LES APPROCHES THEORIQUES ET ORIGINES DE LA PAUVRETE

Définition de la pauvreté

   Plusieurs définitions qu’on peut attribuer à la pauvreté. Par étymologie, le mot pauvreté vient du mot latin « pauper» qui signifie pauvre. Donc on peut affirmer que la pauvreté est l’état d’une personne qui est pauvre, indigente. En économie, il existe deux façons d’aborder ce sujet, il existe ce que l’on appelle la pauvreté absolue et celle de la pauvreté relative. La pauvreté absolue est la situation des personnes qui ne disposent de la quantité minimale des biens et des services permettant une vie normale. Par ailleurs, l’ONU affirme que : « quand une personne n’a pas les moyens de se procurer un panier de biens considérés comme indispensable à la survie ». En ce qui concerne la pauvreté relative, elle s’établit par comparaison avec le niveau de vie moyen du pays dans le quel on se trouve. On se pose donc la question suivante : comment dire qu’une personne est pauvre et par rapport à qui ou par rapport à quoi ?par rapport à quelle référence? De ce fait, la définition se diffère alors par rapport à une référence : en premier lieu la référence monétaire, en second lieu par rapport à la condition de l’existence et en fin par rapport à la subjectivité. par exemple l’espérance de vie instruction, accès à des biens publics,… Alfred Marshal lie la pauvreté au comportement et à la moralité. Pas mal de théoriciens anglo-saxons donnent aussi son avis concernant ce sujet et la définissent comme «un accident de parcours ou une erreur d’ajustement ». Par rapport à quoi définissons-nous le mot pauvre. Selon l’approche monétaire, on tient comme pauvre, une personne dont les ressources sont inférieures à un certain seuil de la pauvreté. Un revenu est donc le principal indicateur. Pour l’approche par les conditions d’existence, la pauvreté se définit en termes de privation qui cherche à repérer un certain nombre de difficultés, de manque ou de privation dans différents domaines des conditions d’existence. Par exemple alimentation, logement, emploi. L’approche subjective de la pauvreté ne se réfère pas à un seuil minimal des ressources ou à des conditions objectives d’existence, mais à interroger directement les ménages sur la perception qu’ils ont de ces réalités, d’où d’établir un seuil de pauvreté subjective. Pour certains auteurs, la définition de ce terme repose sur une approche relative de la pauvreté. Le professeur Townsend la définit comme suit: « les individus, les familles ou les groupes de la population peuvent être considérés en état de pauvreté quand ils manquent des ressources nécessaires pour obtenir l’aliment type, la participation aux activités et avoir les conditions de vie et les commodités qui sont habituellement ou sont au moins largement encouragées ou approuvées dans les sociétés auxquelles ils appartiennent. Leurs ressources sont si significativement inférieures à celles qui sont déterminées par la moyenne individuelle ou familiale qu’ils sont, de fait, exclus des modes de vie courants, des habitudes et des activités » sont considérés pauvres ceux qui, par eux-mêmes, sont incapables d’assumer pleinement et librement leur condition d’homme dans le milieu où ils vivent. Quels que soient l’époque, la région, le type de société, dénuement, dépendance, faiblesse, humiliation accompagnent la condition des pauvres ; en outre, ceux-ci sont dépourvus de tout ou partie de moyens, variables selon les milieux, de tenir un rang social : argent, vigueur physique, capacité intellectuelle, qualification technique, science, honorabilité de la naissance, relations, influence, pouvoir, liberté et dignité personnelles D’une manière simple, on peut dire que la pauvreté est une situation dans laquelle se trouve une personne n’ayant pas les ressources suffisantes pour conserver un mode de vie normal ou y accéder.

