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La mondialisation : une mondialisation essentiellement économique
À la faveur d’avancées technologiques spectaculaires dans les domaines du transport et des communications, l’économie est devenue mondiale. Dernier progrès technique en date, l’Internet a favorisé et accéléré cette internationalisation des échanges et des informations. C’est ainsi qu’en général, et surtout depuis le début du XXème siècle, chaque pays est aujourd’hui en mesure d’établir des relations commerciales et économiques avec le reste du monde : c’est l’ère de l’euphorie de la globalisation.
Les principales manifestations de la mondialisation
L’accumulation rapide des nouvelles, certaines terribles (guerres, catastrophes…), la multiplication de l’offre de consommation informatique, mais aussi ludique, sportive, artistique, donnent une impression d’accélération du temps, déjà signalée par Paul Valéry, mais répétée par beaucoup d’analystes de la mondialisation. Dans le domaine des relations internationales, certains ont pu de même prévoir avec la mise entre parenthèses des frontières, la « fin des territoires » (Bertrand BADIE). Ils pensent que l’État-nation est définitivement dépassé et que la référence spatiale (territoriale) traditionnelle est en voie d’être remplacée par des réseaux supranationaux ou infranationaux.
Ces représentations, même si elles ont probablement exagérées, ne sont pas sans intérêt. Les symboles ne sont pas à négliger car ils expliquent, pour une large part, la nature du débat — qui n’est pas seulement d’ordre économique, mais également politique et idéologique — qui se cristallise autour de cette notion de mondialisation, tantôt présentée comme une panacée capable de résoudre les problèmes du monde, tantôt comme un spectre menaçant les emplois, engendrant les crises et touchant gravement à la souveraineté des peuples et des nations.
Pour relativiser cette notion de l’accélération du temps et de l’annihilation de l’espace géographique, l’on constate particulièrement l’hétérogénéité des niveaux économiques et techniques à la surface du globe. Les chiffres publiés par la Banque mondiale depuis longtemps illustre généralement l’étendue de la pauvreté. Il y a lieu de remarquer que les phénomènes exacerbés de compression de « l’espace-temps » ne sont valides que pour une toute petite partie de l’espace développé, et encore, parmi cet ensemble, seulement pour des secteurs restreints (société politique, monde de la haute finance, monde de l’art, recherche de pointe…). Par ailleurs, l’annonce de la suppression des frontières est pour le moins prématurée.
La mondialisation : facteur de croissance pour les économies industrielles.
La libéralisation des échanges commerciaux est en constante progression au niveau mondial depuis 1945, et a été à l’origine des taux de croissance importants qu’ont connus la plupart des pays industrialisés pendant la période dite des Trente Glorieuses (malgré quelques alertes au protectionnisme et quelques « guerres commerciales » limitées).
L’institution du General Agreement on Tariffs and Trade (GATT) devenu en 1994 l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) a été le principal instrument de libéralisation du commerce mondial. La croissance du volume des échanges a dynamisé les économies des pays participants, et entraîné la croissance des industries manufacturières de production. Les années 1960 et 1970 ont ainsi constitué une période de forte ouverture des marchés vers l’extérieur et de mondialisation qui s’est accompagnée de taux de chômage très bas.
Bien plus, ce multilatéralisme des échanges s’est accompagné d’une intégration régionale des marchés, qui s’est opérée dans le respect des règles du GATT. La création de la Communauté économique européenne, qui deviendra l’Union européenne (UE), une union douanière devenue une union économique et monétaire, reposait sur un fondement clair : constituer un vaste marché susceptible d’offrir de nouveaux débouchés aux entreprises européennes. Plus récemment, la constitution de vastes zones de libre-échange est venue structurer le commerce mondial dans quelques régions du monde : l’Alena associe les ÉtatsUnis, le Mexique et le Canada et le Mercosur quatre pays du continent sud-américain, dont le vaste Brésil.
La dynamique de ce type d’intégration a également eu des effets bénéfiques en termes de croissance dont nul ne vient contester le bien-fondé. Enfin, les sociétés multinationales sont dans l’ensemble favorables à cette ouverture des marchés, parce que cela leur permet de faire des économies d’échelle et de rationaliser leurs investissements (souvent au prix de restructurations et de réductions d’effectifs).
Si l’on examine le seul cas français, il apparaît que le pays a profité largement des effets de la mondialisation. La France reste le quatrième exportateur mondial et jouit d’un excédent positif de ses échanges. Le niveau des importations rapporté au produit intérieur brut (PIB) n’a que peu progressé dans les deux dernières décennies : il était de 18 p. 100 en 1975, il est de 24 p. 100 en 1999. La structure des échanges de la France montre qu’une grande part de ceux-ci se fait avec ses partenaires de l’Union européenne, et que la part qui s’effectue avec les pays dont on redoute la concurrence reste faible : en ce qui concerne les pays asiatiques, la balance commerciale est excédentaire. La France s’accommode donc bien des contraintes et des effets de la mondialisation.
