L’EPS : Discipline indispensable à l’école primaire

Le cas de l’école élémentaire : présentation des sondages et résultats

Présentation des questionnaires

Afin de rendre compte au mieux du rapport qu’entretiennent les élèves de l’école primaire avec l’EPS, j’ai dans un premier temps réalisé des questionnaires auprès d’élèves de trois classes dans des écoles différentes situées aussi bien en milieu rural qu’e n centre-ville, en ZEP ou non dans le but d’avoir un échantillon d’élèves le plus représentatif possible de la population. Les classes étaient soit des CP ou des CE1 soit des CM2 pour bien faire la distinction entre de jeunes enfants et d’autres en période pré-adolescente. J’ai également sondé trois professeurs des écoles sur la relation qu’ils entretenaient avec la matière.
Cependant, il va de soi que trois témoignages ne reflètent aucunement une opinion générale et ils ne peuvent donc pas être pris en compte dans cette étude. Les enquêtes étaient assez longues mais les réponses attendues étaient courtes pour faciliter la réponse aux enfants. Je n’ai pu raccourcir ces questionnaires, qui je le conçois a pu en décourager plus d’un, mais le but était d’être le plus exhaustif possible dans cet te enquête menée à mon échelle. C’est pourquoi, dans un premier temps, bon nombre d’écoles n’ont pu répondre favorablement à ma demande puisque certains professeurs ne voulaient pas « perdre de temps » en vue de terminer leur programme. D’autres pour des raisons matérielles ont aussi contribuées à ces refus mais au final, ma démarche a pu aboutir comme je viens de l’évoquer. De ces sondages en sont ressortis deux courants principaux.

Résultats et commentaires

Nous avons vu précédemment que même si dans les mentalités le sport était considéré comme un domaine dit masculin, on peut s’apercevoir au travers de cette première question que ce n’est pas pour autant que les filles se désintéressent du sport puisque les élèves de notre panel (filles et garçons mélangés) affirment aimer le sport à hauteur de 92% ce qui n’est pas négligeable.

Phase d’expérimentation

Grâce aux données des spécialistes en la matière et d’après les résultats que nous ont conférés les enquêtes réalisées auprès de jeunes enfants, j’ai décidé de mettre à l’épreuve ma problématique les différences motrices entre filles et garçons sont -elles un obstacle à leur coopération? L’exemple des sports collectifs en cycle 3. Pour cela, je me suis mise à la recherche d’une classe pour m’accueillir et pour me permettre de tester mes quatre hypothèses :
Hypothèse 1 : En jouant sur la composition des équipes on peut améliorer la coopération
Hypothèse 2 : En jouant sur les choix didactiques, on peut améliorer la coopération.
Hypothèse 3 : En adaptant les règles du jeu, on peut améliorer la coopération.
Hypothèse 4 : le traitement fille/ garçon par l’enseignant est différent.

Présentation de l’école et de la classe

Au vu de ce que je voulais observer et de ce qui était démontré dans les ouvrages théoriques (enfants plus proches du collège où le problème a déjà été soulevé et en plus, la tranche d’âge 8-12 ans est celle ou démarre la ségrégation garçons – filles : ils ne sont pas ensemble, mais ils s’observent.), j’ai décidé de me tourner vers une classe de cycle 3.
Cependant, trouver une école ne fut pas une mince affaire au vu des critères avec lesquels je devais jouer : une classe de cycle 3 ayant EPS le lundi matin, pratiquant un sport collectif avec comme enseignant un PE (car de plus en plus de séances d’EPS sont encadrées par des intervenants extérieurs). J’ai donc contacté par téléphone et e-mail énormément d’écoles mais aucune n’a souhaité m’accueillir. J’ai donc demandé à madame Martin de m’aider à trouve r une classe d’accueil ce qu’elle fit et j’ai ainsi pu dès le lundi suivant commencer mes observations. J’ai observé une classe de CE2-CM1 à l’école Prévert de Grande-Synthe.
Celle-ci venait de commencer un cycle de tchoukball, sport dont je n’avais jamais entendu parler auparavant. Pour décrire rapidement l’école, on peut dire que l’école Jacques Prévert est située dans le quartier Europe-Saint Jacques. Elle se compose de cinq classes du CP au CM2 avec principalement des cours doubles répartis sur deux niveaux. L’école accueille un public plutôt éclectique socialement mais elle n’est pas caractérisée comme située en zone sensible. Aux alentours, juste au bout de la cour de récréation, se trouve d’un côté l’école maternelle Victor Hugo et de l’autre un gymnase où se déroulent toutes les séances d’EPS.
Pour ce qui est des axes principaux à développer dans le cadre du projet d’école consultable en annexe, au niveau l’axe de la citoyenneté, un respect de la règle est préconisé. Pour cela, les enseignants de l’école ont décidé de parfaire cet objectif au travers de l’éducation physique et sportive en affiliant notamment l’école à l’Union Sportive de l’Enseignement du Premier degré (USEP.)
La classe que j’ai observée est, comme je l’ai dit précédemment, une cla sse de CE2-CM1 avec une large majorité de CM1. En effet, elle se compose de 24 élèves dont 8 CE2. Il y a 13 filles pour 11 garçons. Le fait d’observer des élèves de début de cycle 3 permet d’analyser la transition qui se passe entre le cycle 2 et la fin du cycle 3 (CM2) où certains élèves précoces connaissent déjà la puberté. Quant au niveau scolaire, il est relativement faible avec énormément de problèmes de discipline et de coopération ce qui est intéressant dans notre cas puisque c’est sur cette thématique que repose notre sujet d’étude.

Présentation de l’USEP

J’ai évoqué tout à l’heure l’affiliation de l’école Prévert à l’USEP. Mais que se cache -t-il sous cette dénomination ?

Qu’est-ce que l’USEP ?

L’Union Sportive de l’Enseignement du Premier degré plus communément connu sous le sigle USEP a été créée en 1939 mais ce n’est qu’en 1984 que l’USEP est officiellement reconnue comme la fédération sportive scolaire des écoles publiques de l’enseignement du premier degré. Cette fédération sportive, placée sous la tutelle du ministre de l’Education, a pour vocation de réunir les enfants du premier degré autour de pratiques sportives diverses et variées en corrélation avec le Bulletin Officiel de 2008. Ces rencontres sportives ont pour but premier de former les élèves à devenir des adultes sportifs et des citoyens responsables en développant « l’éducation par le sport, en s’appropriant les règles de groupe et en développant des valeurs humanistes (vivre ensemble, mixité…) et laïques ».
L’USEP est la 1 ère fédération sportive scolaire en France avec pas moins de 860 000 licenciés. En effet, il faut savoir que l’adhésion à cette fédération est facultative mais elle concerne tant les écoles maternelles qu’élémentaires. Pour s’affilier, il faut au préalable qu e l’école voire seulement la classe concernée ait créée une « association USEP » pour les représenter. Enfin, l’USEP est une fédération nationale mais elle se subdivise en comités départementaux qui élaborent des projets sportifs et les mettent en place dans le département tout en respectant les orientations nationales.

La compétition USEP de tchoukball

La compétition de Tchoukball, qui m’a concernée, s’est déroulée un vendredi dans la matinée et a rassemblé sept classes différentes, de même niveau (CE2 ou CM1), issues de la même zone géographique. Après avoir rappelé les règles du jeu en vigueur , les professeurs ont divisé leur groupe classe en 3 pour créer une équipe de garçons, une équipe de filles et une équipe mixte. Au travers de matchs de 5 minutes chacun, chaque équipe de sept joueurs rencontrait les équipes des écoles adverses qui lui étaient dédiées (filles contre filles, garçons contre garçons et mixtes contre mixtes). Deux rencontres avaient lieu en simultané et chacun des matchs était arbitré par un responsable USEP. Les enseignants étaient chargés de comptabiliser les points pour attribuer au terme des 5 minutes des points à chaque équipe : 3 points pour l’équipe victorieuse, 2 en cas de match nul et 1 pour l’équipe perdante. Au terme des 6 matchs de chaque poule, les juges ont fait les totaux et ont élaboré un classement finalpour désigner la classe gagnante.

Présentation et règles du Tchoukball

Le règlement officiel

Lors de ma phase d’analyse sur le terrain, la classe que j’ai choisi d ’observer venait d’entamer un cycle de tchoukball. Avant cet instant, je n’avais jamais entendu parler de ce sport qui pourtant prend de plus en plus d’ampleur à l’heure actuelle. C’est pourquoi, j’ai décidé de rappeler brièvement les principes et les règles qui régissent cette activité.
Le tchoukball, bien qu’encore trop méconnu par la plupart des personnes, n’est pas un nouvel arrivant dans le domaine sportif. Ce sport collectif qui nous vient de Suisse a été inventé par le Docteur Hermann Brandt au cours des années 1970. Cette activité peut se pratiquer tant dans des salles de sports traditionnelles que sur des surfaces comme l’herbe, le sable voire même l’eau. Le but principal de tchoukball consiste à marquer le plus de points possibles dans le temps réglementaire (3×15 minutes pour les hommes, 3×12 minutes pour les femmes et 3×10 pour les jeunes sportifs avec cinq minutes de pause entre chaque tiers-temps). Pour marquer un point, il faut envoyer la balle sur le cadre en faisant en sorte qu’elle rebondisse dans les limites du terrain sans que les joueurs de l’autre équipe ne la rattrapent. Le tchoukball se présente donc comme un mélange assez subtil de pelote basque (pour les rebonds successifs sur le cadre), de handball (étant donné qu’il se joue avec les mains, que les pas sont limités et parce qu’il est possible de tirer en extension au -dessus de la zone) et de volley-ball (car en défense, la balle ne doit pas toucher le sol) et se caractérise par la suppression de toutes formes d’agressions corporelles entre les adversaires. Ainsi, en plus de son aspect ludique, le tchoukball possède une grande valeur éducative et se veut être une activité adaptée à toutes les formes de public. Le but de son inventeur était de créer un sport sans risques ou à faibles risques de blessures, et facile à jouer, pour amener les gens à faire une activité physique. C’est pourquoi, de par les règles en vigueur, l’anti-jeu et l’agressivité inutile sont éliminés obligeant ainsi les joueurs à respecter leurs adversaires, qui ne peuvent être empêchés de jouer par des interventions brutales qui sont souvent de véritables agressions .

Voici à présent un descriptif des règles de base de ce sport

Le règlement de l’USEP

Lors de la compétition USEP, les règles officielles ont été préservées au maximum pour coller au plus près de la pratique traditionnelle. Seuls quatre paramètres ont été aménagés : la taille du terrain, le temps de jeux, le nombre de joueurs sur le terrain et enfin le nombre de passes autorisées. Les matchs se déroulaient sur demi-terrain de handball dans le sens de la largeur. Ils opposaient deux équipes de cinq joueurs (plus trois ou quatre remplaçantspour chaque équipe qui pouvaient rentrer en jeu à tout moment) durant 2×5 minutes. Enfin, le règlement autorisait un nombre de passes précédant un tir allant de une à six au lieu des trois allouées habituellement afin de renforcer la coopération entre les élèves.

Description de la mise en œuvre d’observation

L’observation s’est donc déroulée sur trois séances d’une heure et demie le lundi matin que j’ai filmées pour des raisons pratiques d’analyses ultérieures. J’ai également assisté à la compétition USEP de ce sport. L’observation n’a pu être plus longue ce qui est dommageable mais la 4 e séance a été déplacée à un autre créneau horaire dont je n’avais pas eu connaissance puis je n’ai pu me rendre à l’école Prévert les deux semaines qui ont suivi puisque j’avais des examens l’IUFM. Néanmoins, j’ai eu assez de matière pour analyser mes données, grâce à des grilles d’observations créées par mes soins au préalable, et en tirer les conclusions. De plus, j’ai également demandé à ma classe d’accueil de répondre à quatre questions du type : « Cite 5 personnes avec qui tu voudrais faire sport. » afin d’établir un sociogramme de la classe.
Enfin, j’ai réalisé un entretien avec l’enseignante pour obtenir quelques informations utiles et notamment la façon dont elle s’y prend-elle pour constituer les équipes.

Analyse des données

Dès la première séance du cycle de tchoukball, l’enseignante a prévenu les élèves de l’échéance terminale qui les attendait. Celle -ci consistait en la participation à la compétition inter-école organisée par l’USEP. De ce fait, les élèves étaient au courant de ce qu’on attendait d’eux et ainsi avait un réel objectif, ce qui a vait pour but d’augmenter leur motivation et ainsi de leur conférer une situation optimale d’apprentissage. En ce qui concerne notre problématique, il est vrai que des différences motrices étaient décelables entre les filles et les garçons voire même au se in des groupes eux-mêmes. Pour ce qui est de la coopération, l’enseignante m’a fait part qu’elle avait été quasi -inexistante lors du cycle de basketball. Des individualités étaient remarquables mais le collectif n’existait pas. Les différences motrices sont-elles responsables de cette non-coopération ? Pour ce qui est de la première hypothèse, celle-ci consiste à jouer sur la composition des équipes et à se demander si en jouant avec ce facteur, on ne pouvait pas améliorer la coopération. Pour vérifier celle-ci, j’ai réalisé dans un premier temps, un sociogramme de la classe pour vérifier les affinités entre les pairs. Je les ai ensuite comparées en analysant les différentes compositions qui ont eu lieu lors des trois séances d’EPS observées.
A propos de cette première hypothèse, on peut donc conclure que les différences motrices entre filles et garçons peuvent être une entrave à la coopération entre les deux sexes notamment lorsque les effectifs sont importants. La principale raison est que les garçons se pensent supérieurs aux filles et privilégient donc le jeu entre -eux. Mais on peut nuancer le propos en disant que l’usage des petits effectifs semble être une solution à court terme pour ensuite revenir à des effectifs plus grands, ce qui induit la deuxième hypothèse.
La deuxième conjecture vise à montrer qu’en jouant sur les choix didactiques, on peut améliorer la coopération. Outre l’effectif, l’enseignant a le choix d’interagir sur d’autres paramètres et notamment sur la nature des exercices proposés. En effet, afin de toujours intéresser les élèves, celui-ci alterne exercices d’entrainement puis organisation d’une sorte de « compétition » entre les différentes équipes de la classe qui s’opposait sur l’exercice en question jusqu’à ce qu’une équipe sorte gagnante. J’ai pu observer ce genre de pratique sur un exercice en binôme. L’enjeu et l’envie de gagner ont augmenté la motivation des protagonistes, les binômes ont fait preuve d’une certaine coopération. En outre, les facteurs temps et espace peuvent également jouer un rôle important dans la coopération fille/ garçon.
En effet, la coopération nécessite un temps d’adaptation et il faut laisser le temps qu’elle s’installe car elle n’est pas naturelle. Les garçons doivent se rendre compte que les filles peuvent les épauler. Ainsi, le professeur doit privilégier les exercices plus longs. En ce qui concerne les espaces, le professeur a favorisé, lors des situations, les petits espaces. De ce fait, les passes pouvaient se dérouler dans de meilleures conditions et étaient plus nombreuses. La présence d’une motivation renforcée par certains choix didactiques serait donc enclin à une coopération.
La troisième hypothèse repose sur l’adaptation des règles du jeu qui peut être un facteur d’amélioration de la coopération. Ce facteur a notamment était notable au cours de la séance 2 quand les élèves étaient par 2 et devaient avancer jusqu’au tchouk pour lancer la balle. L’enseignante avait juste expliqué les règles (faire une passe à son partenaire, aller se placer dans un cerceau et lancer), montrer un exemple puis laisser les élèves pratiquer en autonomie. Très vite, il s’est avéré que les garçons endossaient toujours le rôle de lanceur car se sentaient meilleurs et pouvaient lancer plus fort et plus loin, reléguant la fille au rôle de passeur. De ce fait, l’enseignant à instaurer une nouvelle règle obligeant à inverser les rôles à chaque tour. Après des débuts difficiles, ce processus s’est avéré fructueux pour la coopération.
Ensuite, lors de la compétition de tchoukball, les arbitres ont fait preuve de plus de tolérance au niveau de la réception et du lancer de balle (qui pouvait être fait à 2 mains pour les filles) ce qui a peut-être favorisé la coopération filles-garçons puisque de ce fait les différences motrices (lancer moins fort, moins loin…) étaient palliées par cette tolérance. En outre, le fait d’autoriser un nombre de passes supérieures au nombre normalement autorisé ( 6 contre 3 habituellement) favorise la transmission de la balle et influence sur la coopération entre les protagonistes.
L’adaptation des règles du jeu au service de la mise à niveau des compétences motrices semblent donc porter ses fruits pour favoriser la coopération filles/ garçons.
Enfin, on peut se demander si le traitement par l’enseignant des filles et des garçons est le même et si la réponse est oui, peut-il influencer la coopération entre les deux sexes lors de la pratique d’un sport collectif ? Tout d’abord, l’analyse des trois séances met l’accent sur la volonté de l’enseignante d’interagir de manière égale vis -à-vis des filles comme des garçons (30 pour les garçons, pour les filles lors de la séance 1). Néanmoins, on peut nuancer ce propos du fait de la nature différente de ces interactions. En effet, comme nous l’avons vu dansl’analyse de notre sondage, la nature des feedbacks diffèrent selon le sexe. Et ceci se retrouve dans l’analyse de ces derniers lors de la séance 3, durant les 3 minutes déjà exploitées auparavant.
On peut retirer de ce tableau qu’actifs comme passifs, les garçons reçoivent plus de feedbacks de la part de l’enseignante. Mais ce qui e st encore plus notable, c’est la nature des feedbacks qui diffère. En effet, les filles actives reçoivent plus d’encouragements mais aussiplus de reproches probablement dû à leur manque de rigueur technique. Les filles actives quant à elles, sont justes mobilisés pour les consignes mais ne sont pas remobilisées pour rentrer à nouveau dans l’action, ce qui est en revanche le cas pour les garçons passifs. Enfin, les feedbacks perçus par les garçons actifs correspondent plus à des encouragements, des conseils tactiques, l’explication de l’erreur et dans une moindre mesure au comportement du fait qu’ils sont considérés comme meilleurs que les filles, il faut les aider à aller encore plus loin dans le développement de leur jeu.
De plus, lors des 3 séances, des responsabilités étaient confiées aux garçons et non aux filles telles que : choisir les camarades de son équipe, réaliser la démonstration des différents exercices en tant que « modèle » n’ont été exclusivement réalisés que par des garçons. En contrepartie, les filles avaient la charge de ranger le matériel en fin de séance. Des jalousies pouvaient donc naître entre les deux sexes et donc inhibaient toute sorte de coopération.
En conclusion, l’interaction filles/ garçons peut être mise à mal par le traitement de l’enseignant. On a vu au préalable que c’est à l’enseignant de placer ses élèves dans un cadre favorable à l’apprentissage et à la motivation. Or ici, sous prétexte que les garçons seraient plus forts que les filles, ceux-ci ont le privilège d’être pris comme exemple ou disposent de plus de conseils pour développer leur jeu. Ces différences de traitement peuvent engendrer une sorte de jalousie chez le sexe opposé qui, de ce fait, ne veut plus coopérer avec lesgarçons.

