L’élevage de bovins
La population des Pyrénées Atlantiques
Caractéristiques démographiques des Pyrénées Atlantiques
Ce département compte 600 000 habitants avec une densité moyenne de 79 habitants par km². La répartition de la population est très hétérogène : plus dense dans la zone de piémont qu’en zone de montagne ; le canton de Laruns (ville de la vallée d’Ossau) par exemple ne compte que 6 à 9 habitants par km² (7). Dans les Pyrénées Atlantiques, 44% de la population est active et plus de 7,5% de cette catégorie travaille dans le domaine des productions agricoles. On compte 6% d’actifs travaillant en amont et en aval de ce secteur, ce qui place le département au dessus de la moyenne nationale et fait des Pyrénées Atlantiques un département fortement agricole.
Population active agricole
D’après le recensement agricole de 2000, la population active agricole est en nette diminution : la vallée d’Ossau par exemple comptait 565 agriculteurs en 1979. Leur nombre a chuté à 523 en 1988 puis 435 en 2000. Le constat est identique pour les autres vallées du Haut-Béarn ; on compte environ 16% de diminution de la population agricole active.Comme on peut le remarquer sur la figure 11, cette diminution de la population agricole active touche l’ensemble des classes d’âge, si bien que les proportions d’actifs sont conservées au cours des années. La plus forte diminution concerne la tranche des moins de 15 ans et est liée à l’interdiction du travail des jeunes. Au delà de 65 ans, les agriculteurs prennent plus facilement leur retraite en 1993 qu’en 1970. On note même une légère augmentation de la proportion de la tranche 25-34 ans à associer à une petite augmentation des nouvelles exploitations depuis les années 1990. S’il y a donc eu dans les années 1980 une forte diminution de la population agricole, qui a touché toutes les classes d’âge, force est de constater que cette population se renouvelle encore, bien que partiellement.
La place de l’agriculture dans l’économie des Pyrénées Atlantiques
La surface agricole utile (SAU) occupe 56% du territoire du département, ce qui correspond à 339 000 ha véritablement utilisés, auxquels il faut ajouter 89000 ha de parcours d’altitude (7). L’exploitation « type » départementale est une structure de petite taille avec une moyenne de 18 ha de SAU, ce qui exige des systèmes de production intensifs, à haute valeur ajoutée à l’hectare, orientés bien souvent vers l’utilisation du maïs pour l’alimentation des animaux élevés sur l’exploitation (porc, palmipèdes gras, viande bovine…). L’élevage fournit les trois quarts de la Production Agricole Finale et présente une grande diversité : bovins lait et viande, ovins lait, porcins, palmipèdes gras, pour les productions principales. Plus de la moitié de la SAU est toujours en herbe à l’usage des animaux. Mais là encore, il existe une très grande disparité entre les exploitations de plaine et de montagne : les SAU des exploitations de montagnes sont plus petites avec des troupeaux mixtes et de petite taille avec le plus souvent une dizaine de vaches et 30 à 50 de brebis alors que les exploitations de plaine sont plus vastes, spécialisées dans un type de production et avec des troupeaux comptant un plus grand nombre de têtes.
L’élevage de bovins
Le troupeau bovin
Taille et répartition du troupeau
En 2001, les Pyrénées Atlantiques comptent 324 000 bovins répartis entre bovins laitiers et allaitants. Une exploitation sur deux possède un troupeau de bovins à viande. Ce sont des troupeaux de petite taille (8 à 12 Unité Gros Bovin) en haute et moyenne vallée, plus importants en basse vallée (14 à 17 U.G.B.) (19). On compte sur le département environ 125 500 vaches allaitantes, réparties entre 6 700 exploitations et 60 000 broutards, 86 000 veaux de boucherie répartis dans 300 ateliers spécialisés. On constate que 95% de ce troupeau est représenté par une seule race : la Blonde d’Aquitaine (42). Leur répartition en Béarn (Figure 12) est relativement homogène, que l’on se trouve au nord ou au sud, ce qui prouve que malgré la petite taille des exploitations de montagne, elles correspondent essentiellement à des élevages de bovins allaitants Les bovins laitiers (troupeaux de 20 à 30 U.G.B.) sont la spécialité des communes touchant au piémont (19). On compte en moyenne 52 500 bovins lait dans le département représentés à 90% par la race Prim’Holstein. On constate ( figure 13) que les bovins laitiers sont moins représentés en zone de montagne que dans le piémont. Ceci tient entre autre aux difficultés d’accès aux exploitations de montagne : en hiver, lors des forts enneigements, les camions de ramassage de lait ne peuvent se rendre jusqu’aux exploitations et les éleveurs doivent emporter eux même leur production en bas des vallées. C’est le cas par exemple dans la vallée de Ferrières (7).
