L’épidémiologie vétérinaire

L’épidémiologie vétérinaire

La participation communautaire dans le développement des services vétérinaires en Afrique:
Le contexte de la création des programmes de santé basés dans la communauté:

La mise en place des systèmes de santé animale basés dans la communauté est liée aux conditions climatiques, à la nature des systèmes d’élevage, aux possibilités de commercialisation des animaux et de leur produits, à l’accessibilité aux animaux, à la diversité des priorités locales en matière de soins et à la conjecture politique.

Le climat

Un grand nombre de programmes de développement des services de santé animale ont été mis en place dans des zones sahéliennes recevant moins de 500 mm de pluviométrie annuelle, qui définit les régions arides et semi-arides (Afrique de l’Ouest, Centrale, et de l’Est, exception faite de la Guinée, de la République Centrafricaine et du Togo). (6) Cette pluviométrie, insuffisante et irrégulière, a une incidence sur la productivité des terres, qui ne peuvent supporter que des niveaux de charge très faibles (•10 Unité de Bétail Tropical). Viennent s’ajouter de fortes variations saisonnières, le tout contribuant à une forte dispersion des animaux sur de très grandes surfaces et à d’importantes migrations des troupeaux, pour exploiter au mieux les ressources. Ces zones ne constituent pas des priorités en matière d’implantation de services de santé animale car la dispersion et la mobilité du bétail, en l’absence de moyens de communication, rend la fourniture des services, coûteuse, difficile, irrégulière et très preneuse en temps pour les services gouvernementaux, et peu rentable pour le secteur privé. Le climat est donc un point déterminant dans le choix de la mise en place de systèmes communautaires, dans les régions arides ou semi-arides.

Le pastoralisme

A l’échelle mondiale, vingt millions de ménages, qui pratiquent le pastoralisme, occupent 25% des terres et produisent 10% de la viande destinée à la consommation humaine. Les pasteurs détiennent 50% des bovins présents sur le continent africain.Les systèmes d’élevage dépendent du climat, de la topographie et de la qualité des sols. A ce titre, le pastoralisme est un système agricole extensif, parfaitement adapté aux régions arides et semi-arides, caractérisées par de vastes étendues à faibles densités de population. Il existe différents degrés de mobilité au sein des systèmes pastoraux, qui vont du nomadisme, en passant par la transhumance, jusqu’à l’agropastoralisme. Les populations nomades ne produisent aucune culture et dépendent donc entièrement de la vente ou de l’échange des animaux et de leurs produits, pour obtenir des produits alimentaires. (49) Les déplacements sont décidés de manière à exploiter au mieux les ressources fourragères à disposition, dans un contexte où elles varient d’année en année. Le type de nomadisme reflète directement la disponibilité en fourrages : plus elle sera inégale, plus les éleveurs auront un schéma de déplacement irrégulier. Les nomades préfèrent cependant établir des itinéraires fixes de migration, influencés par leurs connaissances sur les pâtures, les maladies, les pluies, les zones d’insécurité et les frontières nationales, permettant d’accéder à des marchés ou à des services de soins vétérinaires. Ces schémas fixes leur permettent aussi d’établir des liens avec les cultivateurs et de s’assurer de la vente des animaux et de leurs produits. Seules la sécheresse, une épizootie, ou l’impossibilité d’utiliser une pâture peuvent les faire changer de route.Cette flexibilité est la condition de leur survie.Les populations transhumantes disposent d’un camp permanent, où résident les personnes âgées, les femmes et les enfants en bas âge, qui produisent une petite quantité de fourrage, destiné généralement au troupeau. Une des caractéristiques de la transhumance est la séparation du troupeau : la majorité des animaux est menée par les hommes, à la recherche de pâturages, sur de longues distances, et les femelles en lactation restent au camp de base.
Les agropasteurs sont des pasteurs sédentaires, qui possèdent des terres sur lesquelles ils cultivent des aliments de base, qu’ils vendent pour pouvoir subvenir aux besoins de leurs familles. Ils possèdent aussi des troupeaux, de taille inférieure à ceux des pasteurs, qu’ils font paître sur des terres situées au maximum à une heure de marche de leur lieu d’habitation. Ils peuvent même confier leur bétail à des populations transhumantes. Partageant la même langue avec les populations nomades, ils servent d’intermédiaires entre les sédentaires et les nomades, pour les transactions concernant les animaux et les fourrages, mais aussi pour l’accès aux terres.
Dans la plupart des projets mis en place en Afrique, les systèmes d’élevage étaient de type transhumant. L’accessibilité à des services de santé animale suppose donc que ces services suivent ou qu’ils se trouvent sur la route des troupeaux, ce qui n’a jamais vraiment pu être réalisés par les services publics. Les conditions sont telles, que souvent, seuls les éleveurs peuvent suivre et accompagner les troupeaux. Les approches participatives ont apporté la souplesse nécessaire à la mise à disposition de services de base en santé animale, pour les pasteurs.
Dans d’autres régions plus clémentes, permettant l’existence de systèmes associant l’élevage et l’agriculture, les contraintes à la fourniture de ces services tiennent plus aux difficultés rencontrées par les gouvernements à développer et à soutenir les réseaux de services, et à l’incapacité d’assurer leurs coûts de fonctionnement. Les approches participatives représentent alors une solution innovante pour le développement de ces services (Centrafrique, Guinée, Tanzanie, Kenya, Haïti, Guatemala).
Dans les zones de conflits comme le Soudan, le Mozambique, le Guatemala, le Laos, et le Rwanda, la mise ne place de systèmes communautaires de santé animale a été motivée par la nécessité de reconstruire rapidement des services de santé animale. Et enfin, dans des pays comme le Togo, ce sont les objectifs mêmes des projets, en l’occurrence la Maladie de Newcastle dans les élevages fermiers, qui ont déterminé le choix d’une approche participative.

