L’ELOIGNEMENT DES PARENTS CAS DU LYCEE DE VATOMANDRY

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Les causes de l’éloignement des parents

Les causes de l’éloignement des parents sont résumées dans trois idées.
D’abord, l’absence de l’établissement scolaire (dans cette étude le lycée) dans la région.
Ainsi, les élèves doivent quitter leurs parents s’ils veulent continuer leurs études.
Ensuite, la séparation et le divorce des parents qui favorise l’éloignement : Le terme séparer, a le sens de rompre avec quelqu’un, ou dele quitter. Il est nécessaire de ne pas confondre la séparation et le divorce. Le plus souvent la séparation est le signe précurseur du divorce. Elle représente une épreuve particulièrement douloureuse susceptible d’aboutir tout d’abord à une frustration puis à une blessure ou un drame selon le caractère et la personnalité de chaque élément du couple. Pour les neuropsychologues, plus précisément les spécialistes en psychologie cognitive, la séparation représenteun évènement particulièrement traumatisant au cours de l’existence d’un individu quelquefois difficile voire impossible à cicatriser.
Enfin, le décès de l’un ou des deux parents est une cause de l’éloignement. Mais qui peuvent les remplacer?
Les tuteurs peuvent remplacer les parents pendant la scolarité quand ces derniers sont absents. « Dans le sens général, le tuteur est un adulte qui ssumea une tutelle, c’est-à dire qui a la charge, conformément à la loi, de prendre soin de la personne et des biens d’un mineur ou d’un interdit. Ce mot suggère donc une relation inégale entre une personne adulte, socialement reconnue pour ses compétences, et une autre personne nécessitant un étayage, une aide. La relation n’est donc pas définie en terme de réciprocité. Le tutorat est le soutien et l’accompagnement d’enfants nécessitant une aide adaptée»35 .Le sens de ce mot tuteur peut varier d’un pays à l’autre ; ainsi à titre d’ exemples :
En Angleterre les tuteurs sont chargés de la direction des études, de l’accueil et du choix des cours. Ce sont des conseillers des jeunes.
Au Québec, le tuteur fournit aux écoliers des méthodes de travail, indique une discipline intellectuelle adaptée à l’âge de l’enfa nt, souligne la force, le courage, la ténacité, l’ingéniosité, l’honneur nécessaire pour mener à bien le travail. Le tuteur consultera les enseignants qui ont affaire à tel ou tel élève, oule conseiller d’orientation ou l’assistante sociale, afin de chercher avec eux la solution des difficultés que rencontre cet élève.
En Allemagne, le tutorat est assuré par un professeur volontaire qui est responsable d’une vingtaine de jeunes. Il joue le rôle de « pla que tournante », collectant toutes les informations et pouvant aider chaque élève ; le tuteur n’enseigne plus.
Dans le milieu scolaire français, le tutorat est co mme une relation d’aide pédagogique et éducative à l’élève. Le rôle de tuteur est assumé par un adulte ou par un autre élève plus âgé ou plus avancé dans le cursus scolaire.
A Congo et au Togo, un proche de la mère ou du pèreou les parents proches des géniteurs remplissent souvent le rôle de la famille d’accueil et exercent sur les lycéens leur tutorat. ». Il arrive cependant souvent que le substitut parental, loin d’être la figure tutélaire et protectrice, devienne l’incarnation du mal, celle de la galère et des mauvais traitements ou de nourriture inégale 36.
A Madagascar, pour les enfants éloignés de leurs parents, l’établissement scolaire demande un tuteur qui peut remplacer les parents. Ce tuteur devient le responsable de l’élève pendant l’année scolaire ; ainsi, il peut entre autres assister aux réunions des parents, signer le carnet de liaison ou carnet de correspondance de l’élève et le bulletin scolaire. Quand l’élève a un mauvais comportement, on le convoque.
Mais il ne faut pas oublier le groupe de pairs, « composés en général de jeunes de même âge» qui joue aussi un rôle important, et pas seuleme nt négatif, pendant l’adolescence. En effet, le groupe des pairs remplit alors une fonction substitutive : c’est en son sein que vont être recherchées la compagnie sécurisante, l’acceptation et la solidarité. Terrain d’essai et d’adoption des comportements du futur adulte, le groupe réunit d’abord des individus du même sexe, puis devient mixte ; peu à peu, des couples se forment»37 .

