L’environnement, les caractéristiques et les contraintes sectorielles en France et au Brésil

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LA RÉORIENTATION VERS LES NOUVELLES FORMES DE RATIONALISATION DE LA PRODUCTION

L’analyse stratégique n’est pas une fin en soi, mais un instrument pour traiter la question de la compétence des entreprises de construction. Nous insistons sur cet aspect qui ne dépend pas uniquement de l’efficience, mais également de l’efficacité. L’une de nos hypothèses de départ pêche donc par son caractère incomplet. Il s’agit de celle selon laquelle des gains de compétence peuvent résulter tout simplement d’une nouvelle forme de gestion du système de production, qui consacrerait l’importance de critères tels que la qualité et la productivité. En effet, dès lors que l’on admet que le niveau stratégique joue également un rôle primordial dans la quête d’une amélioration des compétences, le raisonnement doit intégrer des aspects plus larges la qualité ou la productivité.
Le concept de rationalisation de la production de l’équipe du LATTS nous a paru répondre à cette préoccupation, dans la mesure où il prend en considération à la fois l’efficacité, les contraintes environnementales et l’efficience technico-économique des systèmes de production. Nous rejoindrons donc ici cette définition de rationalisation de la production que donne en particulier CAMPAGNAC, BOBROFF
CARO (1990a) car, même sans évoquer directement le mot stratégie, le sous-tend :
Rationalisation de la production. « Par rationalisation de la production nous entendons la représentation des sources et des mécanismes d’efficacité, au regard des contraintes d’un environnement donné, et la capacité à les analyser, les formaliser et les opérationaliser dans des outils et des méthodes d’organisation et de gestion, ou dans des outils d’aide à la décision. »
partir de cette approche élargie du problème de la compétence de l’entreprise, c’est le concept même de gestion, tel que nous l’entendions au départ, qui a changé. En effet, si nous prenons les deux définitions données par MARTINET & SILEM (1991), nous sommes passés de la première compréhension du terme vers la seconde :
Gestion. 1° « Science permettant de déterminer la combinaison la plus satisfaisante en termes de rendement et de productivité des moyens matériels et de la ressource humaine dans les organisations. »
2° « Science des décisions stratégiques et tactiques dans les organisations. »
Nous voyons ainsi que ce que nous avons appelé nouvelles formes de rationalisation de la production – NFRP ne sont que des stratégies de fonction liées à la production, ou ce que nous aurions pu appeler stratégies de production. Nous préférons néanmoins employer dans ce document le premier terme, et ce choix s’explique pour deux raisons de départ. Tout d’abord, il présente un sens plus large, dans la mesure où il considère en même temps la fonction production ou le service Travaux, les autres services qui interviennent tout au long du déroulement du système de production, et même les autres acteurs du processus de production. De plus, il apporte une composante liée au niveau tactique29, de la mise en opération des options faites, des changements au niveau de la structure organisationnelle et de la gestion30 de la firme qui en découlent.
Cependant, une troisième raison justifie cette option : l’importance que tend à prendre l’usage de ce concept dans les travaux récents en sociologie et en économie industrielles. L’ouvrage collectif dirigé par DE TERSSAC & DUBOIS (1992) sur les nouvelles rationalisations de la production, parmi d’autres, en est un exemple. Le mot nouvelles apparaît alors pour caractériser les formes de rationalisation prenant en compte le changement de paradigme affectant la représentation des facteurs d’efficience et d’efficacité dans l’industrie manufacturière, face aux enjeux concurrentiels actuels.

