Les activités du tertiaire dans la commune d’arrondissement de Yoff

L’appareil de toute étude géographique est la terre, l’espace ou tout simplement le cadre de vie des hommes. L’homme en est donc la destination et la finalité. A ce propos Pierre GEORGE disait que : « la géographie n’est rien d’autre que la description de la maison des hommes et des hommes dans leur maison, qui est la terre »  . Dans la présentation de notre zone d’étude qu’est Yoff, nous ne dérogerons pas à la règle de l’étalage des données physiques à travers le site, le climat, la sédimentologie …ensuite un bref tour d’horizon sur la situation économique qui y prévaut, et les données démographiques qui pour bien comprendre leurs mouvances et leurs multiples caractéristiques,- ce qui cimente les rapports humains ; par exemple au sein du village traditionnel- nous plongerons dans l’univers traditionnel de son passé à travers un bref rappel historique. Ceci permettra d’avoir un regard dégagé sur les différentes organisations sociales et occupation de l’espace.

PRESENTATION DU MILIEU

L’espace naturel

Yoff est l’une des plus proches banlieues de l’agglomération dakaroise. Elle compte un village traditionnel Lébou, le domaine aéroportuaire et des zones d’extension, cités d’habitations modernes qui ceinturent le noyau traditionnel. Le village traditionnel est un ensemble de 124 ha, complété par les 41,2 ha des zones d’extension. Avec une large ouverture sur la cote Atlantique, Yoff, est la zone de transition entre les plages sablonneuses de Saint Louis à Dakar et les cotes rocheuses de la presqu’île du Cap-Vert. A 200 mètres aux larges de Yoff, nous apercevons l’île de Yoff (Teunguène). Yoff est une zone plane. Elle continue les zones volcaniques des Mamelles avec un dénivelé de seulement 15 mètres du nord vers le sud jusqu’à hauteur de l’Avenue Seydina Limamou Laye, qui constitue l’axe, de part et d’autre duquel, la Commune d’Arrondissement de Yoff s’aligne. Elle sert aussi de voie de desserte vers Ngor et l’Aéroport. Une autre inclinaison de 5 à 6 mètres s’achève sur la plage. Au regard de la sédimentologie, Yoff semble présenter caractéristiquement deux types de sol :

L’un est noté au niveau des dunes vives littorales. De couleur blanchâtre, elles sont composées de grains de quartz très fins. Actuellement, on assiste à une régression de leur imposante stature ainsi qu’au palissement du blanc du quartz. Nous ne parlerons pas de dégradation de l’écosystème sans souligner au trait fort l’action anthropique qui est le principal facteur de l’évolution régressive de ce milieu ainsi que de son déséquilibre. Ailleurs, on note des dunes constituées de sable roux aux grains fins, et grossiers. Elles sont tapissées par une végétation de steppe et sont très perméables. Par rapport au climat, nous procéderons à un relogement des localités les unes dans les autres jusqu’à un niveau sous régional, pour montrer que notre zone d’étude est dans le domaine nord soudanien côtier et donc très logiquement, subit les influences de l’alizé maritime. A Yoff, le climat sahélo soudanien est de mise. La limite sahélienne se situe un peu au nord de Dakar, d’où l’explication de Yoff dans la zone nord soudanienne côtière. L’alizé maritime y sévit et se caractérise par son humidité et sa fraîcheur. Il accompagne un climat comportant d’une part une saison pluvieuse de 3 à 4 mois et d’autre part une saison sèche de 8 à 9 mois. Pendant la saison sèche, c’est l’alizé maritime du secteur N.N.W. qui y officie et est responsable des vents secs et frais dans cette période (d’octobre ou novembre à mai ou juin). Durant la saison pluvieuse par contre, c’est la mousson qui est à l’œuvre. Il s’agit d’un vent chaud et humide qui vient du sud. Elle ne présente pas des situations fixes. En effet elle est diluée par l’influence de l’harmattan ; un vent chaud et sec qui vient de l’E.N.E. Il expliquerait selon certains spécialistes l’avancée du désert au nord du pays. Contrairement au reste du pays, Yoff connaît une moyenne de température de l’ordre de 28°5 en saison pluvieuse, et des températures modérées avec une moyenne de 22,5°C en saison sèche. Les précipitations restent très modestes à Yoff mais la proximité de l’océan apporte un appoint d’humidité et brise la tendance de la siccité de l’air.

L’océan en cette zone connait deux tendances très liées aux saisons. Durant la saison sèche, prédominent les eaux froides de température environ 20°C et salées (30 à 35%o). Ce qui explique ceci est le phénomène d’upwelling qui n’est rien d’autre que la remontée d’eaux profondes riches en sels minéraux, liée au renforcement de l’anticyclone des açores. Dans ces eaux, le développement des phytoplanctons et des zooplanctons est très favorable. Ce qui explique leur nature très poissonneuse et donne une foule d’explications sur l’organisation autour des activités de la mer. En saison pluvieuse la température des eaux s’élève (24° moyenne) et la salinité diminue à cause des pluies. L’on ne peut parler de Yoff sans parler de sa splendide île : Ile de Teunguène ; plus connue sous le nom de « Ile de Yoff ». Elle fait face au quartier de Dagoudane, et est sur la même ligne que les quartiers de Tonghor et de Ndénatte qui sont un peu avancés dans la mer. La plage, elle, est rectiligne sur plusieurs kilomètres, totalement sablonneuse en un premier temps, d’ouest en est,  jusqu’à Layène, puis rocheuse en allant vers Ngor et les Mamelles.

