Les aménagements agricoles et leurs impacts sur le développement local

Après les indépendances, le développement est devenu de nos jours, l’une des préoccupations majeures des nations surtout dans les pays en voie de développement, particulièrement ceux d’Afrique au sud du Sahara. C’est pourquoi, ils ont systématiquement pratiqué un centralisme administratif et financier, destiné à renforcer leur autorité et leurs capacités d’intervention, partagés, par les organisations de coopération et d’assistance au développement. Cependant ce mode de développement caractérisé par l’absence de concertation au préalable avec les populations locales va montrer ses limites : recrudescence des déséquilibres spatiaux sur le plan économique, l’exode rural, explosion urbaine. Ainsi, quelques années plu tard, l’Afrique s’est davantage enfoncée dans une crise multiforme sans précédent.

A l’instar de beaucoup de pays africains, le Sénégal va subir une conjoncture économique difficile exacerbée par les conséquences néfastes des deux chocs pétroliers des années70 et les politiques d’ajustement structurels qui ont limité sa marge de manœuvre en termes de financement de nouveaux projets de développement.

Par ailleurs on note à l’intérieur du pays de grandes disparités dans la répartition spatiale du peuplement, des ressources et des équipements dont la manifestation la plus concrète est la macrocéphalie de la région de Dakar . Ce constat d’échec politique basé sur le centralisme administratif et financier a favorisé l’émergence d’une nouvelle vision en matière de développement. Une vision qui se matérialise par la conception de nouvelles politiques orientées vers la prise en compte de la dimension endogène du développement. Dés lors la participation des populations à l’action publique tend à s’imposer comme une option prioritaire, avec une adhésion plus soutenue des populations au projet de société à la base. Cette nouvelle démarche a comme vocation de réduire les inégalités sociales et lutter plus efficacement contre la pauvreté dans toutes ses formes et les mécanismes qui la créent. Cette initiative a favorisé le développement intégré des territoires et le renforcement des moyens d’agir des communautés via leur participation dans certaines collectivités locales, il en est autre pour la zone de Nguéniene où malgré certaines réalités, beaucoup reste à faire. C’est ainsi que la Communauté Rurale(CR) de Nguéniene avec ses 25 villages constitue un exemple parfait d’étude de la question de la problématique du développement. Il importe de suivre les stratégies menées à tous les niveaux pour régler les problèmes de la CR de Nguéniene pour réussir à asseoir un développement socio-économique durable. Parmi les ressources dont dispose la zone, l’agriculture figure en bonne place car étant l’activé dominante pouvant à elle seule si elle est bien outillée, développer la collectivité locale. Il ya aussi les ressources humaines dont dispose la localité à travers les Associations et les ONG, qui ont beaucoup contribué à réduire la pauvreté dans la zone. La communauté rurale de Nguéniene est marquée par la présence des activités agricoles telles que l’agriculture, l’élevage et entre autre. Cependant face aux aléas climatiques, leurs agricultures vont trouver d’autres alternatives en pratiquant d’autres activités telles que l’arboriculture, l’élevage intensif, le maraichage etc. Ces activités permettent la satisfaction des besoins alimentaires mais aussi de trouver des revenus par la commercialisation des produits, des fruits et légumes. Les fermes sont devenues très importantes et ayant pris conscience de ce caractère important, les autorités locales et certaines ONG travaillent de concert avec les exploitants pour l’augmentation et la commercialisation de la production des vergers. Aujourd’hui ces activités constituent un facteur de développement économique dans la communauté rurale de Nguéniene.

Par ailleurs, le retour des migrants est devenu depuis quelques années un phénomène récurent et mérite une attention particulière vue les enjeux que cela peut entrainer en terme de développement rurale. Toute fois, il résulte de cette situation un retour important des émigrés ruraux qui apparait comme une réponse aux difficultés en milieu d’accueil. Et c’est le cas de Nguéniene, qui malgré la recrudescence de la migration clandestine, connait aujourd’hui un retour de plus en plus distinctif de ses ressortissants. Néanmoins, le retour semble également motivé par les nouvelles opportunités qu’offre le milieu rural. Cela s’explique par l’implantation des fermes agricoles modernes où différentes activités agricoles sont développées comme le maraichage, l’arboriculture, l’élevage intensif, la culture de la pastèque et l’aviculture.

CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL

Beaucoup de spécialiste ont essayé de théoriser le concept de développement local et ont eu des conceptions différentes quant à l’implantation des fermes agricoles modernes dans le processus de développement local. A la lumière de certaines théories et conceptions nous allons essayer d’opérationnaliser les concepts de notre sujet.

