Le sous-développement, comme le développement,est un phénomène qui n’est plus étranger à quiconque. Effectivement, toutes les strates de la population sont aujourd’hui en mesure d’appréhender ce que c’est. D’ailleurs, la vie et les conditions de tout un chacun sont rythmées par cette appartenance à l’une ou l’autre des deux catégories. Ceci révèle une réalité évidente : On ne peut appartenir qu’à l’une ou l’autre de ces deux paramètres. Un fossé grandissant aujourd’hui sépare ces deux mondes qui ne se côtoient que rarement. Il n’est pas étonnant de voir que toute sa vie durant, un individu n’eut jamais l’opportunité de voir ce qui se passait de l’autre coté. Ceci amène à s’interroger sur le pourquoi du comment du développement économique et du sous développement.
Les statistiques sont alarmantes, ¾ de la population mondiale appartiennent au monde sous développé. 8,5 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté . En ce sens, l’examen de la situation économique et sociale du globe ne démontre aucunement une progression régulière et constante de l’état de sous développement vers le développement économique aussi lent soit il. Un fossé semble se creuser. Les pays pauvres restent pauvres. L’existence de fossé séparant les deux mondes donne à s’interroger s’il s’agit d’une fatalité.
Les analyses théoriques du phénomène du sous développement
L’ORIGINE DU SOUS DEVELOPPEMENT
Généralité
Plusieurs définitions peuvent être données du phénomène du sous développement. La doctrine en ce sens est prolifique. Néanmoins, un point sur lequel aucune contestation ne peut se faire réside dans la définition du sous développement par rapport au concept même de développement. Bien entendu, le premier n’existe que par opposition au second. Une fois cote à cote, le constat d’inégalité devient flagrant. Des inégalités qui déterminent haut combien ces notions sont éloignées l’une de l’autre. C’est cette confrontation qui aidera d’abord à délimiter le fossé qui les sépare, par après à formuler des revendications et à avancer des solutions.
Le sous développement comme constat d’inégalité
La distinction entre le monde développé et son opposé s’apprécie à travers ses inégalités. Cette appréciation peut se faire de plusieurs manières. La conception largement reconnue réside dans l’appréciation quantitative. Il s’agit d’une acception qui vise à citer et à lister les points qui matériellement et extérieurement distinguent les deux notions clefs et affermissent à cet effet le constat d’inégalité. L’analyse quantitative peut se faire soit par secteur, soit de façon globale. Selon l’analyse quantitative par secteur, on dénombrera alors comme faits marquants de l’inégalité la faiblesse de la production industrielle . La surpopulation du milieu urbain face au monde rural. L’explosion démographique démesurée. Le taux d’alphabétisme criant et alarmant. Mais aussi la faiblesse du taux de scolarisation. L’analyse quantitative de façon globale s’appuie sur une échelle beaucoup plus grande. Ainsi, l’inégalité se réalise à travers différentes manières : tant par la faiblesse du PNB ou du revenu moyen par habitant, de la faiblesse de l’épargne , tant par la persistance du chômage entre autre. L’analyse quantitative repose ainsi sur des faits facilement observables : des manifestations indéniables, évidentes et non contestables.
Pourtant cette analyse quantitative fausse le débat et les différentes politiques publiques de lutte contre le sous développement. En effet, se fier à cette analyse conduirait ces politiques publiques à frapper de façon erronée les différentes manifestations sans déterminer si l’on est en présence de la vraie cause du mal ou seulement d’une de ses manifestations. Il faudrait alors remonter aux perspectives historiques. Ces perspectives feront naitre en surface la genèse du sous développement, ce qui permettra de savoir comment en est-on arrivé là. Autrement, on s’évertuera à solutionner les résultats non pas le mal à la racine.
ANALYSE ORTHODOXE ET HETERODOXE DU SOUS DEVELOPPEMENT
ANALYSE ORTHODOXE DU SOUS DEVELOPPEMENT
Cette analyse orthodoxe du sous développement appréhende le sous développement de deux façons. D’une part celui-ci peut être considéré comme une situation de blocage. Le chemin vers le développement, aussi sinueux soit-il apparait alors comme un processus qui parvient toujours à terme. L’objectif sera toujours atteint. Dans ce cas, s’il y a sous développement, c’est que quelque part, on s’est perdu en chemin, mais la voie est la. C’est de cette façon que l’analyse orthodoxe présente le sous développement comme une situation de blocage. D’autre part celui ci peut aussi être considéré comme le résultat de la noncouverture des « couts humain ». Autrement dit, il y a non satisfaction des besoins fondamentaux de la population.
