Les adolescents et les jeux : de la culture juvénile à la construction identitaire

Les adolescents et les jeux : de la culture juvénile à la construction identitaire.

La recherche d’une identité

Durant l’adolescente, nous pouvons également parler de phase, est marquée par de profondes transformations tant au niveau physique que psychologique. Ce qui va nous intéresser plus particulièrement concerne les questions relatives aux jeux. En effet, quelles sont les habitudes et les pratiques de jeux qui interviennent dans la construction de l’identité adolescente ? Nous savons que les jeux en tant qu’outil socialisateur et expérimental permettent à l’enfant de grandir. Grâce à ces pratiques ils apprennent également à se créer de nouveaux codes et de nouvelles pratiques communes typique de cette période adolescente.
Nous avons également pu nous rendre compte que la pratique de « jeux dits dangereux » fonctionnait de la même manière que les jeux plus traditionnels. Les médias et la communauté éducative pointent depuis les années 90 l’usage de « jeux dits dangereux » sur les cours de récréation. On peut donc supposer qu’ils ont aussi un impact dans les interactions de cours de récréation voir dans des situations de conflits. Après ce constat, nous réfléchirons à l’impact de ces jeux sur la formation de l’identité juvénile.

Acquisition de l’identité

Freud a montré que l’identité correspond à « une construction caractérisée par des discontinuités et des conflits entre différentes instances : le Moi, le Ça et le Surmoi » . Autrement dit, chez chaque individu existe une oscillation entre ce qu’il veut faire et ce qu’il peut faire. En effet, l’individu en tant qu’être social est tiraillé par ses pulsions et la norme sociale. L’adolescent est soumis aux mêmes balancements et pour être accepté au sein d’un groupe, il doit parfois mettre de côté ses pulsions pour correspondre à la norme du groupe ou au contraire accepter de relever un défit même risqué soit-il, tout en laissant de côté ses réticences. D’après la théorie de J. Piaget, « l’identité dépendrait avant tout du processus de socialisation de l’individu : c’est au cours de ce processus que l’individu intériorise un ensemble de représentations sociales propre à son milieu ou son groupe de référence » (Ferréol, 2010). L’adolescent va assimiler des comportements sociaux qui lui permettront d’entrer en interaction avec ses pairs.
En sociologie la notion d’identité est « multiple » (Castra, 2013) puisqu’elle recouvre l’identité personnelle, pour soi et l’identité sociale, pour les autres. Cependant, ces deux identités n’entrent pas en opposition puisqu’elles se complètent et s’articulent autour du rôle social. Il s’agit pour les élèves de trouver l’équilibre entre les deux afin de trouver leur place au sein de la société. A partir du moment où le jeune a trouvé sa position au sein du groupe de pairs, il adhère à un ensemble de comportements et d’actions, qui ne sont pas sans rappeler le fonctionnement des rites et des rituels.
On voit bien que la socialisation est un processus important dans la construction de l’identité. Les jeunes mettent en place des pratiques et des codes qui leur permettent de se regrouper autour d’activités communes.

L’adolescence : une période charnière

L’adolescence correspond « à la période de l’évolution de l’individu, conduisant de l’enfance à l’âge adulte. Elle débute à la puberté, vers 11-13 ans chez la fille et 13-15 ans chez le garçon et s’accompagne d’importantes transformations biologiques, psychologiques et sociales » . C’est au cours de cette période que les adolescents se mettent à adopter des pratiques qui leur permettent de tester leurs limites afin de se découvrir eux-mêmes. Celles-ci ne sont pas étrangères à des prises de risque, par exemple au cours de « jeux dits dangereux ».
C’est également un moment de grand questionnement : « Les adolescents connaissent d’importants bouleversements physiologiques, somatiques, cognitifs et affectifs et se posent moult problèmes relatifs à leur identité » (Dubet 2008, p. 15).

Socialisation et instances socialisatrices

Par l’école, la famille et les pairs

Chaque instance socialisatrice transmet des codes et des valeurs qui permettent aux individus d’interagir entre eux. L’adolescence étant une période de grands changements, la socialisation des jeunes peut elle aussi en être bouleversée et les amener à se retrouver en opposition avec ce qu’ils avaient intégrés au préalable.

