L’education : sa mondialite et sa relativite

Le mot famille peut prendre deux sens différents. Il peut désigner l’ensemble des personnes qui ont des liens de parenté et d’alliance. Mais il correspond aussi au groupe de personnes qui vivent ensemble dans le même foyer, c’est à dire généralement les parents et les enfants. La famille est la base de la société, plus encore elle est le milieu d’imprégnation des codes sociaux, le premier et la plus importante des agents de socialisation. La socialisation qui se définit comme « un processus par lequel un individu apprend et intériorise les différents éléments de la culture de son groupe » est la base de la vie de chaque être humain. Elle permet à un individu d’apprendre et d’intérioriser les différents éléments de son groupe, ce qui lui permet de former sa propre personnalité sociale et de s’adapter au groupe au sein duquel il vit. Grâce à ce processus, certains traits culturels sont intégrés à la personnalité des membres d’une société, si bien que la conformité au milieu social se produit de façon naturelle et inconsciente. La socialisation est assurée par l’action de certains mécanismes psychologiques comme l’apprentissage et l’acquisition de réflexes, d’habitude, de savoir-faire, l’identification à une personne particulière ou l’intériorisation par l’intégration de traits culturels à sa propre personnalité.

L’importance de l’éducation conduit chaque communauté, chaque société à ne pas la sous estimer. Education qui peut être assurer par bon nombre d’agent de socialisation parmi lesquelles on retrouve la famille, la communauté, l’église, l’école etc…. La complémentarité de ces agents de socialisation assure une bonne éducation ainsi un résultat positif au niveau de la socialisation de l’enfant.

Beaucoup de chercheurs ont souligné l’importance de l’éducation, surtout l’éducation scolaire. Ainsi Galbraith dans ces trois modèles de pays ayant de difficulté à se développer montre que « l’obstacle au développement réside dans la faiblesse de la base culturelle de la société. » Il entend par-là que ces pays souffrent d’un taux d’analphabétisme encore élevé, on ‘y trouve qu’un nombre très limité de personnes ayant bénéficié d’étude supérieure ; Le système scolaire est nettement insuffisant à tous les niveaux. C’est cette premier modèle de Galbraith qu’il nomme « le modèle Africain du sud de Sahara » qui se rapproche plus de notre cas. Car en effet dans notre pays la moitié de gens sont analphabète et pour ceux qui fréquentent l’école il n’y a qu’un petit nombre d’entre eux qui arrivent jusqu’au baccalauréat.

Universalité de la culture et culture locale

La culture fait partie intégrante de la vie de chaque société, il n’y a pas de peuple sans culture, la culture est universelle. Avant d’entrer dans les détails, donnons une définition à ce mot. En général, elle se définit comme : « un ensemble des structures sociales et des manifestations artistiques, religieuses, intellectuelles qui définissent un groupe une société par rapport à une autre ».

Au sens sociologique, elle est définie en tant « qu’ensemble des valeurs, des normes et des pratiques acquises par les membres d’une société. » A travers ces deux définitions, on peut dire que chaque pays, chaque société, chaque commun possède sa propre culture. La culture est ce qui donne son identité à une société ou à un pays. Elle regroupe tous les éléments qui différencient un groupe social d’un autre.

Actuellement on trouve deux grands groupes de cultures, la première est la culture locale, qui caractérise un groupe plus restreint. La deuxième est la culture universelle à laquelle le monde entier essaie de s’identifier.

En parlant de la culture locale nous trouvons tous les ensembles des normes et des valeurs propres à un groupe donné, à une société donnée. Elle rassemble toutes les pratiques de la communauté, telles les fêtes, les croyances, auxquelles les membres s’adhèrent. Les cultures universelles cependant regroupent toutes les pratiques universelles. Comme la façon de s’habiller, qui tend à se ressembler un peu partout.

Actuellement, on assiste à une véritable acculturation dans certains pays. Tel est le cas de Madagascar, avec la nouvelle technologie qui fait naître pour la plupart des malgaches nous assistons à une intégration de nouvelles cultures, d’autres cultures par la population malgache.

