Les apports du yoga dans le développement des enfants

Les apports du yoga dans le développement des enfants 

Certaines études prouvent que la pratique du yoga permet de développer la motricité générale individuelle des enfants. Des essais concluants ont également été réalisés dans des écoles avec des enfants. Une étude conçue par Vhavle, Rao & Manjunath (2019) a analysé l’effet de la pratique du yoga sur le fonctionnement exécutif, l’attention et la mémoire de 411 élèves de 10 écoles différentes. Les élèves ont reçu quotidiennement une formation de yoga d’une heure pendant 2 mois. La fonction exécutive, l’attention et la mémoire ont été étudiées à l’aide du Trail Making Test (TMT). A la fin des 2 mois, il y avait une augmentation significative des valeurs. C’est pourquoi les résultats suggèrent que le yoga améliore la fonction exécutive, l’attention et la mémoire chez les écoliers adolescents.

Donahoe, Fillmore & Grant (2019) ont également prouvé certains bienfaits de la pratique du yoga chez de jeunes enfants âgés de 10 à 12 ans. Vingt-six enfants ont participé à des séances de yoga de 40 minutes, dirigées par un professeur de yoga agréé, 1 à 3 fois par semaine pendant 8 semaines. Le test de puissance motrice « Bruininks-Oseretsky », deuxième édition (BOT-2), le test de position assise et portée et le test de flexibilité des ischio jambiers 90/90 ont été administrés au début et à la fin. A la fin des 8 semaines, il y avait une différence statistiquement significative entre le pré-test et le post-test concernant l’équilibre. Il n’y avait cependant aucune différence significative pour la force et la coordination bilatérale. Ils concluent en disant que le yoga peut être une forme d’exercice bénéfique en milieu scolaire pour améliorer l’équilibre chez les enfants en bonne santé.

De plus, d’après l’article de Nanthakumar (2018) dans le journal de médecine intégrative malaisien, l’intervention du yoga comme pratique méditative aide les écoliers à gérer leur stress et leur anxiété. Toutes les études examinées (bases de données : PubMed / MEDLINE et PsycINFO) dans cet article avaient incorporé une forme d’exercice de mouvement méditatif. L’intervention englobait les asanas (postures), le pranayama (respiration), le dharana (concentration) et le dhyana (méditation), qui sont les différentes voies du yoga. Les résultats de cette revue révèlent que la pratique du yoga a entraîné, entre autres, une amélioration de la gestion et de la réduction du stress et de l’anxiété. Malgré les limites de toutes les études examinées, en termes d’hétérogénéité, de taille d’échantillon etc… le yoga semble être une modalité efficace pour aider les enfants à faire face au stress et à l’anxiété. Ils concluent en disant que l’intégration du yoga dans le programme d’éducation physique en Malaisie bénéficiera certainement aux élèves.

Le yoga chez les sportifs 

La pratique du yoga s’est répandue dans la préparation physique et mentale de nombreux sportifs de haut niveau comme Novak Djokovic (tennis), Lindsey Vonn (ski) ou Guillaume Néry (plongée/apnée). Dans l’article de Roy (1999), Sarkar, professeur d’EPS, de yoga et intervenant auprès d’athlètes de haut-niveau à l’INSEP nous fait part de son expérience. Il nous dit que différentes techniques yoguiques comme les asanas (postures codifiées), le pranayama (travail de la respiration), le yoga nidra (relaxation), et les étirements permettent le relâchement et la concentration. Il s’agit là de lutter efficacement contre les problèmes liés au stress : les tensions physiques et psychiques. En effet, la pratique du yoga est très intéressante pour les sportifs car elle permet d’être plus connecté et à l’écoute de son corps, de le renforcer et même de prévenir les blessures grâce au travail de la souplesse et de la mobilité. Le yoga favorise également la concentration et la sérénité, très importantes pour préparer une échéance sportive. Pour résumer, la pratique régulière du yoga permettrait de développer pleinement son potentiel physique et mental chez les sportifs de haut niveau.

