Les acteurs de la phytothérapie

La médecine moderne comme la médecine traditionnelle ont recours à l’herboristerie. Cette profession commerciale est très ancienne car de tout temps on a cueilli des plantes en vue d’une utilisation thérapeutique. Historiquement, chez les Grecs, les herboristes ou «rhizotomes» se distinguaient déjà des «pharmaco pôles », alors que chez les latins les «herborii » s’opposaient aux «pharmacotribes » selon NETIEN (1974). Ce n’est qu’au cours du Moyen Age que la profession s’organisera. En France elle sera soumise au serment des Apothicaires par Philippe VI, le 22 mai 1336 (Dasylva, 2001).

La médecine traditionnelle fait partie intégrante du patrimoine culturel de chaque société. L’Organisation Mondial de la Santé (OMS) estime que 80% de la population vivant dans le continent africain et les autres pays en voie de développement l’utilisent pour leurs soins de santé fondamentaux (OMS, 2005). Ce regain d’intérêt pour la médecine traditionnelle trouve sa justification dans les recommandations de l’OMS qui, devant la résurgence de certaines affections telles que l’hypertension artérielle, le diabète, le paludisme, etc., préconise le recours à cette médecine pour améliorer la prise en charge des patients (Manouan et al., 2005).

Mais depuis la dévaluation du franc CFA en 1994, la majorité des populations des pays africains en général et le Sénégal en particulier, n’arrive plus à se soigner correctement du fait de la cherté des médicaments dans les structures sanitaires (Ngaleu, 2000). Afin de résoudre le problème de l’accessibilité des populations démunies aux médicaments, l’OMS recommande la valorisation et l’utilisation de médicaments à base de plantes de qualité (SECK, 2008). L’objectif de ce travail consiste à faire l’inventaire des plantes utilisées dans la pharmacopée traditionnelle pour traiter des pathologies telles que le diabète, l’hypertension artérielle, la douleur, la fièvre, le dysfonctionnement érectile et les plaies.

GENERALITES SUR LA PHYTOTHERAPIE

Définition
La phytothérapie du grec « Phuton »et « Therapeuien » est l’art de se soigner par les plantes médicinales. Longtemps pratiquée en parallèle de la médecine conventionnelle, la phytothérapie est entrée dans la tradition grâce à une meilleure connaissance des plantes, au contrôle de qualité, et aux avancées de la recherche clinique qui a su montrer l’efficacité des plantes médicinales dans le traitement et la prévention des maladies (Boyaud, 2009).

Historique

L’utilisation des plantes à des fins thérapeutiques est apparue bien longtemps avant l’âge de l’écriture. Des manuscrits antiques de la Chine et de l’Egypte décrivaient déjà les vertus des plantes médicinales. Les peuplades indigènes d’Afrique et d’Amérique utilisaient les plantes lors des rituels de guérison, tandis que les Chinois pratiquaient une médecine dite « Ayurveda », toujours à base de plantes. Des chercheurs découvrirent que pour une même maladie, les hommes de par le monde utilisaient les mêmes plantes ou des plantes similaires. L’avènement de la chimie analytique au début du 19e siècle permit aux chercheurs d’extraire les substances actives des plantes, et d’en modifier la structure. Les chimistes s’en serviront plus tard comme modèle pour créer de nouveaux composants phytochimiques, faisant ainsi la transition entre la matière végétale brute et les médicaments de synthèse. D’après l’Organisation Mondiale de la Sante, 80% de la population mondiale a recours à la phytothérapie comme traitement de première intention.

Dans les pays industrialisés, l’utilisation des plantes médicinales a connu un essor considérable ces 20 dernières années, conséquence du prix élevé des médicaments de prescription, et d’un regain d’intérêt pour les remèdes naturels (Boyaud, 2009).

Médicine traditionnelle (MT) 

La médecine traditionnelle réunit l’ensemble des connaissances, compétences et pratiques basées sur les théories, croyances et expériences auxquelles différentes cultures ont recours pour entretenir la sante ainsi que pour prévenir, diagnostiquer, soulager ou soigner des maladies physiques et mentales (Camara, 2011). Selon l’OMS la MT est « l’ensemble de toutes les connaissances et de toutes les pratiques, explicables ou non, transmises de génération en génération, oralement ou par écrit, utilisées dans une société humaine pour diagnostiquer, prévenir ou éliminer un déséquilibre du bien-être physique, mental, social, moral et spirituel». Dans les pays industrialisés, les adaptations de la médecine traditionnelle sont nommées «complémentaires », « alternatives », « non conventionnelles », ou encore «parallèles ». Les Plantes Médicinales (PM) sont des plantes utilisées en médecine traditionnelle dont au moins une partie possède des propriétés médicamenteuses (Sanogo, 2005).

Les acteurs de la phytothérapie

Guérisseurs traditionnels ou tradipraticiens

Un guérisseur est une personne, généralement dépourvue de diplôme médical, qui guérit, ou prétend guérir, en dehors de l’exercice légal de la médecine, par des moyens empiriques ou magiques, en vertu de dons particuliers supposés ou à l’aide de recettes personnelles.

80% de la population de l’Afrique au sud du Sahara recevraient leurs soins des guérisseurs traditionnels. Il apparait évident que ce groupe de professionnels de la santé reste celui du bon messager. Les guérisseurs traditionnels jouissent de respect, d’admiration et de notoriété auprès de leurs populations locales qu’ils servent sur la base d’une science indigène qui leur a été transmise de génération en génération (Camara, 2011).

Herboriste
Ce terme décrit un guérisseur traditionnel spécialisé dans l’utilisation de plantes médicinales pour traiter diverses maladies. On attend de lui une grande connaissance de l’efficacité de la toxicité du dosage et de la préparation des plantes médicinales (Sofowora, 1996).