La concurrence des pays émergents n’est, en réalité, le fait que d’un nombre réduit de pays et les contraintes ne sont pas homogènes, tant au niveau géographique, qu’au niveau des secteurs d’activité concernés. À travers l’échange international, ce sont surtout les régions très spécialisées (textile des Vosges et du Nord) et les industries employant un fort pourcentage de main-d’œuvre peu qualifiée qui souffrent de ce type de concurrence.
Homogénéisation de la culture mondiale
La mondialisation se manifeste aussi sur le plan culturel par une certaine homogénéisation des modes de consommation, ce que les sociologues appellent parfois par dérision la macdonalisation du monde (du nom des restaurants rapides McDonald qui se sont implantés dans pratiquement tous les pays du monde). La jeunesse voit les mêmes films, danse sur les mêmes rythmes, au moins dans la partie occidentalisée du monde. Des canons communs tendent à devenir une norme, où certains dénoncent une « américanisation » des sociétés contemporaines, qui serait caractérisée par exemple par la consommation de films d’Hollywood, l’adoption d’une sous-culture anglo-saxonne et une pratique instrumentale de la langue anglaise. D’autre sociologues montrent d’une manière plus subtile que l’homogénéisation s’accompagne parallèlement d’éléments de différenciation et de revendications identitaires (ethniques, religieuses, régionales…) qui méritent d’être relevées, sans y voir nécessairement des tendances à l’intégrisme (J. Cesari).
La mondialisation, que certains définissent comme moteur de rapprochement des économies du monde entier, possède une histoire riche. Ses débuts remontent à des siècles mais sous d’autres formes. Cependant, elle possède des caractéristiques semblables à l’impérialisme.
La similitude entre la mondialisation et l’impérialisme
La mondialisation et l’impérialisme sont des phénomènes qui coexistent dans le monde actuel. La mondialisation est-elle synonyme de l’impérialisme? Ils ont plusieurs points communs et nombreux caractéristiques similaires. Ainsi leurs similitudes peuvent être appréhendées dans l’espace et dans le temps.
L’espace mondiale comme terrain de jeu de l’impérialis me et de la mondialisation :
L’impérialisme et la mondialisation marquent l’histoire de l’économie et occupent encore une place importante dans le débat actuel de l’économie mondiale. Ils sont le fruit d’un processus d’extension progressive du capitalisme occidental, un système économique qui règne encore dans l’espace mondial contemporain.
L’impérialisme dans le monde
D’une manière générale, l’impérialisme se présente comme phase suprême du capitalisme et répond à une logique essentiellement économique et non pas politique. On se demande pourtant si le capitalisme doit déboucher nécessairement vers l’impérialisme. Le capitalisme est fondé essentiellement sur la spéculation de capitale qui tend à déborder les frontières nationales jusqu’à gagner l’économie des autres pays pour avoir plus de profit.
En effet, à un moment les frontières nationales se trouvent assez étroite pour les capitalistes, dès lors les investissements s’avèrent nécessaire partout où il existe des potentiels économiques pouvant être exploités. Cette tendance vers l’impérialisme commence par le développement de l’industrie, la concentration de la production et les monopoles dans les pays capitalistes industrialisés.
L’extension de leurs économies à l’extérieur des frontières nationales se manifestent par l’exportation des capitaux pour gagner et exploiter l’économie des autres pays. Il est expliqué par la présence des industries des pays développés partout dans le monde surtout dans les pays en développement. Par conséquent, les pays riches dominent l’économie des pays pauvres et cela les empêchent de se développer. Cette domination sur d’autre pays constitue l’un des caractéristiques essentielles de l’impérialisme dans le monde.
Mais avec cette domination, l’impérialisme se propage par le partage du monde entre les groupements capitalistes qui sont considérés comme des grands puissants dans le monde.
Ce partage a été fait par la colonisation dans un but de domination politique et d’élargissement du territoire économique. La colonisation qui s’est manifestée par l’esclavagisme, est un phénomène marqueur du XIXème siècle. Par exemple, il y a 150 pays colonisés par la Grande Bretagne et 43 par la France. Cela explique la domination de ces pays capitalistes dans le monde par l’impérialisme. C’est ainsi que l’économie des pays pauvres qui ont été presque tous colonisés, dépend des pays développés industrialisés.
Cette relation de domination et de dépendance dans le monde entre les pays du nord et du sud caractérise aussi le phénomène de la mondialisation.