Les races
Les races laitières
¾ Prim’Holstein C’est une race d’origine néerlandaise, spécialisée dans la production laitière : la moyenne de la production laitière pour cette race atteint 7 500 kg de lait par lactation. En contrepartie, les qualités bouchères s’avèrent moyennes, voire médiocres. C’est actuellement la race laitière majoritaire dans le Béarn, mais elle s’avère fragile et mal adaptée à la transhumance. On en rencontre cependant quelques unes en estive qui sont traites en vue de la fabrication de fromages (43). Description : les femelles font de 600 à 650 kg pour 1,40 m en moyenne au garrot et les mâles 900 à 950 kg pour 1m45. La robe est pie noire (et rarement pie rouge), les muqueuses noires, et le cornage fin, en croissant, rabattu vers l’avant (20).
¾ Montbéliarde C’est une race originaire de la région de Montbéliard, excellente laitière (sa production moyenne est de 6 000 kg de lait par lactation) et très rustique. C’est la seconde race laitière du Béarn, et de part sa rusticité, elle s’avère mieux adaptée à la transhumance. C’est donc la race laitière la plus représentée en estive et celle qui est employée pour la production de fromages de montagne. Description (figure 14): les mâles font 1,45 m au garrot pour 900 à 1200 kg et les femelles, 1,40 m pour 600 à 700 kg. La robe est pie-rouge, à panachures irrégulières. La tête est blanche et les muqueuses claires (20).
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : LA TANSHUMANCE BOVINE DANS LE BEARN
1. Présentation du Béarn
1.1. Géographie du Béarn
1.1.1. Relief, végétation et espace pastoral
1.1.1.1. Relief
1.1.1.2. Végétation du Haut-Béarn
1.1.1.3. Les Unités Pastorales
1.1.2. Climat et hydrographie du Haut-Béarn
1.2. Approche socio-économique
1.2.1. La population des Pyrénées Atlantiques
1.2.1.1. Caractéristiques démographiques des Pyrénées Atlantiques
1.2.1.2. Population active agricole
1.2.2. La place de l’agriculture dans l’économie des Pyrénées Atlantiques
L’élevage de bovins
2.1.Le troupeau bovin
2.1.1. Taille et répartition du troupeau
2.1.2 Les races
1.2.2.1. Les races laitières
1.2.2.2. Les races à viande
1.2.2.3. Le troupeau transhumant
2.2. Mode d’élevage
2.2.1. Type d’élevages
2.2.2. Calendrier d’élevage bovin allaitant transhumant
2.3. Les principales productions bovines
2.3.1 Productions de viande
2.3.2 Principaux produits laitiers
2.3.3. Productions de travail
3 La transhumance
3.1 Définition et historique de la transhumance
3.1.1. Définition
3.1.2. Historique
3.2 Organisation de l’estive dans le Béarn
3.2.1. Modalités de la transhumance
3.2.1.1 Préparation du troupeau
3.2.1.2 Calendrier de la transhumance
3.2.1.3 La transhumance proprement dite
3.2.1.4 La vie sur l’estive, la surveillance du troupeau
3.2.2. Equipement et aménagement
3.2.2.1. Enclavement et moyens d’accès
3.2.2.2. Abris et cabanes
3.2.2.3. Approvisionnement en eau
3.2.2.4. Clôtures
3.2.3. Organisation du pastoralisme
3.2.3.1. Organisation traditionnelle
3.2.3.2. Organisation et gestion actuelle du pastoralisme
DEUXIEME PARTIE : ASPECTS SOCIO-ECONOMIQUES
1. Aspects économiques
1.1. Intérêts économiques de la transhumance pour les éleveurs
1.1.1. La production de fourrages
1.1.2. Un gain de terre
1.1.3. Le placement d’animaux en attente
1.1.4. La réalisation de produits de qualité
1.1.5. Les subventions
1.2. Limites économiques de la transhumance
1.1.1. Difficultés de gestion
1.2.2. Coûts occasionnés par la transhumance
1.2.2.1. Location des estives
1.2.2.2. Frais associés au déplacement des troupeaux
1.2. la transhumance, un frein au progrès zootechnique ?
1.2.1. Un frein lié à l’hostilité du milieu ?
1.2.1.1. Les accidents
1.2.1.2. Les foudroiements
1.2.1.3. Attaques par des animaux
1.2.1.4. Pathologies podales
1.2.2. Un frein lié à l’alimentation ?
1.2.2.1. La qualité de l’herbe
1.2.2.2. Le problème de l’eau
1.3.2.3. Le risque des estives : les intoxications végétales
1.2.3. Un frein lié aux troubles de la reproduction ?
1.2.4. Un frein lié à l’inadaptation des troupeaux ?
1.2.4.1. Inadaptation génétique
1.2.4.2. Mauvaise préparation du troupeau
1.3. La transhumance : l’essence de l’agro-tourisme
1.3.1. Les fêtes de la transhumance : un intérêt pour le tourisme
1.4.2. La transhumance : un maintien du tourisme par l’entretien des montagnes
Aspects sociaux
2.1. La transhumance : une tradition dynamisant les vallées
2.1.1. Transhumer, c’est avant tout une tradition familiale
2.1.2. Transhumer, c’est aussi une philosophie
2.1.3. Importance des fêtes de la transhumance
2.1.4. Pour l’aménagement de l’emploie du temps
2.2. La transhumance face à une pénurie d’Hommes
2.1.1. La tendance générale est à la désertion des montagnes
2.1.2. Difficulté à trouver des pâtres
2.2.3. Les relations entre transhumants locaux et transhumants étrangers sont souvent mauvaises
Aspects écologiques
3.1. Transhumance et entretien des paysages de montagne
3.1.1. Par l’entretien des pâturages
3.1.2. Par le débroussaillage : pratique de l’écobuage
3.2. Transhumance et protection de l’environnement
3.2.1. Avalanches
3.2.2. Pollution de l’eau
3.2.2.1. La nouvelle réglementation relative aux déchets azotés
3.2.2.2. Pollution des cours d’eau de montagne
TROISIEME PARTIE : LA TRANSHUMANCE : UN FACTEUR DE PROPAGATION DES MALADIES ?
Les maladies rencontrées sur les estives
1.1. Brucellose et tuberculose : deux maladies présentes sur les estives
1.1.1. La brucellose bovine
1.1.2. La tuberculose bovine
1.2. Les autres maladies infectieuses
1.2.1. Les mammites d’été
1.2.2. La rhinotrachéite infectieuse bovine
1.2.3. Le syndrome diarrhée virale bovine/maladie des muqueuses
1.3. Les maladies parasitaires
1.3.1. Les parasites intestinaux
1.3.1.1. Les parasites rencontrés en estive
1.3.1.2. Particularités de ces parasites en estive
1.3.2. Un parasite hépatique : Fasciola hepatica
1.3.3. Les parasites cutanés
1.3.3.1. Les myiases
1.3.3.2. L’hypodermose (ou maladie du varron)
1.3.2.3. La teigne et la gale
1.3.4. Un exemple de parasite sanguin : Babesia divergens
Le milieu montagnard : un milieu favorisant la propagation des maladies ?
2.1. Transmission intra-espèce
2.1.1. Croisement d’animaux de vallées différentes
2.1.2. Les matières virulentes
2.1.1.1.Déjections animales
2.1.1.2. Cadavres
2.2.Les transmissions inter-espèces
2.2.1. Exemple d’une zoonose : le charbon
2.2.2. Pathologies transmises aux oiseaux
2.2.3. Exemple de pathologie transmise par d’autres espèces :la kératoconjonctivite infectieuse (KCI) transmise par l’isard (Rupicapra rupicapra pyreneica)
2.3. L’environnement : un réservoir de maladies ?
2.3.1. Dispersion de germes par les charognards
2.3.2. Contamination des sols
2.3.3. Contamination de l’eau
2.3.4. Multiplication des mouches
Gestion des maladies
3.1.Gestion administrative
3.1.1. Gestion à l’échelon départemental
3.1.1.1. Interventions de la Direction Départementale des Services Vétérinaires
3.1.1.2. Interventions des Groupements de Défense Sanitaire
3.1.2. Gestion à l’échelon national : intervensions de l’ACERSA
3.1.3. Intervention internationale
3.1.3.1. Domaine de réglementation de l’union européenne
3.1.3.2. Prémices d’une entente franco-espagnole
3.2. Gestion sur le terrain
3.2.1. Gestion par le vétérinaire
3.2.1.1. Préparation à la transhumance
3.2.1.2. Rôle sur les estives
3.2.2. Gestion par les municipalités
3.2.2.1. Mises en place de clôtures
3.2.2.2. Aménagement de points d’eau
CONCLUSION
PETIT LEXIQUE PYRENEEN
BIBLIOGRAPHIE
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