Origine et définition du coworking
Le coworking des débuts s’auto-définit comme un « mouvement » centré autour des valeurs de collaboration et d’ouverture, dans lequel des individus peuvent travailler ensemble tout en étant considérés comme égaux. Le premier espace se définissant comme coworking est le Spiral Muse, créé à San Francisco en 2005. Les fondateurs de Citizenspace (un autre espace créé à San Francisco), parlent ainsi sur leur site Internet de prendre les meilleurs éléments d’un café5 (les relations sociales, la créativité) et d’un bureau (la productivité, la fonctionnalité de l’espace), pour les combiner afin de permettre à des travailleurs indépendants d’avoir accès à un espace de travail à prix abordable. Dans les discours des acteurs du coworking, le thème de la « communauté » est omniprésent de même que les notions d’entraide et de sociabilité (Capdevila 2014; Spinuzzi 2012). Dans un des premiers livres publiés sur la question, plusieurs fondateurs d’espaces définissent le coworking avant tout comme une pratique créée par des travailleurs indépendants pour faire face aux contraintes et insécurités de leurs conditions de travail, dans l’objectif de s’organiser autour d’un espace physique et de valeurs partagées (Sundsted, Bacigalupo, et Jones 2009). Cette pratique pouvait exister de façon informelle dans des bureaux partagés (chacun payant sa part du loyer), mais la spécificité des espaces de coworking est qu’ils proposent un service flexible fourni par un tiers. Je définirai dans cette thèse le coworking à travers sa dimension spatiale, à savoir comme un espace de travail à l’accès flexible et payable au mois ou à la journée sans engagement, physiquement ouvert, et partagé par un groupe de travailleurs appartenant à des organisations différentes. J’appellerai dans cette thèse : opérateur de coworking la personne morale responsable de la gestion d’un tel espace; et gestionnaires de coworking les personnes physiques qui passent tout ou partie de leur temps à gérer l’espace. Le service fourni s’apparente à une forme de sous-location (même si nous verrons qu’elle n’en est pas exactement une) où les utilisateurs ne participent pas à la gestion administrative ou à l’équipement du lieu comme ils pourraient avoir à le faire pour un bureau loué vide avec un bail commercial. A Paris intramuros, le prix mensuel pour un abonnement individuel en 2016 s’élève entre 250 et 450 € HT.
Le rôle de la proximité dans les activités économiques
Le coworking peut être analysé à la lueur des travaux portant sur les mutations des systèmes productifs, qui soulignent le rôle de la proximité dans l’organisation de l’économie. Ces travaux en géographie économique et en économie politique s’accordent à dire que le capitalisme est entré dans une phase qualifiée de post-fordiste, dans les années 1970 ou 1980 selon les pays, qui modifie l’ancrage territorial des systèmes productifs et redonne une place importante aux métropoles de rang mondial (Jessop 1993; Scott 2008). Les villes sont confrontées à une compétition territoriale dans laquelle elles doivent se positionner face à leurs concurrentes (Harvey 1989) pour consolider leur place en tant que centres de production économique et d’échange au sein de systèmes de commerce régional, national voire international (Scott et Storper 2014). Pierre Veltz a analysé les réseaux de production internationaux en montrant que la réduction des coûts de communication et de transport favorise la concentration de connaissances et de la production dans les territoires les mieux dotés, ce qui produit une « économie d’archipel » (Veltz 2005 [1996]) dont les pôles sont reliés par les flux de la mondialisation. La localisation des activités économiques entraine alors une polarisation croissante autour de grandes aires métropolitaines performantes. La proximité dans l’activité économique a été étudiée à l’aide de nombreuses notions comme les districts industriels (Becattini 2004; Suire 2003), les clusters (Porter 1998; Gordon et McCann 2000), ou les quartiers créatifs (Mommaas 2004; Paris 2016). Cette proximité est importante dans de nombreux secteurs où les entreprises suivent le modèle de la production flexible, et s’adaptent mieux aux changements que les grandes entreprises verticalement intégrées de l’époque fordiste (Scott 1988). Certaines de ces transformations ont d’abord été observées dans les industries créatives comme le cinéma. Storper et Christopherson (1987) ont ainsi montré qu’il y a eu à partir des années 1950 une fragmentation des processus productifs de ce secteur en petites firmes spécialisées, qui restent cependant concentrées à Los Angeles afin de bénéficier d’externalités d’agglomération. Le passage du fordisme au post-fordisme est également caractérisé par le passage d’une production de masse de biens et de services standardisés à un marché basé sur une valeur symbolique accrue de biens personnalisés. Le renforcement des dimensions symboliques entraîne une montée du sur-mesure et des séries courtes, où la relation au client est plus individualisée (Lash et Urry 1994). Il s’agit également d’une transition