LES ANTECEDANTS TRAUMATIQUES
Les circonstances traumatiques
La plupart de ces lésions étaient consécutives à des chutes de lieux élevés, 9 de nos patients en étaient victimes, soit 60 % des cas. 6 patients ont été victimes d’accidents de la voie publique, soit 40 % des cas.
Le bilan initial
Pour bien étudier une fracture du cotyle, il faut posséder trois clichés :
-Un cliché de face standard de la hanche.
-Les deux incidences obliques : alaire et obturatrice.
Sur chacun de ces clichés, en comparaison avec des clichés du côté opposé sur les mêmes incidences, on recherche ce que sont devenus les repères radiologiques du cotyle qu’offre chacune des incidences. En parallèle, la tomodensitométrie actuellement affirme l’analyse des dégâts intra articulaires en découvrant de très nombreuses lésions méconnues à la radiographie standard. L’apport supplémentaire de la tomodensitométrie réside dans le bilan des lésions associées.
Les lésions associées
2 cas de polytraumatisés sont vus dans notre série dont 1 patient qui a présenté une contusion abdominale avec perforation intestinale nécessitant une intervention chirurgicale en urgence. 5 cas de lésions associées à la fracture du cotyle n’engageant pas le pronostic vital mais modifiant le pronostic fonctionnel :
• 2 cas de luxations postérieures de la hanche.
• 1 cas de fracture du bassin.
• 1 cas de fracture de la tête du fémur homolatéral à la fracture du cotyle.
• 1 cas de fracture malléolaire du même côté que la fracture du cotyle.
A noter que les 2 luxations postérieures de la hanche sont associées à des fractures de la paroi postérieure du cotyle.
Le traitement initialement entrepris
Le but du traitement des fractures du cotyle est la récupération fonctionnelle du membre blessé, cela ne peut être obtenu que par une reconstruction anatomique afin d’avoir une bonne congruence tête-cotyle et tête-toit. Les méthodes thérapeutiques possibles sont multiples :
• Le repos simple au lit pendant 1 à 2 mois.
• L’extension continue par traction transfémorale instaurée dans un but de décharge, de la réduction progressive de la fracture, ou enfin elle peut être utilisée pour maintenir une réduction extemporanée dite par l’école lilloise (réduction sauvage).
• L’extension continue peut être également faite par traction double dite traction vectorielle en cas d’enfoncement acétabulaire.
• Le traitement chirurgical : c’est un acte souvent difficile, car il s’agit d’une articulation profonde et la configuration osseuse est très tourmentée, difficile à contenir. La voie d’abord dépend du type anatomopathologique ; souvent la voie postérieure est la plus utilisée, la voie antérieure est justifiée en cas de grande congruence antérieure, parfois, il est nécessaire de combiner les deux voies d’abord qui permettent de contrôler les deux colonnes antérieures.
Les séquelles traumatiques
L’évaluation des résultats anatomiques lointaines des fractures du cotyle était basée sur l’étude clinique (la douleur, la mobilité et la stabilité de la hanche) et radiologique par l’étude attentive des trois clichés standards de la hanche traumatisée. Le pronostic lointain des fractures des cotyles traitées bien chirurgicalement qu’orthopédiquement est caractérisé par un certain nombre de complications lourdes de conséquences sur la fonction articulaire qui sont :
• La coxarthrose : complication la plus fréquente et la plus grave.
• La nécrose céphalique ou cotyloïdienne.
• Les ossifications péri-articulaires.
Dans notre étude, on relève :
– 11 patients avec coxarthrose unilatérale sans autre lésion associée.
– 2 patients chez qui une coxarthrose bilatérale est survenue.
– 2 patients qui ont une coxarthrose associée à une nécrose céphalique.
L’ETUDE CLINICO-RADIOLOGIQUE DES SEQUELLES DES FRACTURES DU COTYLE
La coxarthrose
Le délai entre la fracture et la survenue de la coxarthrose :
Le délai moyen entre le traumatisme initial et la survenue de coxarthrose est compris entre 1 et 20 ans dans notre série. La coxarthrose post-traumatique est souvent évolutive et invalidante, elle aboutit précocement à la gêne fonctionnelle.
L’étude radiologique :
4 signes cardinaux qui caractérisent la coxarthrose sur le plan radiologique :
– Le pincement de l’interligne articulaire.
– La condensation sous chondrale.
– Les géodes.
– Les ostéophytes.
La coxarthrose avec ankylose de la hanche :
Cette association est une séquelle grave, vu le retentissement sur le rachis lombaire; elle s’accompagne souvent d’une attitude vicieuse et d’une détérioration progressive du genou sous-jacent. On n’a relevé aucun cas dans notre étude.
La nécrose de la tête fémorale
La crainte d’une nécrose de la tête fémorale domine le pronostic fonctionnel de toute fracture du cotyle, surtout lorsqu’elle est associée à des luxations postérieures ; car les lésions vasculaires et capsulaires sont graves et menacent la vitalité céphalique. Pour les classer, nous avons adopté la classification d’Arlet et ficat : [5] Dans notre série, les deux patients qui avaient une nécrose céphalique associée sont classés comme tel :
– 1 cas a été stade I
– 1 cas a été stade III
Ils ont été survenus sur fractures luxations postérieures invétérées.
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Table des matières
INTRODUCTION
I. MATERIEL D’ETUDE
II. METHODES D’ETUDES
II.1. Fiche d’exploitation
II.2. ANNEXES
RESULTATS ET ANALYSE
I. L’AGE
II. LE SEXE
III. LE COTE ATTEINT
IV. LES ANTECEDANTS TRAUMATIQUES
IV.1. Les circonstances traumatiques
IV.2. Le bilan initial
IV.3. La classification anatomo-clinique
IV.4. Les lésions associées
IV.5. Le traitement initialement entrepris
IV.6. Les séquelles traumatiques
V. L’ETUDE CLINICO-RADIOLOGIQUE DES SEQUELLES DES FRACTURES DU COTYLE
V.1. La coxarthrose
V.2. La nécrose de la tête fémorale
VI. LE TRAITEMENT DES SEQUELLES DES FRACTURES DU COTYLE : PTH
VI.1. Le délai entre le traitement initial et la mise en place de la PTH
VI.2. Le but
VI.3. Le principe
VI.4. Les indications
VI.5. Le bilan préopératoire
VI.6. L’anesthésie
VI.7. La voie d’abord
VI.8. Le type de la PTH utilisée et de la reconstruction osseuse
VI.9. Le déroulement de l’intervention
VI.10. Les soins et le traitement postopératoire
VII. L’EVOLUTION
VII.1. Les résultats favorables
VII.1.1. Les résultats fonctionnels
VII.1.2. Les résultats radiologiques
VII.2. Les complications
VII.2.1. Les complications immédiates
VII.2.2. Les complications à moyen et à long terme
ICONOGRAPHIE
DISCUSSION ET RAPPEL
HISTORIQUE
RAPPEL ANATOMIQUE
I. SURFACES ARTICULAIRES
II. MOYENS D’UNION
III. SYNOVIALE
IV. RAPPORTS
V. VASCULARISATION – INNERVATION
RAPPEL PHYSIOLOGIQUE
ANATOMIE PATHOLOGIQUE ET RADIOLOGIE
I. EXAMEN RADIOLOGIQUE NORMAL
II. LES FRACTURES COTYLOIDIENNES
DISCUSSION
I. L’AGE
II. Le SEXE
III. LE TRAITEMENT INITIALEMENT ENTREPRIS
IV. LE DELAI ENTRE LE TRAUMATISME ET L’APPARITION DE L’ARTHROSE
V. LES INDICATIONS DE POSE DE LA PTH
VI. L’AGE AU MOMENT DE LA POSE DES PTH
VII. LE CHOIX DE TYPE DE PTH
VII.1. LES DIFFERENTS TYPES D’ARTHROPLASTIE TOTALE DE LA HANCHE
VII.2. LES COUPLES DE FROTTEMENT
VII.3. LE CHOIX DU TYPE DE PTH
VIII. LA PREPARATION DES MALADES
IX. L’INTERVENTION
IX.1. L’anesthésie
IX.2. La voie d’abord
IX.3. LA MISE EN PLACE DE LA PTH
X. LE TRAITEMENT POST-OPERATOIRE
XI. LES RESULTATS CLINIQUES
XII. LES COMPLICATIONS
XII.1. Les complications peropératoires
XII.2. Les complications postopératoires
CONCLUSION
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