La mondialisation
La mondialisation économique n’est pas un facteur premier, c’est le produit d’un ensemble de mécanisme et de stratégie d’acteurs. Elle est considérée comme l’extension et un nouvel horizon du système capitalisme dans le monde. Cette mondialisation capitaliste est le développement de l’internationalisation et un mouvement de concentration du capital et des échanges. Le passage de l’internationalisation à la mondialisation peut être interprété comme l’orientation à l’établissement de prix mondiaux et la généralisation d’un processus de péréquation des profits à l’échelle mondiale. Son essence réside dans la tendance à la constitution d’un marché mondial.
La mondialisation économique consiste à la globalisation de la production qui est expliquée par l’émergence des firmes multinationales pour régler la production, leur débouché dans ce marché mondial. Ces firmes constituent donc un acteur de la mondialisation. Leur nombre est passé de 7000 en 1970 à 83000 aujourd’hui1. Elle consiste aussi à la mondialisation financière qui assure la fluidité de capitaux et tend à homogénéiser sur les critères de la rentabilité à l’échelle mondiale. Elle se présente par la libéralisation totale de la circulation des capitaux et le poids du capital financier.
Dans cette mondialisation, il y a l’accroissement de mouvement d’échange surtout le mouvement d’investissements productifs internationaux et la perte relative d’autonomie des États-nations. Dans ce cadre, seul les grandes firmes multinationales et les pays capitalistes industrialisés qui disposent de la puissance pour traverser les frontières nationales, participent, adhèrent et profitent à la mondialisation. En d’autres termes, les pays en développement, réservoir des matières premières et des mains d’œuvre, ne se présente que comme des outils aux yeux des pays développés.
Dans ce cas, la mondialisation est centrée sur les pays du Nord. L’essentiel des investissements à l’étranger des firmes multinationales se fait au sein de ces pays avec l’exploitation de l’économie des pays du Sud notamment les matières premières et les forces Internationale du Travail (DIT) avec la réduction du salaire réel.
Il y a encore une domination des pays impérialistes sur les pays pauvres dans le processus de la mondialisation. Ce sont ces firmes qui mettent en œuvre les nouvelles technologies et assurent l’organisation des flux économiques internationaux. Cela entraine la dépendance technologique des pays dominés.
Par ailleurs, l’existence des institutions internationales montrent aussi cette forme de domination. Ils constituent ainsi un acteur de la mondialisation. Le monde a changé depuis l’accord de Bretton Woods. Les organisations politiques, financières et économiques, que nous avons héritées du passé dont la Banque Mondiale (BM), le Fond Monétaire International(FMI), l’Organisation des Nations Unies (ONU), l’Organisation Mondiales de Commerce (OMC) et d’autres institutions, se sont en grande partie construites dans les années 1940 à la suite de la conférence de Bretton Woods de 19442. Elles sont à la disposition des pays capitalistes qui sont sortis vainqueurs des guerres mondiales et fondateurs de ces institutions. Les pays du tiers monde en Asie et en Afrique, membres de ces institutions, se trouvent toujours sous de dominations impérialistes.
La tolérance à l’insécurité étant beaucoup plus grande, la défense des droits de l’homme est encore très fragile, le pouvoir des ONG n’existe pas et la démocratie n’est pas considérée comme un droit international. En effet, les pays impérialistes fondateurs dirigent ces institutions et prennent des décisions dans le monde. Dans ce cas, la mondialisation se traduit par l’existence d’un gouvernement mondial3 géré par ces institutions.
Avec le processus de la mondialisation, le champ du pouvoir des institutions internationales s’accroit fortement. Par exemple, le FMI et la Banque Mondiale fonctionnent comme organisme de tutelle des pays endettés qui sont en principe les pays du tiers-monde. Leurs crédits sont conditionnés à l’acceptation du plan de redressement que les émissaires du FMI établissent eux-mêmes. De cette manière, ces institutions ont acquis un réel pouvoir de décision économique et politique dans le monde. Elles interviennent dans les politiques économiques des pays pauvres. Par ses injonctions, la BM a réalisé un rapport sur les retraites qui est le mode d’emploi de toutes les politiques visant à remplacer les régimes par répartition des assurances privées.
Avec la création de l’OMC, un nouveau pas est franchi puisque cet organisation ne se contente pas de commenter et de conseiller mais disposent de fonction de contrôle de l’accord et la possibilité de sanctions. L’accord de Marrakech qui prolonge le GATT (General Agreement on Tariffs and Trade) (Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce)
dessine une juridiction international qui a par exemple la capacité de déclarer hors la loi un État prenant des mesures protectionnistes jugés contraire au Traité4. Ses institutions dictent des ordres internationaux et disposent leurs propres institutions. Les pays capitalistes sont majoritaires dans ses institutions et pour eux, leur existence est un moyen de dominer la politique et l’économie mondiale.
