L’épididymite contagieuse du bélier
Rappels sur l’épididymite contagieuse du bélier
Clinique et conséquences technico-économiques
Les béliers sexuellement matures sont les plus affectés par l’épididymite contagieuse, B. ovis pouvant provoquer des épididymites mais aussi des vésiculites et des dégénérescences testiculaires (FICAPAL et al., 1998 ; CARVALHO JUNIOR et al., 2012). L’ensemble de ces lésions entraine une diminution de la fertilité des béliers atteints. Néanmoins, l’expression clinique de l’épididymite contagieuse est le plus souvent très discrète, sans signes généraux ni lésions de l’appareil génital. Ainsi, une étude réalisée sur 220 béliers séropositifs vis-à-vis de B. ovis révèle que 53,6% de ces béliers ne présentaient aucune anomalie du tractus génital (VAN METRE et al., 2012).
Les brebis sont moins affectées que les béliers mais B. ovis peut occasionnellement provoquer des avortements ou des mises bas prématurées (FICAPAL et al., 1998).
Les conséquences économiques sont variables selon la prévalence de l’infection. Il en résulte une diminution de la fertilité globale du troupeau, une diminution du nombre d’agneaux nés, un étalement de la saison d’agnelage et une réforme prématurée des béliers atteints (RIDLER and WEST, 2011).
Transmission et dynamique de l’infection
La transmission se fait par contacts directs, lorsque le bélier renifle l’urine d’un autre animal contaminé ou lors de rapports homosexuels (FRANCOIS, 2008). Elle peut aussi avoir lieu de manière indirecte, si les béliers ont sailli les mêmes brebis pendant la saison sexuelle (RIDLER and WEST, 2011).Il a été montré, sur des béliers infectés expérimentalement, que la séroconversion a lieu en 2 à 5 semaines après inoculation et que l’excrétion de la bactérie dans le sperme débute entre 4 et 9 semaines (RIDLER and WEST, 2011). La majorité des béliers continue à excréter B. ovis dans le sperme pendant 2 à 4 ans ; cette excrétion peut être intermittente (BLASCO, 1990).
Chez la brebis, l’infection est transitoire. Ainsi, les femelles ne sont pas considérées comme un élément épidémiologique majeur de cette maladie, excepté leur rôle dans la transmission passive de l’infection d’un bélier à un autre par la saillie.
Diagnostic clinique
Le diagnostic d’épididymite peut être fait par palpation des épididymes et des testicules, en mettant en évidence des modifications de la forme, de la taille et de la consistance de ces organes.Cependant, cette méthode ne permet pas d’identifier l’agent infectieux à l’origine de l’épididymite, sachant qu’il en existe plusieurs, les plus courants étant Brucella ovis, Histophilus somni, et Actinobacillus seminis. Les béliers atteints sans lésions de l’appareil génital passent également inaperçus. Or, seulement 35% des béliers infectés ont des lésions détectables par palpation (RIDLER and WEST, 2011).Le diagnostic de certitude de l’épididymite contagieuse à B. ovis nécessite donc des examens de laboratoire.
Diagnostic de laboratoire
Manipulation de B. ovis : danger et risque
Danger sanitaire pour les espèces animales
Brucella ovis ne fait pas partie de la liste des dangers sanitaires de première et de deuxième catégorie pour les espèces animales établie par l’arrêté du 29 juillet 2013, relatif à la définition des dangers sanitaires de première et de deuxième catégorie pour les espèces animales.Toutes les Brucella, à l’exception de B. ovis et B. suis biovar 2, sont considérées comme des dangers sanitaires de première catégorie pour les espèces animales par ce même arrêté. B. suis biovar 2 appartient à la liste des dangers sanitaires de deuxième catégorie.
Risque biologique pour l’Homme
Brucella ovis n’est pas un agent de zoonose (FICAPAL et al., 1998) et ne fait pas l’objet de recommandations particulières, d’après la directive 2000/54/CE du parlement européen et du conseil du 18 septembre 2000, concernant la protection des travailleurs contre les risques liés à l’exposition à des agents biologiques au travail.
A titre indicatif, B. melitensis, B. abortus, B. suis et B. canis sont, d’après cette directive 2000/54/CE, des agents pathogènes du groupe 3. Rappelons qu’un agent pathogène du groupe 3 peut provoquer des maladies graves chez l’homme et constituer un danger pour les travailleurs ; il peut présenter un risque de propagation dans la communauté mais il existe généralement une prophylaxie ou un traitement efficace. La manipulation de ces quatre bactéries doit être effectuée dans un laboratoire ayant un niveau de confinement L3.