Les fractures d’ordre technique dans le modèle taylorien

Nous pourrions continuer à évoquer d’autres limites pratiques à l’applicabilité du taylorisme dans le Bâtiment / Logement, mais rappelons que notre question de fond ne touche pas cela. Elle vise plutôt à situer ce secteur face aux débats actuels sur l’émergence des formes dites néo-tayloriennes. Par conséquent, il convient de traiter de la situation de ce mode d’organisation de la production face aux évolutions actuelles des conditions techniques, sociales et économiques, et de montrer les raisons pour lesquelles des fractures importantes s’y présentent. Comme l’a dit FREYSSENET (1983), « les techniques productives (comme le ‘taylorisme’) sont des produits sociaux (socio-économiques) comme les autres, et à ce titre ne sont déterminantes que dans la mesure où les fins qui ont présidé à leur conception continuent socialement (et économiquement) à s’imposer. » (p. 331)
VELTZ & ZARIFIAN (1992) se réfèrent en partie aux limites du taylorisme quand ils analysent les « lignes de fracture » qui transforment les entreprises industrielles : « … le noyau du modèle classique d’organisation, tel qu’il est structuré depuis environ un siècle, est aujourd’hui objectivement miné dans ses fondations mêmes, d’abord parce que les ‘théories de l’efficience’ (liées à l’approche taylorienne) qui en constituent le coeur ne sont plus adéquates à la réalité technico-économique, aux configurations de moyens et d’objectifs qui conditionnent la création de valeur dans l’économie actuelle. » (p. 6)
Malgré l’intérêt du thème, nous nous limiterons ici à quelques aspects de ces évolutions dans l’industrie manufacturière, et qui peuvent toucher également le Bâtiment. Nous y reviendrons néanmoins au cours du travail, pour traiter ce dernier secteur de façon plus approfondie. Le premier aspect concerne ainsi les transformations des techniques liées au processus de production, qui sont d’ailleurs les moins transposables à notre secteur.
Plusieurs auteurs ont analysé ces transformations, comme une conséquence directe des nouvelles exigences en termes de variété, délais, qualité et coûts, d’où résulte une « complexification » des réseaux productifs. Parmi ces auteurs, citons COHENDET, KRASA & LLERENA (1988), DRUCKER (1990), HATCHUEL & SARDAS (1992) et VELTZ & ZARIFIAN (1992). Face à ces enjeux, il nous semble qu’il y a une convergence sur les tendances actuelles de modernisation technologique, qui se manifesterait par : la mise en place d’une automatisation flexible ; la réduction des délais à travers la modularité, la différenciation retardée et les lignes flexibles ; et les intégrations informationnelles. Ce sont ces deux dernières qui nous intéressent davantage.

LE NOUVEAU STATUT CONFÉRÉ AU RAPPROCHEMENT ENTRE LA FRANCE ET LE BRÉSIL

La dernière réorientation de notre travail à laquelle nous avons procédé porte sur le statut conféré à nos investigations sur la France au regard de nos interrogations sur le Brésil. En abandonnant l’idée initiale d’un transfert direct d’outils et des méthodes de la France vers le Brésil, et en portant une plus grande attention à l’approche théorique des transformations en cours (dans l’environnement, les stratégies d’entreprises ou les formes d’organisation de la production), nous avons redéfini le statut de notre séjour d’étude et de recherche en France. Parce que nous mesurions aussi les difficultés d’une comparaison internationale, il s’agissait pour nous, plutôt que d’opérer une telle comparaison, de mettre à profit notre expérience en France pour opérer une lecture différente du contexte brésilien40.
Néanmoins, la nécessité de compréhension de la réalité française nous obligeait à travailler à la fois sur les deux pays. Par conséquent, les questionnements sur l’analyse comparée demeuraient. Ils peuvent s’exprimer autour des axes suivants :
Les caractéristiques du Bâtiment dans un pays s’expliquent-elles par des contraintes sectorielles ou bien par un effet national, « sociétal » ?
Nous pouvons poser cette question différemment. Par exemple, les secteurs du Bâtiment / Logement en France et au Brésil présentent-ils des caractéristiques identiques ? Les contraintes macro-économiques et méso-économiques observées dans ces deux pays présentent-elles des différences importantes, ou au contraire sont-elles voisines ? Dans le cas où elles seraient proches, s’accompagnent-elles de traitements sociaux et techniques différenciés dans chacun des espaces nationaux ?
En fait, ces questions rejoignent celle posée par la comparaison sectorielle internationale menée par le CEREQ sur la gestion de main-d’œuvre. CAMPINOS-DUBERNET & GRANDO (1989), dans leur synthèse des contributions de cette étude, apportent des éléments de réponse tout à fait intéressants. Ils citent, pour commencer, les résultats d’une recherche précédente menée par le « LEST – Laboratoire d’Economie et de Sociologie du Travail »41 sur la comparaison France / Allemagne, qui « ont conduit à faire apparaître dans chaque pays, au-delà des particularités sectorielles ou de politique d’entreprise, des spécificités nationales qui prenaient la forme d’invariants structurels. » (p. 15) Les auteurs parlent également d’une des conclusions de leur propre recherche sectorielle internationale comparative, en disant que : « … le constat tout à fait surprenant au début de cette recherche fut celui de la similitude d’un pays à l’autre des discours tenus sur le secteur qui aurait pu laisser supposer une parfaite proximité de ses caractéristiques dans les différents pays. Très rapidement l’investigation menée a été capable de montrer combien des discours voisins s’appliquaient à des réalités fort différentes. » (p. 23)