La mondialisation apparait comme une tendance à la destruction de l’ordre économique national prévalait jusqu’au début des années 80 et une imposition d’un nouvel ordre économique mondial par les institutions internationales. C’est donc un impérialisme mondial et pour reprendre l’expression de Kautsky, la mondialisation constitue un ultra-impérialisme5.
L’ère néocoloniale comme époque de l’essor du nouvel impérialisme et essence à la mondialisation :
Avant de parler l’actualité de l’impérialisme et de la mondialisation, il est nécessaire de rappeler leur histoire et leur évolution dans le temps.
L’évolution de l’impérialisme et de la mondialisation
Le mot impérialisme a été utilisé pour la première fois en 1902 par John Atkinson Hobson6 dans un livre intitulé: « Imperialism » . Il est considéré comme une doctrine qui préconise une domination politique, économique et culturelle des États forts sur les Etats faibles. Le phénomène d’impérialisme est toujours dans le monde mais sous d’autres formes. La conquête impérialiste de la planète par les européens et leurs enfants nord-américains s’est déployée en plusieurs phases :
– l’impérialisme sénile organisé autour de la conquête des Amériques dans le cadre de système mercantiliste de l’Europe atlantique de l’époque. Il est soldé par la destruction des civilisations indiennes et par le génocide parfait sur lequel se sont construits les États-Unis. Cette période est marquée par l’esclavage des Noirs nécessaire l’extermination des indiens. Puis l’impérialisme des conquêtes coloniales sous hégémonie britannique au XIXème siècle qui s’est manifesté par la soumission coloniale de l’Asie et de l’Afrique.
– l’impérialisme moderne du XXème siècle qui s’est construit avec la révolution industrielle.
– l’impérialisme issu de la seconde guerre mondiale.
Les objectifs des capitalistes dominants sont toujours les mêmes dans chaque phase: le contrôle des expansions des marchés, le pillage des ressources naturelles de la planète et la surexploitation des réserves des mains d’œuvres de la périphérie.
Quant à la mondialisation, ce n’est pas un phénomène nouveau. Le terme mondialisation est récent mais le phénomène par lui-même est ancien. Pendant des milliers d’année, elle a progressée du fait des voyages de commerce, des migrations, de l’expansion des cultures, de la propagation du savoir et des découvertes y compris la science. La mondialisation peut être définie comme le processus par lequel l’interdépendance entre les marchés et la production des différents pays s’accroit sous l’effet des échanges des biens de service, des flux financiers et technologique. Il ne s’agit pas là d’un nouvel phénomène mais de la poursuite d’une évolution amorcée depuis longtemps.
Comme elle résulte de la diffusion progressive du capitaliste dans le monde, trois temps marquent cette évolution de la mondialisation. D’abord au XVIe siècle avec les grandes découvertes qui ont mis le passage de l’ancien monde au nouveau monde. L’Espagne et le Portugal construisent de vastes empires, Madrid et Lisbonne deviennent les centres du monde et l’océan Atlantique remplace la Méditerranée comme lieu essentiel des échanges. Cette première mondialisation est celle du capitalisme marchand, c’est à dire que les échanges commerciaux s’effectuent à l’échelle mondiale et non plus régionale.
Par la suite, au XIXème siècle, en lien avec la colonisation et l’industrialisation européennes, débute la deuxième phase de la mondialisation qui est celle du capitalisme industriel. Londres et le Royaume-Uni deviennent le centre d’une première économie-monde. Les échanges augmentent en volume se met en place une première division internationale du travail entre les pays colonisés fournissant les matières premières et les pays industrialisés transformant ces matières premières en produits manufacturés qu’ils commercialisent ensuite dans le monde. Enfin, après 1945 débute une troisième phase, celle de la mondialisation financière, c’est-à-dire que le secteur financier domine les autres secteurs de l’économie. Le centre du monde se déplace vers les États-Unis qui deviennent la nouvelle économie-monde.
L’impérialisme et la mondialisation depuis l’ère néocoloniale
Nous sommes actuellement dans un autre phénomène: le Néocolonialisme. Il est apparu dans le monde depuis la fin de l’ère coloniale. L’indépendance des pays colonisés par les pays impérialistes fait entrer le monde dans cette ère néocoloniale. Le terme néocolonialisme désigne à partir de 1960 les diverses tentatives d’une ex-puissance coloniale de maintenir par des moyens détournés et cachés la domination économique, culturelle et politique sur ses anciennes colonies après leurs indépendances7.