Le concept de déperdition scolaire

Le concept de déperdition scolaire : un phénomène complexe

Le concept de déperdition scolaire désigne un phénomène complexe sur lequel les spécialistes de la question sont loin de s’entendre. Ainsi, en prenant l’idée émise par le petit Larousse illustré (2004) la déperdition signifie laperte et la diminution progressive del’effectif des élèves au cours de leur cycle scolaire. Cette perte regroupe l’ensemble des exclusions décidées par le conseil des professeurspour les situations suivantes : mauvais résultat, mauvaise conduite, abandons décidés par’élève et/ou ses parents pour une raison économique ou sociale. La déperdition scolaire constitue un gaspillage de matériel, de temps pour le système éducatif ainsi que pour la sociétédans son ensemble. Elle est due surtout aux redoublements, aux abandons ou aux décès.
D’après le Dictionnaire encyclopédique de l’éducation et de la formation (2005),
le phénomène de déperdition concerne le devenir d’ensemble des populations d’élèves admis dans l’enseignement secondaire : comment vont-elles progresser, se scinder et se désagréger au fil des années d’études ?
Quand il s’agit de décrire la déperdition scolaire,Pauli et Brimer , dans un ouvrage rédigé pour le compte de l’UNESCO – BIE, et intitulé « La déperdition, un problème mondial »38, définissaient ce phénomène comme le résultat dea combinaisonl de deux facteurs : »
1) l’abandon prématuré qui se produit lorsqu’un élève interrompt ses études avant de terminer la dernière année d’étudesprimaires ou de base ;
2) le redoublement qui fait qu’un élève reste dansla même classe deux, trois et parfois quatre ans de suite, pour n’avoir pas atteint le niveau de maîtrise exigé des contenus, connaissances et activités du programme
d’études ou pour d’autres raisons, empêchant à toutle moins d’autres enfants de s’inscrire dans les écoles déjà insuffisantes.
Il ressort de cette définition que l’abandon prématuré d’un cycle d’étude et le redoublement de classe constituent les deux dimensions de la déperdition scolaire.
Dans le Dictionnaire de l’Évaluation et de la Reche rche en Éducation, Gilbert De LANDSHEERE39 définit la déperdition d’effectifs scolaires comme la «différence entre le nombre d’étudiants au début et à la fin d’un cours, d’une année ou d’un cycle d’études». Cette définition, bien qu’elle apporte des éléments nouveaux, reste aussi incomplète puisqu’elle ne tient pas compte des redoublements.
Par redoublement on entend une année passée par un élève dans la même classe, à refaire les mêmes études que l’année précédente.aprèsD’ les études faites par l’UNESCO, le redoublement est dû à l’insuffisance du niveau atte int et de la diminution de la motivation des élèves. Un élève doit redoubler une classe parce qu’il apprend lentement. Si l’enfant redouble purement et simplement sa classe, il perd égalementune partie de la deuxième année à refaire ce qu’il a déjà fait et par là-même à s’ennuyer. Les inconvénients du redoublement ne résultent pas seulement d’une répétition superfluedes efforts d’enseignement et d’une perte de temps pour les élèves, mais aussi du fait que ces derniers sont par la suite moins motivés. L’abandon en cours d’études est le fait qu’un élève quitte l’école avant la fin de la dernière année de l’étape dans laquelle il est inscrit.
Quelquefois, déperdition et échec scolaire se confondent. Toutefois, selon le Dictionnaire encyclopédique de l’éducation et de laformation (2005) l’échec scolaire peut se définir comme la différence entre l’offre d’enseignement (ce que produit l’école) et la demande sociale (ce que veut la société). On ne parle pas d’échec quand l’offre correspond à la demande. Ce terme recouvre trois problèmes :
– Des difficultés d’adaptation à la structure scolaire. L’accent est mis soit sur les processus comportementaux et relationnels, soit sur les conditions d’accueil des élèves,
– Des difficultés d’apprentissage. L’accent est mis soit sur les processus cognitifs et les compétences des élèves, soit sur les procédures didactiques. Dans ce cas, on insiste par exemple sur la maîtrise des savoirs de base : lire, écrire, calculer.
-Des perturbations du cursus scolaire. L’accent est mis sur les mesures de certification et d’évaluation terminale des élèves, sur les épreuvesqui sanctionnent la fin de la formation initiale. Malgré leur valeur discutable, les abandons et lesredoublements demeurent en fait les symptômes les plus aisément quantifiables de la déperdition scolaire. Mais quelles sont les causes de la déperdition scolaire ?

Les causes de la déperdition scolaire selon lalittérature

Selon la littérature, les causes de la déperditionscolaire peuvent être classées en deux catégories à savoir les causes externes et les causes internes à l’éducation.

Les causes externes

Selon des études faites au Burkina Faso en Ouagadougou40, l’une des causes principales est d’ordre économique. L’école Burkinabé coûte excessivement cher (le frais de scolarité, l’achat des fournitures, le moyen de déplacement, la tenue pour ceux qui sont dans le privé. Le faible revenu des parents d’élèves conjugués auxcoûts très élevés de la scolarité constituent un facteur majeur de la déperdition scolaire.
Par ailleurs, pour certains parents, l’école n’est pas rentable et ne permet pas à l’élève de s’épanouir économiquement, une fois les étudesiniesf. Cette perception négative de l’école amène ces parents à retirer à la moindre occasion l eur rejeton de l’école. Cette attitude est adoptée par les élèves qui ont cette vision, d’oùel découragement et le manque d’intérêt pour les études. La conséquence est l’abandon et les exclusions pour insuffisance de rendement ou mauvaise conduite.
Mais HANTA RAKOTOMAVO 41 a une autre vision en ce qui concerne ce problème économique lié au manque d’argent, la condition matérielle précaire de la majorité des enseignants malgaches (dans l’enseignement de base, sans lesquels ni l’enseignement secondaire ni l’enseignement supérieur ne pourraient exister). Or dans cette conjoncture difficile, ce sont surtout ces mêmes enseignants qui ont la charge d’éduquer les enfants, de leur transmettre l’héritage culturel, de développerl’esprit d’initiative et de créativité qui leur est nécessaire.
Les mauvaises conduites peuvent amener l’élève à l’exclusion temporaire ou définitive de l’école. Certaines élèves abandonnent pour des raisons de grossesse. Cette situation qui responsabilise très tôt la fille comme mère ou épouse et le garçon comme père ou époux, déséquilibre et influence considérablement leur rendement scolaire.
Les conditions difficiles de la vie obligent certains élèves ou étudiants à aller très tôt à la recherche d’emploi et donc à mettre fin à leurs étu des plus tôt que prévu.
En outre, la représentation sociale de la réussiteou du succès dépend du milieu social d’origine de chaque individu. En effet, pour les personnes de milieu social défavorisé, réussir un concours du niveau B.E.P.C par exemple, alors que l’on pouvait continuer plus loin, constitue un succès. Il n’en est point de même pourcelles issues du milieu social favorisé. C’est un échec d’arrêter ses études avant le niveau maîtrise pour un quelconque concours. Donc selon l’origine sociale, le succès des uns peut-être un échec pour les autres qui n’ont pas atteint leurs objectifs visés. C’est l’injustice et le traitement inéquitable entre les enfants des pauvres et ceux des riches.

les causes internes

Le mauvais fonctionnement des systèmes scolaires. Ainsi par exemple, d’après l’étude menée par l’UNESCO, l’établissement scolaire devient une usine à fabriquer et à transcrire des notes, la capacité d’apprendre des choses mesurables. L’enseignement lui-même est conçu en fonction de cette nécessité; ce qui était en quelque sorte secondaire devient primordial, la note chiffrée est une finen soi. Les opérations de contrôle l’emportent souvent sur l’enseignement et constituent pour l’élève comme pour le maître une menace permanente. Celui qui a vécu, dans une école, la fin d’une année scolaire sait quel état de tension créent pour l’administrateur, les enseignants et les élèves les dernières épreuves etleur correction, le calcul des moyennes, l’établissement des bulletins annuels et les conférences des enseignants qui vont appliquer les règlements.
Un élève peut être démotivé à cause de l’environnemnt scolaire trop dure.
-Des efforts mal récompensés
-Une ambiance difficile
-Des professeurs qui ne comprennent pas
-L’obligation trop lourde de compenser les échecs, frustrations, rancœurs des parents
-L’absence de perspectives- pas de débouchés en particulier dans la voie à laquelle on aspire -Le chômage des ascendants et des collatéraux -La langue d’enseignement
-La dégradation progressive du goût des élèves pourl’école.
Selon HANTA RAKOTOMAVO42, pour les élèves dans les trois niveaux du système éducatif malgache, la maîtrise insuffisante de lalangue d’enseignement, le français est aussi une des causes des échecs scolaires.

