L’érosion côtière le long du littoral casamançais

Le département de Bignona constitue la plus longue frange littorale de la Basse Casamance. Il abrite les CR de Kafountine et de Kataba1 dont le littoral fait l’objet de notre étude. Dans ces deux communes rurales, l’altitude est très faible et dépasse rarement les 50m (JA, 2007). C’est un milieu au domaine climatique guinéen avec l’alternance d’une saison sèche et d’une saison humide. La pluviométrie y est importante avec un maximum de 1942,1 mm en 1999. La localité est balayée par trois types de vents dont les caractéristiques sont différentes : l’harmattan, l’alizé et la mousson. Les températures enregistrées dans lesdites CR sont atténuées par l’océan Atlantique et sont comprises entre 27 et 29°C. Kafountine est une zone humide car entourée par l’eau ; son hydrographie est dominée par le fleuve Casamance dont les multiples ramifications sont dites bolongs. La nappe y affleure par endroits et du fait de l’invasion marine celle-ci devient de plus en plus salée ; ce qui pose le problème de l’approvisionnement en eau potable dans la partie insulaire. Les ressources pédologiques du milieu sont principalement constituées de sols propices à l’agriculture. Nous distinguons les sols ferralitiques, les sols d’éboulis, les sols hydromorphes, les sols halomorphes, etc. La flore de Kafountine est caractérisée par une forêt humide avec de grands arbres. A cause de l’agriculture et de l’exploitation du bois, cette forêt est aujourd’hui menacée de disparition. Cependant cette végétation permet l’épanouissement d’une faune très variée. Nous trouvons dans la CR des singes (Aythya fuligula), la cigogne blanche (Ciconia ciconia), des porc-épics (Hystrix cristata) mais aussi des oiseaux : pélicans (Pelecanus onocrotalus), aigrettes (Egretta rufescens), etc. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Egretta_rufescens et CRZ/IDEEC, 2006).

La population du milieu a connu une évolution de 32,04% entre 2003 et 2010. Elle était de 34.789 habitants en 2003 et de 45.936 en 2010. Cette population est inégalement répartie dans l’espace car nous notons une forte affluence vers la côte surtout dans la CR de Kafountine. Cette partie de la Casamance est un véritable pôle de développement car il s’y développe une multitude d’activités génératrices de revenus. Il s’agit l’agriculture, du maraichage, de la pêche, du tourisme, de l’artisanat, entre autres.

Ces activités socio-économiques ainsi que les ressources environnementales sont de nos jours menacées par l’érosion côtière. Elle se manifeste par le déplacement du trait de côte suite au démaigrissement ou à l’engraissement des plages. A cet effet, entre 2007 et 2014, les dépôts sédimentaires sont évalués à 18,51km² dont le périmètre est de 44,75km. Cette érosion est liée à des facteurs naturels aggravés par certaines activités humaines : prélèvement du sable marin, construction sur la plage. Pour lutter contre l’érosion du littoral, les propriétaires des campements touristiques réalisent des ouvrages de protections comme les épis. Ces infrastructures, généralement inadaptés subissent les attaques de la mer et finissent par être démolies.

Synthèse bibliographique 

Les ouvrages lus dans le cadre de la réalisation de ce document peuvent être regroupés en six catégories.
– Les dictionnaires et encyclopédies qui nous ont permis de définir les mots et concepts difficiles.
– Les ouvrages généraux de géomorphologie et de géologie dont la lecture était indispensable à la connaissance des caractéristiques géologiques de la terre de manière globale.
– Les ouvrages généraux qui parlent cette fois de la Casamance ou des Diola ; ce qui nous a permis de connaitre les caractéristiques globales de cette région géographique mais aussi de son peuplement.
– Les rapports nationaux et internationaux sur l’environnement du Sénégal ; ils jouent à peu près le même rôle que les documents précédents.
– Les mémoires rédigés sur la Casamance de manière générale et sur les CR de Kafountine et de Kataba1 en particulier. Lesdits documents nous ont permis d’avoir une claire voyance sur la manière d’aborder notre sujet mais aussi de mener une argumentation scientifique.
– Dans le but de diversifier notre documentation, nous nous sommes aussi intéressés aux vidéos portant sur l’érosion des côtes. A cet effet, nous avons téléchargé plusieurs documentaires sur YouTube.

Le milieu physique 

Le relief 

A l’instar de la région de Ziguinchor, le relief de Kafountine est dominé par une vaste plaine. L’altitude y varie entre 0 et 50m (JA ; 2007). Cette faible altitude, associée au caractère quasi insulaire du milieu, posent le problème de l’avancée des eaux salées. Cela porte un réel préjudice à l’agriculture et accentue en même temps l’érosion des côtes.

L’histoire géologique 

Le littoral nord de Bignona appartient au bassin versant de la Casamance ; qui est partie intégrante de l’ensemble du bassin sédimentaire sénégalo-mauritanien. Sa mise en place aurait commencé au Jurassique (Dacosta H. 1989 ; Coly I. 2009). Au Quaternaire, le Sénégal présentait quatre golfes dont le plus au sud est celui de la Casamance. Durant la transgression nouakchottienne, la mer s’étale sur une longueur de 75km entre Diouloulou et la frontière de Guinée Bissau. Elle pénètre en suite dans les vallées du fleuve et de ses affluants : Soungrougrou, Baïla, Bignona et Komobeul (Le Reste et al. 1986). Lors de cette transgression, le niveau de la mer a augmenté à plus d’un mètre par rapport au niveau actuel et la sédimentation est essentiellement marine. Elle crée un vaste golfe à l’ouest d’une ligne Diouloulou Ziguinchor (Dacosta H. 1989). Les dépôts sableux laissés par la mer forment des terrasses qui constituent parfois des îlots au milieu des alluvions plus récentes. Le courant nord-sud de dérive littorale qui suit le Nouakchottien ferme le golfe de la Casamance par une série de cordons littoraux entre 3900 et 3599 ans BP. Ces cordons ont réduit les apports marins et ralenti l’évolution morphologique. C’est vers 1500 BP que la Casamance prend sa forme actuelle (Le Reste et al. 1986 et Dacosta H. 1989). Autour des formations du Continental Terminal, la transgression du Nouakchottien a édifié un système de terrasses sableuses étagées (Dacosta H. 1989).

Le climat 

Les données climatiques sur lesquelles se fonde cette étude sont issues de la station de Ziguinchor. Nous aurions utilisé celles de la station de Diouloulou puisque plus proche de l’espace étudié. Mais celle-ci n’est qu’une station pluviométrique et ses données n’ont pas fait l’objet de traitement. A cet effet, les données exploitées portent sur une durée de 30 ans allant de 1983 à 2012. Le climat est de type subguinéen caractérisé par un régime uni modal. Celui-ci est constitué de deux saisons. Une saison humide allant de juin à octobre et une saison sèche qui va de novembre à mai (Ba, 2009).

Les facteurs généraux du climat

Le Sénégal est soumis à l’action de deux anticyclones permanents : les Açores et Sainte Hélène. Nous notons également la présence d’un anticyclone saisonnier ; c’est la cellule saharolibyenne. Entre ces deux centres d’action, se situe la dépression continentale dite Front Intertropical (FIT).
* L’anticyclone des Açores se situe dans l’hémisphère nord, précisément dans l’archipel des Açores ; il est centré sur l’océan. Ce centre d’action est responsable du flux d’Alizé qui balaie le littoral sénégalais en janvier.
* L’anticyclone de Sainte Hélène est centré dans l’ile de Sainte Hélène dans l’hémisphère sud. Les flux de Mousson enregistrés en juillet au Sénégal sont issus de cet anticyclone.
* l’anticyclone maghrébin ou saharo-libyen est saisonnier. Il ne fonctionne qu’en hiver et si les températures le permettent.
* le Front intertropical est la zone de convergence des flux issus des cellules anticycloniques. Ces facteurs expliquent l’alternance des saisons le long du littoral sénégalais (Faye G. 1993).

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Table des matières

Introduction générale
Synthèse bibliographique
Problématique
Cadre méthodologique
Première partie : Présentation du milieu
Chapitre I : Le milieu physique
Chapitre II : Le cadre humain
Chapitre III : Les activités socio-économiques
Deuxième partie : Les facteurs de l’érosion côtière
Chapitre I : Les facteurs naturels de l’érosion côtière
Chapitre II : Les causes anthropiques de l’érosion côtière
Troisième partie : Dynamique du trait de côte
Chapitre I : Etude diachronique du littoral de 1986 à 2014
Chapitre II : Les conséquences de l’érosion côtière
Chapitre III : Les stratégies de lutte contre l’érosion côtière
Conclusion générale
Bibliographie
Liste des graphiques
Liste des photos
Liste des cartes
Liste des tableaux
Annexe

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