Il en résulte une nouvelle forme de colonisation et d’une manière générale domination des grands puissants sur les pays en voie de développement. Le sens du néocolonialisme s’est que l’État qui y est assujetti est théoriquement indépendant, possède tous les insignes de la souveraineté sur les plans internationaux mais en réalité son économie et par conséquent sa politique est manipulée de l’extérieur. Le néocolonialisme est principalement fondé sur des politiques commerciales, économiques et financières qui permettent un contrôle des pays du tiers-monde ayant une similitude avec les colonialismes traditionnelles. Les anciennes puissances colonisatrices tentent par ces moyens de maintenir leurs présences dans ces pays notamment en ceux qui concernent l’accès aux matières premières.
Le néocolonialisme devient donc une force pour l’impérialisme de se propager dans le monde. En effet, il satisfait les conditions qui définissent les caractéristiques essentielles de celui-ci. Si l’impérialisme de l’ère coloniale est lié à une conquête territoriale par l’esclavagisme, celui du néocolonialisme reste sur la domination culturelle, économique et politique. Après la deuxième guerre mondiale, les pays vainqueurs ont créé l’ONU en 1947 pour assurer la sécurité mondiale et le respect des droits de l’homme.
Dans ce cas, la méthode d’esclavage pendant la colonisation est en contradiction avec les objectifs de cette organisation. Par conséquent, les pays impérialistes ont cherché d’autres moyens pour pouvoir dominer leurs anciennes colonies. Suite à ce vouloir de dominer le monde, ces pays vainqueurs se sont divisés en deux, qui a conduit à la formation du bloc capitaliste dirigé par les États-Unis et les autres pays capitalistes et du bloc communiste dirigé par l’URSS. Le conflit entre ces blocs a amené le monde dans une nouvelle guerre impérialisme: la guerre froide. Les pays pauvres, anciens colonisés, étaient des victimes de cette guerre. Les deux blocs ont dominé l’économie et la politique mondiale surtout dans les régions Sud. L’impérialisme a fait donc sa fortune pendant cette guerre froide et la période néocoloniale.
L’effondrement du système socialiste soviétique et l’émergence du tiers-monde qui a un régime nationalisme populiste, après la guerre ont encouragé la domination impérialiste des pays capitalistes dans le monde. Pour Samir Amin, cette nouvelle domination impériale issue de l’ère néocoloniale repose sur 5 monopoles dont bénéficient les pays riches:
• sur les nouvelles technologies et les brevets.
• sur le contrôle des flux financiers.
• sur l’accès aux ressources naturelles.
• sur les armes de destruction massive.
• sur les moyens de communication8.
Comme les pays industrialisés ont été à l’origine de la révolution technologique, les pays du tiers-monde se trouvent en dépendance technologique. Cette dépendance est liée au fondement du phénomène de mondialisation. L’ère néocoloniale est donc une essence pour cette dernière dans la nouvelle domination impériale.
En fait, trois facteurs techniques ont accéléré le processus de la mondialisation depuis l’ère néocoloniale surtout avec cet effondrement du bloc soviétique et l’affirmation de puissances émergentes dans une économie-monde multipolaire.
D’abord, les révolutions industrielles et l’innovation des nouvelles technologies exploitées par les gouvernements, la société civile et les individus ont permis la mondialisation économique rapide. Ensuite, il y a l’évolution des télécommunications (NTIC: Nouvelles Technologie de l’Information et de la Communication) et du domaine électronique. Cela provient de l’interaction d’une multitude de découverte scientifique et technique dans ce domaine et de la télématique qui a permis de mettre en œuvre à une grande échelle les potentialités de la numérisation dans la transmission de l’information. Cette révolution s’est traduite par une croissance sur-exponentielle du nombre d’ordinateur dans le monde et des flux d’informations par usages d’internet de messagerie électronique des services de téléphonie internationale, des téléphones mobiles, et de la conférence électronique par la multiplication des interconnexions. Il y a aussi la télévision par satellite et la presse électronique. Un stock d’information immense et rapidement croissant sur des sujets différents est désormais accessible depuis n’importe quel endroit connecté à internet tout moment. Parallèlement ces révolutions s’est opéré une autre, celle des transports.
Le libéralisme économique
Le libéralisme économique sur une conception simple se présente comme suit, chaque individu œuvre dans son propre intérêt, la somme de ces actions concourt à l’intérêt général. C’est donc la poursuite des intérêts égoïste qui permet le bon fonctionnement général de l’économie. L’ordre naturel est donc économique car les liens sociaux permettent la régulation automatique de l’activité économique.
