L’érosion et ses impacts dans la Commune de Goumbayel

Entité administrative du Sénégal, la Commune de Goumbayel se situe dans la partie est du pays en l’occurrence dans la Région de Tambacounda, Département de Goudiry et plus précisément dans l’Arrondissement de Balla. La Commune de Goumbayel est issue de l’application de la Réforme administrative et territoriale dans la région de Tambacounda en 2008. Cependant, ce n’est qu’à partir de 2009 qu’elle a bénéficié du statut de Communauté rurale.

Celle-ci devenue commune suite à la réforme qui a abouti à une communalisation intégrale au Sénégal. C’est une commune assez étendue et compte 26 villages officiels.

Elle se trouve entre 13°25′30’’ et 13°46’30’’ de latitude nord et 13°20’0’’ et 12°50’0’’ de longitude ouest. Goumbayel qui veut dire pêche fructueuse tire son nom de la pêche pratiquée naguère dans une mare à la porte de la localité. Elle a une population totale estimée à 5224 habitants repartie dans les 26 villages qui composent la Commune. Sa population masculine s’élève à 2668 habitants et celle féminine 2556 habitants. Elle est limitée à l’Est par les Communes de Banisrael et de Komoty, à l’Ouest par la Commune de Koar et de Missirah, au Nord par la Commune de Balla et enfin au Sud par la Commune de Dialacoto.

Synthèse bibliographique 

Des travaux et des recherches effectués dans le domaine de la géomorphologie ont montré que l’évolution du relief dans le monde tropical serait commandée à l’échelle des temps géologiques par le jeu combiné de l’attaque mécanique en surface et de l’altération physicochimique en profondeur et que l’importance relative de chacune d’entre elles peut évidemment évoluer au cours du temps compte tenu des variations paléo-climatiques Autre fois, les travaux portant sur les ressources naturelles étaient peu nombreux. Cependant, de nos jours, nous constatons qu’avec la prise de conscience de la nécessité de préserver les ressources naturelles, les chercheurs s’intéressent et produisent des articles, des revues, des ouvrages… , dans ce domaine. Comme à l’évidence nous ne pouvons pas citer tous les documents antérieurs traitant ce sujet, nous allons nous contenter de faire la synthèse de ceux que nous avons pu consulter.

A l’échelle du continent Africain, dès 1979, le Centre Technique Forestier Tropical (CTFT) a écrit un ouvrage intitulé « la conservation du sol au Sud du Sahara ». Les auteurs ont étudié dans cet ouvrage les effets des facteurs naturels sur les sols et les principes généraux de la conservation des sols qui sont assimilables à ceux de notre milieu d’étude. Le Centre de Recherche pour le Développement International (CRDI) a, dans le même sillage, fait un compte rendu du colloque tenu à Dakar du 05 au 10 novembre 1979 sur le rôle des arbres au Sahel. Ils ont, en effet, montre dans ce document l’importance du rôle joué par les arbres et les arbustes dans les pâturages et les systèmes agraires des régions sahéliennes. En effet, Sy (Cheikh) dans son ouvrage intitulé « crise du développement rural et désengagement de l’Etat au Sénégal » publié en 1988 aux nouvelles éditions africaines a parlé du problème de la gestion de l’environnement physique dans les pays du Sahel : le cas du Sénégal A l’échelle nationale, un certain nombre de travaux ont également porté sur l’état des ressources naturelles. Sur le plan environnemental, Berhaut J dans la deuxième édition de la « flore du Sénégal » (1967), propose une clef d’identification des espèces végétales rencontrées au sein des forêts Sénégalaises. Le ministère de l’environnement et de la protection de la nature a élaboré, dans le souci de la protection de la nature, un « programme national de lutte contre la désertification » en 1998. Ainsi, le Centre de Suivi Ecologique publie en 2010 un document intitulé « suivi de la croissance de la végétation ». Dans le cadre du développement durable et  de la protection de l’environnement, le ministère en charge de l’environnement et de la protection de la nature a, encore, réalise un rapport sur l’état de l’environnement au Sénégal sous la direction de (CSE) en 2010. La vulnérabilité climatique, les terres, la biodiversité, la planification environnementale et les perspectives ont été les principaux sujets étudiés dans ce rapport  .

Sur le plan hydrologique, la région de Tambacounda regorge de potentialités hydriques très importantes. C’est en effet dans ce sillage que Seye (1993) cité par Ndione .J.A (1997-1998), disait que « le réseau hydrographique est dense et bien hiérarchisé dans les parties ou affleurent le socle et sa couverture pédologique plus ou moins imperméable. Il est par contre lâche sur les formations gréseuses du Continental Terminal ». Parmi ces réseaux hydrographiques, il y’a entre autres le bassin du fleuve de la Gambie qui couvre environ 80 % de la superficie de la région et la Falémé qui est un sous bassin du fleuve Sénégal et couvre une superficie de 11500 km² à l’intérieur du Sénégal avec19, 9% de cette étendue qui se trouve dans la région de Tambacounda .

L’étude du milieu physique

La géologie 

La Commune de Goumbayel présente globalement les mêmes caractéristiques physiques et la même histoire géologique que la région de Tambacounda qui se situe dans la partie sud du Sénégal. De ce fait, Selon les études de P Michel (1973), trois ensembles de formations géologiques ont été identifiés à l’intérieur de cette région. Le premier ensemble est le Socle ancien (Birrimien). Il correspond à la boutonnière de Kéniéba et est composé de trois séries : la première est composée de roche d’origine volcanique (andésites, basiques, basaltes et gabro), la deuxième de roche d’origine sédimentaire (schistes, quartzites) et la troisième et dernière série est composée de granite de large étendue (granite calco-alcalin à biotite à l’est de badon et des granites syntectoniques à Sraya. Ces trois séries sont connues sous le nom de : Série de Mako, du Dialé et de Dalema. Le second ensemble est constitué par les roches de la fin du Precambrien et du Paléozoique. Il est constitué d’une part de la série de Ségou MadinaKouta constitué d’une succession mixte de roche volcano sédimentaire d’épaisseur atteignant 2500 mètres selon Bassot. P (1966) et d’autre part d’une série très diversifiée.

Le troisième et dernier ensemble géologique est le Bassin Sédimentaire qui couvre le centre et l’ouest du Sénégal oriental. Après une longue période de transgression, la mer va se retirer à la fin de l’Éocène et le matériel du Continental Terminal s’est empilé au-dessus des séries marines. Ce matériel est constitué de grés hétérométriques plus ou moins kaolonitiques avec présence d’oxydes de fer et de grains de quartz sur les bords du fleuve Gambie.

Le relief 

A l’instar de la Région de Tambacounda caractérisée par un relief très accidenté, celui de la commune de Goumbayel est marqué par un relief très accidenté. Ainsi, contrairement à tout le reste du pays qui est quasi monotone et plat, Goumbayel a un relief composé par un ensemble de plateaux. Selon beaucoup de chercheurs dont Michel. P (1973) et Marius (1985), la configuration topographique du Sénégal dont la commune de Goumbayel est dans son ensemble un modelé qui résulte des changements climatiques et des variations eustatiques du Quaternaire Récent.

Le modelé se trouve dans le bassin sédimentaire Sénégalo-mauritanien qui s’est formé à la suite de l’affaissement du soubassement au cours du Jurassique. La transgression marine du Nouakchottien a provoqué des dépôts sableux qui forment des terrasses Marius (1977). Il souligne aussi que l’évolution morphologique très typique depuis le maximum de la transgression du Nouakchottien qui se situe à l’Holocène moyen vers 5500 BP, indique une remarquable homogénéité des processus de mise en place des dépôts estuarien ainsi que ceux des diverses unités géomorphologiques.

Le climat

Faisant partie de la région de Tambacounda et plus particulièrement du département de Goudiry, Située au sud-est du Sénégal, la commune de Goumbayel a une position géographique qui lui confère un climat très pluvieux pendant une bonne partie de l’année. C’est en effet une zone où la pluviométrie annuelle varie entre 400 et 1000 millimètres. Il s’agit d’un milieu marqué par l’alternance de deux saisons : sèche et humide ou pluvieuse. Les principaux éléments du climat sont les vents, l’insolation, les températures, l’évaporation, l’humidité relative et la pluviométrie .

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Table des matières

Introduction
Synthèse bibliographique
Problématique
Première partie : Cadre physique et humain
Chapitre I : Etude du milieu physique
Chapitre II : Le cadre humain
Deuxième partie : Causes, manifestations et impacts de l’érosion
Chapitre I : Les facteurs naturels de l’érosion des sols
Chapitre II : Les facteurs anthropiques
Chapitre III : Les manifestations de l’érosion
Chapitre IV : Les impacts de l’érosion
Troisième partie : Les stratégies paysannes et traditionnelles de conservation des sols
Chapitre I : Les stratégies paysannes de lutte contre l’érosion des sols
Chapitre II : Les stratégies modernes
Chapitre III : Evaluation de l’impact des stratégies de lutte
Conclusion générale
Bibliographie

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