Technique de récolte des plantes médicinales

❖ Les feuilles, fleurs ou tiges sont récoltés de préférence lors d’un matin ensoleillé et sec (pas de rosée). Il faut toutefois éviter un soleil trop chaud (par ex. entre 10 h et 14 h), car la plante se protège et stocke en partie ses propriétés à l’ombre hors de portée du soleil. De plus il faudrait récolter les plantes par temps sec et si possible loin des endroits pollués comme les routes ou les champs cultivés. La drogue récoltée doit être rincée et séchée dans un endroit qui se trouve à l’ombre et bien ventilé. Mettez les plantes (feuilles, tiges,…) à sécher.
❖ Une fois séchée (après quelques jours), la drogue doit être conservée dans un récipient qui protège de la lumière, propre et bien fermé. Le s

Méthode d’extraction des principes actifs

✔ La décoction : elle consiste à faire bouillir à l’eau une substance en vue d’en extraire les principes. La décoction est une méthode d’extraction des principes actifs et/ou des arômes d’une préparation généralement végétale par dissolution dans l’eau bouillante, ce qui suppose que ces substances ne soient pas thermolabiles. Elle s’applique généralement aux parties les plus dures des plantes : racines, graines, écorce, bois.
✔ La macération : elle consiste à laisser tremper la drogue dans un composé alcoolique fort (macération alcoolique), dans de l’huile ou dans l’eau froide (macération hydraulique) pendant plusieurs heures, jours, voire semaines (ex : haricots en saumure, olives).
✔ L’infusion : c’est une méthode d’extraction des principes actifs et/ou des arômes d’un végétal par dissolution dans un liquide initialement bouillant que l’on laisse refroidir. Le terme désigne aussi les boissons préparées par cette méthode, comme les tisanes, le thé par exemple. Cette opération s’oppose à la décoction, dans laquelle le liquide est maintenu bouillant, et à la macération dans laquelle le liquide est froid. Le solvant n’est pas nécessairement de l’eau, cela peut être également une huile ou un alcool (Camara, 2011).

RAPPELS PHYSIOPATHOLOGIQUES

LA DOULEUR

Mécanismes de la douleur
La douleur est un phénomène perceptif pluridimensionnel qui signale une perte de l’intégrité physiologique. Elle résulte d’une part de l’intégration dans le système nerveux central d’un message afférent nociceptif modulé par des systèmes de contrôle inhibiteurs, selon une organisation anatomo-biologique formée d’un système neuronal et de substances neuroexcitatrices et neuroinhibitrices qui peuvent subir des modifications fonctionnelles et structurelles (plasticité). D’autre part elle résulte de phénomènes centraux d’ordre émotionnel plus difficiles à appréhender. Cette organisation complexe explique l’absence de parallélisme entre les lésions observées et l’importance des manifestations douloureuses. On distingue plusieurs mécanismes générateurs de la douleur.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA PHYTOTHERAPIE
I.1. Définition
I.2. Historique
I.3. Médecine traditionnelle
I.4. Acteurs de la phytothérapie
I.5. Techniques de récolte des plantes médicinales
I.6. Méthodes d’extraction des principes actifs
CHAPITRE II : RAPPELS PHYSIOPATHOLOGIQUES
II.1.LA DOULEUR
II.1.1. Mécanismes de la douleur
II.1.2. Douleur d’origine nociceptive
II.1.3. Douleur neurogène
II.1.4. Douleur psychogène
II.2. LE DIABETE
II.2.1. Définition
II.2.2. Diabète de type 1
II.2.3. Le diabète de type 2
II.3. L’HYPERTENSION ARTERIELLE
II.3.1. Définition
II.3.2. Physiopathologie
II.3.3. Les mécanismes de contrôles de l’HTA
II.4. LE DYSFONCTIONNEMENT ERECTILE
II.4.1. Définition
II.4.2. Cause du dysfonctionnement érectile
II.4.3. Principales formes de dysfonction sexuelle masculine
II.5. LA FIEVRE
II.5.1. Définition
II.5.2. Rappel physiologique de la fièvre
II.5.3. Les mécanismes de la fièvre
II.5.4. Les conséquences de la fièvre
II.6. PHYSIOPATHOLOGIE DE LA CICATRISATION
II.6.1. La cicatrisation normale
II.6.2. Cicatrisation cutanée pathologique
Chapitre III : PRESENTATION DU SITE D’ENQUETE
III.1. Situation géographique du département de Nioro du Rip
III.2. Le milieu humain
III.3.Les systèmes de production
DEUXIEME PARTIE : TRAVAUX PERSONNELS
CHAPITRE I : METHODOLOGIE D’ENQUETE
I.1. Sites d’enquête
I.2. Questionnaire d’enquête
I.3. Echantillonnage
I.4. Difficultés rencontrées
CHAPITRE II : RESULTATS
II.1. Profil des personnes enquêtées
II.1.1. Le sexe
II.1.2. L’âge
II.1.3. Catégorie socioprofessionnelle
II.2. Phytothérapie traditionnelle des pathologies ciblées
II.2.1. Liste des plantes citées
II.2.2. Phytothérapie traditionnelle antipyrétique
II.2.3. Phytothérapie traditionnelle antalgique
II.2.4. Phytothérapie traditionnelle antidiabétique
II.2.5. Phytothérapie traditionnelle anti hypertensive
II.2.6. Phytothérapie traditionnelle du dysfonctionnement érectile
II.2.7. Plantes cicatrisantes
III. DISCUSSION
III.1. Profil des enquêtés
III.2. Phytothérapie traditionnelle des pathologies étudiées
III.3. Modes de préparation
III.4. Les parties de plantes utilisées
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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