Les accidents sportifs liés à l’utilisation abusive des anti-inflammatoires non stéroïdiens par les footballeurs

Les causes de l’inflammation

L’inflammation due à des agressions physiques et chimiques L’inflammation peut être causée par des agressions physiques, par exemple les radiations ionisantes. Elle peut être secondaire à des agressions chimiques, occasionnées par des composés acides, basiques, ou par des toxines bactériennes.
L’inflammation due à des agents transmissibles La réaction inflammatoire peut être la conséquence d’une infection, en rapport avec la présence dans l’organisme d’organismes vivants pathogènes tels que bactéries, virus, parasites ou champignons. Notons que l’agression de l’organisme par des bactéries est en général suivie d’une inflammation qui permet de circonscrire le foyer. L’extension de l’infection peut alors se produire de 3 manières :
 par contiguïté : c’est l’exemple de l’ostéite de la mâchoire au contact d’un foyer dentaire.
 par voie lymphatique : les bactéries colonisent les canaux lymphatiques jusqu’au ganglion, provoquant lymphangite et adénite
 par voie sanguine.
L’inflammation due à des réactions immunitaires Ces réactions immunitaires sont souvent secondaires à la réintroduction dans l’organisme d’un antigène tel qu’un antibiotique.
L’inflammation due à la nécrose tissulaire, Elle-même secondaire à de nombreuses causes, par exemple une occlusion artérielle.

Substances solubles appelées médiateurs de l’inflammation (origine locale) Sécrétées par le système immunitaire,

Elles sont chargées de :
 téléguider les cellules effectrices sur le site de l’agression (chimiokines, prostaglandines, leucotriènes),
 de les arrêter (molécules d’adhérence),
 de les activer (cytokines pro-inflammatoires : interleukine [IL]-1, tumour necrosis factor [TNF], IL-6…),
 ou de les inactiver (cytokines anti-inflammatoires : IL-4, IL-10, IL-3…),
 et de faire produire des anticorps par les lymphocytes B (IL-4, IL-5, IL 10…).

Prostaglandines et leucotriènes 

   Très schématiquement, les prostaglandines sont responsables de l’homéostasie de certaines fonctions et sont, par ailleurs, lors de situations pathologiques, sécrétées anormalement sous l’effet d’un stimulus pro-inflammatoire : elles génèrent alors la réaction inflammatoire. [9].Les prostaglandines exercent une action purement locale. Mais leur distribution quasi ubiquitaire dans l’organisme leur permet d’intervenir dans de nombreux processus physiologiques et pathologiques. Elles sont synthétisées à partir de l’acide arachidonique (lui-même issu des phospholipides membranaires) grâce à la cyclo-oxygénase (COX), dont il existe deux iso-enzymes :
 COX-1 est dite constitutive. Elle catalyse la production basale de prostaglandines impliquées dans la cytoprotection de la muqueuse gastrique et la préservation de la fonction rénale, ainsi que la production de thromboxane A 2 (prostaglandine vaso-constrictrice et pro- agrégante) par les plaquettes ;
 COX-2, est dite inductible. Sa synthèse est donc induite par des phénomènes inflammatoires, et conduit à la libération de prostaglandines ayant un rôle pathologique (fièvre, douleur, vasodilatation, inflammation, prolifération cellulaire, etc…), mais aussi un rôle bénéfique dans divers processus (cicatrisation, fonction rénale, ovulation, etc.) et gouvernent la synthèse de prostacycline (PG I 2), prostaglandine vasodilatatrice et antiagrégante, par les cellules endothélial Les effets produits par l’injection intradermique de doses faibles de prostaglandines ressemblent beaucoup à une réaction inflammatoire caractéristique. Ainsi la prostaglandine E2 (PGE2) et la prostacycline (PG12) induisent un érythème et une augmentation du débit sanguin local. Ces effets locaux, s’exercent sur les vaisseaux cutanés et les veines superficielles, et vont être de nature à contrecarrer les actions vasoconstrictrices de substances comme les catécholamines et l’angiotensine II. La PGE1 et la PGE2 sont aussi capables d’induire un œdème après administration locale. Les prostaglandines semblent donc bien participer au phénomène inflammatoire. Mais les actions induites par des « doses dites pharmacologiques», c’est-à-dire élevées ne sont généralement pas celles induites par des « doses dites physiologiques». On décrit même des effets anti-inflammatoires de ces prostaglandines dans des pathologies comme la polyarthrite rhumatoïde où elle supprime la fonction des lymphocytes T auxiliaires et des lymphocytes B, tout en diminuant la production d’IL-1.Au contraire, dans d’autres phases de l’inflammation, les prostaglandines stimulent la libération de médiateurs responsables d’une partie des symptômes cliniques. [10] [11]

Effets cardiovasculaires des prostaglandines

  De manière générale, on peut considérer que les prostaglandines sont vasodilatatrices et induisent donc une diminution de la pression artérielle. Certaines prostaglandines sont vasoconstrictrices. En fait, l’effet cardiovasculaire d’une prostaglandine dépend d’au moins trois éléments : sa nature, la dose utilisée et le lit circulatoire considéré. La PGD2 est vasodilatatrice à faible dose dans tous les lits vasculaires, y compris les lits mésentérique, coronaire et rénal. A dose plus forte, elle devient vasoconstrictrice. Quant au lit circulatoire pulmonaire, il constitue une exception puisque la PGD2 y est toujours vasoconstrictrice. [10] [11] La PGF2α induit des augmentations de la pression artérielle dans de nombreux modèles expérimentaux.

Régulation de l’activation, de croissance et de la différentiation des lymphocytes

  Selon le type de l’activation lymphocytaire, l’inflammation met principalement en jeu l’immunité cellulaire ou l’immunité humorale (sécrétion d’anticorps). La réaction cellulaire est surtout marquée lorsque l’agent pathogène est intracellulaire (virus, mycobactéries, certains parasites). La réaction humorale (sécrétion d’anticorps), au contraire, est importante lorsque l’agression fait intervenir des agents pathogènes extracellulaires, bactéries ou parasites. Le type de la réaction inflammatoire est déterminé par les cytokines sécrétées par les lymphocytes T. Celles qui favorisent l’immunité cellulaire sont dites de type TH1 (IL2, interféron gamma, IL-17); celles qui favorisent l’immunité humorale sont de type TH2 et orientent vers la sécrétion d’anticorps.

Le système du complément

   Le système du complément regroupe un ensemble de protéines sériques (les facteurs du complément) dont l’activation s’effectue par des réactions de protéolyse en cascade. Les fragments libérés ont des effets spécifiques, pour la plupart en rapport avec l’inflammation. Le système est activé par la réaction antigène-anticorps (c’est la « voie classique »), ou par divers composés provenant en particulier de microorganismes comme les bactéries (c’est la « voie alterne »). Voies classique et alterne ont l’une et l’autre la propriété d’activer C3. Nous citerons en exemple quatre facteurs qui ont une activité spécifique :
 C3a (une « anaphylatoxine ») : ce facteur provoque la dégranulation des mastocytes et des polynucléaires basophiles (dégranulation qui peut causer le choc anaphylactique).
 C3b (une « opsonine ») ce facteur adhère aux bactéries et permet leur phagocytose (« opsonification ») par des cellules phagocytaires pourvues des récepteurs correspondants.
 Le complexe C5b-9 est un « complexe d’attaque membranaire », susceptible par exemple de lyser les bactéries. Les composés précoces de la cascade du complément permettent la solubilisation des complexes immuns (un déficit héréditaire en C2 cause une « maladie des complexes immuns »).

Diapédèse leucocytaire

  Dès le début des phénomènes vasculaires, les polynucléaires et les monocytes quittent la partie centrale du courant circulatoire et s’approchent des parois (« margination ») auxquelles ils adhèrent (« adhérence »). Commence alors la diapédèse : les cellules marginées et adhérentes se frayent un chemin entre les cellules endothéliales et dépolymérisent les basales. Elles parviennent ainsi dans l’espace extravasculaire. Elles rejoignent ensuite le foyer inflammatoire en suivant les gradients chimiques (chimiotactisme) de diverses molécules (facteur du complément comme C3a et C5a, leucotriène, produits bactériens).

Action anti-inflammatoire

 Cette action est souvent intriquée avec la précédente. Les AINS agissent surtout sur la composante précoce, vasculaire de l’inflammation, responsable de la tétrade classique “douleur, rougeur, chaleur, tumeur”. Elle est mise à profit au cours des accès aigus microcristallins (goutte, chondrocalcinose) et des rhumatismes inflammatoires chroniques (polyarthrite rhumatoïde et spondylarthropathie).
NB : L’action anti-inflammatoire requiert généralement des posologies d’AINS plus élevées que celles nécessaires dans les autres variétés de douleurs ou lors d’accès fébrile. Aussi certaines spécialités d’AINS sont commercialisées à faible dose en tant qu’antalgique et/ou antipyrétique (certaines formes d’aspirine, l’ibuprofène 200 mg, le kétoprofène 25 mg).

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Table des matières

I. INTRODUCTION
II. OBJECTIFS 
III. GENERALITES 
IV. MATERIEL ET METHODE 
V. RESULTATS 
VI. COMMENTAIRE ET DISCUSSION 
VII. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
VIII. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
FICHE D’ENQUETE
FICHE SIGNALETIQUE
SERMENT D’HYPOCRATE

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