La pauvreté et l’avidité

   En général, la pauvreté régresse. De 1990 à 2004, le nombre de personnes dont le revenu était inférieur à un dollar par jour a diminué d’au moins 261 millions. Si cette tendance se maintient, 265 millions d’autres personnes échapperont à la pauvreté extrême d’ici 2015. Cependant, dans certaines parties du globe, comme en Afrique subsaharienne, la pauvreté chronique se maintient : 30 % de ceux qui vivent dans l’extrême pauvreté dans le monde habitent dans cette région, et à peu près la moitié de la population n’est tout simplement pas en mesure d’améliorer ses conditions de vie. La pauvreté et l’avidité sont étroitement liées. Dans un monde où la quantité de nourriture est plus que suffisante, le problème qui se pose n’est pas son approvisionnement mais bien son accès. La croissance de la production alimentaire dans les pays en développement a triplé depuis le début des années 1970. Elle a même réussi à dépasser celle de la population. Néanmoins, environ 854 millions de personnes dans les pays en développement souffrent encore de la faim chaque jour. Prenons comme exemple l’avidité que l’OMD essai de diminuer tout comme l’extrême de la pauvreté, voici le graphique qui explique l’évolution de la faim dans le monde
• La pauvreté est la cause principale du problème de l’avidité.
• Au niveau international, grand nombre de personnes ne possèdent pas assez de terre pour pouvoir faire pousser des aliments ou ont un revenu insuffisant pour être en mesure d’en acheter.
• L’avidité peut entraîner des problèmes de santé, des niveaux d’énergie très bas, et même, la déficience mentale.
• Elle peut aussi accentuer la pauvreté, puisqu’en réduisant la capacité à travailler, elle nuit à la possibilité de gagner un revenu.
• On estime que 798 millions de personnes souffrent de faim chronique : leur apport quotidien en calories est insuffisant pour qu’ils puissent mener une vie active et en santé.
• Dans de nombreuses villes africaines, il n’est pas rare pour les familles de ne manger qu’un repas par jour.
• Près de la moitié de ceux qui souffrent de la faim à l’échelle mondiale vivent en Inde.
On estime qu’environ 35 % de la population de l’Inde (350 millions d’habitants), qui consomment moins de 80 % des besoins énergétiques minimums, vivent dans une situation alimentaire précaire On estime que 798 millions de personnes souffrent de faim chronique : leur apport quotidien en calories est insuffisant pour qu’ils puissent mener une vie active et en santé.

L’intensité de la pauvreté

   L’intensité de la pauvreté représente la proportion du seuil de pauvreté qu’il faut ajouter en moyenne aux consommations des individus pauvres pour qu’il n’y ait plus de pauvres. Pour être plus précis dans l’analyse de la pauvreté, le taux de pauvreté est complété par l’intensité de pauvreté. Elle mesure la gravité de la situation des pauvres et détermine l’écart en pourcentage du revenu moyen des pauvres par rapport au seuil de pauvreté. Cette dernière est évaluée à 34,9% en 2001. La baisse des performances économiques entre 1991 et 1996 a eu des répercussions négatives sur la situation de la pauvreté qui s’est détériorée en 1997 par rapport à 1993 (73,3% contre 70,0%), et est devenue plus intense (34,6% contre, 3%). Mais le redressement économique observé depuis 1997 se traduit par une amélioration progressive de la situation, le taux de pauvreté en l’an 2000 étant estimé à 70,2%, niveau comparable à celui de 1993. Cette amélioration s’est poursuivie jusqu’en 2001pour atteindre une baisse de l’incidence de pauvreté de 69.6%. Par contre l’intensité révèle un état presque stationnaire de la pauvreté. Les ressources d’un ménage peuvent être monétaires (salaire ou produits de la vente), ou non monétaires (autoconsommation, transferts, paiements en nature). Il est à remarquer que la valeur locative des biens durables est incluse dans l’évaluation des consommations des ménages. Comme par exemple, les vêtements et autres articles de première nécessité. Le seuil de la pauvreté est défini comme le revenu nécessaire pour acheter, en plus des éléments non alimentaires indispensables, une ration alimentaire de 2.133 calories par jour. Ainsi, d’après le ratio de pauvreté qui est la proportion de la population dont le revenu moyen est inférieur au seuil de pauvreté (proportion des pauvres), Madagascar est encore classé parmi les pays les plus pauvres du monde. L’indicateur de pauvreté humaine (IPH), permet ainsi de situer le progrès de développement de Madagascar par rapport aux autres pays. L’indicateur se concentre sur trois aspects essentiels sous l’angle des manques de la vie humaine : la longévité, l’instruction et des conditions de vie décente Avec un IPH de 0,467 en 1999, Madagascar fait partie des pays dont la pauvreté humaine est élevé. Cependant, par rapport à l’année 1997, l’IPH (0,517) a connu une baisse de 9,8%, traduisant une amélioration de la répartition du développement humain au sein de la population.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I. CONSIDERATIONS GENERALES SUR LA PAUVRETE
CHAPITRE I. CONCEPTS GENERAUX DE LA PAUVRETE
Section 1. Définition générale de la pauvreté
Section 2. Manifestations de la pauvreté
Section 3 Caractéristiques de la pauvreté
CHAPITRE II. LES APPROCHES THEORIQUES ET ORIGINES DE LA PAUVRETE
Section 1. Critères de classification de la pauvreté
Section 2. Causes politique et économiques de la pauvreté
Section 3. Impacts de la pauvreté
PARTIE II. LES ORGANISMES DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE : CAS DE L’ONG BSF
CHAPITRE I. L’ONG BAZAR SANS FRONTIERE
Section 1. Les attributs de l’ONG
Section 2. Les organismes partenaires de BSF
Section 3. LE BSF dans le cadre de l’OMD
CHAPITRE II. CRITIQUES FACES AUX ACTIONS DE BSF
Section 1. BSF : Projets réalisés
Section 2. Cas concret: des projets du BSF
Section 3. Recommandations
CONCLUSION

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