L’analyse libérale traditionnel : l’expression de la situation de blocage
Cette conception est inspirée du postulat de l’Américain Walt Whitman Rostow.Le chemin du développement passe par des passages obligés, des étapes de croissance économique. Ces étapes sont constituées de cinq (5) niveaux linéaires :
• La société traditionnelle
• Les conditions préalables au décollage
• Le décollage ou take off
• La marche vers la maturité
• La société de consommation.
Ainsi la situation de blocage, source du sous développement, est due à des causes «techniques » mais aussi à des choix erronés faits par les gouvernements des pays en voie de développement.
L’analyse tiers-mondiste ou structuraliste
Cette analyse tiers-mondiste par contre tire son postulat dans le fait que le sous développement serait issu des structures même des PED. Deux éléments sont à l’appui de ce postulat. Les facteurs qui renforcent le sous développement seraient de deux sortes :
• La double cohabitation, déjà évoquée antérieurement, entre le secteur Moderne et le secteur traditionnel. Une double cohabitation qui accroit l’inégalité : inégalité de production, inégalité de revenu, inégalité des conditions de vie.
• Le choix des dirigeants : un choix en matière économique qui va dans le sens des PDEM souvent en échange de gratitude à leurs endroits. Une gratitude qui peut s’exprimer de nombreuses manières : soutien armé au régime, mais aussi l’allocation d’aides.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I Les analyses théoriques du phénomène du sous développement
CHAPITRE I – L’ORIGINE DU SOUS DEVELOPPEMENT
Section I – Généralité
Section II – Le sous développement comme constat d’inégalité
CHAPITRE II : ANALYSE ORTHODOXE ET HETERODOXE DU SOUS DEVELOPPEMENT
Section I : ANALYSE ORTHODOXE DU SOUS DEVELOPPEMENT
Section II : L’ANALYSE HETERODOXE DU SOUS DEVELOPPEMENT
CHAPITRE III : ANALYSE THEORIQUE DU DEVELOPPEMENT ET DU SOUS DEVELOPPEMENT
Section I : Qu’est ce que le sous développement
Section II : Historique de la naissance du tiers monde
Section III : Les facteurs du sous développement
Section IV : Caractère du sous développement
Section V : Formes du sous développement
PARTIE II Les institutions de Breton Woods et la consolidation du Phénomène du Sous Développement
CHAPITRE PRELIMINAIRE : LES INDICATEURS DU DEVELOPPEMENT
Section 1 : L’indice de Développement Humain
Section 2 : Le PIB et ses limites
CHAPITRE I – LE BRICS EN TANT QUE CONCURRENT DES INSTITUTIONS DE BRETON WOODS
1. Du contexte de regroupement
2. Origine de l’Acronyme
3. La Banque de développement et la Réserve Financière Commune
CHAPITRE II – LE RENFORCEMENT DU SOUS DEVELOPPEMENT A TRAVERS LES PROGRAMMES D’AJUSTEMENT STRUCTUREL IMPOSÉS PAR LES INSTITUTIONS DE BRETON WOODS
Section I – LES CONTEXTES PREALABLES A L’AVENEMENT DES PROGRAMMES D’AJUSTEMENT STRUCTUREL
Section II – L’AVENEMENT DES PROGRAMMES D’AJUSTEMENT STRUCTUREL
PARTIE III Le Sous Développement Consolidé par divers éléments
CHAPITRE I : LES CONTRATS D’ETAT ET LE SOUS DEVELOPPEMENT
Section 1 – Indentification des concepts
Section 2 – Caractéristique des notions en présence
Section 3 – Imbrication entre Contrat d’Etat et sous développement
CHAPITRE II – LE SOUS DEVELOPPEMENT ET LA CORRUPTION
Section 1 : L’Indice de perception de la pauvreté
Section 2 : Le BIANCO : l’heure des remises en question
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE