L’environnement et la société

PAYSAGE ET ORGANISATION 

Le monde grec avait pendant l’antiquité adopté une stratégie d’aménagement de son espace, afin que les habitants puissent y vivre avec commodité. L’espace n’étant pas aussi vaste, la réflexion s’imposa à un moment donné de l’évolution de la société. C’est ainsi que dès le Ve siècle, les Grecs ont fait des aménagements, surtout dans les villes. L’emplacement des édifices publics, privés, et les lieux d’habitation était considéré, comme une priorité. Jean CHARBONNEAUX, Roland MARTIN et François VILLARD, dans Grèce Classique soulignent que dès les Vème sont jetées les bases d’un urbanisme rationnel, qui atteint son plein développement du IVème siècle et cela entraîne la création d’une nouvelle architecture urbaine.  C’est un système connu dans le monde moderne qui, auparavant, n’était pas aussi développé.

Aristote pense qu’Hippodamos aurait ainsi divisé le territoire en trois espaces différenciés : une partie réservée au sacré, une autre pour les affaires publiques et en fin les espaces privés . Tout ce travail était uniquement fait dans le seul but de donner plus de confort à la population. Cette situation est aujourd’hui notée dans certaines villes en Afrique. C’est pourquoi, la première chose que les Grecs faisaient avant la construction, consistait à choisir un endroit sain, doux, pour éviter les contraintes liées aux phénomènes naturels. Dans son ouvrage intitulé, Comprendre l’architecture Universelle , Henri STIERLIN avance que l’accession à la spatialité est aussi importante que la lecture du plan, car c’est elle qui va doter l’architecture, de sa spécificité, sans espace, point d’architecture. Il n’a pas tort de soulever cette importante remarque. Puisque, l’espace reste un élément de base dans une société, c’est là surtout que reposent toutes les activités de l’homme, y compris l’art.

D’ailleurs, à entendre Pline l’Ancien, « La province nommée Achaïe commence à l’Isthme ; auparavant elle s’appelait Aegialos, à cause de ses villes rangées en ordre sur la côte. » L’étude de l’espace s’observait non seulement avant l’entame des constructions, mais elle a également joué un rôle déterminant dans la répartition des villes sur le territoire. Malgré l’étroitesse des terres, nous constatons la mise en place des édifices de grande envergure et dont les fonctions étaient distinctes. On apprend dans Grèce Classique « Le site de la ville est divisé en grandes zones, répondant aux fonctions principales de la vie de la communauté politique, religieuse, économique et résidentielles.»  En effet, chaque ouvrage avait des matériaux spécifiques pour sa construction. La Grèce est un des pays où l’architecture a connu des avancées significatives depuis l’antiquité. De ce fait, il était difficile de ne pas constater sa monumentalisation de l’espace en Grèce.

La monumentalisation de l’espace

L’étude de la monumentalisation de l’espace en Grèce n’est rien d’autre que l’étude des différents édifices du pays et de leur disposition. Ainsi, nous consacrons uniquement cette étude sur les espaces sacrés, publics et les lieux d’habitation. Il s’agit d’étudier les parcelles appropriées pour abriter les différents édifices. Pour cela, commençons tout d’abord par les édifices sacrés. En effet, le territoire était presque inondé par des monuments, de fonctions diverses et variées. Le temple est l’un des monuments présent dans l’espace et d’ailleurs nous constatons que chaque dieu avait son temple où il était vénéré par les fidèles. Ce fait rappelle dans une moindre mesure la vie dans la société égyptienne, où chaque Pharaon avait sa propre pyramide. Toutefois, le temple est comme nous l’avons dit, la demeure du dieu, qui y réside sous forme d’une statue.

En Grèce, le temple est construit selon le modèle indiqué par l’architecte. Or, celui-ci ne déterminait le type qu’après un examen judicieux du terrain. Le temple était bâti selon un ordre dorique ou ionique. Mais avec l’évolution, on mettait l’application du dorique et de l’ionique dans un même édifice. L’ordre corinthien avait plus une coloration esthétique dans un édifice. Quant-aux colonnes, elles concouraient à sa solidité face aux éventuelles conséquences climatiques. La violence des vents imposèrent aux architectes d’emprunter des stratégies nouvelles, afin d’avoir une solidité accrue à leurs œuvres. Sans les colonnes, les édifices ne pouvaient pas atteindre un certain niveau d’élévations et ils ne pouvaient non plus rester debout pendant plusieurs années.

