Les approches theoriques du commerce international

Dans les années 1960 et 1970, les économistes insistaient sur la contrainte extérieure liée à l’équilibre de la Balance des paiements pour exprimer les effets de l’économie financièrement ouverte, d’où la notion d’internationalisation des économies, objet principal de l’économie internationale. L’économie mondiale fut aussi marquée par une première révolution industrielle qui débutait en Angleterre.

Le libre échange constituait depuis les années 1980, le moyen d’atteindre l’objectif de développement durable par le biais du GATT (General Agreement on Tarif and Trade) qui devient l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce). Les relations commerciales, financières, technologiques et mêmes culturelles entre les pays se sont nettement intensifiées. Le commerce international suppose essentiellement l’accroissement des exportations et une hausse de la demande soutient donc l’activité de production, mais en même temps, elle met l’accent sur les effets pervers d’une économie mondiale dans laquelle, chaque pays cherche à stimuler sa croissance par le développement des ses propres exportations. Dans ce cas, tout le monde ne cesse de trouver les moyens efficients pour saisir les opportunités économiques.

LES APPROCHES THEORIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL

LES THEORIES FAVORABLES AU LIBRE ECHANGE

La théorie libérale affirme que le libéralisme et le jeu de concurrence permettent de créer un contexte favorable à une croissance maximale. L’apologie du libéralisme, dans le cadre du marché concurrentiel, est fondée chez Adam Smith sur la formulation de la théorie de la « main invisible » et la justification de la Division internationale du travail, la reconnaissance de la nécessité de maîtriser des vastes marchés. Ces théories sont regroupées en deux volets : la théorie de l’Avantage absolu suivie de l’avantage relatif dans le premier cas et la théorie de la version néoclassique dans le second cas.

Les concepts de base

La théorie des avantages absolus
La théorie de l’avantage absolu développée par Adam Smith en 1776 exprime l’idée qu’un pays gagne à se spécialiser dans les produits pour lesquels il détienne un avantage absolu c’est-à-dire des conditions de production meilleures que les autres pays. La différence entre les nations et la différence entre les biens échangés constituent les moteurs de l’échange . Il y a ainsi avantage absolu lorsque les coûts de production d’un pays A sont plus faibles que ceux d’un autre pays appelons B.

En isolement, le pays A consacre 100 heures pour obtenir une unité de produit X et 300 heures pour une unité de produit Y. Le pays B consacre respectivement 300 heures et 100 heures pour la production de X et Y. Le pays A a un avantage absolu pour le produit X et le pays B l’a pour le produit Y. Sous les hypothèses des rendements d’échelle constant, d’immobilité internationale des facteurs et parfaite mobilité intersectorielle, chacun a intérêt à se spécialiser dans le produit pour lequel il possède un avantage absolu. Ainsi, la production mondiale augmente, la production de X passe de 2 unités à 4 unités. Il en est de même pour la production de Y. Si cette loi marque un changement important par rapport au mercantilisme, elle ne peut s’expliquer qu’une partie du CI : si un pays avait dans tous les domaines une productivité inférieure à celle des autres pays, il ne pourrait rien se procurer par l’échange international.

La théorie des avantages relatifs

Pour remédier le problème cité précédemment, David RICARDO en 1817, à travers son analyse sur les avantages comparatifs démontre que l’échange entre 2 pays est favorable à chacun d’entre eux à partir du moment où le Coût de production relatif des productions diffère. Sous les mêmes hypothèses de l’avantage absolu, Ricardo démontre que la spécialisation et le libre-échange sont plus avantageux pour tous les pays, même si l’un d’entre eux réunit tous les avantages absolus dans toutes les productions. En fait, ce ne sont pas les coûts absolus ou les avantages absolus qui sont importants mais les coûts comparatifs .

Ricardo prend comme exemple la production du vin et du Drap sur deux pays : Grande Bretagne (GB) et le Portugal.

Le Portugal a des avantages absolus dans tous les produits mais il a intérêt à se spécialiser dans la production où son coût relatif est plus faible. Le coût relatif pour un bien est plus faible pour le Portugal par rapport au Royaume Unis, donc le coût d’opportunité est plus faible. En se spécialisant selon ces principes, la GB utilisera 120 heures libérées par la non-production de vin, à la production de drap. Celle-ci disposera donc de 220 heures au lieu de 100 heures. Sa production sera ainsi 2,2 unités de drap. Le Portugal utilisera 90 heures libérées par la non-production de vin. Il disposera alors 170 heures pour la production de vin. Celle-ci sera de 2,125 unités. La production mondiale sera de 4,325 unités au lieu e 4 en isolement. Cette analyse a cependant ses limites : elle n’a pas tenu compte de l’évolution de la technologie et des rapports de force entre les nations.