Méthodes sérologiques
Il existe plusieurs méthodes sérologiques : la réaction de Fixation du Complément (FC), le test ELISA Indirect (I-ELISA) et l’Immunodiffusion sur Gélose (IDG).La méthode de référence est la réaction de fixation du complément. Cette méthode a une bonne sensibilité et une bonne spécificité mais elle est contraignante à réaliser et incompatible avec des sérums hémolysés ou anti-complémentaires (PRAUD et al., 2012).Le test ELISA indirect est facile à utiliser et permet d’obtenir un résultat pour les sérums hémolysés et anti-complémentaires. Une étude publiée par PRAUD et al. en 2012 sur 4599 sérums de béliers provenant du sud de la France et 3792 sérums de béliers provenant de centres d’insémination démontre que le test I-ELISA est plus sensible et un peu moins spécifique que la FC. Le tableau n°1 récapitule les sensibilités et spécificités des deux méthodes, I-ELISA et FC
Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie Transmission et dynamique de l’infection |
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Table des matières
Liste des enseignants
Remerciements
Sommaire
Liste des abréviations
Table des illustrations
1. Liste des graphes
2. Liste des photographies
3. Liste des schémas
4. Liste des tableaux
I. Introduction
II. Rappels sur l’épididymite contagieuse du bélier
1. Clinique et conséquences technico-économiques
2. Transmission et dynamique de l’infection
3. Diagnostic
3.1. Diagnostic clinique
3.2. Diagnostic de laboratoire
3.2.1. Manipulation de B. ovis : danger et risque
3.2.2. Méthodes sérologiques
3.2.3. Méthodes bactériologiques : mise en culture du sperme
3.2.4. Méthodes moléculaires : Réaction de Polymérisation en Chaine (PCR)
III. Situation épidémiologique vis-à-vis de l’épididymite contagieuse
1. Situation épidémiologique globale
2. Situation épidémiologique en région PACA : point de départ de l’étude
2.1. Mise en évidence de la recrudescence de la maladie
2.2. Résultats des campagnes de dépistage sérologique
IV. Matériel et Méthode
1. Organisation de l’étude : date, lieu, participants
2. Examen des béliers
2.1. Recueil des commémoratifs
2.2. Examen clinique
2.2.1. Examen clinique général
2.2.2. Examen de l’appareil génital
3. Récole du sperme et examen séminologique
3.1. Récolte du sperme
3.2. Examen séminologique
3.2.1. Aspects macroscopiques
3.2.2. Aspects microscopiques
4. Prélèvements et analyses de laboratoire
4.1. Prélèvement de sang
4.1.1. Réaction de fixation du complément (FC)
4.1.2. Test ELISA indirect (I-ELISA)
4.2. Prélèvement de sperme
5. Classement des béliers
5.1. Classement des béliers selon la clinique : score clinique
5.1.1. Paramètres « âge », « NEC » et « CS »
5.1.2. Paramètre « lésions de l’appareil génital »
5.1.3. Score clinique
5.2. Classement des béliers selon la qualité de la semence : score séminologique
5.2.1. Paramètres « motilité individuelle », « anomalies des spermatozoïdes » et « quantité de spermatozoïdes par éjaculat »
5.2.2. Score séminologique
6. Analyse statistique
V. Résultats
1. Paramètres cliniques
1.1. Age et race
1.1.1. Age
1.1.2. Race
1.2. Note d’Etat Corporel (NEC)
1.3. Circonférence Scrotale (CS)
1.4. Lésions de l’appareil génital
1.5. Score clinique
2. Paramètres séminologiques
2.1. Motilité individuelle
2.2. Quantité de spermatozoïdes par éjaculat
2.3. Anomalies des spermatozoïdes
2.4. Qualité de la semence (score séminologique)
3. Données sérologiques préalables à l’étude
3.1. Données sérologiques pour les années 2010, 2011 et 2012
3.2. Fluctuations sérologiques pour la période 2010-2012
4. Résultats des analyses sérologiques de septembre 2012
4.1. Résultats obtenus en FC
4.2. Résultats obtenus en I-ELISA
4.3. Fluctuations sérologiques pendant l’année 2012
4.4. Relation entre les résultats en FC et en I-ELISA
5. Résultats des cultures et des PCR
5.1. Résultats des cultures
5.2. Résultats des PCR
5.3. Relation entre les résultats des cultures et des PCR
6. Relations entre statut sérologique des béliers (FC et I-ELISA) et excrétion de B. ovis dans le sperme (cultures et PCR)
6.1. Relation entre FC et cultures
6.2. Relation entre I-ELISA et cultures
7. Relations entre statut clinique des béliers (score clinique) et excrétion de B. ovis dans le sperme (cultures et PCR)
8. Relations entre statut séminologique des béliers (score séminologique) et excrétion de B. ovis dans le sperme (cultures et PCR)
VI. Discussion
1. Discussion du Matériel et Méthode
1.1. Biais
1.1.1. Biais liés au choix des élevages et des béliers
1.1.2. Biais liés à l’examen d’un nombre élevé de béliers
1.1.3. Biais liés aux techniques
1.2. Seuils
1.2.1. Choix des seuils pour les méthodes sérologiques
1.2.2. Choix des seuils pour les paramètres cliniques et séminologiques
1.2.3. Choix des seuils pour l’analyse statistique
2. Discussion des résultats : interprétation et données de la littérature
2.1. Résultats des analyses sérologiques
2.2. Résultats des cultures et des PCR
2.3. Relations entre statut sérologique et excrétion de B. ovis dans le sperme
2.4. Relations entre statut clinique et excrétion de B. ovis dans le sperme
2.5. Relations entre statut séminologique et excrétion de B. ovis dans le sperme
3. Proposition d’un plan de réforme des béliers
3.1. Département à faible prévalence
3.2. Département à forte prévalence
4. Perspectives
VII. Conclusion
VIII. Bibliographie
IX. Annexes
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