entre une industrie intense en matériaux et une industrie dépendante de services à haute valeur ajoutée, qui participent à une « esthétisation » de l’économie qui doit permettre de produire des biens et services non-standard. Les villes représentent les lieux où la relation entre production et contexte local devient cruciale, avec une forte valorisation des travailleurs dont les compétences spécifiques permettent d’offrir ces services à haute valeur ajoutée (D’Ovidio 2016). On y trouve des groupes de firmes verticalement désintégrées, recomposées en réseaux de producteurs spécialisés et complémentaires. Ces producteurs ont une tendance à l’agglomération, et font appel à une main d’œuvre qualifiée appelée à déployer des compétences peu standardisées comme le raisonnement, la communication, ou l’imagination visuelle. Le succès des théories de Richard Florida (2005) traduit un engouement politique autour de l’idée d’un effet d’entraînement de l’économie créative sur le reste de l’économie. Les travailleurs qualifiés de cette classe créative, par ailleurs mal définie et critiquée (Peck 2005; Vivant 2009), chercheraient des villes où la qualité de vie, ainsi que l’accès aux services publics et aux aménités culturelles, sont excellents. Mais dans ce que Scott propose de renommer une « économie cognitive-culturelle » (Scott 2014), c’est moins les aménités urbaines que l’offre d’emploi locale qui attire les travailleurs qualifiés (Storper et Scott 2008). Le raisonnement à la base de beaucoup de ces travaux est que la concentration spatiale des acteurs et de leurs activités économiques facilite l’échange et les interactions à la fois formelles et informelles (Gertler 1995; Boschma 2005; Bathelt, Malmberg, et Maskell 2004). Les avantages à la concentration des personnes et des entreprises peuvent être résumés par trois types d’externalités (Duranton et Puga 2004). Le partage (« sharing ») correspond à une densité des systèmes de production qui permet de fournir certains services comme biens publics. L’appariement (« matching ») est la rencontre entre emploi et main d’œuvre qui est facilitée par des larges bassins d’emploi et d’habitants. L’apprentissage (« learning ») est produit par une forte densité de flux d’informations, grâce à la concentration des personnes qui facilitent la transmission de « connaissance tacite » (Gertler 2003) par la coprésence. Les espaces de coworking constituent un exemple, à une échelle fine, de coprésence des travailleurs. Cette thèse s’inscrit dans ces questionnements autour du rôle de l’espace dans l’émergence de collaborations mais cherche également à montrer comment la question de la collaboration est mobilisée par les opérateurs à des fins symboliques. Un espace de travail vide n’aura pas d’intérêt en soi, et ne saurait constituer l’unique offre de service proposée par les opérateurs. La valeur du coworking dépend donc des usages qu’en font les travailleurs.
Un aperçu de Mutinerie
Mutinerie, mon terrain de recherche principal, s’inscrit dans le bâti ancien du faubourg du Temple, dans le 19e arrondissement. Ouvert en 2012 après quelques travaux, l’espace réunit sur 400 m² un rez-de-chaussée commercial (précédemment occupé par un restaurant) et un atelier artisanal de fonds de cour, reliés par un couloir. Il se situe à côté du Canal Saint-Martin où se concentrent bon nombre des premiers espaces de coworking, mais est également à proximité du quartier des gares du nord-est parisien. Il fait partie d’une première vague d’espaces ouverts à Paris après la Cantine, et ses fondateurs font partie des « pionniers » du coworking à Paris qui ont contribué à influencer la création d’autres espaces de coworking. Entrons pour voir à quoi ressemble une journée typique dans un espace de coworking. De prime abord, l’espace est peu visible du fait de vitres teintées qui l’abritent des regards de la rue. Une porte transparente indique l’entrée de Mutinerie qui se fait sous le contrôle d’une personne de l’accueil pour les visiteurs extérieurs, ou par un code personnel. La première salle présente l’apparence d’un café avec un comptoir de bar derrière lequel une personne de l’équipe Mutinerie accueille les nouveaux, et où l’on vient se servir à la machine à café ou dans le frigo en libre-service. La décoration y est plutôt vintage avec divers meubles et objets de récupération qui privilégient l’upcycling38 et une esthétique autour de la navigation. Ce jour-là, une des grandes tables du café accueille 5 développeurs informatiques avec leurs ordinateurs portables en train de discuter de vive voix. Leurs écrans noirs sont remplis de lignes de code colorées. Sur le mur gauche, on aperçoit les photos des coworkers accrochées par des pinces à linge, avec leur nom et leurs compétences. Dans le couloir menant à la salle de travail, un autre coworker muni d’écouteurs utilise Skype39 fait « un call » à un client, à l’aide de son ordinateur posé sur une table haute. Des « call-boxes » (cabines téléphoniques) isolées permettent habituellement de passer ses appels de façon silencieuse et confidentielle, mais elles sont toutes les deux occupées.
Des observations répétées focalisées sur trois espaces de coworking
Parmi les espaces visités, trois ont fait l’objet d’observations plus longues (entre 5 et 10 journées d’observation). L’un d’eux était à Paris, et avait fait l’objet d’un terrain exploratoire. Les deux autres étaient situés en banlieue parisienne, et l’objectif était de voir si le fait de s’inscrire dans une ville moins dense avait un impact dans le fonctionnement de l’espace. Ceci répondait également à un intérêt de la SEM PCD pour des espaces situés sur des territoires en première couronne, dont l’expérience pouvait être différente de celle d’espaces plus centraux dans Paris.
Studios Singuliers constituait le premier espace où j’étais allé travailler. Si Mutinerie a été privilégié car les premières observations s’étaient révélées plus riches que celles à Studios Singuliers, j’ai néanmoins accumulé sur plus de dix journées des observations complémentaires de ce que j’avais pu voir à Mutinerie. Le caractère plus stable de la population de coworkers et l’absence d’évènements réguliers du fait de l’implantation de l’espace dans une pépinière d’entreprise de la Ville de Paris permettaient de voir davantage le « travail quotidien » des coworkers. Installés dans un espace de 200 m², plus de la moitié avaient des postes fixes sur des bureaux équipés qui occupaient la majeure partie de l’espace, les rapprochant d’un bureau partagé.
Plaine Coworking était un espace sur Plaine Commune, dans un quartier neuf à Aubervilliers, au sein d’une zone d’aménagement concerté. Il n’a cependant pas pu être observé pendant très longtemps du fait d’un important retard dans le montage et l’ouverture de l’espace, qui a finalement eu lieu plus de deux ans après avoir été annoncé. Un des intérêts de cet espace a justement été de voir la phase d’amorçage d’un nouvel espace qui a ici duré longtemps. L’espace par ailleurs relativement grand (700m²) est resté quasiment vide pendant un an (moins de 5 coworkers lors de la plupart de mes observations).
La Boite à Pêche était un autre espace choisi en première couronne, situé à Montreuil, qui était également ma commune de résidence. Du fait de son architecture, il était similaire aux ateliers reconvertis du nord-est parisien, mais dans un quartier à la densité beaucoup plus faible. De petite taille (130 m²), il avait un petit nombre de coworkers (moins de 10 réguliers) qui viennent quasiment tous les jours, avec peu de renouvellement. Ce choix était guidé par le fait que les espaces de coworking sont en partie censés répondre à des besoins pratiques en fournissant un espace proche du domicile des travailleurs. L’espace peut alors servir de bureau pendant quelques heures avant d’aller à un rendez-vous ailleurs dans Paris, ce que j’ai cherché à reproduire par ma propre utilisation de l’espace.
