L’émergence du mouvement « Slow »

L’émergence du mouvement « Slow »

Le changement climatique

Selon la plateforme de l’engagement RSE et développement durable (2017), la crise climatique est « l’ensemble des phénomènes récents de transformation du climat de la planète, notamment sous l’effet du réchauffement climatique, ainsi que la façon dont ces transformations perturbent et dégradent les écosystèmes de la planète » . C’est un thème très actuel qui ne peut échapper à notre attention : Le changement climatique et ses effets sont chaque jour un peu plus remarqués et abordés par les médias : Hausse du niveau des mers, inondations, incendies, tempêtes de neige ou encore vague de chaleur, le changement climatique est partout. Mais c’est aussi un sujet dont on parle depuis longtemps. En 2001, J.T. Houghton, G.J. Jenkins et J.J. Ephraums écrivaient déjà sur le changement climatique : « la variation de la température de surface moyenne mondiale due au doublement du CO2 se situe probablement entre 1,5 et 4,5 degrés […] L’augmentation du CO2 atmosphérique, le réchauffement et les changements dans les régimes de précipitations sont tous susceptibles d’affecter les écosystèmes terrestres de diverses façons (p.289).

Ce qui est intéressant dans cet article, c’est qu’ils ne faisaient aucun lien entre le tourisme et le changement climatique. De plus, ils parlent d’effets probables et ne sont pas encore sûrs des effets du changement climatique. Les auteurs le lient néanmoins à l’augmentation du Co2 dans l’atmosphère. Les articles les plus récents sont plus catégorique sur la question du changement climatique. Les suppositions de l’article précédant sont devenues actuellement des affirmations. Dans le livre Climate Change 2014 : Mitigation of Climate Change, 16 scientifiques (Pichs-Madruga R. et al.) constatent que « le comportement, le mode de vie et la culture ont une influence considérable sur la consommation d’énergie et les émissions associées […] comme par exemple dans le domaine de la mobilité et la consommation énergétique dans les ménages… » (p. 28) Aurélie Savioz

En décembre 2009, la conférence de Copenhague a eu comme but de renforcer la coopération internationale sur le changement climatique. Cela a même donné le nom de « Hopenhaguen » celle-ci (Scott D. et Becken S., 2010, p.283). Depuis, d’autres ont suivi comme la conférence sur le climat à Paris, en 2015. Un constat clair peut être établi : Notre mode de vie a un lien avec le changement climatique. Comme nous pouvons le voir ci-dessus, les scientifiques communiquaient déjà sur le changement climatique depuis longtemps. Mais certaines personnes ont pris conscience de la crise climatique que nous vivons seulement récemment. Les marches pour le climat qui ont eu lieu partout dans le monde en 2019 sont un réel éveil de la conscience des populations. Le mouvement est maintenant mondial, guidé par Greta Thunberg. Chacun essaie de trouver des solutions pour atténuer son impact sur la planète (mrmondialisation.org, 2019).

L’émergence du mouvement « Slow »

L’impact de la mondialisation a été considérable au cours des 20 dernières années et s’est fait sentir dans la vie économique, culturelle, politique et sociale partout dans le monde et dans tous les milieux de vie. En conséquence, des réactions critiques et de nouveaux mouvements en faveur du changement sont apparus (Cosar, Y. et Kozak M., p.22, 2014). L’émergence de ce mouvement dit « lent » se matérialise premièrement à travers le Slow Food qui a pour but de « défendre les traditions régionales, une alimentation bonne, le plaisir gastronomique et un rythme de vie lent ». Ce mouvement a été lancé dans les années 80 par Carlo Petrini, en Italie, à la suite d’une manifestation lors de l’implémentation de MacDonald, symbole de la mondialisation. Actuellement, ce mouvement au slogan « bon, propre et juste » est devenu mondial et implique près de 160 pays à travers le monde (slowfood.com, 2015).

Dans la foulée du Slow Food, les Slow Cities ou villes lentes ont fait leurs apparitions. Avec 166 membres dans 25 pays, le mouvement Slow Cities est un projet d’union des villes, inspiré par le mouvement Slow Food, qui vise à contrer la standardisation du mode de vie des villes et qui lutte pour la sauvegarde des aspects locaux, en danger avec la mondialisation (Mayer & Knox, 2006 in Cosar, Y. et Kozak M., p.23, 2014). Le Slow City est une union de villes et de villages qui résistent aux lieux homogènes créés par la mondialisation et qui veulent prendre leur place sur la scène mondiale tout en protégeant leurs identités et leurs caractéristiques locales. Une ville lente signifie qu’il faut déterminer les zones uniques d’une ville et élaborer Aurélie Savioz des stratégies pour les protéger. C’est aussi profiter de la vie de la ville à une vitesse telle que les habitants et les visiteurs puissent bénéficier des atouts, des couleurs, de la musique et de l’histoire de la ville en harmonie (Cosar, Y. et Kozak M., p.23, 2014). Ces deux mouvements mettent l’accent sur la protection de la culture locale et traditionnelle, et tous deux envisagent de passer du temps de manière décontractée, lente et agréable (Knox, 2005 in Cosar, Y. et Kozak M., p.23, 2014).

Le Slow Tourisme en théorie

Le mouvement lent est présent dans de nombreuses parties de la vie quotidienne et on peut facilement avoir le sentiment que l’adjectif lent s’ajoute à tous les phénomènes, industries et secteurs. L’un de ces secteurs est celui du tourisme (Fullagar, Wilson & Markwell, 2012 in Terhorst, 2013). Voici une définition donnée par le site seco.admin.ch sur le Slow Tourisme (2019) qui résume bien ce type de tourisme: « La pratique du « tourisme lent » apparaît comme un antidote au stress de la vie quotidienne. Ici, l’authenticité de l’expérience vécue prime sur la rapidité de la découverte. Voyager tranquillement pour aller à la rencontre des populations locales et avoir un comportement éco-responsable résume l’état d’esprit du «slow traveller». On savoure les plaisirs de la table, on déguste les produits et les vins locaux, on s’immerge dans la culture et le patrimoine de la région que l’on visite. Et on préfère l’itinérance douce en se déplaçant en train, à pied, à cheval ou en vélo ». « Quel que soit le terme utilisé (tourisme doux, rural, vert, durable, responsable, …), le Slow Tourisme s’oppose au tourisme de masse qui privilégie la standardisation, la consommation à outrance et le low cost, qui gaspille les ressources naturelles et détruit l’environnement, qui se développe au mépris des besoins de la population locale, qui ignore la culture et le patrimoine de la région de séjour » (ARCAM, p.6, 2016).

Les rapports sur le tourisme révèlent que le mouvement

Slow Food a attiré plus de 100’000 membres et s’est répandu dans plus de 160 pays; les Slow Cities se sont développées dans 28 pays ; et divers modes de transports lents sont de plus en plus utilisés dans les destinations touristiques (trains locaux, autobus et rues piétonnes). Ainsi, le tourisme lent et les destinations qui ont des « slow » éléments sont considérés comme un créneau en croissance Aurélie Savioz dans l’industrie touristique et cela jouera un rôle encore plus important dans l’avenir (Molz, 2009 ; Timms et Conway, 2012 in Meng, B., Choi, K., 2015, p.2) Mais comment pratiquer le Slow Tourisme ? Avant de lire l’exemple de la destination de Morges, voici ce que nous explique Garder N. (2019) : « Il est facile de pratiquer les voyages lents. Commencez par chez vous. Explorez votre localité immédiate. Laissez la voiture à la maison et prenez un bus local pour un village ou une banlieue que vous n’avez peut-être jamais visité. Planifiez des expéditions qui explorent la jungle et traversent les déserts de votre quartier d’origine. Visitez une église, un centre communautaire, un café, une bibliothèque ou un cinéma que vous avez vu mille fois mais que vous n’avez jamais visité ».__

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Table des matières

Résumé
Avant-propos et remerciements
Table des matières
Liste des tableaux
Liste des figures
Liste des abréviations
Introduction
2.Contexte
2.1 Le changement climatique
2.2 L’émergence du mouvement « Slow »
2.2.1 Le Slow Tourisme en théorie
2.2.2 Le Slow Tourisme dans la région de Morges
2.2.3 Slow Food & Travel
3.Revue de la littérature
3.1 Le lien entre le changement climatique et le tourisme
3.2 Le Slow Tourisme
3.3 Le comportement des consommateurs du Slow Tourisme
3.4 Les limites
3.5 Conclusion
4.Question de recherche et objectifs
4.1 Question de recherche
4.2 Objectifs
5.Méthodologie
5.1 Recherche du sujet
5.2 Recherche académique
5.3 Enquêtes qualitatives
5.3.1 Les initiateurs du projet
5.3.2 Les partenaires touristiques
5.3.3 Les clients de la région de Morges
5.4 Quasi-expérimentation
5.5 Benchmarking
6.Analyses
6.1 La mise en place de la Slow Destination
6.1.1 Les raisons
6.1.2 Les changements dans le tourisme de la région
6.1.3 Les avantages et les désavantages
6.1.4 Les moyens
6.1.5 Les clients actuels
6.1.6 La communication
6.1.7 Le bilan depuis le début du projet Slow Destination
6.1.8 La place des Slow Destinations pour l’avenir face à la crise climatique
6.2 L’avis des acteurs sur le terrain
6.2.1 Description des prestataires de service de la région
6.2.2 Profil des clients actuels
6.2.3 But de la visite à Morges
6.2.4 Profil type du « Slow Touriste »
6.2.5 Avis sur la Slow Destination
6.2.6 Adaptations à la Slow Destination
6.3 L’avis des clients
6.3.1 Profil du visiteur
6.3.2 Raisons de la visite
6.3.3 A améliorer dans la région de Morges
6.3.4 Avis sur le Slow Tourisme
6.3.5 Changer son comportement pour l’environnement
6.4 Conclusion de l’analyse
7.Quasi-expérimentation
7.1 Le déroulé de l’expérience
7.2 Le produit final
7.3 Conclusion du projet
8.Benchmarking
8.1 Les agences de voyages
8.2 Les destinations proposant du Slow Tourisme
8.2.1 Les Vallées Lot et Dordogne
8.2.2 L’Auvergne
8.2.3 Gstaad
8.2.4 La Bretagne
8.2.5 Werfenweng
8.2.6 La Bourgogne
8.2.7 Les vallées de la Mayenne
8.2.8 Les Pyrénées
8.2.9 Le Gers
8.3 Conclusion du Benchmarking
Recommandations
Conclusion
Limites du travail
Recherches futures
Références
Déclaration de l’auteure

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