Nous ne pouvons pas parler de l’espace naturel de Yoff sans parler de sa splendide île. Plus connue sous l’île de Yoff, son véritable nom est l’île de Teunguène. L’île, comme la presqu’île du Cap-Vert d’ailleurs, a une origine volcanique  . Elle fait face au village de Yoff à la hauteur de Tonghor et Dagoudane et est à environs 500 mètres du rivage. Sa superficie fait presque 2000 m2 . Avec une forme plus ou moins arrondie, Teunguène comprend au nord une petite falaise de 9 mètres d’altitude qui constitue son point culminant. A coté de cet escarpement, la zone littorale a des caractéristiques avantageuses pour le développement d’une faune et d’une flore marines au niveau de sa zone intertidale. Vers le sud, le relief s’incline d’une pente douce jusqu’à la mer. Sur l’île, les côtes sont occupées par de grands rochers sauf la partie qui fait face au village où il existe une petite plage en régression où accostent les pirogues. La biodiversité terrestre est particulièrement réduite sur l’île. Ceci est d’autant plus apparent quand on s’y rend en saison non pluvieuse. Ainsi pendant cette période, la strate herbacée est complètement grillée par le soleil, les rares arbustes qu’on y trouve sont dominés par les cactus (Opuntia Tuna) .

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
A. Contexte et justification de l’étude
B. Problématique
C. Méthodologie
I. Mission exploratoire sur le terrain
II. L’analyse documentaire
III. Enquêtes sur le terrain
IV. Traitement des données
1. Confrontation Ecrits – Terrain
2. Exploitation et analyse des données
a. Centre de gravité ou barycentre
b. Centre médian
c. Indice de localisation
d. Degré de spécialisation
e. Distance standard
PREMIERE PARTIE L’ESPACE ET LES HOMMES
Introduction
Chapitre 1 Présentation du milieu
A. L’espace naturel
B. L’espace construit
Chapitre 2 La démographie à Yoff
A. Evolution de la population
B. Structure de la population
I. L’âge
II. Le sexe
C. Composition sociale
Chapitre 3 L’organisation et l’occupation de l’espace yoffois
A Le village traditionnel
B. Les nouveaux quartiers
Conclusion
DEUXIEME PARTIE LES PRINCIPALES ACTIVITES DU TERTIAIRE
Introduction
Chapitre 1 Le tertiaire
A.. Définition et origine du concept
I. Définition
II. Origines du concept
B. Genèse du tertiaire à Yoff
Chapitre 2 Les activités du tertiaire dans la C.A.Y
A. Les services
I. Les établissements financiers
1. Les banques
2. Les mutuelles d’épargne et de crédit
3. Les agences de transfert d’argent
4. Les organismes de financement de projets
5. Les assurances
II. Les services aux entreprises
III. Les services aux personnes
1. Les salons de beauté
2. Les hôtels, auberges et dibiteries
3. Les cybercafés 61
4. Les pressings et nettoyages professionnels
5. Les loisirs et les restaurants
6. Les agences immobilières
7. Les agences de voyage
8. Les sociétés de gardiennage
9. Les écoles de formation
10. Les cabinets médicaux
B. Les commerces
I. Définition du concept
II. Les différents commerces à Yoff
1. Les boutiques de prêt-à-porter
2. Les boutiques d’ameublement
3. Les supermarchés
4. Les alimentations générales
5. Les quincailleries
C. La temporalité des activités tertiaires
I. Les activités de jour
II. Les activités de nuit
III. Les activités fonctionnant toute la journée (jour et nuit)
Chapitre 3 Répartition des activités
A. Les caractéristiques de la répartition des activités tertiaires
I. Les différentes zones de la C.A.Y
II. Typologie de la répartition des activités selon les zones
B. Les dynamiques spatiales
I. Concentration et dispersion des activités
II. Localisation des activités
1. Localisation par quartier
2. Localisation sur le bâti
III. Evolution spatio-temporelle des activités
Conclusion
TROISIEME PARTIE LES IMPLICATIONS DU TERTIAIRE A YOFF
Introduction
Chapitre 1 Implications du tertiaire sur le foncier et l’immobilier
A. Les implications du tertiaire sur le foncier
B. Les implications du tertiaire sur l’immobilier
I. Les statuts des locaux exploités
II. Les valeurs locatives de l’immobilier à Yoff
III. Influence du tertiaire sur l’immobilier
Chapitre 2 Contribution au niveau du développement local
A. Sur le plan économique
B. Sur le plan social
C. Sur le plan politique
Conclusion
CONCLUSION GENERALE

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