L’engagement RSE, des raisons évidentes 

ENTREPRISES CLIENTES

Dans la continuité de son plan de solidarité, l’Oréal s’engage aussi à venir en aide à certaines de ses entreprises clientes, comme les « TPE/PME des circuits de distribution où les produits du groupe sont vendus », pour lesquels elle décide de « geler l’ensemble de leurs créances jusqu’au redémarrage de l’activité ».
Parmi ces entreprises, on compte « les salons de coiffure, les parfumeries et fournisseurs de TPE/PME, particulièrement exposés et fragiles face à la crise économique engendrée par l’épidémie ».
Dans ce contexte si particulier, l’Oréal se sent responsable de « contribuer de toutes les manières possibles à l’effort collectif » et « exprimer sa reconnaissance, son soutien et sa solidarité envers tous ceux qui se mobilisent avec un courage et une abnégation extraordinaire pour lutter contre cette pandémie », stipule dans un communiqué de presse le dirigeant de l’entreprise.

L’ENTREPRISE AU SERVICE DE LA SOCIETE

L’Oréal consacre à la société une partie des 150 millions d’euros destinés aux problèmes sociaux et environnementaux, en agissant à différents niveaux.

EN FAVEUR DE L’EMPLOI

Tout d’abord, parlons de ses gestes en faveur de l’emploi.
Comme mentionné en partie I du Chapitre 4, l’Oréal tient à favoriser l’inclusion. Ainsi, elle favorise l’insertion des mères avec enfants, des malentendants, des dyslexiques, des personnes de religion ou orientation sexuelle différentes, de victimes de violences à domicile, de personnes victimes de maladies ou de handicap, et la liste est bien sûr non exhaustive. Pour l’entreprise, diversité rime avec richesse, et l’inclusion permet « d’éviter l’uniformité ». C’est pour cela qu’elle met tout en œuvre pour comprendre, accepter et encourager les différences, opportunité pour de nombreux  profils mis de côtés d’accéder un emploi et des conditions de travail agréables et adaptées.
Elle a aussi mis en place un programme « d’aide aux personnes en situation de précarité et de fragilité sociale », nommé « Beauty for a better life », dans le but de les aider à « se réinsérer grâce à une formation aux métiers de la beauté ».
Ses programmes de solidarité et d’inclusion ont aidé pas moins de 90 635 personnes issues de milieux défavorisés à trouver un travail en 2019, et ce chiffre pourrait évoluer vers les 98 000 personnes en 2020.

EN AIDE AUX ASSOCIATIONS

Les associations font aussi partie de ceux qui profitent des œuvres de l’entreprise solidaire. Parmi ses diverses actions, on compte de nombreux dons auprès de celles-ci, par le biais de la Fondation l’Oréal, qui a pour vocation d’œuvrer pour tout type de cause sociétal. Elle vient par exemple en aide à Médecins du Monde, ou encore à des associations partenaires dans la lutte contre la précarité due à la crise sanitaire : dans le cadre de son plan européen de solidarité, elle fait don d’un million d’euros et de nombreux kits d’hygiènes pour y faire face. Elle a aussi distribué des gels hydroalcooliques à d’autres acteurs engagés dans la lutte (EHPAD, hôpitaux, acteurs de la distribution alimentaire, etc.).
Une autre des grandes initiatives de la firme est le Citizen Day : il s’agit d’une journée annuelle dédiée au volontariat solidaire des collaborateurs de l’Oréal partout dans le monde (30 000 dans 70 pays). En 2019, la dixième édition a eu lieu. L’objectif est de contribuer, avec des associations, à des actions en faveur du social ou de l’environnement : quelques exemples de causes seraient la lutte contre l’exclusion, agir pour l’emploi, la solidarité intergénérationnelle, le handicap, etc.
Finalement, la Citizen Day, c’est environ « 1450 actions de bénévolat pour aider 70 associations locales dans le monde », et cela représente « 167 000 heures de bénévolat pour 370 000 bénéficiaires » (chiffres de 2017).
Cette initiative « a permis de réaffirmer l’engagement du Groupe et de ses collaborateurs et leur volonté d’apporter une contribution positive à la société ».

LA PLACE DE LA FEMME DANS LA SOCIETE : EN ENGAGEMENT FORT CHEZ L’OREAL

Dans ses engagements envers la société, l’Oréal porte un fort intérêt à la cause de la femme : que ce soit en général, ou au travail, elle se bat aux côtés des femmes dans leurs différents combats.
Parmi ces combats, on trouve le harcèlement de rue. En effet, en 2020, la marque a lancé un programme, « StandUp », contre le harcèlement de rue par le biais d’une formation : elle compte former un million de témoins, homme ou femmes, avant la fin 2021. Pour cela, elle s’associe l’ONG « Hollaback » basée sur ce combat. Delphine Viguier-Hovasse, global brand president de L’Oréal Paris, pense que le harcèlement de rue est la problématique n°1 que les femmes rencontrent, avant même l’inégalité salariale ou l’éducation, information qui serait vraie dans tous les pays où la recherche a été menée.
Dans la même idée, le groupe, en partenariat avec les entreprise Accor Hôtel et EY, a « créé une charte afin de lutter contre le sexisme ordinaire ». De plus, un événement, StOpE, « promeut les bonnes actions mises en place en entreprise ».
Un autre combat concerne la place des femmes dans le monde de l’entreprise : en effet, dans sa charte « Charte pour le Futur » , AGON évoque l’égalité des sexes dans l’enceinte de sa société, y compris en termes de rémunération. La place hiérarchique des femmes est aussi souvent abordée : environ 70% des postes hiérarchiques sont occupés par des femmes, ce qui montre sa volonté de renforcer le leadership féminin. Pour appliquer cet engagement, l’Oréal met en places différentes actions, comme la promotion de leur talent et de leur inclusion, ou l’offre d’opportunités pour ajuster l’environnement et gagner en flexibilité (télétravail par exemple).

FOCUS SUR LA CONCEPTION ET LA PRODUCTION

L’ECONOMIE CIRCULAIRE, POLITIQUE PRINCIPALE DE LA CONCEPTION DES EMBALLAGES

Voilà plus de 10 ans que l’Oréal s’engage dans la conception de packagings à impact environnemental positif, notamment avec son programme SBWA, par lequel le groupe s’engage à innover, produire et développer durablement. Son objectif premier est d’améliorer l’impact social ou environnemental de 100% des produits nouveaux ou renouvelés d’ici 2020 , y compris via l’emballage.
En 2010, l’Oréal avait déjà été élue « Entreprise beauté de l’année : excellence en matière d’emballage ». En 2017, c’est la marque Urban Decay qui fait l’objet du même titre.
Pour cela, une évaluation de tous les emballages est effectuée avec des indicateurs pertinents, comme le poids ou l’utilisation de matériaux recyclés ou renouvelables. Ce process a été reconnu comme « meilleures mesures pour réduire l’impact environnemental des emballages » par le « Global Protocol on Packaging Sustainability 2.0 ». Et toutes les marques sont concernées, en évaluant les meilleurs moyens d’améliorer leurs emballages, et certaines ont déjà fait du chemin : c’est le cas de The Body Shop, qui prévoyait que 70% des emballages de ses produits ne contiendraient plus de combustibles fossiles, ou des produits Garnier très légers et contenant 30% de plastiques PCR*.
D’ailleurs, l’intégration de PCR nécessite la disponibilité et la qualité des matériaux recyclés, ce qui dépend grandement du comportement du consommateur en matière de recyclage. Mais malgré cela, l’Oréal a réussi à intégrer le PCR à 100% pour la majorité de ses produits.
Dans un entretien , Pierre-Gilles Bouvier, directeur général de l’innovation en matière d’emballage, et Philippe Bonningue, directeur général de l’emballage et du développement durable, détaillent la politique d’emballage. Etant donné les nombreuses fonctions de l’emballage (information, protection, ergonomie, …), il va sans dire que sa conception n’est pas des plus évidentes. Philippe Bonningue explique que l’objectif est de concevoir un emballage respectant l’identité de chacune des marques, et à la fois répondre aux besoins des consommateurs, tout en intégrant les critères précis de la politique d’emballages et d’environnement et en répondant aux normes de qualité et de sécurité de manière irréprochable. Mais à la suite de l’élaboration méticuleuse de l’emballage, il est important de maintenir les droits sur la technologie : pour cela, l’Oréal a déposé en 2015 plus de 80 brevets d’emballage.
En 2014, elle a intensifié ses efforts pour optimiser ses emballages : par exemple, Kérastase a développé, pour les traitements en salon de coiffure, un produit sur-mesure, le Fusiodose, en passant d’un bocal en verre à dose unique à une bouteille en plastique multi-doses (fabriquée avec 25 % de PET* recyclé), ce qui permet d’économiser de 60 % le poids de l’emballage par application.
Les prouesses de l’Oréal en matière d’emballage ne sont plus à prouver. Cependant, de nouveaux objectifs, plus ambitieux, ont été fixés pour les années à venir.
En effet, l’entreprise prévoit que d’ici 2025, 50% des plastiques utilisés pour concevoir les emballages seront soit recyclables, soit compostables, soit rechargeables. Pour cela, l’Oréal veut démocratiser le principe de l’économie circulaire : produire avec des éléments recyclés, et le refaire recycler après consommation pour les réintégrer à la production par la suite. Pour y parvenir, l’Oréal a signé un accord avec Pure Cycle, qui sera son fournisseur de plastiques UPRP, plastique constitué à partir de déchets.
Enfin, elle prévoit, comme la loi le demande, que l’intégralité des produis et emballages soient conçus avec du plastique recyclé d’ici 2030.

LA SCIENCE AU SERVICE DE L’ENVIRONNEMENT

La science est au cœur de l’activité de l’Oréal depuis sa création. En 2020, elle compte 4000 chercheurs et 83000 experts en beauté travaillant à ses côtés.
Grâce à sa richesses scientifique, le groupe a été capable d’innover en termes de formules de produits, de technologies, d’emballages, etc. Mais depuis quelques années, ses exploits vont encore au-delà : une nouvelle méthode a été développée afin d’approfondir l’expertise sur la peau, ainsi que de mettre fin à l’expérimentation sur les animaux : « Episkin® est un modèle d’épiderme humain reconstitué permettant de tester de nouveaux produits in vitro sans avoir recours à des tests sur les animaux. Il s’agit d’une solution qui permet aux utilisateurs de mesurer avec grande précision l’irritation, la pénétration ou l’efficacité de formulations ou d’ingrédients actifs sur la cornée et/ou l’épiderme afin d’éliminer ceux qui ne conviennent pas ». Cette nouvelle technologie, autant innovante que bienveillante a « aussi permis d’accompagner, voire d’initier, le changement de la réglementation au niveau institutionnel, et ainsi d’ouvrir la porte au marché des nouvelles générations de tests d’efficacité et de tolérance basés sur une combinaison d’essais sur des échantillons de peau reconstruite et de modélisation informatique », comme déjà mentionné à la partie II du chapitre 3.
Par cette performance, l’Oréal va au-delà du développement d’une simple méthode : elle est « au cœur du développement d’une nouvelle industrie qui se situe à la croisée de la dermatologie et de la cosmétique : la dermocosmétologie».

L’IMPLICATION DE CHAQUE ACTEUR TOUT AU LONG DE LA CHAINE

Pour parvenir à ses objectifs, et notamment à ceux du programme SBWA, l’Oréal sait qu’elle doit pouvoir compter sur tous les intervenants de la chaîne.
Tout d’abord, concernant les fournisseurs : elle commence par les sélectionner selon des critères précis, basés sur sa politique d’achats durables, tels que la qualité, le service, la RSE et la compétitivité économique, ainsi que le contrôle la traçabilité, la garantie que la chaîne d’approvisionnement soit sûre et stable, et que les normes internationales et de travail soient respectées, tout comme celles des droits de l’homme. En effet, les fournisseurs le reconnaissent, l’Oréal est un des groupes les plus exigeants en matière de sélection et de contrôle , puisqu’il tient à ce que ses fournisseurs aient les mêmes engagements, dans une logique de continuit.

INFORMATION ET SENSIBILISATION

Le consommateur joue un rôle clé pour l’entreprise, ainsi que pour la société. Il est aujourd’hui capable de s’informer pleinement sur tout sujet, y compris sa consommation, par laquelle il peut lui aussi apporter un impact positif ou négatif. L’entreprise l’Oréal tient à faciliter le rôle du consommateur en se chargeant de l’informer et de le sensibiliser.

TRANSPARENCE ET INFORMATION

La transparence est une des valeurs-clés du groupe l’Oréal. Et comme toute entreprise, elle doit fournir un minimum d’informations concernant ses produits, leurs composants, leurs risques, etc. « En effet, les consommateurs sont prêts à agir pour l’environnement en choisissant des produits plus durables. Pour qu’ils puissent faire ces choix de la façon la plus éclairée possible, la transparence est essentielle » stipule le feuillet « L’Oréal pour le futur ».
« L’engagement de notre groupe en matière de développement durable, qui consiste à « partager la beauté avec tous », reconnaît le rôle que nous jouons pour faciliter les choix durables des consommateurs » affirme Katy Gandon, responsable des affaires extérieures, lors d’une interview en 2015.
« Les programmes sont un excellent moyen pour nous de mettre en valeur notre héritage scientifique en interne et en externe, tout en démontrant que nous nous engageons à soutenir et à développer l’innovation et la créativité britanniques (…). Nous espérons que de telles campagnes changeront l’opinion du public », explique-t-elle. On entend donc qu’une des solutions trouvées afin d’informer les consommateurs est le lancement de programmes et de campagnes. Et comme mentionné dans plusieurs points précédemment, l’Oréal a lancé, depuis une dizaine d’années, de nombreuses campagnes sur divers sujets.
Mettre en lumière les actions réalisées par l’entreprise est une seconde façon d’informer : « Une part importante de notre transformation durable repose sur l’évaluation précise des impacts des produits et sur les actions mises en œuvre pour les réduire. Nous devons aussi partager cette information avec les consommateurs afin qu’ils puissent faire des choix éclairés et durables ».
Le packaging est lui aussi un outil-clé d’information : il est à la fois une clé d’identification de la marque, et a un rôle informatif : liste des ingrédients, contenance, risques liés, utilisation du produit, provenance, etc.

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Table des matières
AVANT-PROPOS 
INTRODUCTION 
PARTIE 1 – L’ENGAGEMENT RSE, DES RAISONS EVIDENTES 
CHAPITRE 1 – AUX YEUX DE L’ENTREPRISE 
I. Valeurs de l’entreprise et image de marque
II. La pression de la concurrence
III. Performance économique et globale
CHAPITRE 2 – AUX YEUX DES CONSOMMATEURS 
I. Prise de conscience économique et environnementale
II. Attentes en termes de produit
III. La relation avec l’entreprise
CHAPITRE 3 – AUX YEUX DE LA LOI
I. Une initiative volontaire mais standardisée
II. De l’initiative à la règlementation
III. Anticiper les lois futures
PARTIE 2- DE FORTES IMPLICATIONS SOCIALES 
CHAPITRE 4 – L’ENTREPRISE AU SERVICE DE SES COLLABORATEURS 
I. Salariés et apprentis
II. Producteurs et fournisseurs
III. Entreprises clientes
CHAPITRE 5 – L’ENTREPRISE AU SERVICE DE LA SOCIETE 
I. En faveur de l’emploi
II. En aide aux associations
III. La place de la femme dans la société : en engagement fort chez l’Oréal
PARTIE 3 – DE FORTES IMPLICATIONS ENVIRONNEMENTALES 
CHAPITRE 7 – FOCUS SUR LA CONCEPTION ET LA PRODUCTION 
I. L’économie circulaire, politique principale de la conception des emballages
II. La science au service de l’environnement
III. L’implication de chaque acteur tout au long de la chaîne
CHAPITRE 8 – DES ACTIONS AUX IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DIRECTS 
I. La réduction des émissions de co²
II. Le système de gestion des déchets
III. L’investissement économique au service de l’environnement
CHAPITRE 9 – INFORMATION ET SENSIBILISATION 
I. Transparence et information
II. Les outils digitaux pour informer
III. Encourager la consommation durable
CONCLUSION 
BIBLIOGRAPHIE 
SITOGRAPHIE 
TABLES DES FIGURES 
SIGLES ET ABREVIATIONS UTILISES 
GLOSSAIRE 
TABLES DES ANNEXES

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