Pendant l’enfance : intégration des codes

Un enfant devient peu à peu un être social grâce à la transmission des valeurs et des normes de notre société, on parle de socialisation primaire. L’instance socialisatrice qui intervient les premiers mois de sa vie est la famille puis, lorsqu’il est en âge d’être scolarisé, ce rôle est partagé avec l’école. Ce lieu générateur de lien social et régulateur d’un certain nombre d’échanges, permet à l’enfant d’apprendre à vivre en collectivité avec ses pairs. On ajoutera également l’impact des médias sur les pratiques adolescentes.
Tout d’abord, l’école intervient dans la transmission des codes sociaux, tels que les règles du « vivre-ensemble ». Elles doivent être assimilées par les élèves afin que ceux-ci puissent interagir avec leurs pairs . Les insultes et toutes les formes de violence sont condamnées dans les établissements scolaires, tandis que l’observation des règles et des valeurs telles que le respect et la non-violence sont encouragées. Les parents sont tenus de préparer l’adolescent à sa future vie d’adulte. L’imposition de limites dans les activités des jeunes leur permet de prendre connaissance des règles de vie en société nécessaires à l’exercice de leur citoyenneté. Cependant il est important d’appliquer un laisser-faire ponctuel pour aider les jeunes à s’émanciper et à prendre leur autonomie.
La création de nouveaux jeux par les jeunes, qui ne sont connus que d’eux-seuls, leur permettent de se créer leur propre univers de règles et de lois. La création de ce monde propre aux adolescents les éloigne progressivement du monde des adultes, on parle encore une fois de l’identité juvénile.

Quand l’adolescence arrive

A l’adolescence on observe une mise à distance des apprentissages de l’enfance à travers une transgression des règles et des codes qui ont été assimilés (Le Breton 200 6, p.34).
Celle-ci est recherchée chez le groupe de pairs qui devient alors le groupe de références.
Les bouleversements liés à la période de l’adolescence sont des paramètres à prendre en compte. La quête de l’identité et la connaissance de ses limites sont des particularités propres à cette période qui ont un impact sur les activités et les comportements qui se déroulent sur les temps de récréation. De plus, le groupe de pairs semble influencer profondément les actes et les agissements d’un adolescent. La connexion permanente avec le groupe, notamment grâce aux smartphones, facilite cette influence. Ce n’est pas le seul outil d’information et de communication qui impacte les comportements des adolescents,puisqu’on retrouve aussi les médias.
Les médias ont un impact considérable sur les pratiques adolescentes : les comportements et représentations qui sont diffusés auprès des jeunes (via les écrans, la radio ou les journaux) sont réappropriés par ceux-ci et reproduit dans leurs jeux (Coslin 2012, p. 20). Nous pourrons prendre comme exemple, une mode qui fait fureur sur les réseaux sociaux et les vidéos sur Youtube : les « Jackass » (Coslin 2012, p. 21). Il s’agit pour un groupe d’individu de s’exposer à divers dangers, avec un risque accru de blessures graves et de diffuser ensuite les vidéos à la télévision ou sur internet. Le but étant manifestement le « fun » et le « plaisir » (Coslin 2012, p. 26). Ces pratiques à la fois violentes et divertissantes séduisent les adolescents qui vont les reproduire dans leurs pratiques de jeux, recherchant tout à la fois la prise de risque, l’amusement et le défi.
Nous en revenons à l’enceinte de l’école. Les adolescents s’emparent de ces « jackasseries » qui sont introduites dans les cours de récréation. Celle-ci vont leur permettre de créer du lien avec les autres jeunes et de se positionner pour affirmer leur place ; il en va de la réputationdu jeune (Delalande 2002, p. 51).

S’intégrer au groupe de pairs

A partir du moment où les adolescents participent à ces « jeux dits dangereux », s’effectue une reconnaissance sociale et une acceptation au sein du groupe. Cela sous-tend inévitablement l’existence d’une influence du groupe de pairs sur ces pratiques.