L’IMPORTANCE DU B.T.P. DANS L’ÉCONOMIE

Le B.T.P. au Brésil présente une participation croissante dans le Produit Intérieur Brut – P.I.B. du pays depuis les années 1970. Cette part dans le P.I.B. est passée de 5,4 % en 1970 à 6,9 % en 1990 ; à titre de comparaison, en France ce pourcentage était de 10 % en 199167. Nous observons le même phénomène concernant la participation du B.T.P. sur le total de l’industrie, qui pour cette même période est passé de 15,1 % à 20,1 %, ce qui le positionne au premier rang des secteurs industriels au Brésil, suivi de la chimie68.
En supposant que les pourcentages brésiliens se soient maintenus jusqu’à 1993, nous pouvons estimer que le volume des ressources du B.T.P., pour l’année citée, représente 38,1 milliards de dollars, soit approximativement 210 milliards de francs69. Ce montant correspond à un peu moins d’un tiers du volume de production du secteur en France, représentant 660 milliards de francs HT (1991)70.
Nous observons également l’accroissement absolu de la participation du B.T.P. dans la Population Active – P.A. brésilienne, qui est passée de 3,4 % en 1950 à 6,5 % en 1986, avec un total à cette époque de 3.588.651 personnes sur un total de 55.200.000. En outre, depuis 1980 le B.T.P. est le secteur industriel qui recrute le plus de main-d’oeuvre dans le pays : la participation des employés du B.T.P. sur le total de l’industrie est passée de 24,1 % en 1950 à 29,4 % en 1980.
titre de comparaison, le « cercle industrie » de la filière construction en France employait en 1992 1.950.000 salariés, dont 1.607.000 directement dans les entreprises de B.T.P., 132.000 dans les activités de production de Matériaux & produits de construction, 91.000 dans les activités des Industries connexes, 15.000 dans la Fabrication de matériels et 115.000 dans les autres activités industrielles associées. Ce chiffre correspond à 7,1 % de l’emploi total (22.376.000 actifs). À cette valeur, il est nécessaire d’ajouter la population non salariée travaillant dans le cercle, composée essentiellement d’artisans, soit environ 312.000 personnes, dont 300.000 dans les entreprises de travaux. Nous arrivons alors au total de 2.262.000 personnes71.
Nous pouvons supposer que la productivité moyenne par employé par année est trois fois plus importante en France qu’au Brésil. Cela se justifie dans la mesure où les participations des P.A. sont du même ordre de grandeur (7,1 % plus les artisans en France contre 6,5 % au Brésil), et celles du C.A. sont de 660 milliards de francs en France contre 210 milliards de francs au Brésil (soit un rapport 3 : 1). Cela permet d’envisager trois hypothèses : soit que les travailleurs au Brésil ont une productivité réelle inférieure à celle observée en France, soit que les prix pratiqués dans ce pays sont inférieurs aux prix français, soit une combinaison des deux phénomènes, qui semble mieux correspondre à la réalité.

L’IMPORTANCE DU BÂTIMENT DANS LE B.T.P.

L’importance relative du Bâtiment dans le secteur du B.T.P. n’est pas la même au Brésil et en France. En effet, si dans le cas brésilien elle occupe la deuxième place, après les Travaux Publics, avec 32,2 % du C.A. (contre 50,1 % ; données de 198572), il est largement majoritaire en France, où il répond pour 77 % du total du C.A. (1991)73. En termes de chiffres absolus, ces pourcentages correspondent, respectivement, à 66,9 milliards de francs (ou à 2,2 % du P.I.B. brésilien de 1993, de 3.041 milliards de francs) et à 505 milliards de francs (ou à 7,5 % du P.I.B. français de 1991, de 6.764 milliards de francs74). À noter ici que la relation de 1 : 3,1 entre les volumes de ressources mobilisés par le B.T.P. au Brésil et en France passe à 1 : 7,6 quand nous ne considérons que les ressources affectées au Bâtiment. Grosso modo, le Bâtiment au Brésil représente un huitième de celui en France, par volume de ressources financières (contre un tiers pour le B.T.P.).
Un autre aspect important à signaler est la proportion très faible de la réhabilitation (entretien et amélioration) dans le Bâtiment au Brésil : 27 % (ou 8,7 % du total du B.T.P.) contre 47 % en France (ou 36,2 % du total du B.T.P. en 1991)75.
Le tableau 2.1 présente ces données de manière complète pour le Brésil, ainsi que celles concernant le nombre d’entreprises et de salariés du secteur.

LES DIFFÉRENTS TYPES DE MARCHÉ DU BÂTIMENT

Nous avons voulu analyser ici les différents types de marchés du Bâtiment, pour comprendre où se situait précisément celui du Logement. Ainsi, le premier niveau de division analytique du secteur se base sur le type de produit qui est construit. Parmi les différentes classifications qui suivent cette logique, nous avons pris celle de la Fundação João Pinheiro82, qui définie pour le secteur six types de produits : Logements ; Bureaux / Commerces ; Immeubles Institutionnels ; Immeubles Industriels ; Réhabilitation ; Services complémentaires. Pour des raisons déjà évoquées, nous nous intéressons aux Logements, produit qui constitue d’ailleurs à lui seul un secteur.
Les données du tableau 2.3 permettent d’avoir une idée de l’évolution dans le temps de chacun de ces produits par rapport à la production totale du Bâtiment au Brésil, à travers les surfaces totales des permis de construire concédés par les mairies des capitales des États fédérés, entre 1970 et 1987. Nous y voyons la prédominance du Logement, qui répond, pour cette période, à un chiffre compris entre 66,2 et 81,3 % de la production du marché. Au moment où la production a été la plus importante, soit en 1980, cette surface a été de près de 24,5 millions de m2 ; en 1985 d’à peine 11,5 millions de m2, soit moins de la moitié, chiffre qui s’est pratiquement maintenu jusqu’en 1987. Cela confirme l’existence d’une forte crise sectorielle à l’époque.
Cependant, avant de parler du secteur du Logement en particulier, il nous est apparu important de travailler avec une autre division sectorielle, basée cette fois-ci sur des relations entre entreprise et client. Cette approche convient mieux à notre problématique de thèse.
Pour le cas français, cette division correspond traditionnellement aux différents modes d’intervention des entreprises, dans le cadre général des marchés de travaux immobiliers. Ainsi, trois relations s’avèrent possibles entre l’entreprise et le client, chacune avec ses particularités en fonction .

LES DIFFÉRENTS TYPES DE MARCHÉ DU BÂTIMENT

Nous avons voulu analyser ici les différents types de marchés du Bâtiment, pour comprendre où se situait précisément celui du Logement. Ainsi, le premier niveau de division analytique du secteur se base sur le type de produit qui est construit. Parmi les différentes classifications qui suivent cette logique, nous avons pris celle de la Fundação João Pinheiro82, qui définie pour le secteur six types de produits : Logements ; Bureaux / Commerces ; Immeubles Institutionnels ; Immeubles Industriels ; Réhabilitation ; Services complémentaires. Pour des raisons déjà évoquées, nous nous intéressons aux Logements, produit qui constitue d’ailleurs à lui seul un secteur.
Les données du tableau 2.3 permettent d’avoir une idée de l’évolution dans le temps de chacun de ces produits par rapport à la production totale du Bâtiment au Brésil, à travers les surfaces totales des permis de construire concédés par les mairies des capitales des États fédérés, entre 1970 et 1987. Nous y voyons la prédominance du Logement, qui répond, pour cette période, à un chiffre compris entre 66,2 et 81,3 % de la production du marché. Au moment où la production a été la plus importante, soit en 1980, cette surface a été de près de 24,5 millions de m2 ; en 1985 d’à peine 11,5 millions de m2, soit moins de la moitié, chiffre qui s’est pratiquement maintenu jusqu’en 1987. Cela confirme l’existence d’une forte crise sectorielle à l’époque.
Cependant, avant de parler du secteur du Logement en particulier, il nous est apparu important de travailler avec une autre division sectorielle, basée cette fois-ci sur des relations entre entreprise et client. Cette approche convient mieux à notre problématique de thèse.
Pour le cas français, cette division correspond traditionnellement aux différents modes d’intervention des entreprises, dans le cadre général des marchés de travaux immobiliers. Ainsi, trois relations s’avèrent possibles entre l’entreprise et le client, chacune avec ses particularités en fonction de la nature du client (public ou privé).

LES TROIS PRINCIPAUX TYPES D’ENTREPRISES DU LOGEMENT

Nous pouvons, à partir du couple client – produit, identifier pour le Bâtiment au Brésil quatre types fondamentaux d’entreprises, que nous présentons dans le tableau 2.5. Chacune de ces entreprises travaille donc dans un marché différent, avec des produits adaptés, et avec des stratégies concurrentielles différentes. Nous y voyons également que pour le cas du Logement, ce chiffre se réduit à trois : « l’empreiteira » qui construit suivant un prix forfaitaire pour le marché public ; « l’incorporadora », également suivant un prix forfaitaire, mais pour le privé ; et « l’incorporadora » qui fait « l’incorporação a preço de custo », également pour le privé, mais cette fois-ci suivant un prix « ouvert ».
Il a été difficile de donner des chiffres pour quantifier la participation de chacune de ces entreprises sur le marché. Cependant, à partir des données de l’IBGE, que nous regroupons sur les tableaux 2.6 et 2.7, nous pouvons avoir une appréciation globale pour l’année de 1985 pour les deux marchés les plus importants.
Quant à la proportion relative entre les C.A. des « empreiteiras » et des « incorporadoras », nous avons déjà présenté dans le chapitre 1 des données qui ont montré qu’elles sont un peu plus favorables aux premières.