L’ancien joueur des Girondins de Bordeaux Ludovic Obraniak témoigne dans l’article d’Opitz (2014) de son expérience avec la pratique du yoga : « j’ai acquis des bases de relaxation, de maîtrise de soi, de canalisation de l’énergie. Je pratique le yoga en solo, en couple ou en famille, une vingtaine de minutes par jour. Pour moi, ces exercices sont importants, physiquement comme mentalement. À la maison, je fais aussi des étirements pour éliminer les tensions musculaires ». L’auteur nous dit également que le yoga en complément d’une activité sportive diverse apaise les douleurs dorsales et aide à relâcher les différentes tensions présentes dans le corps en assouplissant les muscles. En effet, l’auteur nous dit qu’» un sportif doit pouvoir articuler correctement tous ses membres. Souplesse et force sont essentielles aux articulations afin de supporter les chocs et les contraintes lors des épreuves sportives ».

Le yoga à des fins d’éducation 

L’enseignement de l’EPS au lycée vise l’acquisition d’une finalité et de cinq objectifs généraux. Pour développer des compétences, l’élève s’engage dans des activités physiques sportives, artistiques diversifiées, organisées en cinq champs d’apprentissage complémentaires. L’activité yoga, apparut dans les nouveaux programmes en 2019 fait partie du champ n°5 intitulé « Réaliser une activité physique pour développer ses ressources et s’entretenir ». Dans ce champ d’apprentissage, « l’élève s’engage de façon lucide et autonome dans le développement de ses ressources à partir d’un thème d’entraînement choisi « (Bulletin Officiel n°1 22/01/2019). Très peu d’études et de mises en pratique ont été effectuées sur le terrain. Cependant nous pouvons tout de même nous appuyer sur un article de Coissard (2015), professeur à l’INSEP mais aussi enseignant d’EPS en lycée. Il explique avoir introduit progressivement le yoga au sein du lycée à travers des jumelages avec d’autres activités. Il ne propose jamais une séquence entière de yoga à ses élèves sauf dans des classes post-bac. Il explique que la spécificité du yoga repose sur « le vécu conscient de la relaxation et de la respiration associée à toute sollicitation biomécanique ». A travers le yoga, Coissard explique que les élèves vont y apprendre la précision du détail, le contrôle de sa respiration ou encore la concentration. Par ailleurs De Coulon (1977) ancien enseignant en Suisse explique dans son livre, repris dans la thèse de Darlavoix (2012), qu’il y a trois facteurs qui peuvent nuire à la réussite scolaire :
❖ Une agitation corporelle due à une méconnaissance de son corps, de ses besoins, de ses perceptions sensorielles.
❖ Une dispersion mentale qui se manifeste par une danse continuelle de pensées parasites.
❖ Des émotions dont l’intensité et la non maîtrise peuvent être vécues comme un trouble envahissant.

Ainsi, pour cet auteur, il est important de promouvoir une pédagogie du « mieux être » grâce à une appropriation de son corps par les élèves, grâce à un travail sur la respiration et sur la prise de temps pour soi afin de mieux se connaître et de mieux se comprendre. Darlavoix explique en citant les propos de De Coulon que pour atteindre ce « mieux être » et travailler sur les facteurs problématiques vus ci-dessus, l’intégration du yoga au sein de l’EPS permettra aux élèves une meilleure compréhension de leur propre corps et de leurs perceptions. Le yoga permettra aussi de travailler sur le développement de la concentration et l’intégration de la relaxation pour permettre aux élèves une meilleure attention. Enfin, le yoga permettra aux élèves d’accéder à des nouvelles compétences comme nommer ses émotions et ses impressions, ce qui leur permet de conscientiser et donc d’avoir plus de connaissances sur soi pour atteindre un meilleur équilibre, un « mieux être ».

L’escalade en EPS 

La pratique de l’escalade fait partie du champ n°2 intitulé « Adapter son déplacement à des environnements variés ou incertains ». Dans ce champ d’apprentissage, « l’élève prévoit, s’engage et régule son déplacement à partir de l’analyse de l’environnement, pour partir et revenir, tout en préservant sa sécurité et celle des autres » (Bulletin Officiel n°1 22/01/2019). En milieu scolaire, les élèves pratiquent sur des Structures Artificielles d’Escalade (SAE). Nous pouvons retrouver deux types de pratiques : sur des blocs de faibles hauteurs (environ 3m), ou sur des structures plus hautes (environ 8m). La pratique de l’escalade peut être complétée et prolongée à l’Association Sportive. En effet, l’association sportive s’inscrit en prolongement de l’EPS obligatoire, est accessible à tous les élèves et leur permet de s’engager régulièrement dans une ou plusieurs activités physiques sportives et artistiques. Cela permet aux élèves d’avoir une pratique plus régulière et plus approfondie du point de vue des apprentissages. D’après l’entraîneur de l’équipe de France d’escalade Rémi Samyn (2018), les compétences requises pour être ou devenir un bon grimpeur sont : la souplesse, la force, la technique, l’équilibre, la précision des placements, la concentration, la persévérance… Nous pouvons remarquer que certaines qualités sont développées et/ou mobilisées lorsque l’on pratique le yoga, c’est pourquoi nous avons choisi d’en développer certaines. La concentration selon James (1890) psychologue américain est « […] l’action qui consiste à tout ramener au centre, mais par extension elle désigne la capacité à centrer et mobiliser ses facultés mentales et physiques sur un sujet et une action. Elle implique également une notion de durée et peut, de ce fait, être assimilée avec la notion d’attention soutenue ». La concentration est primordiale dans la pratique d’une activité physique afin de performer. En escalade, elle est d’autant plus importante car c’est une activité à risque. En effet, sur des murs supérieurs à 3m, les élèves doivent « s’assurer ». La concentration est donc primordiale en escalade afin de progresser efficacement sur le mur, assurer sa propre sécurité et celle des autres. La progression d’un grimpeur confirmé se fait grâce à des déséquilibres nécessaires à l’enchaînement des actions. En effet, d’après Pasco (1997), le grimpeur confirmé agit en situation d’équilibre instable. Il doit donc rechercher et créer le déséquilibre pour se déplacer, mais également garder le contrôle de ce déséquilibre. La phase de rééquilibration est primordiale afin de prendre les bonnes décisions d’itinéraire, de se reposer en position de moindre effort (PME) et ainsi éviter la chute. Le contrôle de l’équilibre du corps sur le mur est donc indispensable.

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Table des matières

Introduction
Revue de littérature
La pratique du yoga
Les apports du yoga dans le développement des enfants
Le yoga chez les sportifs
Le yoga à des fins d’éducation
L’escalade en EPS
Le yoga et escalade
Question de recherche
Cadre théorique
Méthode
Participants à l’étude
Situation d’étude
Schéma type d’une séance
Tableau synthétique d’une séance type
Recueil de données
Enregistrements audiovisuels des actions et communications
Entretiens d’auto-confrontation
Questionnaire
Passation du questionnaire
Les séances et entretiens
Méthode de présentation et d’analyse des résultats
Analyse des vidéos
Analyse des entretiens
Analyse des réponses au questionnaire
Synthèse des résultats
Résultats
L’expérience en situation
L’équilibre et les sensations corporelles
La respiration
La concentration
Autres thématiques présentes dans les entretiens
Le questionnaire
L’équilibre
Le ressenti et les sensations corporelles
La respiration
La concentration
Autres thématiques
Les avis sur l’intégration de la pratique du yoga au terme de l’expérience
Renouvellement de l’expérience
Généralisation de l’expérimentation
Bilan personnel à l’issue de l’expérimentation
Discussion
Discussion scientifique des résultats
L’équilibre et les sensations corporelles
La respiration
La concentration
Autre thématique : la détente
Synthèse
Propositions professionnelles
Conclusion
Marie-Leïla
Matéo
Bibliographie
Annexes

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