L’élevage caprin aux Etats-Unis

L’élevage caprin aux Etats-Unis

Physiologie du développement embryonnaire caprin

Dans la technique de transfert embryonnaire, l’ensemble des manipulations des embryons ont lieu durant la première semaine suivant la fécondation. Durant cette période de développement précoce, trois éléments sont à considérer afin d’adapter la technique à l’espèce considérée : la segmentation de l’embryon, la localisation de l’embryon, les interactions embryon-utérus. La segmentation de l’embryon : D’un point de vue morphologique, suite à la fusion des 2 gamètes et de leurs matériels génétiques, le point de départ est une cellule diploïde de volume important, le zygote. Cet embryon est entouré d’une zone pellucide assurant sa protection. La cellule unique qui le forme subit alors des mitoses successives mais sans augmentation du volume cytoplasmique. On passe d’un stade 1 cellule à 2 puis 4, 8, 16 cellules à chaque fois de plus en plus petites. Chaque cellule composant l’embryon est appelée blastomère.

À partir du stade 16 blastomères, on appelle alors l’embryon « morula » par sa ressemblance avec la mûre qui apparaît comme un amas de cellules sphériques. Les divisions ne se font pas forcément de manière synchrone, ce qui fait que l’on peut observer un embryon ne comptant que 3 cellules à un instant donné par exemple. La morula continue de se diviser à l’intérieur de la zone pellucide et l’on assiste à une compaction de l’ensemble de ses cellules. Il y a formation de jonctions serrées entre elles. Les cellules des couches les plus externes de cette morula s’aplatissent et forment un épithélium que l’on nomme par la suite trophoblaste. Quelques cellules les plus internes de la morula conservent une forme sphérique et vont former le bouton embryonnaire ou embryoblaste. On se trouve alors au stade « blastocyste », défini par l’apparition d’une cavité, le blastocoele, délimité par le trophoblaste et contenant de façon focale le bouton embryonnaire (figure n° 15 et Photo n° 12).

Par la suite, le bouton embryonnaire donnera l’embryon à proprement parler, et le trophoblaste donnera les annexes placentaires. La suite du développement embryonnaire consiste essentiellement en un accroissement du volume de la cavité blastocoelique, qui repousse ainsi le trophoblaste vers la zone pellucide. Cette étape où l’embryon prend le maximum de place à l’intérieur de sa membrane protectrice est appelée « blastocyste épanoui ». Elle précède juste l’éclosion de l’embryon au travers de la zone pellucide qui s’est affinée [20] (figure n° 16).

Techniques de reproduction assistée dans l’espèce caprine

Les techniques de reproduction assistée ont été développées quelle que soit l’espèce afin que les animaux génétiquement remarquables puissent engendrer une descendance plus grande que par reproduction naturelle. Ces techniques (synchronisation de l’oestrus, insémination artificielle, transfert embryonnaire in vivo ou in vitro, et enfin clonage) permettent une accélération du rogrès génétique. La transgenèse, autre biotechnologie de la reproduction, permet la création d’animaux phénotypiquement intéressant. Chacune d’entre elles joue sur un aspect différent.

Ainsi, l’insémination artificielle et le transfert d’embryon in vivo permettent d’accroître le progrès génétique en limitant le taux de sélection. Le transfert d’embryon in vitro et le clonage jouent sur la réduction de l’intervalle entre les générations [6]. En effet, si par ces techniques l’animal peut se reproduire plus précocément et plus vite qu’il ne le ferait dans la nature, alors il  y a accélération du progrès génétique. Dans l’espèce caprine, ces techniques sont en plein développement. Dans le secteur caprin laitier, l’insémination artificielle prend une place grandissante. Dans le secteur caprin allaitant, la volonté d’extension rapide de la race Boer nécessite une multiplication accrue des animaux inscrits par transfert embryonnaire.

Synchronisation des chaleurs

Les techniques de reproduction assistée nécessitent toutes l’intervention d’une personne extérieure à l’élevage (inséminateur, équipe de transfert embryonnaire, laboratoire de fécondation in vitro). Il est essentiel que l’on puisse contrôler la chronologie du cycle sexuel des animaux afin de faciliter le travail de ces intervenants. De plus, la saisonnalité de l’activité sexuelle chez la chèvre est un frein à la production de lait ou de viande. Il est possible de déplacer la saison d’activité sexuelle des chèvres par l’utilisation de programmes lumineux artificiels, ou d’avancer cette saison en jouant sur l’introduction de boucs [63]. Cependant, afin d’obtenir une synchronisation plus fine (au jour près) du cycle sexuel de ces animaux, une utilisation d’hormones exogènes est nécessaire.

Superovulation ; Protocoles de synchronisation et de superovulation

Le principe de la production embryonnaire in vivo (figure n° 21) est de multiplier le nombre de descendants d’une chèvre de haute valeur génétique en lui faisant produire un nombre élevé (supérieur à la production naturelle) d’embryons. Ces embryons seront transférés chez des chèvres receveuses de moindre valeur génétique et économique. Pour cela, il faut synchroniser les chèvres receveuses afin qu’elles soient au même stade de leur cycle sexuel que les donneuses. Il faut administrer aux donneuses un traitement leur permettant d’ovuler un grand nombre de gamètes (on parle de superovulation).

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Table des matières

Introduction
PREMIERE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
I) L’élevage caprin aux Etats-Unis
A. Population caprine et évolution dans le temps
B. Marché de la viande caprine aux Etats-Unis
C. Races caprines et présentation de la race Boer
II) Rappels physiologiques et anatomiques sur la reproduction dans l’espèce caprine
A. Bases générales de la reproduction caprine
B. Données anatomiques : l’appareil génital femelle de la chèvre
C. Comportement sexuel femelle et physiologie du cycle oestral chez la chèvre
D. Physiologie du développement embryonnaire caprin
III) Techniques de reproduction assistée dans l’espèce caprine
A. Synchronisation des chaleurs
B. Superovulation ; Protocoles de synchronisation et de superovulation
C. Insémination artificielle
D. Collecte d’embryons in vivo
1. Principes généraux de récolte des embryons
2. Technique chirurgicale
3. Technique laparoscopique
4. Technique trans-cervicale
E. Production d’embryons in vitro
F. Méthode de tri et sélection des embryons
G. Conservation des embryons avant transfert (frais/réfrigéré/congelé)
H. Transfert d’embryon
I. Sexage, clonage et transgen
IV) Rendement de la production d’embryons in vivo
A. Efficacité du protocole de synchronisation/superovulation
B. Productivité numérique par donneuse
C. Facteurs de variation
1. Facteurs de variation de la superovulation
2. Facteurs de variation du taux de fécondatio
3. Comparaison des différentes méthodes de récolte des embryons
4. Lutéolyse précoce
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE 
I) Animaux, matériels et méthodes
A. Présentation du protocole mis en place
1. Présentation de l’élevage et du but de l’opération
2. Protocole de synchronisation/superovulation
3. Détection des chaleurs et insémination
B. Récolte des embryons
1. Préparation et contention des animaux
2. Examen laparoscopique
3. Récolte chirurgicale
4. Soins post opératoires
1. Tri et sélection des embryons
2. Transfert des embryons
3. Congélation des embryon
II) Résultats
A. Résultats des donneuses
B. Résultats en terme d’embryons récoltés
C. Résultats des receveuses
D. Résultats par bouc
E. Résultats technico-économiques
III) Discussion
A. Comparaison des résultats obtenus par rapport à la littérature
1. Comparaison quantitative
2. Comparaison qualitative
B. Analyse de la technique de récolte
1. Vitesse d’exécution
2. Une technique opérateur dépendante
3. Reproductibilité dans le temps
C. Lutéolyse précoce
1. Corps jaunes régressifs ou follicule anovulatoires
2. Proposition de modification du protocole de synchronisation/superovulation
D. Analyse et critique du protocole
1. Une opération de trop grande envergure pour la main d’oeuvre disponible
2. Proposition de modification du mode opératoire
Conclusion 
Bibliographie

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