LA POLITIQUE DE FINANCEMENT DU LOGEMENT

Cette brève vision sur la question du Logement a permis de confirmer un aspect essentiel : la politique de financement du Logement est, encore plus au Brésil qu’en France, au cœur du problème, dans la mesure où c’est elle qui peut permettre l’accession à la propriété à la plus grande partie de la population du pays. Nous traitons donc ici de l’aspect central de ce paragraphe : les particularités des politiques de financement du Logement au Brésil et en France.
La logique du système brésilien se centre sur un double mécanisme de financement d’aide « à la pierre », qui passe obligatoirement par le maître d’ouvrage. Différemment de ce que nous observons en France, nous pouvons dire qu’il n’existe pas au Brésil de mécanismes d’aide directe « à la personne ». En effet, ces formes de soutien progressent régulièrement dans ce dernier pays. C’est ainsi qu’elles sont passées, entre 1985 et 1992, de 32.129 millions de francs97 à 45.768 millions de francs. À leur tour, sur cette même période, les aides aux producteurs ont régressé de 33.763 millions de francs (49,7 % du total) à 21.114 millions de francs (31,6 % du total)98.
En plus, les instruments principaux de la politique française de promotion à l’accession à la propriété se caractérisent par une partie importante des prêts octroyés directement aux ménages. Cela confère aux acheteurs une certaine indépendance dans leur choix, une fois qu’ils disposent d’un volume de ressources pour acheter à l’endroit et auprès de qui il leur plaît, et cela même dans le marché de l’ancien99. Comme dans les autres industries, ils deviennent de véritables clients. Cela est vrai même pour les prêts bonifiés du type « P.A.P. – Prêt d’Aide à l’Accession à la propriété », ouverts aux ménages dont les revenus ne dépassent pas un certain plafond (et c’est encore plus vrai pour des autres mécanismes tels que les prêts à des taux conventionnés, octroyés par le secteur bancaire, ou les primes d’État versées aux titulaires d’un Plan ou un Compte d’épargne-logement)100.

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Table des matières

CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GÉNÉRALE
1.1. L’OBJET DE LA THÈSE : LE RÉSULTAT D’UN ITINÉRAIRE DE RECHERCHE
1.2. PRÉSENTATION DE NOTRE PROBLÉMATIQUE : QUESTIONS ET HYPOTHÈSES
1.2.1. LA RÉORIENTATION VERS LES STRATÉGIES D’ENTREPRISES
L’analyse concurrentielle
Des questionnements et des hypothèses sur l’analyse stratégique
1.2.2. LA RÉORIENTATION VERS LES NOUVELLES FORMES DE RATIONALISATION DE LA PRODUCTION
Des facteurs clés d’efficacité aux nouvelles formes de rationalisation de la production, en passant par les chaînes de valeurs
Les formes néo-tayloriennes d’organisation de la production industrielle
Les enjeux autour de la main-d’oeuvre
Les enjeux autour de la sous-traitance
1.2.3. LE NOUVEAU STATUT CONFÉRÉ AU RAPPROCHEMENT ENTRE LA FRANCE ET LE BRÉSIL
L’environnement, les caractéristiques et les contraintes sectorielles en France et au Brésil
Les nouvelles formes de rationalisation de la production et les transformations environnementales
1.2.4. LA THÈSE DÉFENDUE
1.3. LES OBJECTIFS, LA MÉTHODOLOGIE, LE CHAMP DE RECHERCHE ET LE « TERRAIN » D’INVESTIGATION
1.3.1. LES OBJECTIFS DU TRAVAIL DE THÈSE
1.3.2. LE PLAN DE TRAVAIL ET LA MÉTHODOLOGIE EMPLOYÉE
Partie 1. L’environnement du Bâtiment / Logement au Brésil et en France et les stratégies d’entreprise
Partie 2. Du stratégique au tactique : les nouvelles formes de rationalisation de la production au Brésil et en France
1.3.3. LE CHAMP DE LA RECHERCHE : L’ENTREPRISE DE CONSTRUCTION, SON ENVIRONNEMENT ET LES DIFFÉRENTS TYPES DE MARCHÉS OÙ ELLE INTERVIENT
1.3.4. LE « TERRAIN » D’INVESTIGATION
PARTIE 1 – L’ENVIRONNEMENT DU BÂTIMANT AU BRÉSIL ET EN FRANCE ET LES STRATÉGIES D’ENTREPRISES
CHAPITRE 2 – L’ENVIRONNEMENT DU BÂTIMENT / LOGEMENT AU BRÉSIL ET EN FRANCE : QUELQUES CARACTÉRISTIQUES PARTICULIÈRES
2.1. LE SECTEUR DU B.T.P. : QUELQUES DONNÉES MACRO-ÉCONOMIQUES
2.1.1. L’IMPORTANCE DU B.T.P. DANS L’ÉCONOMIE
2.1.2. L’IMPORTANCE DU BÂTIMENT DANS LE B.T.P
2.1.3. LES DIFFÉRENTS TYPES DE MARCHÉ DU BÂTIMENT
2.1.4. UN SECTEUR « ÉVOLUÉ »
2.2. LE SECTEUR DU LOGEMENT : LES DIFFÉRENCES ENTRE LES DEUX PAYS S’ACCENTUENT
2.2.1. LE PROBLÈME DU LOGEMENT
2.2.2. LES TROIS PRINCIPAUX TYPES D’ENTREPRISES DU LOGEMENT
2.2.3. LA POLITIQUE DE FINANCEMENT DU LOGEMENT
2.3. LES BÂTIMENTS D’HABITATION COLLECTIFS AU BRÉSIL ET EN FRANCE
2.4. LE SYSTÈME D’ACTEURS AU BRÉSIL ET EN FRANCE
2.4.1. LE MAÎTRE D’OUVRAGE
2.4.2. LE MAÎTRE D’OEUVRE
2.4.3. LES ENTREPRISES DE TRAVAUX ET LA MAIN-D’OEUVRE DE PRODUCTION
2.5. LA LOGIQUE D’EFFICACITÉ SUIVIE PAR LES ENTREPRISES BRÉSILIENNES ET SES CONSÉQUENCES
2.5.1. LA LOGIQUE SUIVIE PAR LES ENTREPRISES BRÉSILIENNES: LA RECHERCHE D’EFFICACITÉ COMMERCIALE ET FINANCIÈRE
2.5.2. L’AFFAIBLISSEMENT TECHNICO-ÉCONOMIQUE DES ENTREPRISES BRÉSILIENNES DE CONSTRUCTION
2.6. UNE SYNTHÈSE DES CARACTÉRISTIQUES SECTORIELLES LES PLUS MARQUANTES
2.6.1. CARACTÉRISTIQUES SECTORIELLES ET ENJEUX CONCURRENTIELS
2.6.2. CARACTÉRISTIQUES SECTORIELLES ET FORMES DE
