L’effet réflexe du kinesio taping

L’effet réflexe du kinesio taping

Classification de la lombalgie :

La lombalgie est la raison la plus fréquente de consultation médicale dans le cadre de problématiques musculo-squelettiques non traumatiques (Dagenais, Caro & Haldeman, 2008). Elle se décrit comme une douleur dans la région inférieure du dos, à savoir entre la douzième côte et le pli fessier (Henchoz, 2011). La lombalgie peut se diviser en différentes catégories, selon sa physiopathologie ou son aspect de durée dans le temps. Les lombalgies spécifiques sont caractérisées par une origine inflammatoire, infectieuse, traumatique, tumorale ou impliquant un déficit neurologique grave. Inversement, la typologie dite non spécifique, ou commune, décrit toutes les lombalgies exclues du cadre spécifique et concerne environ 90% des cas (Deyo & Weinstein, 2001). D’autre part, une lombalgie est dite aiguë lorsqu’elle dure moins de six semaines, subaiguë lorsqu’elle persiste entre six et douze semaines, puis chronique lorsqu’elle perdure au-delà (Koes, van Tulder & Thomas, 2006). Il est à considérer que ces limites temporelles ont été choisies de manière arbitraire (Maigne, 2009).

Origines de la douleur dans la LCNS :

La lombalgie spécifique est catégorisée comme telle si une des origines précitées est mise en évidence. Cependant, il est difficile d’émettre une hypothèse quant à l’origine de la douleur lors de lombalgie non spécifique. En effet, il semble que dans la majorité des cas de lombalgie commune, l’imagerie médicale ne permet pas de mettre en évidence un lien avec la douleur (Genevay & Gordon, 2014). Ainsi, différentes origines de la douleur ont été évoquées selon les auteurs afin de catégoriser les lombalgies communes. Selon nous, le modèle le plus pertinent est évoqué par Jean Yves Maigne, distinguant trois origines de la douleur possibles. En effet, il représente ces groupes sous forme de trois cercles (Maigne, 2009) : Le premier cercle rassemble les douleurs dites rachidiennes. Celui-ci met en avant un dysfonctionnement au niveau des différents segments mobiles de l’articulation vertébrale. Ce dysfonctionnement peut provenir de différentes structures liées, telles que les nerfs, les disques ou les ligaments. Ainsi, il relève d’une origine structurelle dont les symptômes vont dépendre. En effet, ceux-ci seront caractérisés par l’emplacement de la structure anatomique touchée, tel que le trajet d’un nerf, par exemple.

De plus, ce modèle émet une théorie de rythme qui définit l’apparition ou la disparition des symptômes. Selon l’activité, il est possible de trouver différents facteurs aggravant ou soulageant les symptômes, critère prépondérant à ce premier cercle. Aussi, la propriété temporelle de ce cercle définit cette catégorie par des problématiques la plupart du temps éphémères. Le deuxième cercle est quant à lui fondamentalement opposé au premier par sa symptomatologie. En effet, la douleur est diffuse plutôt que localisée et elle ne répond à aucun facteur aggravant ou soulageant, celle-ci est constante. Ce groupe est nommé central par l’implication du système nerveux central dans la dysfonction des voies de la douleur. En effet, l’hypersensibilité est très fréquente dans ce cercle. Les facteurs psychologiques de stress ou d’anxiété sont fréquemment liés à ce type de douleur et à la chronicité. Le troisième cercle est défini par des lombalgies sans raisons physiopathologiques explicables. Inversement au premier cercle évoquant une origine structurelle ou au deuxième évoquant une physiopathologie d’hypersensibilité, ce dernier groupe ne répond à aucune logique. Ainsi, ce cercle nommé social est caractérisé par la forte présence de facteurs psychologiques, environnementaux et sociaux provoquant des douleurs incapacitantes dans les fonctions professionnelles et sociales, entraînant une chronicisation de la lombalgie. En résumé, il s’avère difficile d’identifier une origine à la lombalgie non spécifique. Cependant, il est possible, comme démontré plus haut, d’utiliser certaines hypothèses physiopathologiques afin de mettre en évidence différents groupes permettant d’axer la prise en charge.

La douleur La douleur est définie comme étant un système d’alarme pour le corps (Marieb & Hoehn, 2010). Elle est décrite dans le Larousse comme suit : « sensation pénible se manifestant sous différentes formes d’intensité et d’extension variables » (Merlet, 2016). Selon l’Association Internationale d’Étude de la Douleur (IASP), celle-ci se décrit comme telle : « expérience sensorielle et émotionnelle déplaisante associée à des lésions tissulaires existantes ou potentiellement existantes, ou décrite en ces termes » (IASP Taxonomy, 1994). Le corps perçoit le monde extérieur grâce au système nerveux périphérique et à ses récepteurs. Il existe des récepteurs réagissant aux stimuli mécaniques, thermiques, lumineux, chimiques et douloureux. Les informations reçues sont par la suite interprétées par le système nerveux central, à savoir le cerveau et son lobe pariétal (Marieb & Hoehn, 2010). Dans le cadre de douleurs chroniques, la sollicitation répétée des récepteurs nociceptifs a pour conséquence une hyper-sensibilité périphérique. La plasticité du système nerveux accroît dès lors la densité neuronale (Marieb & Hoehn, 2010). De ce fait, un stimulus bénin pour le corps peut être transmis par les récepteurs de la douleur comme nuisible, on parle alors de modification du seuil de la douleur (Wadell, 2000). Ce phénomène confirmerait la théorie de Maigne (2009) à propos des différents cercles (cf. chapitre II.1.b. Origines de la douleur). Par cette hyper-sensibilité, ce type de problématique entrerait dans le troisième cercle, s’opposant au premier qui implique quant à lui une origine structurelle.

Le kinesio tape

La méthode du kinesio taping est considérée comme étant une méthode révolutionnaire dans le domaine de la physiothérapie. Elle a été inventée aux Etats-Unis dans les années 1970 par un chiropracteur japonais du nom de Kenzo Kase. À travers ses études ainsi que grâce à l’influence de sa grand-mère, thérapeute traditionnelle japonaise, il met au point sa méthode basée sur la cinésiologie. La pose de cette bande adhésive a pour objectif de rééquilibrer les énergies et de favoriser le mouvement physiologique, inversement aux méthodes classiques de tape ayant un objectif de contention. La peau est le vecteur de cette technique grâce à ses liens avec d’autres structures telles que les terminaisons nerveuses ou les muscles. La peau étant le plus grand organe du corps, elle assume différentes fonctions telles que la réception et la transmission d’informations extracorporelles grâce aux neurones sensitifs, qu’ils soient mécaniques ou nociceptifs (Marieb & Hoehn, 2010). En effet, ceux-ci sont capables de traduire une information perçue en un influx nerveux électrique qui sera interprété par le système nerveux central. Ainsi, la peau est donc la jonction entre le monde extérieur et le système nerveux central (Bonneau, 2010). Elle contient également une partie du réseau circulatoire sanguin et lymphatique. Étant liée aux tissus conjonctifs, la peau fait le pont avec les fascias ainsi que les muscles, participant ainsi à la fonction du mouvement (Marieb & Hoehn, 2010).

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Table des matières

I INTRODUCTION
II CADRE THEORIQUE
II. 1. La lombalgie
a. Classification de la lombalgie
b. Origines de la douleur dans la LCNS
c. Épidémiologie et coût pour le système de santé
d. Prise en charge classique
II. 2. La douleur
a. Définition et description
b. La théorie du gate control
II. 3. Le kinesio tape
a. Définition et description
b. Les propriétés de la bande
c. La méthode de pose
d. L’effet du kinesio taping
e. L’effet réflexe du kinesio taping
II. 4. Outils de mesure
III. 1. Question de recherche
IV. 1. Base de données
IV. 2. Mots clés et équations de recherche
IV. 3. Critères d’inclusion et d’exclusion des études
IV. 4. Sélection des études
V. 1. Présentation des études
V. 2. Résultat de l’évaluation de la qualité
V. 3. Caractéristiques générales
V. 5. Intervention et contrôle
VI DISCUSSION
VI. 1. Interprétation des résultats
VI. 2. Identification des biais intra-études
a. Qualité des études
b. Population
c. Outils de mesure
a. Population
b. Intervention
c. Statistiques
VI. 4. Confrontation avec la littérature existante
VI. 5. Implications cliniques
VI. 7. Biais et limites de notre revue
VII CONCLUSION
VIII REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
VIII. 1. Articles de la revue
VIII. 2. Autres articles référencés
VIII. 3. Bibliographie consultée
IX Annexes
IX. 1. Liste des annexes
IX. 2. Annexes

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