Version néoclassique de la théorie des avantages comparatifs

L’apport complémentaire de S. Mill : la demande 

S. Mill reprend l’analyse ricardienne en additionnant la notion de prix et de la demande internationale. Pour Mill (1848), « la confrontation de la demande et du coût comparatif, déterminant les fonctions d’offre, fixe les conditions de l’échange international comme celles de tout échange sur tout marché. » Ainsi, l’introduction de la demande indique la répartition de la consommation entre les deux biens fabriqués dans le pays domestique. Le raisonnement Ricardien sera repris en termes d’élasticité prix de la demande ou d’élasticité revenu de la demande. On peut alors connaître exactement le prix international une fois donné l’ensemble des éléments du modèle Ricardien .

Le théorème d’Hecksher – Ohlin – Samuelson

Le Suédois Eli Hecksher et son élève Bertil Ohlin admettaient l’inégalité des dotations en facteur de production d’un pays à l’autre. Par rapport à l’Europe, Ohlin a remarqué qu’en Australie, la terre est abondante relativement à la main d’œuvre ; ce qui donne à ce pays un avantage relatif pour les productions exigeant beaucoup de terre et à l’Europe, un avantage relatif pour les productions exigeant beaucoup de mains d’œuvre. Il y a différence de prix entre les pays pour un produit. Ainsi, en absence d’entraves aux échanges, l’Australie est amenée à se spécialiser dans la production de moutons et l’Europe, dans la fabrication des produits manufacturés. Le CI permettrait la tendance à l’égalisation des niveaux de développement entre pays. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, Samuelson fournit une démonstration rigoureuse. Mais la rigueur du raisonnement fait ressortir nettement le caractère restrictif des hypothèses sur lequel, il repose ses idées. Ainsi par exemple, est-il nécessaire que les facteurs comme les fonctions de production soient identiques dans les deux zones ; et que les facteurs parfaitement mobiles à l’intérieur de chaque zone, ne puissent se déplacer d’une zone à l’autre ; dans ces conditions, le CI fournit un substitut à la mobilité des facteurs.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : LES APPROCHES THEORIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL
CHAPITRE I : LES THEORIES FAVORABLES AU LIBRE ECHANGE
Section 1 :Les concepts de base
Section 2 :Version néoclassique de la théorie des avantages comparatifs
CHAPITRE II : LE PROTECTIONNISME
Section.1: Les droits de douane (DD)
Section. 2 :Les restrictions quantitatives à l’importation
CHAPITRE III : L’INVESTISSEMENT DIRECT ETRANGER (IDE)
Section 1 :Concept d’IDE
Section 2 :Les stratégies d’implantation des FMN
Section 3 :Les avantages et les inconvénients des IDE
PARTIE II : LA PLACE DE L’AFRIQUE SUBSAHARIENNE (ASS) DANS LE COMMERCE INTERNATIONAL ET LA NOTION DE L’AGOA (African Growth and opportunity Act) 
CHAPITRE I : LA PLACE DE L’ASS DANS LE CI
Section 1 :Insertion de l’Afrique sur le CI
Section 2 :Des échanges en décalage avec l’évolution du CI
Section 3 :La part de l’ASS dans les IDE mondiaux se réduit
CHAPITRE II : ORIGINE DE L’AGOA
Section 1 :Caractéristique du CI
Section 2 :Cadre institutionnel des échanges internationaux
Section 3 :De l’AMF à l’AGOA
CHAPITRE III : APPLICATION DE L’AGOA DANS LES PAYS DE L’ASS
Section 1 :Conditions d’accès d’un pays pour bénéficier des normes préférentielles de l’AGOA
Section 2 :Fonctionnement de l’AGOA
Section 3 :Le but de l’AGOA
PARTIE III : IMPACT DE L’AGOA SUR L’EXPORTATION TEXTILE MALGACHE ET RECOMMANDATIONS
CHAPITRE I : SITUATION DES ENTREPRISES TEXTILES / VETEMENTS ET LEURS EXPORTATIONS
Section 1 :Les industries textiles à Madagascar
Section 2 :Evolution de l’exportation textile Malgache
Section 3°: Les problèmes du secteur textile malgache
CHAPITRE II : L’AGOA ET LES ENTREPRISES TEXTILES MALGACHES
Section 1 :Les avantages accordés par l’AGOA
Section 2 :Les limites de l’AGOA
CHAPITRE III : RECOMMANDATIONS
Section 1 :Au niveau des cultures industrielles (coton)
Section 2 :Comment rendre les industries textiles plus compétitives
Section 3 :Au niveau de l’emploi
Section 4 :Action du gouvernement
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE

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