La réalité du marché

L’exploitation commerciale des animaux donne lieu partout à des mouvements d’animaux et de leurs produits, nationaux et internationaux. Ces circuits de commercialisation sont l’objet de préoccupations en ce qui concerne la circulation des agents des épizooties et la transmission des maladies et des zoonoses. En réponse, des systèmes de surveillance des maladies dans les zones de production et de contrôle des circuits commerciaux ont été mis en place, en impliquant parfois,
de manière prioritaire, la formation et l’utilisation d’agents communautaires. Ces systèmes communautaires, qui contribuent pour une part au réseau de surveillance, représentent pour les services vétérinaires gouvernementaux des pays en développement, une solution innovante pour améliorer la qualité de leur travail.Les agréments passés par la majorité des gouvernements avec l’OMC, et relayés par l’OIE, organisent la globalisation des échanges commerciaux. Elle se définit par une volonté d’harmonisation de l’environnement législatif réglementant les interventions en matière de santé animale, et de l’organisation et de la réglementation des professions de santé animale. Dorénavant, les pays exportateurs s’engagent à ce que leurs services vétérinaires soient en mesure de délivrer des certifications satisfaisant aux réglementations internationales, ce qui représente un défi majeur pour les pays en voie de développement. Les responsables de santé animale de ces pays doivent améliorer la qualité des services vétérinaires gouvernementaux, et donc, l’organisation de la gestion des activités liées à la santé animale au niveau national, en concordance avec les impératifs de crédibilité des certifications délivrées, et sur la base de normes coordonnées avec celles de leurs voisins et partenaires. Dans ce contexte, la place réservée aux auxiliaires de santé animale, leur formation, leur encadrement, leur évaluation et surtout les responsabilités qui leur sont confiées, influent directement et lourdement sur la crédibilité des services vétérinaires nationaux.

Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie Médecine Vétérinaire

Étudiant en université, dans une école supérieur ou d’ingénieur, et que vous cherchez des ressources pédagogiques entièrement gratuites, il est jamais trop tard pour commencer à apprendre et consulter une liste des projets proposées cette année, vous trouverez ici des centaines de rapports pfe spécialement conçu pour vous aider à rédiger votre rapport de stage, vous prouvez les télécharger librement en divers formats (DOC, RAR, PDF).. Tout ce que vous devez faire est de télécharger le pfe et ouvrir le fichier PDF ou DOC. Ce rapport complet, pour aider les autres étudiants dans leurs propres travaux, est classé dans la catégorie l’Epidémiologie Participative où vous pouvez trouver aussi quelques autres mémoires de fin d’études similaires.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport gratuit propose le téléchargement des modèles gratuits de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Introduction 
A. L’épidémiologie participative : une nouvelle voie pour l’épidémiologie vétérinaire
I. La participation : un nouveau concept 
I.1. La ou les participation (s) ? 
I.1.1. Définition
I.1.2. Etat des lieux : les principaux types de participation des communautés
I.2. Pourquoi opter pour la participation ?
I.2.1. Les échecs de l’organisation contemporaine du développement
I.2.2. La participation: un outil d’évaluation
II. Les approches participatives 
II.1. Préambule : le lien entre RRA, PRA, MARP et PLA 
II.2. La RRA. (Rapid Rural Appraisal) 
II.2.1. Définition
II.2.2. L’origine de la RRA
II.2.3. Les outils de la RRA
II.2.4. Les limites de la RRA
II.3. La MARP ou PRA. (Méthode Accélérée de Recherche Participative ou Participatory Rapid Appraisal)
II.3.1. Définition
II.3.2. L’origine de la MARP
II.3.3. Les outils de la MARP
II.4. Les principes des approches participatives 
II.5. Les failles des approches participatives 
II.5.1. Maîtriser les biais
II.5.2. La participation est un concept culturel
II.5.3. Les coûts de la participation
II.5.4. L’harmonie des objectifs
II.5.5. Le manque d’évaluation
II.5.6. Faire changer les mentalités
II.6. Conclusion
III. L’épidémiologie participative 
III.1. Une nouvelle voie pour l’épidémiologie vétérinaire ? 
III.1.1. Définition
III.1.2. Les principes de l’épidémiologie participative
III.1.2.1. Le comportement et les opinions
III.1.2.1.1. Etre un bon facilitateur
a. Savoir écouter
b. Savoir observer
c. Savoir poser des questions
d. Savoir s’organiser
e. Etre souple
f. Etre informé et clair
g. Etre positif et ne pas contrôler
III.1.2.1.2. Respecter le savoir  » ethnovétérinaire »
III.1.2.2. La triangulation
III.1.2.2.1. La multiplication des points de vue
a. La communauté
a1. Les informateurs clés
a2. Les « groupes cibles »
b. L’observation directe
b1. Les transects
b2. L’examen clinique pré et post –mortem
c. Les sources secondaires
III.1.2.2.2. La multiplication des méthodes
III.1.2.3. L’orientation vers l’action
III.1.2.4. La flexibilité, l’adaptation et le développement des méthodes
III.2. L’épidémiologie participative : l’outil des vétérinaires
III.2.1. Un outil pour le travail de terrain
III.2.1.1. Un outil pour la collecte d’informations épidémiologiques
III.2.1.2. Les avantages concédés par les outils
III.2.1.3. Les contraintes de terrain
III.2.2. La nécessité de la formation à l’utilisation des outils
III.2.2.1. La formation des vétérinaires pour la garantie des procédés
III.2.2.2. La formation pour vaincre les préjugés de la profession
IV. Conclusion
B. Les outils de l’épidémiologie participative