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Table des matières
Introduction générale
1. Le coworking, lieu d’observation des pratiques des travailleurs créatifs
1.1. Origine et définition du coworking
1.2. Des espaces occupés par les industries créatives
2. Le coworking comme lieu d’appariement entre travailleurs
2.1. Le rôle de la proximité dans les activités économiques
2.2. De nouvelles pratiques pour un travail fragmenté
2.3. Un champ de recherche émergent sur le coworking
3. Questions de recherche
4. Plan de la thèse
Chapitre 1 : Un dispositif d’enquête à plusieurs échelles
1. Etudier le coworking
1.1. Le contexte du financement CIFRE
1.1.1. Qu’est-ce qu’une thèse CIFRE ?
1.1.2. Les enjeux méthodologiques d’un financement CIFRE
1.2. Le choix d’une échelle d’analyse pertinente
1.2.1. L’échelle de la « communauté »
1.2.2. La monographie longue d’un espace de coworking
1.2.3. Une double approche en ligne et hors ligne
1.2.4. Une interrogation sur le lien entre aménagement urbain et développement économique
2. Méthodologies
2.1. Une exploration des premiers espaces de coworking parisiens
2.1.1. Le choix d’un terrain ethnographique
2.1.2. Les quartiers du nord-est parisien, territoires d’implantation du coworking
2.1.3. Un aperçu de Mutinerie
2.2. L’observation au long cours des espaces de coworking
2.2.1. Une observation participante à Mutinerie
2.2.2. Des observations dans plusieurs espaces
2.3. Des sources complémentaires à l’observation des espaces
2.3.1. Une observation du travail des gestionnaires
2.3.2. L’analyse des médias sociaux 2.0
2.3.3. Des trajectoires professionnelles retracées par les entretiens
2.4. Un marché du coworking en émergence
2.4.1. Une base de données des espaces de coworking
2.4.2. Des opérations d’aménagement intégrant du coworking
2.4.3. L’analyse des sources documentaires
Chapitre 2 : Solitudes professionnelles
1. Trajectoires
1.1. Le bureau partagé pour créatifs indépendants
1.2. Le réseau d’entrepreneurs
1.3. Le projet entrepreneurial de reconversion
2. Solitudes
2.1. Un conte de la solitude
2.1.1. La solitude du travailleur indépendant
2.1.2. Le coworking comme club
2.2. Un travail des gestionnaires pour favoriser la mise en réseau
2.2.1. Un espace de travail « comme à la maison »
2.2.2. Rendre l’espace collaboratif, « un boulot à temps plein »
3. Nomadismes
3.1. « Travailler à Bali pendant 3 semaines », une forme de nomadisme
3.2. Les limites au nomadisme
3.3. Un travail de « community managers » pour recréer du lien
3.3.1. Une analyse des contenus
3.3.2. Une analyse des interactions
4. Evènements
4.1. Des évènements réguliers pour fédérer les coworkers
4.2. La co-construction des évènements comme outil d’engagement
4.3. Une « évènementialisation » en ligne
Chapitre 3 : Du contact au contrat
1. L’espace comme intermédiaire des échanges
1.1. Trajectoires idéal-typiques du coworker
1.2. La transmission des informations
1.3. La circulation des réputations
1.4. L’espace comme intermédiaire de confiance
2. La valorisation économique des échanges
2.1. Une typologie des collaborations
2.2. Une valorisation marchande des liens sociaux
2.2.1. Des contacts professionnels au sein de l’espace
2.2.2. Entretenir des liens marchands
2.3. Des échanges hors de la sphère marchande
3. Des modèles d’organisation du travail en réseau
3.1. Les avantages de l’organisation en réseau
3.2. La coordination d’un groupe dans un espace de coworking
Chapitre 4 : La marchandisation de l’accès aux réseaux professionnels
1. La création d’une demande
1.1. La vente de l’espace physique
1.1.1. Un gestionnaire engagé dans une relation de service
1.1.2. Une dénégation du rapport commercial
1.2. Une nouvelle clientèle dans les évènements et les formations
1.2.1. Des évènements gratuits pour attirer la clientèle
1.2.2. De la vente croisée par des formations
1.3. Une communication de marque portée par la clientèle
1.3.1. Le départ des coworkers
1.3.2. Le marketing des utilisateurs
1.3.3. La mobilisation des fans à des fins publicitaires
1.4. Le rôle des médias comme intermédiaire de diffusion
2. Entre marché et mouvement
2.1. Un marché se structurant en « coopétition »
2.1.1. Des initiatives collaboratives peu suivies
2.1.2. Le repositionnement des acteurs face à la concurrence
2.1.3. Les évolutions stratégiques du modèle économique de Mutinerie
2.2. Trois stratégies entre produit immobilier et service marchand
2.2.1. Une stratégie d’expansion immobilière des espaces
2.2.2. Une stratégie de diversification de l’offre de services
2.2.3. Une stratégie d’intermédiation
2.3. Un modèle des stratégies des gestionnaires
Chapitre 5 : Du soutien à l’innovation au soutien à l’immobilier innovant
1. La Cantine, moteur d’une action publique sur le coworking
1.1. Historique de Silicon Sentier
1.1.1. Une association spécialisée dans l’animation de réseaux d’entreprises
1.1.2. La naissance du projet de la Cantine
1.2. Une diffusion du modèle de la Cantine
1.2.1. Un transfert de compétences au réseau des Cantines
1.2.2. La transformation en entreprise
2. Le soutien aux acteurs du coworking comme politique de développement économique
2.1. Des dispositifs de soutien direct par les subventions
2.1.1. La coordination d’un appel à projets régional par La Fonderie
2.1.2. L’émergence de la notion de « tiers-lieu » dans l’action publique
2.1.3. « Apprivoiser » les espaces de coworking, un appel à manifestations d’intérêt de la Mairie de Paris
2.2. Des dispositifs de soutien indirect au secteur du coworking
2.2.1. Une « évangélisation » par les Coworking Tours
2.2.2. Les études de la Caisse des Dépôts
2.3. Une politique d’investissement de la Caisse des Dépôts
2.3.1. La création de la filiale Stop & Work
2.3.2. Le soutien aux petites entreprises du coworking
2.4. French Tech, une tentative d’organisation de l’écosystème numérique
2.4.1. La volonté d’une candidature French Tech à Plaine Commune
2.4.2. Un désengagement progressif des acteurs privés
3. Le soutien à l’immobilier innovant à Paris
3.1. Vital’quartier, un dispositif facilitant l’émergence d’espaces de coworking
3.2. Réinventer Paris, une certaine vision de l’innovation
3.2.1. Le soutien à l’immobilier innovant
3.2.2. Le travailleur flexible et connecté, symbole de l’immobilier innovant
3.2.3. L’émergence de la figure de l’opérateur de coworking
Chapitre 6 : L’intégration du coworking dans l’offre d’immobilier d’entreprise
1. La transformation du coworking en service immobilier
1.1. Du bail au service immobilier
1.2. L’entrée de l’opérateur dans la chaine de valeur de l’aménagement urbain
2. La diversification des stratégies des opérateurs
2.1. Remonter la chaîne de valeur pour pérenniser une activité
2.2. Changer d’échelle dans la rénovation de bâtiments
2.2.1. Un opérateur de services de gestion pour l’immobilier d’entreprise
2.2.2. Une remontée de la chaîne de valeur pour devenir propriétaire
3. La stratégie incertaine d’un promoteur se positionnant sur l’immobilier innovant
3.1. Brémond, un groupe immobilier familial
3.2. L’installation du « 6b » à Saint-Denis
3.2.1. L’arrivée de créatifs au cœur de la friche
3.2.2. La valorisation des artistes dans le projet immobilier
3.2.3. L’avenir du 6b
3.3. La Minoterie, une tentative d’immobilier tertiaire alternatif
3.3.1. Le rachat de la Minoterie
3.3.2. Le montage d’un projet collaboratif
3.3.3. L’abandon du projet
4. Une offre de coworking chez les promoteurs immobiliers
4.1. Nexity, entre intégration de la filière et diversification de l’activité
4.1.1. Une visite de Blue Office
4.1.2. Des espaces de coworking pour la grande entreprise
4.1.3. Le Blue Office de Saint-Ouen, une stratégie plus intégrée
4.2. Bouygues Immobilier, l’invention d’un nouveau service
4.2.1. La naissance d’une relation de service
4.2.2. Un service immobilier ciblant les petites entreprises
4.2.3. Une revalorisation des biens immobiliers
4.2.4. La place de Nextdoor dans la chaîne de valeur
4.3. Icade, une tentative de diversification de la clientèle
4.3.1. Un parcours résidentiel s’ouvrant à de nouvelles entreprises
4.3.2. Une modernisation de l’image du parc Icade
4.4. Une évolution du modèle vers la gestion hôtelière
Conclusion générale
Gérer la collaboration, un travail producteur de valeur
L’émergence d’un nouveau service immobilier
Perspectives de recherche
Des plateformes entre modèles coopératifs et mise en réseau numérique
Les transformations du capitalisme immobilier
Sources documentaires
Bibliographie
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