L’EPS en Ecole de Maturité

L’EPS en Ecole de Maturité

La formation en Ecole de Maturité (EM) s’ouvre aux élèves ayant obtenu leur certificat de fin d’études secondaires en voie prégymnasiale (VP). D’une durée de 3 ans dans le canton de Vaud, cette formation postobligatoire est la porte d’accès principale aux universités et autres hautes écoles supérieures. Le plan d’étude des EM, qui est régit par le canton de Vaud (DGEP) et soumis au règlement sur la reconnaissance des certificats de maturité gymnasiales (RRM), attribue la dotation horaire des branches ainsi que les lignes directrices en terme de contenu. Discipline obligatoire pour tout élève suivant cette formation, les lignes directrices de l’éducation physique poursuivent celles de l’école obligatoire et s’inscrivent dans une dimension tant sociale, que cognitive ou physique : « La discipline […] privilégie les activités corporelles; de plus, l’enseignement de cette branche cherche à mettre en relation la gestion de la santé des élèves et leur prise de conscience de l’importance des activités physiques dans notre société. » (Plan d’études Ecole de maturité, 2015-2016). De manière synthétique, les objectifs du plan d’étude s’articulent autour de trois axes principaux ; le savoir-être, qui prend en compte l’aspect social, la construction personnelle et la gestion des émotions, le savoir-faire, qui englobe les aptitudes et le développement physique ainsi que le savoir qui porte sur les connaissances liées au sport et à sa pratique.

En terme d’enseignement, les professeurs d’éducation physique jouissent d’une grande liberté dans le choix des activités qu’ils proposent. En ce qui concerne le fonctionnement et l’organisation des périodes d’Education Physique et Sportive (EPS), il est dicté par les établissements eux-même. Au gymnase où l’étude est menée, à titre d’exemple, les enseignants possèdent des périodes dites “traditionnelles“ où ils enseignent à la même classe durant toute l’année, ainsi que des périodes “à options“. Dans ce cas, les élèves de plusieurs classes se retrouvent et se mélangent, parfois indépendamment de leur année de formation, pour pratiquer une des activités proposées par les enseignants pour une durée de 4 à 8 semaines en général. Ce second format est l’occasion pour eux de découvrir de nouvelles pratiques, de construire et de développer les savoirs abordés ci-dessus et ce sur une durée plus conséquente. En terme d’activités, ce gymnase offre une grande variété d’activités. Judo, boxe, escrime, escalade, kanoé, VTT pour n’en citer que quelques unes, les infrastructures de cet établissement permettent de pratiquer des sports ordinaires tels que le volleyball, le football ou le basketball ou d’autres activités plus spécifiques, telles que mentionnées ci-dessus.

L’analyse de nos résultats Afin d’analyser nos résultats avec comme but une amélioration de notre enseignement, nous avons décidé de nous baser sur le modèle didactique des gestes professionnels de Sensevy (2001) et du jeu conjoint professoral/élève. Son modèle se base sur quatre gestes professionnels (définir, réguler, dévoluer et institutionnaliser) qui définissent les différentes actions misent en place par l’enseignant pour promouvoir l’apprentissage chez les élèves. Lors du cours MSEPS21 à la HEPL, le modèle de Sensevy a été adapté en se référant aux manuels d’EPS (Bucher, 1998). De ce fait, « institutionnaliser » a été remplacé par « évaluer » qui est étroitement lié à la régulation. Nous avons décidé de suivre le modèle présenté lors du cours et donc de regrouper les gestes « réguler » et « évaluer » car nous estimions que le fait d’observer, évaluer puis de réguler fait partie d’un processus cyclique commun. Notre but est de discerner les gestes professionnels des enseignants qui émergent du discours des élèves lors des entretiens. Pour ce faire nous avons codé les différentes réponses des élèves afin de pouvoir les classer dans les divers types de geste professionnels. Nous avons pu, par la suite, faire le lien entre ces gestes et les lignes directrices des plans d’études.

Concernant ces derniers nous avons décidé de nous focaliser sur une ligne directrice pour le PEC à savoir « L’enseignement du sport encourage les jeunes adultes à pratiquer du sport par eux-mêmes et les invite à réfléchir sur leur pratique sportive » et sur l’un des objectifs généraux du PET « Apprécier le sport comme facteur d’équilibre dans la vie scolaire et extrascolaire et comme source de stimulation et de joie à travers l’effort. » En comparant les ressentis des élèves et les plans d’études nous avons recherché si une adéquation ou dissonance entre les deux apparaissait. Nous avons également tenté de discerner si une différence de cette comparaison entre les deux établissements existait. Et nous avons terminé par l’analyse des différents moyens mis en oeuvres pour répondre au plan d’études ainsi qu’au type de population. De cette façon notre analyse s’est basée sur une approche large de notre modèle et non spécifique à un type d’apprentissage. Notre méthode peut être utilisée à plusieurs niveaux que ce soit pour un objectif global, comme dans notre cas, mais également pour une tâches plus spécifique dans un apprentissage détaillé.