Pour assurer la liberté des actions individuelles, les libéraux cherchent à favoriser la défense des libertés économiques comme des libertés fondamentales. Le libéralisme économique s’est donc attaché libéraliser le marché et à offrir d’importantes libertés aux individus afin de favoriser la libre entreprise.
En quoi consiste le libéralisme économique ?
Adam Smith explique la façon dont les actions individuelles influent sur l’intérêt collectif par sa théorie de la « main invisible ». Contrairement au système mercantiliste, l’individu ne poursuit pas un but d’intérêt général lorsqu’il s’agit dans ses actes, l’individu agit librement dans son propre intérêt. Les intérêts personnels se confondent avec les intérêts de la société et se complètent les uns les autres. C’est donc à travers de l’échange, l’économie générale fonctionne grâce à une « main invisible » qui assure de manière abstraite les flux entre l’offre et la demande.
Pour garantir le bon fonctionnement de la main invisible, Adam Smith préconise l’intervention limitée de l’État dans l’économie. Il ne doit être qu’un État gendarme, il doit cependant conserver ses attributions, surtout en matière d’éducation. En plus d’autres économistes libéraux comme LOCKE, HUME n’envisagent aucune intervention de l’État dans les affaires économiques. Dans tout cas, la doctrine libérale prône donc l’existence d’un « État minimal ».Ainsi Ricardo s’oppose à toute intervention étatique, même dans le secteur social.
Les économistes Français souhaitent instaurer un État libéral et une économie de marché.
Les défenseurs du libéralisme économique
Dans le courant classique, l’économiste français Jean-Baptiste SAY a été un grand défenseur des thèses libérales. Il théorise ce qui deviendra la loi du SAY selon laquelle « l’offre crée sa propre demande ». Adam Smith s’impose rapidement comme chef de file du courant grâce à son œuvre de 1776, « la Richesse des Nations ». Cependant, avant lui, Locke avait déjà théorisé les principaux principes du libéralisme. RICARDO a également occupé une place importante dans la théorisation du libéralisme économique, notamment en défendant la libéralisation totale de l’économie et l’absence de l’intervention étatique.
Dans la réalité, il existe plusieurs caractéristiques de cette théorie considérée mais les essentielles sont les suivantes :
• Le libre échange.
• La concurrence.
• La faible intervention de l’État.
Le libre échange
Le libre échange est un principe visant à favoriser le développement du commerce international en supprimant les barrières douanières tarifiées et non tarifiées et les réglementations nationales susceptibles de limiter l’importation des biens et services. En d’autres termes, le libre échange est un système économique dans lequel l’abaissement ou la suppression des droits de douanes, la suppression du contingentement des marchandises permettent la libre circulation de ces marchandises d’un pays à un autre. Dans le cadre des échanges entre deux ou plusieurs pays, le libre échange est la situation pour laquelle les transactions commerciales ne sont pas soumises à des restrictions volontaires, par exemple, les quotas contrôles des changes, les droits douaniers. Cette politique s’oppose au protectionnisme qui favorise la production industrielle ou agricole nationale par l’intermédiaire de contingents d’ importation ou d’autres réglementations qui font obstacles à la circulation transfrontalière de marchandises .
Il existe plusieurs types d’accords internationaux qui ont pour objet de favoriser le libre-échange. Ce sont les accords bilatéraux de réciprocité commerciale entre les deux pays. Ensuite, les accords multilatéraux et la création des zones de libre-échange comme l’Union Européenne, l’Union Africaine. On cite par exemple l’Association Européenne du Libre Échange « AELE », cette zone a été créée en 1959 par la Convention de Stockholm, elle est constituée sous l’impulsion de la Grande Bretagne, qui refuse le projet d’union économique et politique qu’implique la création de la communauté économique européenne. Cette union commerciale se compose à l’origine de l’Autriche, du Danemark, de la Grande Bretagne, de la Norvège, du Portugal, de la Suède et de la Suisse. L’AELE est administrée par un conseil, constitué d’un représentant de chaque État membre. Le conseil se réunit trois fois par an, et sa mission consiste à superviser le système de réduction des tarifs douaniers. Une commission permanente assiste le conseil dans ses activités. Le siège de l’AELE est à Genève.
Sous la condition du libre-échange, chacun d’eux peut réaliser des échanges ou des commerces extérieurs dans cette zone et il n’existe pas de droits de douanes ou, s’il y en a, c’est moins cher. Pour les partisans, le libre-échange favorise le développement économique à long terme. Son efficacité est liée à l’utilisation optimale des moyens de production par la spécialisation de chaque nation dans la production où elle possède l’avantage comparatif. En plus le libre échange est très nécessaire surtout dans l’industrialisation parce que les industries naissantes, par exemple, nécessitent la pratique de libre échange dans l’économie pour faciliter le transfert de technologie venant de l’extérieur.