RATIONALISATION DE LA PRODUCTION
Chapitre 1 – Introduction générale 3
CHAPITRE 3 – L’ENVIRONNEMENT DU BÂTIMENT / LOGEMENT AU BRÉSIL ET EN FRANCE :
LES NOUVELLES CONTRAINTES SECTORIELLES
3.1. LES NOUVELLES CONTRAINTES DES ENVIRONNEMENTS CONCURRENTIELS DU BÂTIMENT / LOGEMENT BRÉSILIEN ET FRANÇAIS
3.1.1. LES NOUVELLES CONTRAINTES LIÉES AUX DIMENSIONS ÉCONOMIQUE ET COMMERCIALE DE L’ENVIRONNEMENT
3.1.2. LES NOUVELLES CONTRAINTES LIÉES À LA DIMENSION TECHNIQUE DE L’ENVIRONNEMENT
3.1.3. LES NOUVELLES CONTRAINTES LIÉES À LA DIMENSION SOCIALE DE L’ENVIRONNEMENT : LES NOUVEAUX ENJEUX LIÉS À LA GESTION DE LA MAIN-D’OEUVRE
3.1.4. LES NOUVELLES CONTRAINTES LIÉES À LA DIMENSION FINANCIÈRE DE L’ENVIRONNEMENT
3.1.5. LES NOUVELLES CONTRAINTES LIÉES À LA DIMENSION LÉGALE DE L’ENVIRONNEMENT
3.2. UNE SYNTHÈSE DES CONTRAINTES SECTORIELLES LES PLUS MARQUANTES
3.2.1. LES NOUVELLES CONTRAINTES LIÉES AUX DIMENSIONS ÉCONOMIQUE ET COMMERCIALE
3.2.2. LES NOUVELLES CONTRAINTES LIÉES À LA DIMENSION TECHNIQUE
3.2.3. LES NOUVELLES CONTRAINTES LIÉES À LA DIMENSION SOCIALE
3.2.4. LES NOUVELLES CONTRAINTES LIÉES À LA DIMENSION FINANCIÈRE
3.2.5. LES NOUVELLES CONTRAINTES LIÉES À LA DIMENSION LÉGALE
CHAPITRE 4 – L’ENVIRONNEMENT DU BÂTIMENT / LOGEMENT AU BRÉSIL ET EN FRANCE : LES TRANSFORMATIONS CONCURRENTIELLES OBSERVÉES
4.1. LES CINQ FORCES DE LA CONCURRENCE ET LES ENVIRONNEMENTS CONCURRENTIELS DU BÂTIMENT / LOGEMENT AU BRÉSIL ET EN FRANCE
4.1.1. LES ENTRANTS POTENTIELS : L’IMPORTANCE DE LA CRÉATION DES BARRIÈRES INTERNES ET DE L’OUVERTURE DES MARCHÉS
4.1.2. LES CLIENTS : L’AUGMENTATION DU POUVOIR DE NÉGOCIATION
4.1.3. LES PRODUITS DE REMPLACEMENT : UNE MENACE TRÈS FAIBLE
4.1.4. LES INDUSTRIELS / FOURNISSEURS ET LES SOUS-TRAITANTS : DES RELATIONS QUI DOIVENT SE MODIFIER ET ÉVOLUER
4.1.5. LES CONCURRENTS DU SECTEUR : L’AUGMENTATION ACCRUE
DE LA RIVALITÉ ENTRE LES FIRMES
4.2. LES NOUVELLES RÈGLES DE FONCTIONNEMENT
CHAPITRE 5 – L’ENVIRONNEMENT DU BÂTIMENT / LOGEMENT AU BRÉSIL ET EN FRANCE : LES FACTEURS CLÉS D’EFFICACITÉ
5.1. LES STRATÉGIES GÉNÉRIQUES COMPÉTITIVES APPLIQUÉES AU BÂTIMENT / LOGEMENT AU BRÉSIL ET EN FRANCE
5.1.1. LES STRATÉGIES AU NIVEAU DU SECTEUR
5.1.2. LES STRATÉGIES AU NIVEAU DE LA FIRME : LES TROIS STRATÉGIES GÉNÉRIQUES COMPÉTITIVES
5.1.3. LES « GRANDES » OPTIONS STRATÉGIQUES
5.2. LES FACTEURS CLÉS D’EFFICACITÉ
PARTIE 2 – DU STRATÉGIQUE AU TACTIQUE: LES NOUVELLES FORMES DE RATIONALISATION DE LA PRODUCTION AU BRÉSIL ET EN FRANCE
CHAPITRE 6 – LES CHAÎNES DE VALEUR ET LES PROCÈS
6.1. LA CONSTRUCTION DES CHAÎNES DE VALEUR
6.2. L’EMPLOI DU CONCEPT DE PROCÈS
6.2.1. LE COMMERCIAL ET LES PROCÈS AMÉLIORATION TECHNICOÉCONOMIQUE DU PRODUIT-BÂTIMENT ET DÉMARCHE QUALITÉ LIÉE À L’EXPLOITATION DE L’OUVRAGE
6.2.2. LES ÉTUDES DE CONCEPTION ET LE PROCÈS ARTICULATION CONCEPTION – EXÉCUTION – EXPLOITATION
6.2.3. LES ÉTUDES DE MISE À PRIX ET LE PROCÈS CAPACITÉ DE MISE À PRIX ET MAÎTRISE DES COÛTS DE PRODUCTION
6.2.4. LES ÉTUDES DE PRÉPARATION ET LE PROCÈS INGÉNIERIE DE PRÉPARATION