Affirmation et reconnaissance au sein du groupe

Il existe plusieurs manières de trouver sa place au sein d’un groupe de pairs. On sait qu’à la période de l’adolescence le groupe de référence est très important dans la vie des jeunes, puisque c’est en sa compagnie que les adolescents vont vivre leurs premières expériences. On peut dire que les jeux dangereux que l’on retrouve à cette période adolescente sont comparables à des rites et des rituels, car leurs structures de réglementation sont proches.
Les rites et les rituels sont indispensables dans la construction d’un groupe car ils établissent des habitudes et des rythmes propres à celui-ci. Nous pouvons donner une définition du rite : « manière d’agir propre à un groupe social ou à quelqu’un, qui obéit à une règle, revêt un caractère invariable » (Larousse). Il est important de noter qu’il y a une part indispensable d’initiation dans chaque rite, puisque tous les adultes sont passés par cette étape.
Dans les civilisations anciennes, l’utilisation du rite modifiait à la fois la personnalité d’un individu mais également sa position sociale d’une manière visible et reconnaissable parles membres de son groupe.
Plus proche de nous le service militaire faisait office de rite de passage car il favorisait un brassage social, apprenait aux jeunes à vivre en collectivité, à s’intégrer à la vie de groupe et à mettre en place des liens de solidarité. En d’autres termes le jeune apprend à devenir des adultes. Par ailleurs, les rites de passage dans les sociétés sont générateurs de lien social, ils rythment les actes quotidiens de la vie humaine. On en trouve plusieurs types dans nos sociétés : la naissance et les baptêmes, la fécondité et les mariages, la mort et les enterrements ou encore la puberté. Chez les adolescents ces rites peuvent être accompagnés d’une prise de risque, et s’inscrivent dans des pratiques de « jeux dits dangereux ». Il s’agit pour eux d’une voie effective pour gagner l’indépendance vis-à-vis du contrôle parental.

Problématique, hypothèses, terrain d’enquête, méthodologie

Problématique

Dans une cour de récréation les pratiques sont multiples. Il existe plus d’une façon de jouer. Entre les jeux formels et les jeux informels, les adolescents communiquent expérimentent et se construisent. Les « jeux dits dangereux » dérivent de jeux traditionnels. Nous pourrons prendre comme exemple le football qui devient le « petit pont massacreur ».
Ces pratiques considérées par l’institution comme sources de dangers, de violences et de conflits ne sont pourtant pas considérés comme telles par les adolescents, et c’est bien là que réside l’intérêt d’une telle enquête. Quelle est leur perception de ces pratiques, comment celles-ci interviennent dans la construction identitaire et quels sont leur impacts ? Notre problématique découle de ces constats et de ces questions :
Dans les interactions adolescente, entre jeu et violence : quelle construction pour l’adolescent ?

Hypothèses

Les hypothèses qui résultent des recherches effectuées en amont concernent les pratiques récréatives et notamment l’usage des jeux dits dangereux. L’hypothèse première consiste à dire que la prise de risque participe à la construction identitaire des adolescents. On retrouve cette prise de risque dans la pratique des « jeux dits dangereux ». La seconde hypothèse avance qu’au sein des établissements scolaires REP, la violence est plus fortement présente que dans les autres établissements scolaires. Nous nous intéresserons donc au statutREP de cet établissement.

Terrain d’enquête

Le terrain d’enquête choisi est un EPLE (établissement public local d’enseignement), classés REP (réseau d’éducation prioritaire), d’environ 350 élèves. Le premier regroupe un public relevant de ZEP (zone d’éducation prioritaire), un public relevant de la SEGPA (section d’enseignement général et professionnel adapté) et un public relevant de l’APAJH (association pour adultes et jeunes handicapés). Il se situe dans la banlieue d’une grande ville, avec les problématiques liées aux difficultés économiques, sociales et familiales. Le public qui le compose est issu majoritairement des quartiers alentours. Cet établissement est le lieu de nombreuses incivilités entre élèves. Les incidents dans et autour de l’établissement sont nombreux. Le nombre de bagarres est inquiétant sur la cour de récréation et à la sortie du collège. Il est nécessaire de faire intervenir régulièrement des médiateurs de quartier, et ponctuellement les forces de l’ordre. Les causes sont multiples, mais celles qui vont nous intéresser résident dans les interactions sociales entre les adolescents et particulièrement dans leurs pratiques récréatives. Ce terrain d’enquête a été retenu puisque j’y ai un emploi d’assistante d’éducation à mi-temps. Le choix de ce terrain d’enquête a été motivé car il s’agit d’un établissement REP et nous nous sommes demandé si la présence de violences dû àl’usage de « jeux dits dangereux » n’était propre qu’aux établissements REP.