CONCLUSION

Nous nous étions posés comme question de départ : les différences motrices entre filles et garçons sont-elles un obstacle à leur coopération ? L’exemple des sports collectifs en cycle 3. Au final, après deux ans de recherches et de travail autour de cette thématique, nous avons pu valider ou au contraire invalider certaines de nos hypothèses. Il résulte donc de nos observations et analyses que notre hypothèse première a été validée. En effet, la composition des équipes influe sur la coopération des pairs et dans tous les cas, il est préférable de privilégier les petits effectifs. Pour ce qui concerne les choix didactiques, cette conjecture est validée également si ces derniers ont vocation à augmenter la motivation de nos joueurs. Ensuite, l’adaptation des règles peut être une solution pour pallier aux différences motrices entre les élèves et ainsi favoriser une coopération plus naturelle entre-eux. Et enfin,notre quatrième et dernière hypothèse qui jouait sur le facteur du traitement des élèves par l’enseignante, est également vérifiée. Même si les différences motrices entre les filles et les garçons ne sont pas aussi nettement marquées à l’école primaire qu’à l’adolescence et donc dans le secondaire, dans l’esprit des enseignants, l’EPS reste une discipline où les garçons dominent. De ce fait, ils ont tendance à leur accorder plus d’importance en interagissant davantage avec eux et surtout en leur conférant des responsabilités, délaissant a fortiori les filles. Ce qui peut engendrer des jalousies et des tensions et ainsi mettre à mal la coopération.
Mais le vivre-ensemble est l’un des piliers des enseignements fondamentaux de l’Ecole et l’Ecole en France est mixte ; par conséquent, les cours d’EPS le sont également.
Les enfants doivent donc apprendre à jouer et à coopérer ensemble dans le respect d’autrui.
C’est dans cette optique que sont organisées les compétitions USEP auxquelles participent nos élèves. Et bien que la coopération ne fut pas toujours au rendez-vous durant les séances de tchoukball du lundi, l’enjeu et la motivation faisant, nos élèves ont fait preuve d’une grande implication pour terminer à la deuxième place du classement à la plus grande surprise de l’enseignante elle-même car même si la coopération n’est pas au cœur des préoccupations des élèves de cette classe, c’est ensemble qu’ils ont célébré leur « victoire. » et c’est de bonne augure pour les activités à venir.
A présent, si on voulait donner davantage d’ampleur à notre travail et l’approfondir davantage, on pourrait imaginer comparer des classes issue s d’autres milieux sociaux ou observer une classe de cycle 2 pour comparer les résultats puisque, d’après les enquêtes réalisées, ils seraient encore moins sujet à la coopération. De plus, travailler sur un panel plus important voire sur un nombre de séanc es plus important est également peut également être envisagé. Enfin, il serait intéressant de se pencher sur l’influence de la nature de l’activité sur la coopération filles/ garçons. Pourquoi ne pas imaginer cette même étude sur un sport connoté masculin comme le football ou un sport typiquement féminin dans la tête des élèves comme la danse ?

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Table des matières
RESUME 
LISTE DES FIGURES/ TABLEAUX 
ABREVIATIONS ET GLOSSAIRE 
INTRODUCTION 
I. Cadre théorique
A. L’EPS : Discipline indispensable à l’école primaire
B. La mixité à l’école
1. Généralités
2. EPS : développement moteur de l’enfant
C. Qu’est-ce que la motivation ?
1. Définition
2. La motivation en EPS et facteurs de cette motivation
D. Qu’est-ce que la coopération ?
1. Définition
2. La coopération en EPS
II. Présentation du problème soulevé
A. Le cas du collège
B. Le cas de l’école élémentaire : présentation des sondages et résultats
1. Présentation des questionnaires
2. Résultats et commentaires
III. Phase d’expérimentation
A. Présentation de l’école et de la classe
B. Présentation de l’USEP
1. Qu’est-ce que l’USEP ?
2. La compétition USEP de tchoukball
C. Présentation et règles du Tchoukball
1. Le règlement officiel
2. Le règlement de l’USEP
D. Description de la mise en œuvre d’observation
E. Analyse des données
CONCLUSION 
BIBLIOGRAPHIE 
ANNEXES

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