L’enseignement des genres écrits en première année de licence de français

L’enseignement des genres écrits en première année de licence de français

INTRODUCTION GENERALE

L’écrit existe depuis que l’homme a commencé à chercher un moyen pour communiquer, celui-ci lui était le seul et l’unique outil pour s’exprimer et laisser la trace de son existence, chaque membre interprétait ses pensées à travers des dessins et des signes qu’il sculptait sur les rochers et les murs.
De nos jours l’écrit continue d’occuper une place intéressante dans le milieu éducatif (livre, dictionnaire, fiche etc.) et dans la vie professionnelle (documents, curriculum vitae, rapport, dossier d’inscription, lettre administrative etc.) ainsi que dans la vie sociale (journaux, fiche publicitaire, magazine, la télévision, les catalogues etc.).
Pour définir l’écrit, il faut souligner que ce mot est dérivé du verbe écrire, le dictionnaire de didactique du français l’explique aussi ainsi : « utilisé comme substantif, ce terme désigne, dans son sens le plus large, par opposition à l’oral, une manifestation particulière du langage caractérisé par l’inscription, sur un support, d’une trace graphique matérialisant la langue et susceptible d’être lue. Résultat de l’activité langagière d’écriture d’un scripteur, un écrit constitue une unité de discours établissant de façon spécifique une relation entre un scripteur et un lecteur dans l’instantané ou le différé, dans l’ici-et-maintenant ou dans l’ailleurs, selon sa nature. […]. Les écrits sont plus ou moins diversifiés, selon les cultures. Cette diversité se manifeste au moins à deux niveaux :
Le niveau de la matérialité graphique : les écrits sont multiformes. L’espace traditionnel de l’écrit imprimé, figuré par le livre, éclate en supports, en formats, en graphies de toutes sortes. Si l’on prend en compte l’écrit manuscrit, cette diversification est encore plus grande ;
Le niveau des typologies : qu’il s’agisse des types de discours (publicitaire, politique, journalistique, littéraire, scientifique), des genres de discours (affiches, pamphlets, éditoriaux, fats divers, reportages, vulgarisation, comptes rendus, roman, théâtre, etc), la production écrite des sociétés ayant une longue tradition d’écriture donne l’impression d’un grand foisonnement.» (Dictionnaire de didactique du français, 2003 : 78-79).
Notre recherche portant l’intitulé « L’enseignement des genres écrits en première année de licence de français »est articulé autour de la problématique suivante : l’enseignement par les genres écrits, est-il pris en charge dans la matière « Ecrit » en classe de 1ere année de licence de français ?
-Si oui, comment l’est-il ?

Les genres écrits

Nombreuses sont les définitions qui ont été attribuées au genre écrit. Dans le développement suivant, nous exposerons quelques-unes :
Selon DOLZ& SCHNEUWLY Dans l’optique de l’enseignement, les genres constituent un point de référence concret pour les élèves. Par rapport à l’extrême variabilités des pratiques langagières, les genres peuvent être considérés comme des entités intermédiaires permettant de stabiliser les éléments formels et rituels des pratiques , ainsi le travail par les genres dote les élèves de moyens d’analyse des conditions sociales effectives des productions et réception des textes, il fournit un cadre d’analyse des contenus, de l’organisation de l’ensemble du texte et des séquences qui le composent, ainsi que des unités linguistiques des caractéristiques spécifiques à la textualité orale et écrite. Etant donné ces caractéristiques (reconnaissables empiriquement, finalisées, etc. …) le genre s’intègre facilement a des projets de classe et permet, de ce fait, de proposer aux apprenants des activités à la fois spécifiques et qui font sens. (2009 :65)
Dans cette définition, les auteurs avancent que l’enseignement par les genres écrits est considéré comme un outil d’apprentissage parce que les élèves sont amenés à découvrir à la fois la forme ainsi que le fond de chaque genre enseigné en classe ainsi que la concrétisation de ce qu’ils ont appris dans la vie quotidienne. Soulignons aussi que cet enseignement propose une démarche pour l’étude des caractéristiques et des constituants de chaque genre et l’insertion des activités à la fois spécifique et efficace.

La notion de genre

Selon Chartrand & al « Le genre peut être défini comme un ensemble de productions langagières dont les caractéristiques sont relativement stables dans le temps dans une culture donnée ». (2008 : 4). Par cette définition on comprend que les genres sont des productions qui ont des caractéristiques qui ne changent pas. Dans le même livre plus bas ils rajoutent « un genre est défini a partir d’un ensemble de caractéristique d’ordres divers, dont la configuration et l’importance relative varient d’un genre a un autre ». (2008 :5) les genres écrits ont des caractéristiques communicationnelles, textuelles, sémantiques, graphiques et grammaticales qui varient d’un genre a l’autre.

La notion de genre écrit

Les genres écrits sont tous les genres qui utilisent des signes graphiques, traces des signes de l’écriture en usant d’un instrument, d’une substance, ou former les lettres d’une certaine façon : écrire à l’encre. Ecrire gros. ». (Larousse, 2013 :378).
L’écrit est par ce fait, une maitrise d’une quelconque langue du monde (arabe, français, anglais …etc.) tout en utilisant un moyen d’écriture donné savoir l’écrire suivant ses normes et ses règles.

L’enseignement par les genres

L’enseignement/apprentissage du FLE recourt à différents types de textes appartenant à des formes de divers genres. Ils aident les apprenants à travailler sur la langue dans diverses situations parce que les genres textuels sont constitués comme des objets d’enseignement d’une langue, un support didactique en production orale et écrite, et selon B. Schneuwly, le genre est « un objet d’enseignement », on peut les utiliser dans situations communicationnelles bien précises et peuvent fournir le support d’une idée, sur la réflexion des conditions d’utilisations et sur leur appropriation d’une langue avec le rôle d’un usage d’organisation didactique

La notion d’enseignement

L’enseignement comme nous le connaissons tous est définie dans le dictionnaire Larousse comme étant : «une stratégie élaborée par un maitre visant l’acquisition du savoir, savoir-faire et savoir être et l’amélioration de l’organisation des idées des apprenants, cela augmente le niveau de production et d’expression dans diverses situations. » (Larousse, 2013 :404).Cela veut dire que l’enseignant est un connaisseur d’un certain savoir et savoir-faire. Ce dernier, met en oeuvre une méthode et un programme adéquats afin d’arriver à leur transmettre à ses apprenants les informations nécessaires qui pourront les aider tout au long de leur parcours éducatif et dans leur vie quotidienne.

Ce que « enseignement par les genres » veut dire

DOLZ & GAGON disent que « la notion du genre s’avère centrale pour la construction de capacité langagière des apprenants, du point de vue didactique le texte est considéré depuis longtemps comme l’unité de base de l’enseignement de la production orale et écrite, mais aussi de la lecture et de la réception orale ». Dans cette définition, les auteurs avancent que les genres écrits jouent un rôle capital dans le renforcement des compétences ainsi que les performances des apprenants. (DOLZ & GAGON, 1997 : 27).

L’enseignement par la séquence didactique : un exemple d’enseignement par les genres

Comme DOLZ & SCHNEUWLY l’ont expliqué dans « pour un enseignement de l’oral ; initiation aux genres formels à l’école », la séquence didactique remonte à plus d’une vingtaine d’années. Ce terme est devenu un thème d’actualité malgré la séquence didactique est une organisation du travail de l’enseignant partagée en différentes étapes. Elle a pour objectif final d’amener l’apprenant à produire à l’oral et à l’écrit dans un genre précis. La séquence didactique entraine toujours la notion de progression par genre.

Les étapes de la séquence didactique
La mise en situation

C’est dans cette étape que le projet sera présenté aux élèves : «le projet est présenté au moment de la mise en situation. » (Dolz & Gagnon ,2008 :189).
La mise en situation, est comme l’explique Dolz & Schneuwly, 2009 : 95 constitue un point de départ pour l’enseignant ainsi que pour les apprenants. On peut donc dire que cette étape peut être considérée comme le pilier de la séquence didactique car elle annonce en quelque sorte toutes les autres étapes.

La production initiale

Dans cette étape, l’enseignant va cibler les lacunes de ses apprenants afin de pouvoir établir une séquence, qui répond à leurs besoins. Les élèves quant à eux s’auto évaluent pour améliorer leur niveau. « La production initiale joue un rôle central de régulateur de la séquence didactique et ce aussi bien pour les élèves que pour l’enseignant » (Dolz&Schneuwly, 2009 :95).
C’est en quelque sorte une évaluation diagnostique, ou on demandera aux élèves, individuellement ou en petits groupe, de produire un premier document du genre choisi, sans exigences ou contraintes particulières .Cette activité révélera à l’enseignant les représentations que les élèves se-font de ce genre discursif et les problèmes qu’ils rencontrent. Cela lui permettra par la suite la mise en place d’atelier de travail .Le contenu des interventions de l’enseignant lors des séances suivantes sera donc déterminé par ces productions initiales,

Conclusion générale

L’enseignement/apprentissage du FLE a beaucoup d’objectifs et parmi ces derniers : l’ouverture sur d’autres cultures, avoir accès à plusieurs domaines liés à cette langue, en d’autres termes, l’enseignement/apprentissage va permettre aux apprenants de découvrir l’autre. Et afin de pousser l’apprenant à s’ouvrir sur plusieurs cultures et sur plusieurs langues qui ne font pas partie de sa société, il va falloir l’inciter à apprendre les langues étrangères car c’est le seul moyen qui va lui permettre d’être en contact avec ces cultures.
Notre thématique de recherche portant l’intitulée « L’enseignement des genres écrits en 1ere année de licence de français »est articulée autour de la problématique suivante : L’enseignement des genres écrits, est-il pris en charge dans la matière de l’écrit en première année de licence de français ?
Si oui comment l’est-il ?quels sont les genres enseignés ?sinon quelles propositions suggérer ?
Pour répondre à notre problématique, nous avons émis trois hypothèses que nous avons tenté de vérifier tout au long de notre travail de recherche : l’enseignement par les genres écrits est pris en charge dans la matière de l’écrit en classe de première année de licence. Aussi L’enseignement par les genres écrits est pris en charge dans le cadre de la séquence didactique. Enfin les genres enseignés en première année de licence sont la nouvelle, le récit et le roman.
Puis pour pouvoir vérifier la validité de nos hypothèses supposées au début et afin de les confirmer ou infirmer opérationnellement sur le terrain. Nous avons constitué six questionnaires et deux entretiens composés tout deux de quatre questions et adressées aux enseignants de l’écrit de première année de licence de français.
Dans le premier chapitre, nous avons évoqué les concepts et les notions clés relatives à notre champ d’étude : l’enseignement, l’écrit, le genre écrit, et la séquence didactique.
Nous avons consacré le deuxième chapitre à la pratique, nous avons mené une enquête par des questionnaires adressés aux enseignants de la matière « Ecrit », ainsi que deux entretiens réalisés avec deux enseignants de la même matière.

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