Méthodologie

Un questionnaire pour dégager les grandes tendances

Afin de répondre à la problématique et confirmer ou infirmer les hypothèses, une enquête empirique est nécessaire. Pour cela des observations ont été effectuées au préalable sur les terrains d’enquête (lieu professionnel et lieu de stage) et corroboraient mon choix de recherche : la pratique de « jeux dits dangereux » sur les cours de récréations. Pour mener à bien l’enquête de terrain et répondre à la problématique et aux hypothèses, l’utilisation de textes de méthodologie en sciences sociales (Dantier, 2008) a permis de concevoir la méthodologie du recueil de données.

Des perceptions différentes

Selon notre perception, les « jeux informels », comme tout jeu, sont définis pas les mots « amusant », « drôle », « rigolo » ou encore « ludique ».
Dès lors que nous avons catégorisé les « jeux amusants » cités par les élèves, nous allons nous attacher à expliquer pourquoi il existe des perceptions différentes autour de ceuxci. Il est nécessaire de revenir dans un premier temps sur l’association des termes « jeux » et « amusant ». En effet, nous avons demandé aux élèves si parmi ces pratiques de jeux toutes étaient amusantes. Ci-dessous le tableau montre la perception des élèves concernant l’amusement vis-à-vis de leurs jeux.

Conclusion

Pour conclure, nous sommes en mesure de dire que l’usage des jeux dits dangereux est un phénomène de société plutôt alarmant. En effet, la dangerosité de ces pratiques a obligé l’institution scolaire à réagir et à mettre en place des campagnes de sensibilisation et de prévention au sein des établissements scolaires. Cependant, malgré leur dangerosité, ils font partie des pratiques récréatives, ils interviennent dans le processus de construction identitaire de l’adolescent car les jeux dangereux ont la même fonction que les rites, ils s’accompagnent de prises de risque, nécessaires, pour grandir et devenir adulte.
Ce mémoire a été élaboré grâce à l’articulation de ces trois facteurs. On retiendra que les jeux dangereux fonctionnent comme les jeux car ils sont un outil social, intervenant au niveau communicationnel et expérimental. On note également que comme les jeux, ils contribuent largement à la socialisation de l’élève tout en lui permettant de se confronter à ses limites à travers toute une série d’expérimentations. Ils font donc partie intégrante despratiques récréatives. Bien que la plupart des jeux de récréations soient inoffensifs, nous avons relevé que pour certains il en existait une dérive. Nous avons pris comme exemple le jeu du « petit pont massacreur ». Ces pratiques sont considérées par l’institution scolaire comme des pratiques empreintes de violence, pour autant elles restent appréciées des élèves pour leurs fonctions intégratives, initiatiques et risquées. On remarque un glissement du jeu vers la violence: la limite entre le jeu et la violence devient floue. Ceux qui ont retenu notre attention concernaient surtout les jeux d’agression physique et verbale et les jeux de défis. Il existe une différence genrée autour des jeux dits dangereux : les jeux d’agressions concernent presque essentiellement les garçons alors que chez les filles nous retrouverons davantage de As-tu déjà joué à ces jeux?
C’est au cours de l’adolescence que les jeunes assimilent des normes et des valeurs qui sont issues de leur groupe de pairs. Il est très important pour eux de maîtriser les comportements sociaux adéquats et de pratiquer les jeux ainsi que les jeux dangereux présents dans leur établissement scolaire car ils vont leur permettent d’être intégrer à l’école, de répondre à la norme collective mais aussi à se plier aux attentes du groupe de pairs et de trouver leur place dans le groupe. On a pu remarquer qu’il y avait une forte prégnance du groupe à cette période, ce qui engendre la recherche d’une certaine affirmation et de reconnaissance de soi dans le groupe.
La socialisation du jeune va s’effectuer grâce à différentes instances de socialisation telles que la famille, l’école et les groupes de pairs. Elles vont lui transmettre des codes et des valeurs qui lui permettront d’interagir entre eux. L’adolescence étant une période de grands changements, la socialisation du jeune peut elle aussi en être bouleversée et l’amener à se retrouver en opposition avec ce qu’il avait intégré au préalable. Alors que la notion de risque et de danger soient présente lors de la pratique des jeux dangereux, les jeunes vont quand même y participer pour être intégré à leur groupe. On peut dire que les jeux dangereux ont à la fois un aspect initiatique, puisque c’est le groupe qui l’impose et à la fois un aspect ritualisé car ils établissent des habitudes et des rythmes propres à celui-ci. On peut donc dire que les jeux dangereux fonctionnent comme des rituels permettant aux jeunes de se socialiser avec les autres jeunes de l’établissement. L’adolescent en adoptant ces pratiques devient alors maître de son destin car ces pratiques induisent un dépassement des limites. Ce dépassement des limites induit des risques que l’individu est prêt à prendre afin de « prouver sa valeur » à ses pairs.
Plusieurs éléments qui n’avaient pas été abordé au préalable ont été mis en lumière. En effet la notion d’autogestion des élèves dans leurs pratiques de jeux dits dangereux. En effet la notion de tempérance et de degré combinés, nourrissent un pacte tacite existant entre les élèves qui leur permet de ne pas dépasser « trop souvent » les limites de l’amusement. Nous retiendrons également la notion de domination masculine qui est prégnante dans les rapports entre les filles et les garçons. Il en résulte une forme de normalisation de la violence des garçons envers les filles. Nous savions qu’il existait les profils d’agresseur et d’agressé mais nous n’avions pas pris en compte la notion de témoin dans les interactions entre les élèves. Eneffet, elle est très importante car elle contribue à la banalisation de la violence verbale et physique. Il n’y a pas de réaction de la part de l’élève témoin qui reste dans une position d’observateur. De plus alors que nous pensions que les rôles s’alternaient régulièrement entre les élèves, il ressort des témoignages et de nos observations sur le terrain professionnel qu’il y a une hiérarchisation des rapports sociaux en fonction de l’âge : « les grands » entre dans une dynamique de domination envers les « plus jeune ». De plus il s’agit souvent du même groupe qui sévit sur la cour de récréation.
Pour répondre à notre problématique il semble évident que l’adolescence est une phase où les pratiques récréatives et notamment les « jeux formels » et les « jeux informels » et notamment les jeux oscillent entre l’amusement et la violence. Il y a une forme de banalisation de la violence. Celle-ci n’est pas prise avec sérieux puisque les élèves disent de ces pratiques de « jeux dits dangereux », qu’elles sont amusantes et drôles. Les violences physiques et verbales font partie intégrante des « jeux dits dangereux ». Bien entendu, elles ne sont pas un mal nécessaire et il existe d’autres moyens pour les élèves de tester leurs limites, sans forcément se mettre en danger. Cette violence est davantage un moyen pour apprendre à se connaître qu’une fin en soi. Il est opportun de préciser que la pratique des « jeux dits dangereux » n’est pas plus présente dans les établissements de REP que dans n’importe quels autres établissements. Cette pratique est davantage liée à la phase adolescente et la culture juvénile plutôt qu’à un type d’établissement.

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Table des matières
Introduction 
I. Les pratiques récréatives 
1. Les jeux et leurs dimensions
1.1. Le jeu est un outil social et expérimental
1.2. Lieux et types de jeux
2. Les jeux et leurs dérives
2.1. Le glissement vers la violence : danger
2.2. Jeux dangereux : des perceptions différentes
II. Les adolescents et les jeux : de la culture juvénile à la construction identitaire
1. La recherche d’une identité
1.1. Acquisition de l’identité
1.2. L’adolescence : une période charnière
2. Adolescence et culture juvénile
2.1. Des apprentissages multiples
2.2. L’identité « juvénile »
III. Socialisation et instances socialisatrices 
1. Par l’école, la famille et les pairs
1.1. Pendant l’enfance : intégration des codes
1.2. Quand l’adolescence arrive
2. S’intégrer au groupe de pairs
2.1. Affirmation et reconnaissance au sein du groupe
2.2. Influence du groupe
IV. Problématique, hypothèses, terrain d’enquête, méthodologie 
1. Problématique
2. Hypothèses
3. Terrain d’enquête
4. Méthodologie
4.1. Un questionnaire pour dégager les grandes tendances
4.2. Des entretiens pour comprendre la pratique des « jeux dits dangereux »
V. Analyse
1. Les pratiques récréatives : état des lieux
1.1. Typologie : cartographie d’une cour de récré
1.2. Echelle des jeux
1.2.1. Jeux formels
1.2.2. Jeux informels
1.3. Des perceptions différentes
1.4. Une répartition genrée dans les pratiques de jeux
2. Pratiques de « jeux dits dangereux » : caractéristiques
3. Impacts
4. L’effet établissement
VI. Conclusion
VII. Sources 
1. Bibliographie
2. Sitographie
VIII. Annexes 
Questionnaire
Entretien de Lana
Entretien de Youri 
Entretien d’Abu
Entretien D’Ina 

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