Le libre échange est un rapport économique fondé sur le principe que plus les pays ne s’échangent des produits, des capitaux et des services, plus leur économie n’est susceptible de prospérer. Selon ce principe qui se situe au cœur de la mondialisation, la spécialisation de la production est l’avantage de toutes les parties. Dans une zone de libre-échange, les pays s’étendent pour baisser les barrières commerciales existantes entre eux avec l’objectif de faciliter le développement des échanges au sein de la zone. Ensuite, on va donner la notion de la concurrence, l’autre caractéristique essentielle du libéralisme économique.
La concurrence
En économie, la concurrence désigne la présence simultanée de plusieurs acteurs agissant de façon rivale sur un même marché. Dans ce sens, on prend par exemple dans le marché, qu’un agent économique est libre d’y faire une activité. Soit cet agent crée une nouvelle activité pour offrir, soit il rivale les autres agents par la même activité. Par conséquent, la concurrence existe automatiquement.
Le libéralisme économique, caractérisé par la concurrence, entraine le développement car elle entraîne l’expansion des branches d’activités. En plus, les victimes des pratiques de la concurrence n’ont pas pu barrer ou stopper cette action parce que chaque partisan de la théorie du libéralisme économique connait l’importance de la liberté individuelle qu’il faut respecter. En effet, la concurrence provoque une forte compétition dans une même activité surtout économique, cela va avantager au bon déroulement de l’économie. En outre, la compétitivité est nécessaire mais il faut la réglementer. En effet, il faut aider les moins faibles et fixer la force de vente pour les branches déjà avancées.
En plus, l’objectif est de développer l’économie mais ne pas de tuer l’autre via la forte concurrence ou encore par une concurrence déloyale.
Dans un contexte commercial ou marketing et du point de vue d’une entreprise, la concurrence est l’ensemble des acteurs proposant des produits ou services répondant aux mêmes besoins par le biais de leurs offres. On distingue en général la concurrence directe et indirecte : produit la concurrence directe est constituée de l’ensemble des entreprises proposant un ou service similaire à celui de l’entreprise en considération. On prend par exemple une compagnie de taxi. La concurrence directe est alors constituée par les autres compagnies de taxi dans le même territoire.
– la concurrence indirecte est constituée des entreprises proposant un produit ou service différent mais répondant au même besoin que celui à laquelle l’entreprise cherche à répondre par son offre commerciale, comme dans l’exemple précédent, la concurrence indirecte est constituée des autres solutions de transport et notamment les transports en commun.
L’intensité de la concurrence peut être aussi forte entre concurrents directs et indirects parce que chaque agent est libre d’extraire son activité sous l’effet de la théorie du libéralisme économique qu’il utilise.
L’existence d’une forme de concurrence, même imparfaite, crée pour les entreprises quelle que soit leur taille, une situation de compétition vis-à-vis de leurs concurrents qui les incitent à une recherche permanente d’une meilleure efficacité économique, des produits novateurs capable de maintenir ou d’augmenter leurs parts de marché et d’augmenter leur taux de marge. Mais l’agent se fonde toujours sur l’objectif commune d’éviter la concurrence déloyale pour se développer économiquement, c’est-à-dire qu’il éloigne la mise en œuvre des pratiques commerciales abusives de la part d’une entreprise à l’égard de l’un de ses concurrents. Ce sont le dénigrement, le parasitisme commercial, la désorganisation par débauchage et la publicité comparative non conforme. D’après tout ce qui a déjà été dit plus haut, la concurrence est l’une des caractéristiques essentielles du libéralisme économique et en plus sa réalisation est réglementée à cause de la connaissance de l’objectif commune. Pour finir l’explication des caractéristiques, on va voir ensuite que l’État reste un État gendarme
La faible intervention de l’État
La théorie de libéralisme économique n’a pas besoin de l’intervention de l’État dans les domaines des affaires économiques. Conformément à la doctrine libérale élaborée au XVIIIème et XIXème siècle, le rôle de l’État était le maintien de l’ordre public et la réalisation des missions régaliennes. C’est la conception de l’État Gendarme. Selon cette conception, le budget de l’État avait pour mission de financer la force publique, la justice, la diplomatie.
Toute autre dépense publique surtout dans le secteur économique ne répondait pas, selon les classiques, au rôle de l’Etat. Ces dépenses portaient atteinte à la liberté individuelle, à l’initiative privée et aux lois naturelles de l’économie de marché.