« Le temple d’Athéna Aléa d’Athènes, pour plusieurs circonstances, est l’un des bâtiments les plus importants de l’art grec du IVe siècle av. J.C. Tout d’abord son auteur, l’architecte et sculpteur Scopas fut chargé tant de la reconstruction que de la décoration de l’édifice. Ensuite, il s’agit du dernier grand temple dorique à avoir été érigé en Grèce.»  Le temple de Jupiter Olympien, dont les jeux célèbres constituaient à Athènes les fastes de la Grèce.»  Ainsi, même si les temples continuèrent à occuper une place importante, ils n’étaient cependant plus les seuls ouvrages dans la société grecque. L’agora fut aussi un des monuments qui avaient occupé l’espace. Il était souvent localisé au centre de la ville. Car il avait plusieurs fonctions. Dans le même ordre d’idées, le Parthénon n’était pas en reste, il avait une importance capitale. Il était la propriété surtout celui d’Athènes commune à tous les dieux. Il y avait, en effet, des tombeaux en Grèce qui avaient la forme d’un immeuble. A ce niveau, le tombeau des Néréides dans la ville de Xanthos est une parfaite illustration, (voir introduction page…..) Mais, au vue de tout ce qui précède, nous remarquons que les constructions civiles, à l’instar des monuments à caractères funéraires, les théâtres et autre tholos occupèrent l’espace. Jean Ch. MOREUX pense que de tous les édifices construits pendant cette époque, le théâtre d’Epidaure était considéré comme le plus parfait.  Par contre, à Athènes, le théâtre de Dionysos était le plus réputé et cela peut-être à cause de la nature du dieu. De la même manière, quand Démétrios chassa le tyran-philosophe en 307 av. J.C, dit Etienne ROLAND :

La libération d’Athènes donna lieu à une série de manifestations à sa gloire et celle de son père. Pendant cette célébration, l’agora fut investie. Or, la foi interdisait ces genres de manifestation dans l’enceinte de l’agora. Car elle n’était pas du domaine sacré. Démétrios et Antigone reçurent des honneurs divins puisqu’on érigea un autel aux dieux sauveurs .

C’est à partir de cet instant qu’ils furent considérés comme des dieux car, on leur construit des statues à la base, comme pour des héros éponymes. Les autels étaient considérés au même titre que le panthéon ; car ils appartenaient à tous les dieux.

Les assemblées des dieux sont, en effet des lieux de culte souvent distincts de l’agora. Par ailleurs, lors d’une procession annuelle, un kiosque en bois est dressé près de l’autel des douze dieux. De là, on comprend que la tholos n’est rien d’autre qu’une construction provisoire, le plus souvent en bois. Son existence éphémère le différencia du théâtre et du temple, qui ne disparaissait le plus souvent que par destruction à la suite d’attaque ennemie. Plus tard, son évolution architecturale indique l’existence de tholos en forme circulaire ou carrée. Selon Moses I. FINLEY « il n’est jamais clos par un mur ; et quand il arrive qu’il soit abrité, il ne peut l’être que sous un toit pointu, porté uniquement par des colonnes ou des piliers.»  Toutefois, les Grecs bâtissaient aussi en cercle, parfois pour de petits temples, et de façon très remarquable dans leurs théâtres.

L’Acropole fut un site vénérable et selon FINLEY, sous Périclès, « elle fut l’un des plus grands centres religieux, tout en symbolisant la puissance et la gloire des Athéniens.» En effet, après avoir étudié les espaces sacrés, nous allons maintenant voir la participation des édifices publics dans la monumentalisation de l’espace. Chez les Grecs, le théâtre est construit en forme carrée. La valeur de l’hôtel de ville dépend de l’importance de la cité ou de la ville. Cependant, après la détermination de la place du théâtre, il faut maintenant se pencher sur l’emplacement du théâtre. Il avait une importance capitale dans la société d’alors car, c’est ici que se passaient tous les jeux pendant les fêtes des dieux immortels. Ainsi, comme tous les autres édifices au moment de la construction du théâtre, on pensait tout d’abord à son orientation, afin d’éviter qu’il soit exposé au vent du midi. Mais, force est de constater que le théâtre grec est différent du théâtre romain.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE : L’ENVIRONNEMENT ET LA SOCIÉTÉ
CHAPITRE 1 : PAYSAGE ET ORGANISATION
1-La monumentalisation de l’espace
2-Paysage et activités économiques
3- L’épanouissement des formes classiques
CHAPITRE 2 : SOCIETE ET ARCHITECTURE
1- L’habitat des riches
2- Les maisons des pauvres
3 L’agora grecque
CHAPITRE3 : LES DIFFERENTES FONCTIONS DE L’ARCHITECTURE
1- L’architecture religieuse
2-L’architecture funéraire
3- L’architecture militaire et civile
DEUXIEME PARTIE : L’ART ET LE CLIMAT
CHAPITRE 1 : LES RAPPORTS ENTRE L’ARCHITECTURE ET LE CLIMAT
1-Les pièces de couverture
2-Cadre de vie en campagne
3-Cadre de vie en ville
CHAPITRE 2 : LES CARACTERISTIQUES DE L’ARCHITECTURE GRECQUE
1-Les colonnes
2-Les matériaux de construction
3-L’art décoratif
CHAPITRE 3 : LES ORDRES
1-L’ordre dorique
2-L’ordre ionique
3-L’ordre corinthien
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES

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