Discussion

Un échantillon représentatif des statistiques cantonales ? La phase de transition entre le secondaire 1 et 2 est une période où de nombreux jeunes abandonnent partiellement ou intégralement leur(s) pratique(s) sportive(s) extra-scolaire(s) comme il a été observé dans la partie introductive. Les résultats quantitatifs obtenus nous ont, dans un premier temps, permis de confronter notre échantillon aux statistiques cantonales afin d’observer si les tendances étaient similaires. La Figure 2 confirme effectivement le constat d’une augmentation de jeunes non-actifs. De plus, et à l’instar des rapports cantonaux, les apprentis sont une population plus affectée par cette période transitoire. Nous pouvons faire la supposition que les changements structurels et organisationnels que traversent ces jeunes adultes qui entrent dans une vie plus active les forcent à réduire voire à cesser la pratique sportive en dehors de leur formation. Les particularités d’une formation duale notamment en terme d’investissement en temps et en énergie pourraient être des éléments permettant d’interpréter cette différence avec les gymnasiens. La valeur de l’enseignement en EPS revêt donc une importance fondamentale chez ces jeunes apprentis, comme pour les gymnasiens, afin de leur redonner goût au sport et les inciter à poursuivre la pratique d’une activité physique régulière.

Dans un second temps, les résultats obtenus quant aux attentes des élèves dans les périodes d’EPS (Figure 3) ont permis de relever que, pour les apprentis, les cours d’EPS semblent mieux correspondre à leurs attentes. De même, lorsque les apprentis ont été questionnés sur la pertinence de la branche EPS dans leur cursus, ils ont été légèrement plus convaincus que les gymnasiens. Ces observations sont d’autant plus intéressantes que nous avions comme préconception des apprentis ; un groupe ne comprenant pas les raisons d’une telle activité dans une formation axée sur l’apprentissage de leur futur métier. Des pistes d’explications, dont une partie grâce au focus groupe développé plus loin, permettent d’interpréter les résultats obtenus. Les apprentis, étant devenus une population moins active, n’ont pour la plupart plus le temps de pratiquer des activités sportives hors de leur formation. Les périodes d’EPS pourraient donc représenter une façon de poursuivre la pratique de sports et ce sans devoir aménager du temps en dehors de la formation.

Rappelons-le, le manque de temps représente 55% des raisons d’abandon du sport chez les 15-19 ans (OFSPO, 2014). En ce qui concerne les attentes des élèves en EP, les plans d’établissement pourraient expliquer la meilleure appréciation de ce groupe. En effet les pratiques entre les institutions ne sont pas similaires tel qu’il a été expliqué en partie introductive. Axé principalement sur la découverte de pratiques nouvelles, les élèves-apprentis participent plus facilement à des activités inédites. Ceci pourrait expliquer en quoi les attentes des apprentis seraient davantage remplies. Même si au gymnase la découverte de nouvelles activités est privilégiée, les élèves continuent de pratiquer régulièrement les sports traditionnels tels que le volleyball, le basketball ou encore le football. Il est possible que cet aspect lié à l’organisation et à la structure des périodes d’EPS en EM ne convienne pas à certains élèves. Ceci est d’autant plus marqué si ces derniers pratiquent déjà ces sports en dehors du cadre scolaire.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Préambule
Introduction
Etat des lieux de l’activité physique chez les jeunes
L’EPS en Ecole de Maturité
L’EPS en Ecole Professionnelle
Constat de l’EPS dans l’enseignement postobligatoire, émergence d’une problématique:
Méthodologie
Le questionnaire
Le focus groupe
L’analyse de nos résultats
Résultats
Données quantitatives
Données qualitatives
Discussion
Un échantillon représentatif des statistiques cantonales ?
L’apport des résultats qualitatifs
Comment adapter notre enseignement en fonction de nos élèves ?
Limites :
Conclusion
Références
Annexes
Annexe 1 : Questionnaire quantitatif
Annexe 2 : Questions de base pour le focus groupe

L’EPS en Ecole de MaturitéTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *