L’ÉPUISEMENT DES RESSOURCES ET DES ÉNERGIES DANS LES VILLES DE SCIENCE FICTION

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LA VILLE DE SCIENCE FICTION FACE AUX QUESTIONS DÉMOGRAPHIQUES

Une explosion urbaine : les mégapoles et les villes-planètes

La fulgurante croissance démographique de la population mondiale a pris un véritable tournant dans les années 50. En effet, si pendant longtemps celle ci ne dépassait pas les 2 milliards, le contexte économique post-guerres mondiales et le développement rapide de puissances émergeantes ont depuis fait grimper ce chiffre. Ainsi, nous sommes aujourd’hui plus de 7 milliards d’êtres humains à peupler une planète qui déjà montre ses limites à supporter le poids croissant de nos activités. Et certaines mégapoles mondiales battent déjà des records comme Tokyo (la ville avec l’aire urbaine la plus peuplée à ce jour) avec une population qui frôle les 43 millions d’habitants. Et si pour le moment la population de la Mégapolis Nord Américaine (Boston, New York, Philadelphie, Washington) se stabilise à environ 52 millions d’habitants (chiffres de 2010), il va sans dire que ce chiffre va continuer d’augmenter à l’image de la population mondiale qui devrait dépasser les 10 milliards d’individus après 2050 (estimations de l’ONU). Nos villes déjà très peuplées le seront donc encore plus à l’avenir. Notre planète va t-elle se transformer en une ville totale ? Si la science fiction est riche de scénarios proposant des mégapoles de plus en plus grandes et surpeuplées, arrêtons nous sur une vision particulière : celle de l’univers de «Star Wars». En effet, la saga de Georges Lucas propose un scénario que l’on pourrait qualifier de « paroxysme de la mégapole » puisqu’il donne vie à l’écran à une planète bien particulière qui s’est retrouvée entièrement urbanisée : la ville planète de Coruscant. Ville totale, cette mégapole planétaire joue dans l’univers de Star Wars un rôle très important puisqu’elle est le centre politique (et géographique ; Coruscant est située dans ce qui est appelé par Georges Lucas « les mondes du Noyau galactique) de l’ensemble de la galaxie. Directement inspirée de la planète « Trentor » imaginée par le romancier Isaac Asimov1 , Coruscant est un espace urbain développé en réaction à la montée en puissance des mégapoles mondiales (et en particulier la Mégapolis Nord Américaine, précédemment mentionnée). Et si la ville planète n’est montrée qu’un court instant dans la trilogie originale2 , elle est très présente dans la deuxième trilogie3 et montrée sous toutes ses formes. Nous allons donc étudier ici la ville planète et voir comment elle est devenue cet espace urbain total tout en mettant en avant les nombreux problèmes et dysfonctionnements que connaît cette mégapole (qui se veut un lointain futur possible de notre planète).

La capitale de la galaxie

Dans « la galaxie lointaine, très lointaine » imaginée par Georges Lucas, Coruscant est au centre de tout. En effet, la ville planète, si elle a vu défiler les siècles et les régimes politiques (le passage de la République à l’Empire est au coeur de l’intrigue de la Prélogie, tandis que la Trilogie originale met en scène la rébellion qui renversa ce dernier pour instaurer une nouvelle république galactique) est restée malgré tout la capitale de la galaxie. Il n’est pas précisé depuis exactement combien de temps la planète occupe cette position mais la chronologie de l’univers étendu de Star Wars se compte en millénaires.
Déjà très peuplée par les natifs de sa surface (majoritairement des humains ; dans l’univers de Star Wars l’origine de l’être humain est inconnue et n’est aucunement liée à la Terre ou à la Voie Lactée), Coruscant compte sa population non pas en milliards mais en trillions ce qui implique une masse titanesque d’individus. Hormis les humains et les indigènes aliens, de nombreuses espèces pensantes en provenance des quatre coins de la galaxie viennent se rajouter à une population plus que cosmopolite. Mais, si vivre entassés les uns sur les autres est considéré comme étant inconfortable, voir insupportable, par la majorité des espèces pensantes de l’univers, toutes sont cependant présentes sur Coruscant. Ainsi, malgré ces conditions de vie peu plaisantes, la ville planète n’en reste pas moins très attractive et ce parce qu’elle demeure la capitale de la galaxie. En effet, la majorité de la population d’une galaxie presque unifiée sous un gouvernement galactique unique considère qu’il est dans son intérêt d’affirmer sa présence au plus près du coeur du pouvoir. Et c’est pourquoi le centre politique de Coruscant est monopolisé par les ambassades et les sièges des grandes corporations qui veulent toutes leur place au plus près du pouvoir. Ainsi, dans la culture galactique, qui veut exister, que ce soit une planète ou une multinationale, se doit d’avoir son ambassadeur ou son représentant dans la Capitale. Ce mode de fonctionnement est en réalité assez proche de notre monde actuel dans la mesure où comme sur Coruscant, nos mégapoles mondiales regroupent les sièges des grandes entreprises et organisations. Surpeuplées ou pas, les villes sont en compétition pour attirer (et influencer) les leviers du pouvoir économique et politique.
Hormis les ambassades et les sièges d’entreprises, le centre de Coruscant (si il doit y en avoir un) est principalement marqué par les édifices officiels du gouvernement. Que ce soit la République ou l’Empire, le même emplacement a été conservé car bien relié aux différents réseaux et bien équipé en infrastructures variées. Les bâtiments officiels se distinguent du reste du paysage urbain de par leurs architectures particulières qui doivent les rendre bien visibles afin de servir de repères (point de marquage visuel) dans une mégapole planétaire aussi bien organisée qu’un labyrinthe généré de manière aléatoire. Différencier ces édifices est aussi un bon moyen pour le pouvoir de marquer sa présence et sa puissance, marque d’une société qui se glorifie d’avoir unifié presque toute une galaxie sous son influence, mais qui semble ignorer ouvertement ses dysfonctionnements et ses problèmes. Le premier d’entre eux étant son propre ravitaillement. En effet, Coruscant s’est intégralement spécialisée dans des activités tertiaires de gouvernance et de gestion, ce qui en fait une planète totalement dépendante du commerce extérieur. L’urbanisation généralisée a rendu impossible toute production agricole ou toute fabrication de biens et matières premières vitales au bon fonctionnement de toute société qui souhaite survivre et se développer. C’est pourquoi le pouvoir central laisse faire les corporations et les consortiums qui se battent à mort pour le monopole d’un marché croissant relatif au ravitaillement de la Capitale. Le gouvernement est donc obligé de faire avec bien qu’il s’y oppose (pour l’image). La corruption latente de la ville planète sera d’ailleurs l’un des facteurs qui permettront à l’Empire de renverser la République.
Le Dôme du Sénat Galactique : le coeur du pouvoir et un symbole majeur de Coruscant (à la fois à l’échelle de la planète et à l’échelle galactique) ; Georges Lucas, Star Wars : L’Attaque des Clones, Prélogie, Lucasfilm, 2002.
Ce problème du ravitaillement et d’une dépendance au monde extérieur est une situation que connait déjà la majorité de nos grandes villes mondiales. Dans la mesure où les mégapoles ne cessent de croître et de s’étendre, il devient difficile d’envisager une politique du laisser faire comme la bonne solution sinon au sacrifice des terres cultivables. Le lien étroit entre gouvernance et grands acteurs du commerce et aussi au coeur du dilemne de notre société contemporaine. Aujourd’hui le jeu du libre échange prévaut mais le risque que les villes se spécialisent pour devenir des mini-Coruscant déboucherait sur un profond déséquilibre. Le Coruscant impérial ira encore plus loin en organisant la spécialisation de certaines planètes pour ses propres besoins se rapprochant ainsi du comportement prédateur que nous verrons plus tard.
Qui dit commerce et ravitaillement dit transport. En effet, Coruscant est une ville de tous les flux, commerciaux, migratoires et financiers. Des milliers de vaisseaux font chaque jour le lien entre la ville planète et le reste de la galaxie ce qui impose une très bonne gestion des réseaux de transports et un nombre conséquent d’infrastructures. C’est pourquoi des quartiers entiers de la mégapole se sont spécialisés dans des activités de fret et d’accueil des flux. Si l’échelle de ces équipements peut nous paraître titanesque, elle suit pourtant une logique et un fonctionnement similaires aux hubs de nos grandes villes modernes. Mais dans le cas de Coruscant, ville planète, la gestion de ces flux reste un défit quotidien très gourmand en ressources et énergies. De fait, être efficace sans être source de problèmes est virtuellement et physiquement impossible à une telle échelle. Et ce sans compter le trafic permanent de véhicules civils volants en files interminables, se faufilant entre les gratte-ciels. Les bouchons de Coruscant, source de pollution environnementale et sonore sont au paroxysme de ce qui peut être envisagé en terme de trafic routier (faisant au passage passer les bouchons du périphérique parisien et de la rocade nantaise pour une aimable plaisanterie !). Et si les habitants de la ville planète s’en accommodent, l’impact sur leur santé et leur mode de vie est considérable. Seule une petite élite peut se vanter de vivre hors de la pollution et des problèmes des « fourmis » prolétaires.
Un hub de fret dans un quartier spécialisé dans le transport ; la gestion des flux est vitale à la survie de la mégapole planétaire ; Georges Lucas, Star Wars : L’Attaque des Clones, Prélogie, Lucasfilm, 2002.

Un urbanisme planétaire total

Si Coruscant n’a pas toujours été ainsi, l’univers étendu de Star Wars nous apprend que la ville planète s’est développée avec l’arrivée massive de nouveaux immigrants, attirés par le statut de capitale galactique de la planète. A un moment non daté de son histoire, les différentes mégapoles qui occupaient la surface de Coruscant se sont étendues pour pouvoir accueillir une population en croissance accélérée. L’étalement urbain généralisé et non contrôlé de ces villes a formé avec les siècles de grands réseaux qui ont par la suite fusionné en une seule et même ville. Cependant, ce développement urbain s’est fait sans planification réelle ni cohérence globale ce qui fait du Coruscant que nous connaissons une mégapole titanesque décousue et chaotique. Il n’y a pas vraiment de centre ou de périphérie puisque toute la planète est occupée par l’espace urbain. Un centre symbolique a été choisi pour accueillir le district gouvernemental et les administrations mais celui-ci ne sert que de coeur politique. La ville est divisée en différents quartiers (ou secteurs) en suivant une logique de spécialisation fonctionnelle : secteurs d’habitations, secteurs de transports, secteurs de loisirs, secteurs industriels, etc.
La planète étant totalement occupée par du bâti, une expansion horizontale n’est plus possible et c’est donc le choix de la verticalité qui s’impose. Ainsi, pour des raisons évidentes de manque d’espace et pour plus de rationalité, la mégapole se développe en adoptant le modèle de la tour. Coruscant est donc une ville constituée quasiment exclusivement de gratte-ciels. La ville planète reprend donc un modèle déjà largement répandu dans nos mégapoles contemporaines avec un clin d’oeil adressé plus particulièrement à New York. En effet, la ville imaginée par Georges Lucas emprunte une bonne partie de ses codes à l’architecture de la cité Nord Américaine que ce soit par les formes mais aussi par les dispositifs spatiaux. Mais si le record de hauteur est pour le moment détenu par la tour Burj Khalifa de Dubaï (avec ses 830m), les gratte-ciels de Coruscant se mesurent en kms. La course à la hauteur est de plus en plus frénétique car l’enjeu est crucial : avoir plus de soleil que son voisin et échapper à l’air pollué qui stagne entre la surface et les nuages.
En se transformant en ville totale, la capitale de la galaxie a sacrifié pour toujours son environnement. Une croissance urbaine non contrôlée a eu raison du peu de milieu naturel qui subsistait à la surface. A présent, seuls demeurent des îlots de verdure artificiels maintenus dans les hauteurs de la ville, privilège accordé aux citoyens les plus riches et aux élites (la nature est devenue une ressource rare, un luxe). Autre conséquence de cette urbanisation totale : la pollution. En effet, pour se débarrasser des déchets produits par ses milliards d’habitants, Coruscant a eu recours à une méthode dangereuse d’incinération qui, poussée à grande échelle a fait grimper la pollution de manière significative. Lorsque les déchets ne sont pas brûlés de la sorte, ils sont expédiés vers des planètes décharges qui servent de dépotoirs à une société qui ne peut plus soutenir son activité ou subvenir seule à ses besoins. Ainsi Coruscant importe ce qu’elle a détruit (ses ressources) et exporte ses problèmes vers le reste de l’univers.

Une société verticale

Suite à son expansion incontrôlée et fulgurante, la mégapole de Coruscant est devenue une cité totalement verticale. Et si son architecture cherche à repousser les limites des cieux, il en va de même pour la société qui l’habite. En effet, bâties pour loger de plus en plus de monde, les tours de la ville planète ont accompagné une nouvelle forme d’organisation sociale. Ainsi, la capitale de la galaxie suit une hiérarchie verticale. Il faut tout d’abord noter que comme nos mégapoles contemporaines, certains quartiers de Coruscant sont plus valorisés que d’autres mais étant donné qu’il n’y a ni centre ni périphérie, la fracture sociale ne suit plus une logique d’opposition centre/périphérie mais une opposition haut/bas. C’est donc la position dans les niveaux de la cité qui marque le statut de l’individu : plus on monte dans les étages, plus la population est aisée tandis que les défavorisés et les déclassés sont oubliés dans la pénombre de la surface. Dans chaque building et gratte-ciel, ce sont les mêmes modes de fonctionnement que l’on retrouve : les plus riches vivent dans les étages supérieurs où il profitent d’un air purifié et de la lumière naturelle. Des passerelles leur permettent de se déplacer dans la ville sans avoir à descendre dans les niveaux inférieurs (quand ils ne disposent pas de leur propre voiture volante). La plus grande partie des tours est occupée par les classes moyennes qui ne vivent et travaillent que dans un seul but : monter de quelques étages ; et surtout ne pas en descendre. A Coruscant, l’expression « ascenseur social » prend un sens très physique puisque l’étage que l’on occupe définit le statut social. Monter ne serait-ce que de quelques niveaux est le rêve de tous les citoyens.
Si les plus aisés vivent dans les nuages en se prenant pour des dieux, les classes moyennes qui occupent le milieu des tours ne sont pas à pleindre pour autant. L’inconfort du bruit du trafic et le manque d’air pur ne sont rien en comparaison avec les conditions des couches les plus basses de cette société stratifiée. En effet, les étages les plus bas et le monde de la surface sont ce qui peut arriver de pire en matière de lieu de vie. « Le monde d’en bas », comme l’appellent les élites, ne connaît pas la lumière du jour et reste en proie à la pollution. C’est un monde insalubre et hostile qui, à l’image des bidonvilles de notre monde réel est oublié de tous et cumule tous les problèmes sanitaires et sociaux. Dans le cas de Coruscant, c’est aussi un lieu du passé qui conserve les vestiges d’une société oubliée par ceux qui se sont réfugiés dans les tours.

Une ville en proie au crime et à l’insécurité

Les fortes inégalités sociales et la pauvreté qui touche une partie significative de la population de Coruscant font de la ville planète un véritable terreau pour le crime organisé. Si toutes les strates de la mégapole peuvent être sujettes à des activités illégales, ce sont surtout les niveaux inférieurs qui sont la cible des criminels en tout genre. Les milieux défavorisés ont de tout temps été touchés par l’insécurité mais dans le cas de la capitale galactique, c’est un urbanisme anxiogène qui vient favoriser la montée en puissance du crime. En effet, la ville planète s’est développée sans suivre un plan ou un schéma déterminé ce qui lui donne cet aspect de labyrinthe où recoins et ruelles sont autant de lieux difficiles à sécuriser et à contrôler. De plus, le désintérêt croissant des élites quant au problème sécuritaire ne vient pas arranger les choses. Cette situation s’explique principalement par l’organisation sociale de la planète : les plus riches qui habitent les niveaux supérieurs de la mégapole bénéficient de la sécurité que leur procurent des tours forteresses entièrement sécurisées et contrôlées par une police privée. Repliées ainsi dans leurs quartiers favorisés, à l’image des « gated comunities » qui se sont développées dans certaines de nos villes contemporaines, les élites ont pour ainsi dire laissé une situation de statu quo s’instaurer entre le monde d’en haut relativement sûr et celui d’en bas dominé par les gangs et les criminels. Le manque de véritables espaces publics est également un facteur aggravant. En effet, les places et les espaces ouverts sont très rares dans cette mégapole planétaire où l’espace est économisé pour faire place à toujours plus de tours et de gratte-ciels. Seuls les quartiers huppés de la ville bénéficient de ce type d’espaces. Pourtant, ils pourraient jouer un rôle clé et contribuer à diminuer l’insécurité dans la mesure où les places et les parcs sont autant d’espaces ouverts et visibles où les criminels ne peuvent pas se cacher. Au contraire, les seuls espaces publics de Coruscant (ou considérés comme tels) sont de larges voies de circulation où le passage et les flux rendent difficile toute véritable interaction entre les habitants. Pour se divertir et se côtoyer, la population préfère se réfugier dans les bars et les clubs qui eux non plus ne sont pas épargnés par les problèmes sécuritaires.

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Table des matières

INTRODUCTION
MÉTHODOLOGIE
I. LA VILLE DE SCIENCE FICTION FACE AUX QUESTIONS DÉMOGRAPHIQUES
I.1. Une explosion urbaine : les mégapoles et les villes-planètes
I.2. Les dérives totalitaires : ségrégation spatiale et contrôle des populations
I.3. Le repli sur soi : vivre en petites communautés
I.4. Gigantisme et local
II. L’ÉPUISEMENT DES RESSOURCES ET DES ÉNERGIES DANS LES VILLES DE SCIENCE FICTION
II.1. L’accaparement des ressources : les mégapoles prédatrices en sursis
II.2. Décroissance économique et « état stable »
II.3. Utopies vertes et bio mimétisme
II.4. Centralisation et distribution
III. LA VILLE DE SCIENCE FICTION FACE AU RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE
III.1. Survivre à la catastrophe : les villes post-cataclysmes
III.2. Le changement climatique comme une opportunité pour faire évoluer nos villes
III.3. Ruines et renaissances
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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