Quelques remèdes pour réduire la déperdition scolaire

D’après les études faites par l’UNESCO, beaucoup d’abandons et de redoublements pourraient être évités si les enseignants connaissaient mieux les sciences de l’éducation et attachaient plus d’importance à l’étude de la personnalité des élèves ainsi qu’à la nécessité d’avoir constamment avec eux des contacts individuels.
Par ailleurs, il est important de diagnostiquer les faiblesses des élèves ; l’application aux intéressés de la thérapie pédagogique qui consisteàleur donner à faire chez eux des travaux spécialement conçus pour eux tend à réduire les échecs. Abaisser le seuil de passage dans la classe supérieure peut aussi constituer une autresolution.
Un autre remède avancé par l’UNESCO concerne l’amélioration des techniques pédagogiques et de la qualité de l’enseignement, laméthode qui consiste à placer les élèves (pris individuellement ou en groupe) devant des problèmes qu’ils sont incités à résoudre; elle montre aussi l’intérêt que présentent le contrôle tel’évaluation des connaissances acquises. L‘effort collectif à demander à un groupe d’élèves en vue de trouver la solution d’un problème est présenté comme particulièrement utileL’importance. du contact des enseignants non seulement avec les élèves, mais aussi avec leurs parents, est mise en évidence.
Il serait intéressant d’adapter les programmes d‘études aux besoins pratiques de la vie rurale; réduire les abandons en cours d’études et ’absentéismel en aidant les écoles à retenir leurs élèves en fixant lesvacances en fonction des nécessités saisonnières del’agriculture dans la région;
Selon HANTA RAKOTOMAVO43, pour remédier aux grands maux préjudiciables à l’avenir de toute une nation, il faut agir sur la personne même de ceux qui sont à la base, parmi lesquels les enseignants de base.
En conclusion, Les parents ont le rôle de satisfair e le besoin d’amour de leurs enfants. Ils jouent aussi un rôle important dans le parco urs scolaire de leurs enfants, soutenir les efforts, mesurer les enjeux de l’orientation ; le concept parents englobe l’ensemble des besoins et des exigences qui résultent des contraintes liées à l’alimentation, aux soins et à l’éducation des enfants (fonction nourricière). L’éloignement des parents peut être d’une part l’accroissement de la distance entre l’élève et ses parents à cause des études scolaires, mais d’autre part l’éloignement des parents veut dire aussi l’absence des parents ou la disparition de ces derniers. La participation des parents à l’éducation de leurs enfants est un des facteurs de réussite des élèves, même s’il y a d’autres facteurs d’origine sociale comme la taille de famille etc. Cette participation croit avec la position sociale. Afin de confirmer ou infirmer les hypothèses de cette recherche, il est nécessaire d’étudier la question sur l’éloignementdes parents dans un cas précis. Ceci nous amène ainsi à la deuxième partie de cette recherche qui présente l’éloignement des parents des lycéens de Vatomandry.

Les lycéens de Vatomandry

Les lycéens de Vatomandry ne sont pas homogènes, ’estc la raison pour laquelle, il est difficile de généraliser leurs situations. En ffet, ils sont issus de groupes ethniques différents ainsi, il existe différentes sortes d’éducation familiale d’où ils sont issus pour les adolescents à savoir celle des adolescents métis Chinois Betsimisaraka, Merina, Sihanaka, Betsileo et Betsimisaraka. Par exemple, la situation économique ainsi que la culture de chaque famille se distingue d’un élève à l’autre. L’éducation parentale, le niveau d’instruction des parents, la religion, le type de famille (monoparentale etc.), leur entourage, leur habitat, leur résidence (urbaine ou rurale) ont des influences sur ces lycéens et pouraient augmenter ou diminuer les chances des élèves à la réussite. Notre étude s’intéressenotamment aux lycéens Betsimisaraka de Vatomandry.
Avant la présentation du statistique de la déperditon du lycée de Vatomandry, il est utile de mentionner que la majorité des lycéens sont des Betsimisaraka. Selon FAGERENG et RAKOTOMAMONJY48, le nom Betsimisaraka (du mot be : beaucoup ; tsy misaraka: qui ne se sépare pas) est une nomination politique inventée par le roi Ratsimilaho appelé aussi Ramaromanompo qui a régné en 1712 jusqu’en 1754 dans le royaume Betsimisaraka. Ce roi est un mulâtre ( Zanamalata) fils de la Reine Rahena ou RASOA Zafindramisoa de Fenoarivo et de Tom TEW, un pirate anglais. AUJAS (1906) démontre qu’autrefois, on avait coutume de diviser le pays betsimisaraka en trois régions :
– les Betsimisaraka du Nord ou les Tavaratra qui comprennent toute la contrée comprise entre la Sahambava au nord et l’Onibe au sud,
– les Betsimisaraka du centre (les Tsikoa ou Betanimena) qui sont enclavés entre l’Onibe et l’Iaroka,
– les Betsimisaraka du sud (les Tatsimo) qui occupent le pays depuis Andovoranto jusqu’à l a rivière Mananjary. Notons que cette classification est commode du point de vue géographique et administratif : mais elle ne correspond pas aux variétés ethnographiques bien caractérisées. Les mœurs sont les mêmes aussi bien à Mahanoro (au sud) qu’à Maroantsetra ou Fénérive Est (au nord). Seul le langage les différencie : leBetsimisaraka du sud (Vatomandry, Mahanoro) par exemple emploie pour énoncer l`affirmation le mot « eka ou ai » (oui) pour les Betsimisaraka nord le mot « ià ».

La part de responsabilité de l’Etat malgache etdes autorités locales

Pour resoudre les problèmes d’accueil et de surveillance

Le retour à l’internat

La pension ou l’internat est une structure offrant la possibilité d’être logé et encadré par son établissement de formation (collège, lycée oucoleé d’enseignement supérieur). D’après le dictionnaire encyclopédique de l’éducation et de laformation (2005 :537), l’internat est un établissement accueillant en groupe des enfants oudes adolescents en leur assurant l’hébergement, la nourriture et selon des modalitésdiverses, une prise en charge éducative. Il convient de distinguer les internats scolaires et les internats spécialisés accueillant des jeunes en difficulté.
A l’origine, l’internat était rattaché aux établissements d’enseignement. D’après le dictionnaire encyclopédique de l’éducation et dela formation (2005 :537), pendant longtemps, leur fréquentation fut très importante puisqu’au XIXe siècle 65% des enfants et des jeunes scolarisés vivaient et étudiaient en internat dans les pays développés
Etre élève est un statut qui mérite d’être respecté. Les conditions d’accueil des élèves sont coûteuses mais leur amélioration vise à favoriser la réussite scolaire des lycéens parce que cela les aide, à mieux faire face aux dif ficultés rencontrées pendant l’année scolaire.
Dans le but d’améliorer le milieu de vie ainsi que les conditions d’accueil des élèves, notre proposition est de faire réapparaître l’internat. Les raisons de placer un élève en internat sont nombreuses : que ce soit pour effectuer sa scolarité dans des conditions de travail favorables, par nécessité de trouver un cadre de vie et de travail stable, à cause de difficultés familiales ou pour des raisons sociales rendant alors souhaitable un éloignement momentané; ou bientout simplement parce que l’établissement qui doit être fréquenté est tropoignéél du domicile.
L’internat est souvent une alternative qui offre une scolarité plus sereine, d’autant plus qu’après la classe, les élèves ne restent pas seuls, ils peuvent profiter des études surveillées.
Selon les enseignants , un internat à un prix abordable est bénéfique aux parents d’élèves.
Liée à cet internat est la mise en place des infrastructures reliant l’utile et l’agréable comme la cantine scolaire. Il appartient aux autorités locales de convaincre l’Etat pour que ce dernier augmente son aide selon les besoins du lycée.
Certes, autrefois, les lycées malgaches dans les grandes villes avaient des internats mais ils étaient tous tombés à l’échec. Cela pourrait être dû soit à un problème de gestion soit à un problème de maintenance voire financier. En plus, l’internat demande des charges fixes importantes, y comprises celles du personnel et de l’entretien de l’infrastructure que nous venons de souligner.
Une question se pose alors : Comment retourner à l’ internat à Madagascar ? Qu’est ce qui peut distinguer l’ancien internat du nouvel internat ou l’internat rénové selon nos souhaits? Comment installer un internat à un prix abordable correspondant au pouvoir d’achat des parents d’élèves ? La réalisation de ceretour à l’internat pourrait être un projet de recherche doctoral ultérieur.
Dans les pays développés, après la Seconde Guerre mondiale, la multiplication des établissements secondaires associée au développement des transports a conduit progressivement à une forte diminution des internat s scolaires. Comment alors multiplier les lycées à Madagascar en tenant compte de ces besoins d’internat?

Création des lycées au niveau communal 

RAVALOMANANA68, Madagascar était divisé en vingt- deux régions,cent neuf districts, mille quatre cent cinquante communes et dix-sept mille quatre cent vingt six quartiers ou Fokontany. La création des lycées se faisait au niveau des districts. Actuellement nous nous posons alors la question sur la création de lycéesau niveau communal. En effet, autrefois, vu l’augmentation continue du nombre des élèves scolarisés, l’Etat malgache était obligé de construire de nouvelles salles de classes dans les CEG pour pouvoir accueillir les élèves de seconde en nombre accru. Ainsi, avant la création d’un lycée, l’Etat malgache a créé les SAF 3 cela signifie que le CEG (Collège d’Enseignement Général) et le lycée se trouvent dans la même enceinte. C’est déjà un geste palliatif au problème posé pour l’absence d’établissement d’accueil lié à l’accroissement des nombres des élèves.
Toutefois, la construction de salle de classe ou la construction de lycée dans les communes nécessite le recrutement de professeur pour les différentes matières. En effet, même si les lycées ou les salles de classes sont construites mais les enseignants n’existent pas tout effort serait vain. Quand on parle de recrutement d’enseignants, leur formation, qu’elle soit initiale ou continue, est une condition sine qua non.
A Madagascar il existe déjà les Ecoles Normales qui sont destinées à la formation des enseignants69 : l’ENI (Ecole Normale niveau1) pour la formation des instituteurs et institutrices, l’ENII (Ecole Normale Niveau II) pour les enseignants de CEG ou Collège d’Enseignement Générale et l’ENS(L’Ecole Normale Supérieure) qui sont destinées pour former les enseignants de lycée jusqu’à l’obtention du Certificat d’aptitude pédagogique des Ecoles Normales (CAPEN). Ainsi, il appartient à l’Etat d’améliorer les écoles normales existantes tout enencourageant et motivant les étudiants qui vont suivre les formations dans ces différents établissements pour que leur nombre s’accroisse proportionnellement au développement de la population malgache.
En particulier qu’est ce qu’on attend des responsab les des lycées à savoir les proviseurs, et les proviseurs adjoints face à un t el problème ?

Identification des maisons d’accueil privées :

A Vatomandry, par exemple d’après notre observation, nombreux sont ceux qui créent des maisons ou chambres pour héberger les élèves oignésél de leurs parents à chaque rentrée scolaire. Il es souhaitable que le responsable du lycée connaisse ou ait la liste des maisons d’accueil à Vatomandry et qu’il les communique aux parents pour que ces derniers puissent choisir la maison adaptée à leur besoin et à leur moyen financier.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : THEORIQUEMENT LES LYCEENS, L’ELOIGNEMENT DES PARENTS ET LA DEPERDITION SCOLAIRE
I- Qu’est ce qu’un lycéen ?
1) Lycéen : élève d’un lycée
2) Lycéens : des jeunes
II -Les relations entre parents et lycéens
1) Le concept parents
2) Les rôles des parents
III- L’éloignement des parents,
1) Essai de définition de l’éloignement des parents:
2) Les causes de l’éloignement des parents
V- Le concept de déperdition scolaire
1) Le concept de déperdition scolaire : un phénomène complexe
2) Les causes de la déperdition scolaire selon la littérature
3) Quelques remèdes pour réduire la déperdition scolaire
DEUXIEME PARTIE :L’ELOIGNEMENT DES PARENTS CAS DU LYCEE DE VATOMANDRY
I- Les démarches suivies
1) Les enquêtes auprès des élèves, du personnel enseignant et administratif du lycée de Vatomandry
2)Les observations :
3)Visites du milieu de vie des élèves éloignés de leurs parents
4) Les Interviews
5) Les histoires de vie des élèves selon le modèle de Pineau, Le Grand (2002)
II/ Les résultats de la recherche
1)Le lycée , les lycéens de Vatomandry et la déperdition scolaire
2) Les problèmes des lycéens éloignés de leurs parents
3)Les causes et les conséquences de l’éloignement des parents
TROISIEME PARTIE :
I/ La part de responsabilité de l’Etat malgache et des autorités locales
1- Pour resoudre les problèmes d’accueil et de surveillance
2- Pour affronter la vie quotidienne
II/ Les aides extérieurs ou aides des organismes
III/ La part de responsabilité des parents et du lycéen
1- Le devoir de l’élève
2- Le devoir des parents
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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