I. La boite à outils de l’épidémiologie participative
I.1. L’outil de communication 
I.1.1. Les questionnaires d’enquête sur la sellette
I.1.2. L’entretien informel ou semi-structuré
I.1.2.1. La préparation de l’entretien
I.1.2.1.1. Etablir la « checklist »
I.1.2.1.2. Choisir le lieu et le moment
I.1.2.1.3. Former l’équipe
I.1.2.2. Le déroulement de l’entretien
I.1.2.2.1. La présentation de l’équipe
I.1.2.2.2. Poser des questions
I.1.2.2.3. Sonder
I.1.2.2.4. Ecouter et voir
I.1.2.3. Le profil historique de la descendance
I.1.2.4. La retranscription des informations
I.2. Les outils de visualisation 
I.2.1. Principe
I.2.2. Les cartes
I.2.3. Les diagrammes
I.2.3.1. Les transects
I.2.3.2. Les diagrammes de Venn
I.2.4. Les calendriers saisonniers
I.2.5. Les lignes de temps
I.3. Les outils de classement et de comptage 
I.3.1. Principe
I.3.2. Les outils de classement
I.3.2.1. Le classement simple par richesse
I.3.2.2. Les matrices de notation
I.3.3. L’outil de comptage : l’empilement proportionnel
II. L’analyse des résultats 
II.1. L’analyse du processus
II.2. L’analyse des résultats 
II.2.1. L’analyse participative
II.2.2. La triangulation
III. La restitution de l’information 
III.1. Les destinataires des résultats 
III.2. La présentation des résultats
IV. Conclusion 
C- Les principales utilisations des approches participatives en épidémiologie vétérinaire
I. La surveillance des maladies animales
I.1. La recherche participative sur les maladies 
I.1.1. Principe
I.1.2. Méthodologie
I.1.2.1. Préparation
I.1.2.2. Les outils participatifs
I.1.2.2.1. L’entretien
I.1.2.2.2. Le sondage
I.1.2.2.3. L a cartographie
I.1.2.3. L’observation clinique, la collecte d’échantillons et les transects
I.1.2.4 Analyse et utilisation des résultats
I.1.2.5 Confirmation des résultats
I.2. Les programmes de systèmes de santé animale basé dans la communauté 
I.2.1. La participation communautaire dans le développement des services vétérinaires enAfrique
I.2.1.1. Le contexte de la création des programmes de santé animale basés dans la communauté
I.2.1.1.1. Le climat
I.2.1.1.2. Le pastoralisme
I.2.1.1.3. La réalité du marché
I.2.1.1.4. Des zones et des troupeaux inaccessibles
I.2.1.1.5. La pression des maladies
I.2.1.1.6. Le contexte politique
I.2.1.2. La mise en place de systèmes de santé animale basés dans la communauté
I.2.1.3. Les auxiliaires vétérinaires
I.2.1.3.1. Petite revue historique des auxiliaires vétérinaires
I.2.1.3.2. Qu’est ce qu’un auxiliaire vétérinaire ?
I.2.1.3.3. Le recrutement et la formation
I.2.2. Les contributions des systèmes de santé animale basés dans la communauté, en épidémiologie vétérinaire
I.2.2.1. Expérience du programme pour le bétail du secteur sud mené par l’OLS
I.2.2.1.1. La mise en place d’un réseau
I.2.2.1.2. L’évaluation et la supervision des systèmes communautaires
I.2.2.2. L’utilisation d’ASACs pour renforcer le système de surveillance des maladies, Tanzanie
II. La recherche épidémiologique 
II.1. Les études diagnostiques et la caractérisation des maladies
II.2.1. Les « nouvelles maladies »
II.2.2. Le diagnostic participatif d’une maladie dégénérative du bétail au Sud Soudan
II.2. L’exploration des associations « forme aigue/forme chronique » : étude du lien entre la fièvre aphteuse et le syndrome d’intolérance à la chaleur, Tanzanie 
II.3. La modélisation
II.4. L’étude de la fiabilité et de la validité des outils participatifs
Conclusion
Bibliographie

Télécharger le rapport completRapport PFE, mémoire et thèse PDF

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *