L’émergence de la conscience écologique
L’émergence de la conscience écologique
Afin de développer ce concept, nous allons nous pencher tout d’abord sur ses fondamentaux et ses origines. Festivals zéro déchet, jardins communautaires, journées de recyclage, référendum populaire et votations en lien avec la protection de l’environnement, etc. toutes ces actions proviennent d’une prise de conscience de la part des hommes et des femmes de tous bords sur le sujet de l’écologie. Mais d’où provient cette conscientisation écologique émergée dans notre société moderne ?
Quels sont les éléments qui font que notre société occidentale, notamment, agit en changeant volontairement ses habitudes de vie afin de réduire au mieux l’impact sur son environnement ?
Sylvie Brunel professeure à Paris où elle dirige le master professionnel mondialisation et développement, tente de découvrir ce qui se cache derrière cette conscientisation et plus particulièrement autour du terme intimement lié à l’écologie : « le développement durable ». Cette expression est un concept flou qui peut être utilisé en fonction des intérêts et idées de chacune (Brunel, 2012). Cependant, quelle est son origine ? Pour le savoir revenons une cinquantaine d’années en arrière.
Le lien social
Il est vrai que le terme de « lien social » revient régulièrement sur le devant de la scène ces derniers temps. En effet, dans les médias le terme de « crise du lien social » [terme apparu au début des années 80 après la crise économique de 1983 (Muchielli, 2000)] peut apparaitre fréquemment. Différentes discussions mènent à débattre autour de cette thématique, notamment dans le domaine des sciences sociales, car c’est pour ces professionnelles une de leurs missions : de créer ou recréer ce lien.
Il n’est pas rare que ce terme apparaisse dans la vie de chacune, car nous sommes au final toutes et tous concernées par ce sujet. Mais que signifie le « lien » ; ce lien dit « social » ? Ce terme est-il synonyme de relation ? contacts humains ? Il arrive d’entendre parler de lien en crise mais est-ce que cela a toujours été ainsi ? Si non, quelles en sont les causes ? Comment ce dernier a-t-il évolué au fil du temps ? Les lignes qui suivent vont tenter de répondre à ces questions à l’aide de différentes théories abordées par des scientifiques qui ont pris le temps d’étudier ce sujet complexe, pourtant passionnant.
Pour commencer, il est primordial de décortiquer cette combinaison de mots pour les définir indépendamment l’un de l’autre. Le dictionnaire Robert définit « le lien » comme étant « ce qui relie, unit des choses » (ROBERT, 2010, p. 418) et social comme ce qui est « relatif à un groupe d’humains et aux rapports de ses membres » (ROBERT,2010, p. 668). Littéralement nous pouvons comprendre que le lien social est le trait d’union qui relie des êtres humains par différents modes de communications, d’idées, de valeurs, de contacts et plein d’autres éléments encore qui font qu’ils se regroupent et interagissent.
Types de liens sociaux
Il existe différentes manières d’aborder et comprendre ce qui nous relie entre êtres humains. Serge Paugam, sociologue français a lors d’une vidéo conférence dédiée à son livre « Lien social » expliqué sa théorie qui sépare ce dernier en quatre types de liens sociaux distinct :
– Premièrement, Paugam identifie le lien de filiation. C’est le lien entre l’individu et sa propre lignée, on parle là de cercle familial.
– Deuxièmement, vient le lien de participation élective, qui renvoie aux choix de relations créées avec les unes ou les autres, vis à vis desquelles nous nous sentons proche. Ce sont des liens construits sur une base d’affinité, appelés l’amitié. Ces relations se construisent tout au long de la vie, certaines cèdent, de nouvelles naissent.
– Troisièmement, vient le lien de participation organique, en référence au concept de solidarité organique de Durkheim : ce lien renvoie aux relations qui s’instaurent dans le monde du travail. En effet, dans une vie les citoyennes passent par des formations qui vont leur permettre de se trouver une utilité. Les sociétés exigent cette complémentarité des différents rôles pour un bon fonctionnement impliquant ce type de relations.
– Enfin, en dernier, Paugam identifie le lien de citoyenneté, ce lien qui nous rattache à un autre univers normatif auquel nous appartenons, celui de la société
La médiation et les activités médiatrices
Pour introduire ce sujet, nous souhaitons tout d’abord aborder le thème de la médiation dans son ensemble, en proposant une approche qui englobe toutes les subtilités de ce concept. Pour ce faire nous allons proposer dans ce chapitre une définition globale de ce qu’est la médiation selon Michèle Guillaume-Hofnung et Jean-François Six, ainsi que la nomenclature utilisée en médiation. Nous allons également décrire les différents types de médiation et leurs applications, si possible en lien avec l’écologie (quel public, mais également quels types de relations humaines et quels lieux ou domaines), définir ce qu’est une activité médiatrice et recenser quelles techniques et références, les médiateur.trices peuvent utiliser pour vulgariser le contenu de leurs échanges et pour terminer, nommer quelques exemples d’actions médiatrices en lien avec l’écologie en Suisse.
Par ces divers chapitres, nous allons tenter d’explorer le concept de médiation et d’activité médiatrice et d’en tirer les idées principales qui vont nous guider à travers nos recherches et la rédaction de ce TB. Mais comme le dit Jean-François Six « Les médiations n’ont pas le même point de départ ni le même but, ne suivent pas toutes, dès lors, le même chemin » (Six J-F., 2002, p. 16). Espérons donc que notre chemin sera le bon.
Pour commencer, d’après Jean-François Six, Les Médiations, comme il tient à le souligner se divisent en 2 types bien distincts :
Il y a tout d’abord les médiations « maison » (Six J-F., 2002, pp. 17-20) : ce sont les médiations qui sont mises en place par toutes sortes d’institutions publiques, parapubliques ou privées avec une visée plutôt du haut vers le bas, afin de faire ressortir les problématiques internes des protagonistes de ces institutions. J-F Six donne pour exemple des institutions comme la Poste ou la SNCF qui donnent à leurs clientes ou leurs employées ces maisons à disposition pour y faire réguler leurs problèmes. Ces « maisons de médiation » peuvent être intéressées ou totalement désintéressées, mais ont une fonction commune, celle d’aider leurs usager.ère.s en apportant des
réponses rapides et précises. Vient ensuite la description de la médiation « jardin » (Six J-F., 2002, pp. 20-22) : ce type de médiation est plus discrète que la précédente. Elle se déroule en lieu ouvert
(jardin) en opposition à un lieu fermé (maison). La « médiation jardin » est indépendante de toute institution, elle est faite ensemble, d’égal à égal, en prenant soin de cultiver les liens et le vivre ensemble. Ici, il n’y a pas d’assistanat, chacun apporte sa contribution à la construction de cette médiation.
Activités médiatrices, mais qu’est-ce que c’est ?
Dans nos recherches sur la médiation et le lien social, vient se greffer la définition de ce que sont des activités médiatrices. Bien que la définition tienne dans les 2 mots qui composent l’activité médiatrice, nous allons tenter d’en donner une qui soit proche de notre cadre d’étude et en phase avec les valeurs et les finalités qu’elles poursuivent.
Les activités de médiations peuvent donc se définir comme étant des applications de l’acte de médiation et son utilisation dans des contextes aussi divers que l’école, l’écologie, les entreprises, et dans tous les groupes avec des individus concernés par un conflit quel qu’il soit. (Inra-Ifis.org). Comme expliqué plus haut l’activité médiatrice pourrait être un jeu de rôle impliquant des élèves, dans le but de transmettre un message citoyen, un régulateur social servant de liant entre différentes populations,etc.
Ce qui est sûr c’est que sa mise en application se fait via une activité déterminée, qui a un but précis en fonction du contexte dans lequel il est appliqué.
Description d’une organisation
Pour décrire ce terme nous allons, tout d’abord lui donner une définition, puis dans un deuxième temps énumérer les différents types d’organisations existantes et terminer avec les fonctionnements que ces dernières peuvent adopter.
Une organisation selon le dictionnaire de poche Le Robert se définit comme étant un « groupement ayant un but déterminé » (ROBERT, 2010, p. 502). Ce terme apparaît dans notre question de recherche, car il est global et ne cible pas une forme précise d’entité. Il nous offre donc la possibilité d’aller à la rencontre de différentes formes d’organisation ayant toutes leur mode de fonctionnement et objectifs. Cela va nous permettre de faire des comparaisons et ainsi chercher à savoir l’influence, sur le plan social, que peut avoir la façon dont est structurée une organisation ainsi que les finalités qu’elle souhaite atteindre.
Il existe différents types d’organisations : les entreprises, les associations et les organisations sociales. Pour résumer, la différence entre ces dernières est l’objet social qui correspond au type d’activités exercées. Les entreprises, elles vont produire dans le but de vendre des biens et/ou proposer des prestations de services dans une démarche de pérennité. Les associations vont plutôt offrir des services non marchands destinés à l’ensemble d’une population ou à leurs adhérentes, afin de rassembler des personnes ayant des intérêts communs. Enfin, les organisations publiques vont, sous le contrôle de l’Etat, assurer les missions des services publics en tentant de respecter l’intérêt général. (Assistance scolaire personnalisée , 2017)
|
Table des matières
1. Introduction
1.1 Motivations personnelles et professionnelles
1.2 Lien avec le travail social
1.3 Objectifs de la recherche
2 Question de recherche et hypothèses
2.1 Question de recherche
2.2 Hypothèses de recherche
3 Cadre conceptuel
3.1 L’émergence de la conscience écologique
3.2 Le lien social
3.3 La médiation et les activités médiatrices
3.4 Description d’une organisation
4 Synthèse du cadre conceptuel
5 Démarche méthodologique
5.1 Terrains d’enquête
5.2 Echantillon
5.3 Méthodes de récolte de données
5.3.1 Entretien
5.3.2 Micro-trottoir
5.3.3 Observation
5.4 Risques spécifiques à la démarche
5.5 Synthèse de la démarche de récolte de données
6 Analyse
6.1 Hypothèse 1
6.1.1 La médiation à but écologique
6.1.2 La création du lien social
6.1.3 Synthèse et rapport à l’hypothèse n°1
6.2 Hypothèse 2
6.2.1 L’orientation écologique d’une organisation
6.2.2 Les activités médiatrices dans une organisation à but écologique
6.2.3 Synthèse et rapport à l’hypothèse n°2
6.3 Hypothèse 3
6.3.1 Les différents types de liens sociaux par rapport à la nature de l’organisation
6.3.2 Les dispositions d’une organisation en matière de création de lien
6.3.3 Synthèse et rapport à l’hypothèse n°3
7 Résultats en lien avec la question principale
8 Pistes d’actions
9 Conclusion
10 Bilans personnels
11 Bibliographie
12 Cyberographie
13 Table des illustrations
14 Annexes
Télécharger le rapport complet