Groupes latéraux profonds du cou
Les ganglions latéraux profonds du cou s’ordonnent en trois (03) chaînes : la chaîne jugulaire interne, la chaîne du nerf spinal et la chaîne cervicale transverse La chaîne jugulaire interne se compose de nombreux ganglions juxtaposés à la veine jugulaire interne. Les uns, externes, sont placés en une ou plusieurs séries verticales, le long de son bord externe. Les autres sont antérieurs et répondent à la face antérieure de la veine. Ces derniers se distinguent en trois(03) groupes principaux : un groupe supérieur ou sous-digastrique, un groupe moyen sus-omo-hyoïdien, un groupe inférieur voisin de la terminaison de la veine jugulaire interne. Le groupe inférieur existe très rarement. Les deux(02) autres sont constants. La chaîne du nerf spinal accompagne la branche externe de ce nerf et pénètre avec elle sous le trapèze, où elle forme, en s’unissant à l’extrémité externe de la chaîne cervicale transverse, un amas ganglionnaire sous-trapézien cervical placé sur l’aponévrose du muscle sus-épineux ou dans son entourage. La chaîne cervicale transverse s’étend le long de l’artère cervicale transverse, depuis l’amas ganglionnaire sous-trapézien cervical jusqu’au confluent veineux jugulo-sous-clavier.
Groupe sous-mento-mandibulaire ou territoire I
Il correspond à la terminologie de groupe I de la nomenclature internationale. Il draine les régions des lèvres, de la pyramide nasale, du plancher buccal et de la langue mobile. La région sous-mandibulaire contient la loge sous-maxillaire dans laquelle se situe principalement la glande sous-maxillaire. Les ganglions sous-mandibulaires sont toujours situés sous le bord inférieur de la mandibule ou légèrement en dehors de ce bord inférieur et toujours à la face externe de la glande sous-mandibulaire. D’avant en arrière, on décrit les groupes préglandulaires, prévasculaires, rétrovasculaires (par rapport aux vaisseaux faciaux), rétroglandulaires et intra-glandulaires.
Lésion primaire ou chancre tuberculeux d’inoculation
Le bacille pénètre par voie aérienne jusqu’aux alvéoles où il est phagocyté par les macrophages entraînant une réponse inflammatoire locale. Les phagocytes se transforment en cellules épithélioïdes et forment une entité histologique typique : le granulome centré par de la nécrose caséeuse qui résulte de la lyse cellulaire. Il est habituellement situé au niveau des apex pulmonaires. À l’intérieur du granulome, les mycobactéries peuvent être détruites ou rester quiescentes en se multipliant très lentement, en particulier dans le caséum, en raison d’une quantité d’oxygène insuffisante. À partir de cette lésion primaire, certains macrophages infectés peuvent migrer vers des ganglions satellites, créant le complexe ganglio-pulmonaire de la primo-infection tuberculeuse. Le granulome se calcifie, ce qui entraîne le plus souvent la guérison.
Examen local
L’inspection porte sur les reliefs anatomiques du cou, les modifications du revêtement cutané (signes vasculaires, congestion veineuse, radiodermite, naevus pigmenté, mélanome), les orifices fistuleux (fistules branchiales), les tuméfactions et les indurations (adénopathies, tumeurs, abcès). Elle note la position et la mobilité de la tête (contraction des muscles, torticolis). La palpation bimanuelle est faite de face, ou par derrière en comparant les deux côtés. La tête doit être légèrement penchée en avant pour relâcher les tissus mous et supprimer les réactions de défense du patient. [7] Elle précise le siège et les caractères de l’adénopathie : [86]
– son siège exact ;
– le nombre, l’uni- ou la bilatéralité des adénopathies ;
– sa taille précise ; ces données seront mentionnées sur un schéma daté ;
– sa sensibilité ;
– sa consistance, l’apparence collectée ou non ;
– le caractère inflammatoire ou non ;
– la fixité aux plans profonds ou à la peau.
L’examen des autres aires ganglionnaires cervicales explore :
– les territoires jugulocarotidiens, sous-digastrique, sus omohyoïdien ;
– le territoire spinal (chaîne cervicale postérieure) ;
– le territoire sus-claviculaire (cervical transverse) ;
– le territoire sous-mandibulaire ;
– sur la ligne médiane, le territoire sous-mental et sous-hyoïdien prélaryngé et prétrachéal ;
– les chaînes occipitales mastoïdiennes et parotidiennes.