Ainsi, le courant libéral ou le classique prône le libéralisme économique et l’abstention de l’État dans l’économie. Il faut promouvoir le « laisser faire » et laisser les marchés s’autoréguler par le biais de la « main invisible » d’Adam Smith. Selon d’autres économistes, l’intervention de l’État est nécessaire pour relancer l’économie, c’est-à-dire, en période de crise. Par contre, pour les libéraux, l’État n’a pas besoin d’y intervenir parce que dans la période de récession économique ou de crise, certains problèmes comme le sous-emploi, le chômage, la baisse de production se manifestent. Ces problèmes sont ensuite résolus facilement à l’aide de la flexibilité des salaires, à l’existence de la main invisible. Le chômage est résolu dans la pratique de la liberté de l’entreprise car ce dernier ne fonctionne que lorsqu’il a des travailleurs. Par conséquent, l’entreprise crée automatiquement le travail à l’aide des recrutements pour bien dérouler l’activité économique réalisée et le nombre des chômeurs dans la société. Enfin, avec le temps, le pays s’approche du plein emploi, le chômage est alors compressé. D’où le fait que le libéralisme économique a une place importante dans la liberté d’entreprendre. Le principal objectif des partisans de la théorie du libéralisme économique pour le non intervention étatique est d’éviter le désespoir des agents lorsqu’ils réalisent les activités pour obtenir des intérêts.
On prend comme exemple une entreprise fabriquant des produits de consommation et accessible dans le marché international. En outre, l’État prélève des droits et taxes élevés par exemple, les agents économiques se découragent. Alors, pour éviter ce découragement, les libéraux s’opposent à l’intervention de l’État dans les domaines économiques, d’où finalement, la possibilité de chaque agent économique à contribuer au développement de l’économie grâce à leur intérêt qui s’augmente et se combine au cours du temps.
Tout ce qui a été dit nous renseigne l’essentiel à savoir sur la théorie du libéralisme économique. Cependant, ce système peut représenter des menaces pour les pays en voie de développement dans le cadre de la mondialisation.
Les dangers du libéralisme
Bien que le libéralisme s’impose, les différentes crises économiques montrent qu’il est loin d’être parfait. Ses dangers sont de deux ordres majeurs : l’exclusion économique des pays en voie de développement et leur domination par les pays riches industrialisés
L’exclusion des pays en voie de développement dans le cadre de la mondialisation
Avant de parler de cette exclusion, nous allons d’abord voir les caractéristiques des pays en voie de développement.
Les caractéristiques des pays en voie de développement
Les pays en voie de développement présentent une structure économique et social qui constitue un obstacle à leur développement (économie agraire, État faible, structure sociale très inégalitaire…). Le courant du tiers-monde met en inculpation le passé colonial des pays en voie de développement. En effet, la plupart des pays en voie de développement sont des anciennes colonies. Ils ont hérité d’une structure économique et sociale désarticulée du fait que les pays colonisateurs ont dirigé leur production en fonction de leurs propres besoins. Celle-ci provoque une disparition des économies locales. Par exemple, dès le XIXème siècle, la Grande-Bretagne a imposé à l’Inde la spécialisation dans la production et l’exportation de coton brut vendu aux entreprises anglo-saxonnes et l’importation de cotonnade (produit transformé), alors même que l’Inde disposait d’un tissu productif de cotonnade performant.
Cette spécialisation forcée a provoqué l’effondrement de l’artisanat indien du coton. Presque la totalité des exportations des colonies a été destiné pour les pays colonisateurs.
Les pays en voie de développement ont une structure économique déséquilibrée, basé surtout sur le secteur primaire peu productif et une faible industrialisation. Leur production est variée et, du fait de la faiblesse du marché intérieur, leurs exportations sont fort dépendantes de l’évolution des cours mondiaux. Ainsi, la colonisation a empêché le processus de révolution industrielle dans les colonies en leur assignant la spécialisation dans une économie majoritairement agraire.
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Table des matières
Chapitre 1 : La mondialisation comme manifestation actuelle de l’évolution de l’impérialisme.
Section 1 : Le phénomène de la mondialisation
I- Le fondement de la mondialisation
II- Les principales manifestations de la mondialisation
Section 2 : La similitude entre la mondialisation et l’impérialisme
I- L’espace mondiale comme terrain de jeu de l’impérialisme et de la mondialisation.
II- L’ère néocoloniale comme époque de l’essor du nouvel impérialisme et essence à la mondialisation.
Chapitre 2 : L’impérialisme et la mondialisation comme conséquence inhérente de l’essor du libéralisme.
Section 1: La théorie du libéralisme économique.
I- Présentation de la théorie du libéralisme économique
II- Les caractéristiques essentielles du libéralisme économique
Section 2 : Les dangers du libéralisme
I- L’exclusion des pays en voie de développement dans le cadre de la mondialisation
II- La domination des pays industrialisés et le néocolonialisme actuel
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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