Il existe des communautés malgaches qui sont entrain d’adopter une autre norme et de perdre peu à peu leurs valeurs sociales. Notons tout de même que ce phénomène ne touche pas l’ensemble des communautés, car il existe des communautés qui se maintiennent culturellement, c’est à dire, elles gardent encore les cultures fondamentales qu’elles avaient héritées de leurs ancêtres. Citons en exemple les plus anciennes pratiques ancestrales tel le « soron’anaky », une pratique connue dans la plupart des régions de Madagascar qui consiste en une reconnaissance traditionnelle de l’enfant, puis le respect des Ray amandreny be du village à qui on demande autorisation ou bénédiction avant d’entreprendre des activités. Et qui ont autorités sur tous les patrimoines du village.

L’éducation a sa place et son importance dans la culture universelle comme locale, car elle aura pour rôle d’aider le pays à suivre les évolutions, cependant il ne faut pas oublier que pour se maintenir culturellement il faut d’autres moyens. Le plus efficace serait d’apprendre à l’enfant dès son jeune âge les cultures fondamentales.

Mondialisation, globalisation à l’issue des luttes post-coloniale

Nous entendons par mondialisation, une intégration économique mondiale qui va au- delà de l’internationalisation des échanges de marchandises, de services ou de capitaux et qui se caractérise par une mobilité parfaite des capitaux et par une concurrence accrue entre les firmes et les nations. Avec ce phénomène qui est purement économique s’accompagne un phénomène social d’une grande importance que nous ne devons pas oublier, et qui mérite vraiment d’être étudié.

En effet la mondialisation a produit des changements au niveau de la culture locale dans presque tous les pays. Ainsi disons-nous, il n’y pas de peuple sans culture, la culture est universelle et n’est-ce pas que c’est elle qui donne une identité à un pays donné ou à une société donnée. Se maintenir culturellement signifie garder son identité, car c’est par la culture qu’on s’identifie en quelque sorte. Avec la mondialisation et globalisation, nous assistons à une diffusion des valeurs technologiques et commerciales qui est connu sous le sigle NTIC, ou « nouvelle technologie d’Information et de communication ». Avec la mondialisation, on ne lutte pas contre la pauvreté mais on s’approprie la culture NTIC qui favorise la migration hebdomadaire, temporaire ou lointaine. Sur le plan social, en effet, la mondialisation a occasionné beaucoup de changements, une importante acculturation s’est fait jour, du fait de la présence constante des éléments étrangers, et à cause de cette importante migration que nous venons de citer un peu plus haut.

L’arrivée des autres cultures a, en effet, produit beaucoup de changements au niveau de la culture locale et par la même occasion a des conséquences sur les habitudes des gens. Pour ne citer que la façon de se vêtir, les changements au niveau des activités donc les rythmes de la vie quotidienne. La plupart du temps on remarque qu’un grand changement s’est produit au niveau des normes. S’habiller à l’occidental est devenu une grande mode pour les jeunes, les longues robes pour les femmes avec les coiffures typiquement malgaches commencent à être mal vu surtout par les jeunes. Dans les grandes villes ce phénomène tend à se généraliser. Il n’y a qu’à voir le comportement des gens. Dans les campagnes, un phénomène d’acculturation commence à se faire jour timidement, mais il est là comme dans le cas du village d’Ankilimamy. La plupart des gens sont encore très réticents aux apports des étrangers dans tous les domaines. Cependant leur façon de se vêtir montre tout de même qu’ils commencent à entrer dans ce monde d’acculturation qu’ils ont toujours appréhendé. Quoi qu’il en soit, les gens de la campagne par rapport aux gens des villes sont parmi ceux qui se maintiennent culturellement car toutes les anciennes structures villageoises sont toujours là tels les Ombiasy, les différents interdits.

Avec la mondialisation aussi nous assistons à une évolution rapide de ce que nous avons vu appelé un peu plus haut NTIC. L’émergence de ce que l’on appelle aujourd’hui société de l’information date d’une quinzaine d’années. Ce bouleversement entraîne la généralisation des messageries électroniques surtout dans les grandes villes n’est certainement plus une nouveauté dans les pays développés. Le « web » a connu une croissance exponentielle donnant son caractère irréversible à cette nouvelle formation de communication globale. Aujourd’hui cette société de l’information peut devenir une nouvelle de l’intelligence et du savoir basé sur un réel échange entre les hommes et un vrai partage de connaissances et de richesses.