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Table des matières
1- INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
2- RAPPELS
2.1.- ANATOMIE [7,23, 47, 54, 62, 70, 86, 89]
2.1.1- Le cou
2.1.2- Les aires ganglionnaires de la tête et du cou
2.1.2.1- Topographie des lymphatiques du cou et les différents groupes ganglionnaires
a. Topographie des lymphatiques du cou [89]
b. Différents groupes ganglionnaires [86, 87]
2.1.2.2-Les territoires de drainage lymphatique [70]
2.2-PHYSIOLOGIE [30, 47, 54, 60, 88]
2.2.1- Physiologie du cou [30, 47, 54, 88]
2.2.2- Physiologie du système lymphatique [60]
2.3- ANATOMIE PATHOLOGIQUE [3, 60, 90]
2.3.1- Le ganglion normal
2.3.1.1- Macroscopie
2.3.1.2- Microscopie
a. L’armature conjonctive
b. le tissu lymphoïde
c. Les voies lymphatiques
d. Vascularisation et innervation
2.3.2- L’adénopathie tuberculeuse [3]
2.3.2.1- Macroscopie
2.3.2.2- Microscopie
2.4-PHYSIOPATHOLOGIE DE LA TUBERCULOSE [19]
2.4.1- Transmission
2.4.2- Lésion primaire ou chancre tuberculeux d’inoculation
2.4.3- Évolution
2.5- DIAGNOSTIC [3, 7, 12, 19, 34, 35, 36, 45, 52, 86, 95]
2 .5.1- DIAGNOSTIC POSITIF
2.5.1.1- Circonstances de découverte [45]
2.5.1.2- Examen clinique
2.5.1.3-Examens paracliniques [19]
2.5.2- DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL [61, 66, 86, 105]
2.5.2.1-Masse cervicale d’allure non ganglionnaire
2.5.2.2- Masse cervicale d’allure ganglionnaire
2.5.2.2.1- Adénopathies inflammatoires ou adénites
2.5.2.2.2-Adénopathies chroniques [6]
2.5.2.2.2.1- Adénopathies chroniques infectieuses
2.5.2.2.2.2- Adénopathies chroniques non infectieuses
2.5.3- DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE [19]
2.5.3.1- Germes
2.5.3.2- Porte d’entrée
2.5.3.3- Terrain
2.5.4- BILAN D’EXTENSION [21, 52,
2.6- TRAITEMENT [5, 12, 19,20, 25, 35, 45, 74, 76, 80]
2.6.1-Buts
2.6.2-Moyens thérapeutiques
2.6.2.1-Moyens médicaux
2.6.2.2-Moyens chirurgicaux
2.6.2.3- Bilan préthérapeutique
2.6.3-Indications
2.6.4-Surveillance [ 5 ]
2.6.4.1- Surveillance clinique
2.6.4.2- Surveillance paraclinique
2.6.5-Prévention
2.6.6- Techniques chirurgicales de prélèvement ganglionnaire [38, 50, 69, 104]
2.6.6.1- Technique de la biopsie ganglionnaire [50]
2.6.6.1.1- Indications
2.6.6.1.2- Contre-indications
2.6.6.1.3- Technique
2.6.6.1.4- Incidents- accidents
2.6.6.1.5- Complications
2.6.6.2- Technique de l’évidement ganglionnaire fonctionnel [38, 69, 104]
2.6.6.2.1- Indications
2.6.6.2.2- Contre-indications
2.6.6.2.3- Technique
2.6.6.2.4- Incidents-accidents
2.3.6.2.5- Complications
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
3- NOTRE ETUDE
3.1- MATERIEL ET METHODE D’ETUDE
3.1.1- Type et durée d’étude
3.1.2- Collecte et analyse des données
3.1.3- Les critères d’inclusion et de non inclusion
3.2- RESULTATS
3.2.1- Les données épidémiologiques
3.2.2- Les données cliniques et paracliniques
3.2.3- Les données thérapeutiques
3.2.4- Evolution (N=40 patients)
3-3- DISCUSSION
3.3.1- Les données épidémiologiques
3.3.2- Les données cliniques
3.3.3- Les données thérapeutiques
3.3.4- Les aspects évolutifs
4- RECOMMANDATIONS
5- CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
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