6.2.5. LA LOGISTIQUE EXTERNE, LA LOGISTIQUE DU CHANTIER ET LE PROCÈS APPROCHE LOGISTIQUE
6.2.6. L’EXÉCUTION ET LES PROCÈS MAÎTRISE DES TECHNIQUES / PROCÉDÉS DE PRODUCTION DU G.O. ET DU S.O., ORGANISATION ET GESTION DE LA MAIN-D’OEUVRE DE PRODUCTION, ORGANISATION ET GESTION DES SOUS-TRAITANTS ET SYSTÈME QUALITÉ ET EMPLOI D’OUTILS ET DE MÉTHODES D’AMÉLIORATION DE LA QUALITÉ
Chapitre 1 – Introduction générale 5
L’Exécution en production propre
L’Exécution en production sous-traitée
6.2.7. LE SERVICE APRÈS-VENTE
CHAPITRE 7 – LES NOUVELLES FORMES DE RATIONALISATION DE LA PRODUCTION
CHAPITRE 8 – LES DIFFÉRENTES FORMES DE RATIONALISATION DE LA PRODUCTION MISES EN OEUVRE AU BRÉSIL ET EN FRANCE
8.1. LES DIFFÉRENTES FORMES DE RATIONALISATION DE LA PRODUCTION MISES EN OEUVRE AU BRÉSIL
8.1.1. LES MUTATIONS RÉCENTES DES FORMES DE RATIONALISATION DE LA PRODUCTION AU BRÉSIL
8.1.2. LES MUTATIONS DES FORMES DE RATIONALISATION DE LA PRODUCTION EN COURS AU BRÉSIL. LES ÉTUDES DE CAS
Les actions générales menées par les entreprises
brésiliennes
Le rôle des autres acteurs
Les six études de cas
8.2. LES FORMES DE RATIONALISATION DE LA PRODUCTION MISES EN OEUVRE PAR LES ENTREPRISES GÉNÉRALES FRANÇAISES : BRÈVE RÉVISION BIBLIOGRAPHIQUE ET INDICATION DE TENDANCES
8.2.1. LA COMPÉTITION PAR LES COÛTS ET L’INGÉNIERIE SIMULTANÉE EN FRANCE
8.2.2. LA COMPÉTITION PAR LES COÛTS ET LA RATIONALISATION (SOCIO)- TECHNIQUE EN FRANCE
8.2.3. LA COMPÉTITION PAR LES COÛTS ET LA RATIONALISATION GESTIONNAIRE EN FRANCE
8.2.4. LA COMPÉTITION PAR LA DIFFÉRENCIATION ET LA QUALITÉ TOTALE EN FRANCE
8.2.5. LA COMPÉTITION PAR LA DIFFÉRENCIATION EN FRANCE ET LA COMPRESSION GLOBALE DES DÉLAIS
8.2.6. LA COMPÉTITION PAR LA DIFFÉRENCIATION ET L’OFFRE DE SERVICES EN FRANCE
8.2.7. LA COMPÉTITION PAR LA DIFFÉRENCIATION ET LA RATIONALISATION COMMERCIALE EN FRANCE
RÉSUMÉ DE LA PARTIE 2.
DU STRATÉGIQUE AU TACTIQUE : LES NOUVELLES FORMES DE RATIONALISATION DE LA PRODUCTION AU BRÉSIL ET EN FRANCE
L’AGENCEMENT DES CHAPITRES
LA VÉRIFICATION DES HYPOTHÈSES ET LA CLARIFICATION DES
CONCLUSION GÉNÉRALE
1°) LES CHANGEMENTS D’ENVIRONNEMENT ET LES TRANSFORMATIONS DE MARCHÉ ONT ENTRAÎNÉ, EN FRANCE COMME AU BRÉSIL, L’ÉMERGENCE DE NOUVELLES FORMES DE RATIONALISATION DE LA PRODUCTION
2°) LA RELATION ENTRE UN TYPE DE STRATÉGIE CONCURRENTIELLE ET UN MODE PARTICULIER DE NOUVELLE FORME DE RATIONALISATION DE LA PRODUCTION N’EST PAS DÉMONTRÉE.
3°) LA DOUBLE DIMENSION DES NOUVELLES FORMES DE RATIONALISATION DE LA PRODUCTION : DE LA REPRÉSENTATION DES FACTEURS D’EFFICACITÉ ET D’EFFICIENCE AUX MUTATIONS DANS LE MODÈLE D’ORGANISATION SOCIALE.
4°) LES NOUVELLES FORMES DE RATIONALISATION DE LA PRODUCTION APPELLENT DES NOUVELLES POLITIQUES DE MAIND’ OEUVRE
5°) POUR UNE POLITIQUE RENOUVELÉE DES PRATIQUES DE SOUSTRAITANCE
PISTES DE RECHERCHE
LES POINTS DÉJÀ ÉVOQUÉS
LA FRANCE COMME PAYS DE RÉFÉRENCE ET LA « BOÎTE À OUTILS »
Le nouveau savoir-faire associé aux procédés d’exécution au Brésil 438
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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