Ces nouvelles technologies offrent un véritable potentiel de développement pour ceux qui savent en profiter. Mais si l’on n’y prend pas garde, elles peuvent aussi accentuer, la marginalisation des pays les plus pauvres comme le cas de notre pays, Madagascar. Notons qu’a l’intérieur du pays, une grande différence existe entre le monde urbain et le monde rural, car nous savons tous que dans la plupart des zones rurales l’électricité reste un objet rare pour ne pas dire inconnue, totalement inconnue.

Problématique de développement et éducation pour tous

Lorsqu’on parle d’éducation, on se réfère en général à l’éducation scolaire. Pour plus de clarté, voyons la définition exacte de ce mot. Ainsi éducation signifie « action de former, d’instruire quelqu’un, manière de comprendre, de dispenser, de mettre en œuvre cette formation » .

Madagascar fait partie des pays en voie de développement, du fait de cette pauvreté, l’éducation scolaire y fait parfois défaut. Le taux de scolarisation à l’intérieur de la grande île, laisse encore à désirer. En général, on estime que 40% de la population malgache sont analphabètes . Pour les pays riches le problème ne se trouve plus autour de la lutte pour la scolarisation des enfants mais pour une course vers l’espace, l’appropriation des nouvelles technologies les plus utiles et les plus performants, tel est le cas de la plupart des pays développés comme les USA , le Japon…

Dans le cas de Madagascar, nous continuons à lutter pour la scolarisation des enfants, une politique nationale est même mise en œuvre pour la réalisation de celle-ci. Notons que même à l’intérieur de l’île il existe une grande différence au niveau de l’éducation scolaire, au niveau du taux de scolarisation. Dans les zones rurales le taux de scolarisation est beaucoup plus faible par rapport à celui des grandes villes.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : L’EDUCATION SA MONDIALITE ET SA RELATIVITE
Chapitre I- Universalité de la culture et culture locale
I- Mondialisation, globalisation à l’issue des luttes post -coloniales
II- Problématique de développement et éducation pour tous
III- Socialisation et théorie de la personnalité
Chapitre II : les grandes étapes de la socialisation à Madagascar
I- Approche globale
II- Chez les Sakalava
• La première enfance
• La seconde enfance
• L’adolescence
III- L’importance de la socialisation
Conclusion partielle
PARTIE II- L’ANTHROPOLOGIE DE LA SOCIALISATION CHEZ LES SAKALAVA
Chapitre I- Etude de la structure sociale
I- Parenté
I-1- Filiation
I-2- Echanges matrimoniaux
I-3- Cultes cérémonielles et culte des ancêtres
II- L’Organisation politique d’Ankilimamy
III- Les rapports sociaux économique
Chapitre II- Mécanisme de socialisation au sein de la structure sociale
I- Famille et société globale
I-1- La présence d’un père dans la vie de l’enfant
I-2- L’importance d la présence d’une mère dans la vie de l’enfant
I-3- L’importance des rapports entre frères et sœurs
II- Logique de suivi et patriarcat
II-1- L’importance des anciens comme agent de socialisation
II-2- L’intervention de l’ombiasy dans la socialisation de l’enfant
II-3- La Communauté villageoise comme agent de Socialisation
Chapitre III- phénomène de déstructuration sociale et logique de marché
I- Activités économiques, ressources, autres
II- Analyse du budget familial et besoin psychosocial
III- Intégration à l’économie du marché et paupérisation
IV- Dépérissement de l’autorité patriarcale et phénomène migratoire
Chapitre IV- Les rôles secondaires de l’Etat et de l’église
I- La présence de l’Etat à travers l’école
II- L’influence de l’église dans le village
Conclusion partielle
PARTIE III- POUR UNE PLUS GRANDE VALORISATION DES 3P : PARTENARIAT, PUBLIC, PRIVE
Chapitre I – Les interventions intra et inter institutionnel
I- Le rôle de l’Etat
II- Le rôle des ONG
III- Le rôle de l’église
IV- Intégration de l’autorité lignagère
Chapitre II – Le cadre d’operationalisation des interventions
I- Intégration du plan communal de développement
II- L’assemblée générale du Fokontany
Conclusion partielle
CONCLUSION
TABLE DES MATIERES
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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