L’élaboration du Livre rouge, la vision des naturalistes

Justification des choix méthodologiques 

Choix du livre rouge des espèces animales et végétales menacées

Pourquoi ce choix ?
Toutes les listes, que ce soit celles des espèces protégées, patrimoniales, rares ou déterminantes peuvent à un moment ou un autre concerner les espèces menacées. Ainsi, dans ce mémoire, nous nous intéresserons uniquement à ces espèces.

De plus, le point commun de toutes ces listes réside dans les inventaires. Il existe deux types d’inventaires. Les inventaires permanents, pour lesquels les données sont collectées chaque année et les inventaires non permanents qui correspondent à une photographie à un instant « t » de la distribution des espèces, mais qui ne bénéficient pas de suivi à long terme. Les listes et livres rouges des espèces et habitats menacés se basent sur des inventaires dont l’échelle de temps correspond à des décennies. Il est important de noter que les méthodes de récolte de données sont multiples et dépendent principalement des espèces recherchées. On peut ainsi se demander quelles sont les espèces prospectées et pourquoi, afin d’appréhender la validité de ces listes.

Les objectifs du livre rouge 

Le but essentiel du livre rouge est de rassembler des informations sur les espèces menacées d’extinction, d’évaluer régulièrement l’évolution des risques que courent ces espèces et d’assurer une diffusion large de ces données auprès de nombreux publics. Il peut en effet être utilisé par les agences gouvernementales, les organismes responsables de la protection de la nature, les ONG spécialisées dans la conservation, les aménageurs, etc. Néanmoins, il ne possède pas de valeur législative contraignante pour les états.

Le livre rouge remplit de nombreuses fonctions, notamment sensibiliser à l’importance de la diversité biologique et à la menace qui pèse sur elle, identifier et renseigner sur les espèces nécessitant des mesures de protection en définissant des priorités de conservation. Il offre également un cadre de référence pour surveiller l’évolution des espèces et aide à influer sur les politiques nationales et internationales. L’objectif de ces listes et livres rouges qui se multiplient à divers niveaux (Monde, État, Département, Région) est de constituer la plus grande source, fiable et mondiale, sur le danger d’extinction des espèces animales et végétales. Pour cela, l’UICN a rédigé les lignes directrices, pour l’application, au niveau régional des critères qu’elle a établit.

Les catégories de menace 

Une gamme de critères quantitatifs permet l’inscription dans les catégories « En danger critique d’extinction » (CR), « en danger » (EN) ou « Vulnérable » (VU). Chaque fois qu’un taxon remplit un de ces critères, il peut être classé dans la catégorie de menace correspondante. Il n’est pas nécessaire que tous les critères soient applicables ou que tous soient remplis, un seul suffit. Comme il est impossible de savoir par avance quel critère est applicable à un taxon particulier, chaque taxon doit être évalué en fonction de tous les critères et tous les critères remplis pour la catégorie de menace la plus élevée doivent être consignés.

Choix des naturalistes 

Les livres rouges sont le résultat du travail d’une équipe de spécialistes, chercheurs ou ingénieurs soucieux d’intégrer les problèmes soulevés par la conservation de la nature dans leur démarche professionnelle.

Un rôle fondamental
Les naturalistes ont un rôle fondamental dans la protection des espèces. Les inventaires et les campagnes de sensibilisation qu’ils réalisent permettent aux décideurs de prendre connaissance des menaces qui pèsent sur le vivant. Ainsi, grâce au travail de fond de ces acteurs de terrain, les décideurs ont tous les éléments pour établir les mesures de protection nécessaires (liste des espèces protégées). Les naturalistes sont à la base de la protection de la nature. Ils sont là pour informer alors que les autres acteurs doivent appliquer la loi de façon impartiale.

Des horizons divers
Les données sont collectées par des réseaux de naturalistes qui oeuvrent pour la sauvegarde du patrimoine naturel : la Société Française pour l’Etude et la Protection des Mammifères (SFEPM), la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), la Société d’Etudes Ornithologiques en France (SEOF), etc.. Ces associations récoltent et mettent à jour des informations qualitatives et quantitatives indispensables à la connaissance des innombrables espèces sauvages. Elles oeuvrent également pour l’identification et la description des ZNIEFF. Il faut également mentionner, le rôle important que jouent, dans la collecte des données, les gardes et techniciens des grands organismes publics : l’ONF, les Conservatoires Régionaux des Espaces Naturels (CREN) etc..

La vision de naturalistes, l’effet observateur
La faiblesse des effectifs des professionnels de la nature constatée unanimement en France impose de facto de transférer aux associations naturalistes des missions d’inventaire, de collecte d’informations sur le terrain, de gestion, de sensibilisation et d’information du public. Les naturalistes sont de ce fait les partenaires privilégiés pour toute réflexion sur la nature et la biodiversité.

Par « naturalistes » nous entendons désigner les professionnels (chercheurs, ingénieurs et techniciens) et amateurs (membres d’associations) ayant des compétences scientifiques en biologie et en écologie. Même si la spécialisation des uns comme des autres en fait un groupe forcément hétérogène, les naturalistes ont en commun de partager un même corpus de connaissances et d’expériences qui leur font percevoir la complexité de la nature et de la vie. Une approche scientifique de la nature n’implique pas une stricte neutralité, nombre de naturalistes s’engagent dans des projets de conservation ou de gestion des espaces naturels et des espèces et prennent partie dans des controverses. En effet, chacun est spécialisé dans un groupe d’espèces et de ce fait privilégie celui-ci. Cependant, lorsqu’il s’agit de travailler en équipe à l’élaboration du Livre rouge afin d’attribuer des degrés de menace à chaque espèce, chacun possède une méthodologie et des outils qui lui sont propre.

Contexte de l’étude 

Sous l’impulsion de l’UICN, le premier « livre rouge » a vu le jour en 1966. C’est seulement en 1983 que le premier tome du livre rouge des espèces menacées en France, consacré aux seuls vertébrés, était publié par le Secrétariat de la faune et de la flore du MNHN avec le soutien du WWF-France. Le deuxième tome suivait en 1987 ; il traitait des espèces marines et littorales menacées. Celui des oiseaux menacés des régions françaises d’outre-mer suivra en 1988, et celui des poissons d’eau douce en 1992. Ainsi, de nombreux pays et organisations non gouvernementales ont adoptés le modèle de l’UICN pour leurs bilans faunistiques et floristiques nationaux.

L’étude de cas se déroulera au sein de la région Centre et ce pour deux raisons principales. La première est d’ordre pratique. La proximité du lieu d’habitation et du lieu de l’étude facilitera la recherche d’informations. La seconde raison est liée au fait que la région Centre est actuellement en train d’élaborer son Livre rouge des espèces animales et végétales et des habitats menacés sous l’impulsion du MNHN d’Orléans et du Comité français de l’UICN.

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Table des matières

Introduction
Partie I : Contexte générale de l’étude
I. Définition des termes de l’étude
I.1. La notion d’espèce et ses différents statuts
I.2. La notion de protection de la nature selon RAMADE
I.3. Les mesures légales de la protection des espèces
II. La difficile protection des espèces
II.1. Les ambivalences de la protection des espèces
II.2. L’insaisissable inventaire
III. Un trop grand jeu d’acteurs aux intérêts divergents
III.1. De nombreux acteurs
III.2. Des relations complexes
III.3. Des intérêts divergents
Partie II : L’élaboration du Livre rouge, la vision des naturalistes
I. Justification des choix méthodologiques
I.1. Choix du Livre rouge
I.2. Choix des naturalistes
I.3. Contexte de l’étude
I.4. Hypothèses et méthodologie de recherche
II. Etude de cas
II.1. Réunion plénière
II.2. Questionnaire
III. Discussion
IV. Critique de la méthode
Partie III : La loutre et les projets d’aménagement, la vision des bureaux d’études
I. Justification des choix méthodologiques
I.1. Volet faune – flore des études d’impact
I.2. Choix de la loutre
I.3. Choix du lieu d’étude
I.4. Présentation de l’espèce cible : la loutre d’Europe
I.5 Hypothèses et méthodologie de recherche
II. Etude de cas
II.1. Questionnaire
II.2. Une espèce, deux régions, deux approches
III. Discussion
IV. Critique de la méthode
Conclusion

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