Cadre Théorique

Les impactes des aménagements agricoles modernes sont souvent mis en corrélation avec le milieu d’origine. Puis que les fermes peuvent impacter sur la croissance économique et sociale des zones de provenances en créant des activités lucratives de développement. Raison pour laquelle, il nous semble fondamental en plus de la pertinence et de la réalisation de cette étude, de revoir les concepts saillants de notre réflexion à savoir les impactes des aménagements agricoles modernes sur le développement local.

Les théories sur la contribution de l’agriculture au développement (et par conséquent la politique de développement) ont connu d’importants changements durant cette période, dans la mesure où différentes stratégies furent tentées et jugées insuffisantes. Il est remarquable de constater à quel point les théories successives qui ont prévalu à différentes époques ont peut être influentes et avec quelle rapidité l’émergence de nouvelles idées dominantes a conduit à un changement de paradigme. L’agriculture était sensée de jouer rôle de réservoir de travail, de capital et de capital et de matières dans lequel on pourrait puiser pour alimenter la croissance des autres secteur.

Selon certains théoriciens comme DERISMAN, BAIROHE et GILLIS en passant par la Banque Mondiale, le constat reste le même : l’homme est au centre de son changement. Ainsi, il doit développer des connaissances objectives ayant pour finalité la satisfaction de ces besoins sociaux de base. Ainsi, le but de ressortir cette particularité, nous évoluerons de l’importance du rôle de l’Etat à celui de la population tout en présentent le rôle de l’agriculture dans le développement.

La responsabilité des Etats par leur indépendance dans le choix des partenaires au développement est très essentielle pour l’essor d’une région. Il s’agit de bénéficier de plusieurs approches et méthodes de lutte contre la pauvreté via une base rurale. C’est la tout le sens des assertions de MICHEL H.ERISMAN pour qui « la nécessité de l’émancipation des Etats pour le développement est importante. Cela favorise son essor socioéconomique. Il faut rompe de façon évolutive avec l’incapacité de formuler des politiques autonomes de développement. La mise en place d’une stratégie de pluralité des réseaux de relation économique et politique, selon un axe prédéterminé, pourra permettre aux Etats moins développés d’augmenter leur pouvoir de négociation sur le plan international et de promouvoir le développement des milieux ruraux ».

ERISMAN suppose que l’échange multilatéral permet aux Etats africains de disposer de plusieurs partenaires économiques et politiques pour leur développement. Il s’agit de nouer des partenariats pour le développement devant aboutir à la présence d’organes coopératifs ayant pour action de faciliter la mise en œuvre des plans de développement en zone reculée .

Toutefois, nous avons une recrudescence des pensées négatives faisant de la colonisation un des facteurs du sous-développement des peuples africains. Cette assertion à relativiser ne tient pas l’assentiment de la Banque Mondiale(BM) et de PHILIPPE HUGON. Ces derniers placent l’homme au centre du développement rural. En initiant un programme se caractérise par un développement piloté par les communautés elles même, la BM vient montrer que ce sont les communautés et les administrations qui contrôlent la planification et les ressources d’investissement. Ce qui consacre une place de choix à l’amélioration des moyens de subsistance dans les zones rurales tout en promouvant une croissance solidaire et la lutte contre la pauvreté procurent un appui aux organisations représentatives des populations pauvres dans ces zones. Nous pouvons comprendre qu’il ya une volonté à placer l’homme au centre de son développement, pour cela l’amélioration des performances agricoles comme principal facteur de réduction de la pauvreté et de la faim est mis en avant. Car selon la BM, 75% des personnes pauvres vivent en zone rurale et la plupart exercent une activité agricole. D’où « en ce début du 21eme siècle, le recul de la pauvreté, la croissance économique et la durabilité environnementale continuent de dépendre très largement de l’agriculture » selon PHILIPPE HUGON.

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Table des matières

INTRODCTION GENERALE
I –PROBLEMATIQUE
II-Revue critique de la littérature
III-Cadre Théorique et Conceptuel
IV- Cadre Opératoire
V-Approche Méthodologique
PREMIERE PARTIE : LE CENTRE, UN MILIEU EN MUTATION
CHAPITRE I : LES CONDITIONS PHYSIQUES ET HUMAINES
CHAPITRE II : LES NOUVELLES POTENTIALITES DE LA ZONE CENTRE
DEUXIEME PARTIE : LES ACTIVITES ET LEURS UTILISATIONS POUR LE DEVELOPPEMENT LOCAL DE LA ZONE CENTRE
CHAPITRE I : LES ACTIVITES DES MIGRANTS DE RETOUR
CHAPITRE II : L’INPACT DES REVENUS : UN FACTEUR DE L’ECONOMIE RURALE
CONCLUSION GENERALE

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