L’élevage dans la zone périurbaine de Saint-Louis

Saint-Louis, par sa situation géographique particulière regorge des potentialités pour le développement des activités agricoles et pastorales, dans son arrière pays. Ce milieu à la particularité d’appartenir à des domaines géographiques différents, cette position lui confère un atout important dans la fourniture du milieu urbain en produit de consommation, des lors l’espace rural et le milieu urbain entretiennent des rapports, d’échange de produits et de services. Mais aussi des relations de compétitions pour l’espace.

L’activité pastorale est présente dans la zone périphérique depuis très longtemps, les peuls en étaient les uniques dépositaires d’abord nomades, ces derniers par la suite ce sont sédentarisés et se retrouvent à travers toutes les localités aux alentours de Saint Louis. Avec les changements sociaux et environnementaux conséquences des mutations dans cette zone, l’activité de l’élevage a changé d’aspect ; désormais elle n’est plus le seul domaine réserve exclusivement au Peulhs .A côté du système traditionnel est venu se greffer d’autres plus élaborés mieux adaptés au contexte actuel, ceux la sont portes par des éleveurs de types nouveaux souvent ouverts aux innovations.

La production relativement déficitaire contraste avec l’évolution croissante de la population creusant ainsi un déséquilibre entre l’offre et la demande. Toutefois, l’élevage joue un rôle important; en plus de son utilité sur le plan social, il constitue une source génératrice de revenue pour une frange de la population. Malgré ces aspects positifs, l’élevage fait face à de nombreuses contraintes qui freinent son développement.

Problématique 

L’élevage définie comme étant une activité visant à élevé des animaux afin d’en tirer des produits (1), est une activité très répandue au Sénégal. Elle est liée à notre tradition et perpétué de génération en génération. Cette activité est d’une importance économique et sociale avérée qui peut être mesurée à partir de plusieurs indicateurs, ses fonctions socioéconomiques, et sa participation à hauteur de 11% sur le PIB du pays et 32% sur celui de secteur primaire. L’élevage mobilise plusieurs acteurs en milieu rural comme en milieu urbain .Dans le delta en général, il est à coté de l’agriculture, les principales activités et occupe une position stratégique dans le développement de la région nord. Cependant, cette activité, longtemps confinée dans le milieu rural, se développe de plus en plus à la périphérie des grandes villes sous une forme moderne.

Saint-Louis, par sa position géographique regorge, des potentialités pour la pratique de l’élevage, au niveau de sa périphérie .En effet, cette zone qui sur le plan physique intéresse, le bas-delta et le système des niayes au sud ouest a été pendant longtemps une zone d’élevage grâce a la présence des peuls, aux alentours de Saint-Louis. Ces derniers développaient pendant longtemps un élevage traditionnel, avec les changements socio-économiques et environnementaux qu’ont connu cette zone, l’élevage traditionnel a été sérieusement affecté, de tel sorte qu’aujourd’hui ; il ne peut plus jouer son rôle d’antan. Cependant, cela, ne signifie pas que l’élevage a cessé d’exister dans ce milieu, bien au contraire, il se maintient et évolue sous d’autres formes plus adapté avec de nouveaux acteurs aux objectifs de productions précis.

L’élevage que nous voulons étudier, ne s’identifie, ni a un élevage de case tel que pratiqué dans la plupart des foyers surtout en milieu urbain ou généralement il prend des dimensions mystiques ; encore moins à l’élevage nomades caractérisé par des déplacements longs tel que pratiqué par les peuls dans la zone sylvopastoral et qui vise la capitalisation du troupeau .Mais l’élevage que nous voulons étudier est de type sédentaire, qui se développe, non loin de la ville de Saint-Louis avec laquelle, il entretient des relations faites d’échanges, de produits , et de services, cependant, ces rapports tournent en une compétition autour du foncier, mais aussi en concurrence sur les produits.

Cet espace initialement à vocation agro-pastorale (1), fait aujourd’hui l’objet de profondes mutations à caractères économiques et sociaux qui impactent sur l’organisation de l’espace mais aussi sur les systèmes de production traditionnels.

Les techniques de production pastorales qui se sont maintenues dans des formes extensives nécessitent de grandes surfaces. Les résultats zootechniques définissent en zone sahélienne un rapport de trois hectares (3ha), pour une unité de bétail tropical (UBT) en saison des pluies contre huit hectares (8 ha) en saison sèche. Cette situation contraste avec l’évolution de SaintLouis et de sa périphérie qui sont confrontée à un phénomène d’urbanisation rapide et à un souci d’offrir à cette population, de plus en plus nombres des produits de consommation .

Présentation du cadre physique et des aspects socioéconomiques 

Situation géographique 

Saint – Louis est une ville coloniale fondée en 1659, elle est située à l’extrémité nord du Sénégal entre la latitude 10° nord et la longitude 16°. Elle est limitée à l’ouest par l’océan atlantique, au nord par la Mauritanie et au sud par la communauté rurale de Gandon. Ville insulaire et amphibie, Saint- Louis est largement ouverte en aval sur le delta du fleuve Sénégal. La présence de l’eau est la caractéristique essentielle du site, plat et bas. La ville est bâtie sur des bancs sableux, le relief est marqué par des dépôts lacustres et éoliens récents. Les alignements des dunes rouges orientes nord-est et sud ouest ont donné la forme générale au relief. La morphologie de l’espace urbain a une structure tripolaire.
-La langue de barbarie se trouve entre l’océan atlantique et le petit bras du fleuve et constitue la partie occidentale de la ville.
– Sor est séparé de l’île par le fleuve et s’étend à l’est jusqu’au marigot de Khor c’est l’actuel centre des activités économiques de la ville.
– L’île est située entre ces deux unités c’est le site initial de la ville cependant elle a perdu une bonne partie de ces attributs mais concentre tout de même de nombreuses autres services. Cet espace urbain ainsi décrite polarise une vaste région rurale aux énormes potentialités agricole et pastorales c’est cet espace périphérique continentale qui constitue notre cadre d’étude, elle assure la liaison entre la ville amphibie et son continent. Elle va du marigot de khor jusqu’à la zone des trois marigots à l’est vers lampsar. Elle est séparée du faubourg de sor par une zone marécageuse à partir de khor . Sur le plan administratif elle concerne une partie de la commune de Saint Louis à l’est (il s’agit d’anciens villages khor, bango, et N’galelle) et la communauté rurale de Gandon.

Sur le plan écologique la zone périurbaine est un milieu de contact entre les niayes du Gandiolais et le système du bas delta (partage entre les zones basses ou cuvettes au nord et les zones hautes au sud ou le système dunaire. Trois grands domaines peuvent être distingués sur le plan des activités :
– A une dizaine de kilomètres au nord est de ville se trouve la zone maraîchère et fruitière de Bango. C’est également une zone d’élevage on y retrouve plusieurs types d’élevages dits modernes.
– Au sud –ouest de la ville s’étend le domaine du Gandiolais, qui est partie intégrante des niayes, dont ils occupent l’extrémité septentrionale cette situation de contact entre le delta et les niayes,lui confère une particularité géographique longtemps favorable à l’élevage .C’est une zone connue également par sa spécialisation dans le domaine maraîcher ,cette région est caractérisée, par une dépression inter dunaire qui s’étend de la cote vers le continent . A une vingtaine de kilomètres à l’est sur l’axe Saint Louis –Rosso se trouve la zone des trois marigots c’est une vaste zone dépressionnaire incise dans les dunes rouges ogoliennes. Ce milieu, présente aussi deux zones écologiquement différentes mais complémentaire pour l’élevage qui y demeure une activité très importante mais sous une forme encore traditionnelle.
-Cette zone rurale en voie d’urbanisation très poussé regroupe, plusieurs foyers d’élevage de toutes les espèces, cependant on peut noter des différenciations au niveau zonal.

L’influence de la ville dépasse de loin ce cadre géographique, mais pour permettre une plus grande représentation des systèmes d’élevage nous nous sommes limités à ce découpage en tenant compte des réalités géographiques de chaque domaine L’interpénétration entre ces deux milieux (rural et urbain) peut s’observer à partir des flux de personnes et de produits qui transitent chaque jour au niveau du garage de Bango, celui-ci assure la desserte entre la ville et son arrière pays rural.

étude du cadre physique

En l’absence de données suffisantes, l’étude est basée sur les travaux réalisés dans la zone, particulièrement, dans le bas-delta et les Niayes qui correspondent à notre zone d’étude Sur le plan administratif, ce domaine, cadre avec Département de Saint-Louis, particulièrement, la Communauté Rurale de Gandon et les quartiers ou villages périphériques de la commune de Saint-Louis. Elle porte, sur le relief, le climat, les différents types de sols et sur les ressources. Notre zone d’étude concerne le complexe du bas delta, et de l’écosystème des niayes, cette région est marquée par la présence de nombreux cordons sableux. Ceux-ci déterminent des dépressions relativement larges dont l’impact sur la gestion de l’espace, de l’organisation des activités agropastorales apparaît fondamental. La présence d’un important réseau hydrographique constitue une autre donnée importante du milieu. La mise en valeur est fortement tributaire de ce relief, et des facteurs du climat .

Unités géomorphologiques

La formation des unités morphologiques s’est effectuée au cours des différentes périodes géologiques. L’évolution géomorphologique du delta a été marquée par les oscillations du niveau marin et des changements climatiques. Ces formations ont été en général façonnées au cours du quaternaire, mais elles présentent des séries de sédimentations mises en places au secondaire et au tertiaire. Durant ces deux ères, la région connaissait une dynamique de sédimentation. Au quaternaire, d’importants changements climatiques sont intervenus ; la couverture sédimentaire mise en place durant le secondaire est bouleversé. Une importante activité technique affecte le sol et les unités géomorphologiques se mettent en place .

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Table des matières

INTRODUCTION
Problématique
PREMIERE PARTIE DESCRIPTION DU CADRE PHYSIQUE, DU MILIEU HUMAIN ET DES ACTVITES DANS L’ESPACE PERIPHERIQUE DE SAINT-LOUIS
Situation géographique
CHAPITRE 1 : ETUDE DU CADRE PHYSIQUE
1-1 Unités morphologiques
1-2 Le climat et ses facteurs
1-2-1 le climat
1-2-2 Les facteurs du climat
1-2-2-1 Les températures
1-2-2-2 La pluviométrie
1-2-2-3 L’évaporation
1-3 Les sols et la végétation
1-4 L’Hydrographie
CHAPITRE 2 : UN MILIEU ANCIENNEMENT PEUPLE
2-1 Historique du peuplement et occupation de l’espace
2-2 La dynamique spatiale, la zone périphérique, espace obligé de croissance de la ville, à
l’assaut de la zone rurale
2-3 Les Données Socio-Démographiques Et Economiques
2-3-1 Les données sociodémographiques
2-3-2 Les activités économiques
2-3-2-1 L’agriculture périurbaine
2-3-2-2 La pêche
2-3-2-3 Le tourisme et l’artisanat
DEUXIEME PARTIE LES CARACTERISTIQUES DE L’ELEVAGE, DES CONDITIONS D’EXISTENCE DIFFICILES
CHAPITRE 1 : DIAGNOSTIC DE L’ELEVAGE, ETUDE DU CHEPTEL, DES ACTEURS ET DES RESSOURCES
1-1 Un cheptel varié dominé par les ruminants
1-1-1 Un troupeau bovin en reconstitution
1-1-2 Les ruminants, espèces plus adaptées à l’environnement physique du milieu
1-1-3 Un effectif avicole, en pleine expansion
1-2 Une diversité d’acteurs et de structures d’encadrements
1-2-1 Les populations locales
1-2-1-1 Les Peuls population à tradition pastorale anciens éleveurs reconvertis
1-2-1-2 Les Wolofs et les maures
1-2-2 Les néo- éleveurs ou amateurs, et les opérateurs économiques
1-2-3 Les organisations et structures d’encadrement
1-3 Un potentiel alimentaire caractérisé par une variation spatio-temporel
1-3-1 L’espace et les ressources naturelles a l’épreuve des phénomènes climatiques
1-3-2 Les sous produits agricoles et agro industriels, un potentiel, mal exploité
CHAPITRE 2 : DES MODES DE GESTION ET DE CONDUITES VARIEES, A TENDANCE EVOLUTIVES
2-1 Un système traditionnel, en quête d’adaptation, dans un contexte, socioéconomique et environnemental, peu favorable
2-1-1 L’élevage des ruminants
2-1-2 L’élevage des bovins
2-1-2-1 Les modes de gestion et d’appropriation du troupeau
2-1-2-2 L’alimentation et l’abreuvement
2-2 L’embouche traditionnelle, une alternative a l’élevage traditionnel et une solution au contexte actuel
2-3 Les systèmes d’embouches semi intensives et intensives, une option pour l’amélioration de la production et une réponse aux défis de la consommation
2-3-1 L’embouche ovine
2-3-2 La filière bovine
2-3-3 La filière avicole
CHAPITRE 3 : LES PRODUCTIONS ET LES FONCTIONS DE L’ELEVAGE
3-1 Les types de produits et leurs destinations
3-1-1 Le lait
3-1-2 Les animaux sur pied
3-1-3 Les œufs et la volaille
3-2 La commercialisation des produits : circuits de distribution et formes de vente
3-2-1 Le commerce du lait
3-2-2 Le commerce des animaux et leurs circuits de distribution
TROISIEME PARTIE Discussion, bilan de l’élevage et contribution a la mise en œuvre de Stratégies en vue de l’amélioration de la gestion de l’espace et des Performances de l’élevage
CHAPITRE 1 : BILAN DE L’ELEVAGE
1-1 Impact sur l’environnement et le cadre de vie
1-2 Les contraintes
1-2-1 D’abord physique : l’urbanisation accélérée est, un facteur de contrainte majeur :
1-2-2 La réduction des parcours post culturaux et la difficulté d’accès aux sous produits agro-industriels
1-2-3 Les contraintes structurelles et organisationnelles
CHAPITRE 2 : CONTRIBUTION A L’ELABORATION DE STRATAGIES EN VUE DE L’AMELIORATION DES MODES DE GESTION DE L’ESPACE ET DES PERFORMANCES DE L’ELEVAGE
2-1 L’accès au foncier
2-2 L’implantation de fourrages irrigués
2-3 L’accès au crédit
2-4 Valorisation des sous-produits agricoles
2-5 Une nécessaire collaboration entre les organes d’appui d’encadrement de recherche et les éleveurs
Chapitre 3 : les facteurs d’échecs des projets antérieurs et les perspectives
3-1 L’échec des projets antérieurs
3-2 La modernisation des filières, le maintient et le renforcement des acquis Traditionnel
Conclusion générale

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