L’education pour tous face au developpement economique

Dans les pays à faible revenu comme Madagascar, l’éducation pose toujours un grand problème dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques de développement ainsi l’objectif de développement pour Madagascar est la promotion d’un développement rapide et durable pour réduire de moitié le taux de pauvreté en 10 ans. A l’issue d’un processus participatif, le DSRP regroupe les orientations stratégiques pour y arriver. Après c’est le MAP (qui s’inspire des OMD) qui est conçu comme moyen pour atteindre ces objectifs. Or, le développement d’un pays, d’une nation, repose avant tout sur des capacités à mobiliser des ressources humaines à la hauteur des tâches et des activités qui leur incombent.

L’éducation, une cible retenue par les OMD, celle de l’éducation primaire pour tous, est relativement claire, mais les pays peuvent souhaiter modifier cet objectif à divers égards. Elle est essentielle dans une société, elle donne une certaine valeur à l’individu, elle est une image de niveau de vie de chacun. La valorisation du capital humain est d’une importance capitale dans le combat que mènent les pays en développement pour relever le niveau de vie et réduire la pauvreté c’est-àdire aider les gens à investir dans leurs propres potentialités et dans celles de leurs enfants. Ainsi, une première condition si importante pour trouver un développement c’est l’investissement en capital humain. Chaque individu ne pourra pas produire s’il n’est pas en bonne santé ; il ne sera pas bien rémunéré s’il n’a pas la qualification requise par le marché de travail.

Cadre conceptuel de l’éducation pour tous et du développement 

La notion de développement est assez courante dans la littérature économique et dans les langages des économistes. Mais pour certains d’entre nous, le développement reste un concept ambigu et constitue un sujet de discussion. Or, une vaste éducation générale à un niveau assez élevé, suivie d’une spécialisation, et la possibilité continue durant la vie d’acquérir de nouvelles qualifications soient en fait ce qu’exige une économie moderne.

CONCEPT DE L’EDUCATION POUR TOUS

Les diverses approches de l’éducation
Le but de cette première section est de connaître les approches de quelques auteurs (auteurs classiques) concernant l’éducation en général, mais ce qui nous intéresse, c’est surtout l’éducation pour tous (une branche dans cet apprentissage). Donc on va voir la signification du terme « éducation » pour eux c’est-à-dire une signification plus proche de l’éducation pour tous.

Courant libéral

Adam Smith
Comme nous le savons tous, Adam Smith est le fondateur de la science économique c’est important de connaître ses approches concernant l’éducation «un homme qui a dépensé beaucoup de temps pour se rendre propre à une profession qui demande habileté et expérience peut être comparé à une de ces dispendieuses machines » c’est-à-dire qu’il avait fait une comparaison entre la formation du capital technique et l’instruction des hommes. Il propose aussi  l’adoption du système écossais des écoles communales qui oblige les gens à aller à l’école (qui peut fonctionner à peu de frais et être efficace), qui ressemble un peu à l’EPT.

Stuart Mill
« Pour arriver, donc, à changer les habitudes des travailleurs, …, une éducation nationale efficace des enfants de la classe laborieuse est la première chose nécessaire. On peut affirmer sans hésitation, que le but de toute formation intellectuelle pour la masse des gens devrait être de cultiver le bon sens ; de les rendre aptes à formuler un jugement sain et pratique des circonstances qui les entourent. Tout ce que l’on peut surajouter à cela, dans le domaine intellectuel, est surtout décoratif… ». Il avait proposé même que l’instruction devrait élever le niveau social et diminuer la population.

Alfred Marshall
Il avait défini l’enseignement comme la possibilité de prévoir l’avenir, lié aux besoins des travailleurs et aussi un  « investissement national » il y a peu de problèmes pratiques intéressant plus directement l’économiste que ceux relatifs aux personnes sur lesquels on devrait baser la répartition des dépenses de l’éducation des enfants entre l’Etat et les parents. Le subventionnement public est admis car on peut obtenir une externalité positive. Le plus valable des capitaux est celui investie dans des êtres humains « l’éducation publique faisait ainsi émerger des réserves de talent » C’est ainsi un moyen important destiné à assurer la production de richesses matérielles. Les frais de scolarité à payer soulèvent aussi le problème majeur de l’utilisation du système d’éducation par certaines personnes qui risqueront de se décourager les enfants ne peuvent forcer leurs parents à leur donner une éducation et, à partir d’une certaine limite, l’Etat peut imposer des charges aux parents.

Théodore Schultz
L’éducation est un paramètre qui définit la mesure, le poids et l’importance de la ressource humaine dans le processus de production est un investissement, en ressource humaine, elle est définie aussi comme l’accroissement de la capacité d’appréhension, de créativité de la main d’œuvre qui n’est que l’homme. Il considère que tous les coûts de l’éducation correspondant à un investissement et accru à une consommation.

Courant Marxiste

Pour Marx, l’éducation est une partie très importante de l’édifice social qui est décliné par les contradictions inhérentes au système capitaliste. Comme le capitalisme se développe, « il enlève toute stabilité et toute sécurité à la situation du travailleur » il crée une « armée de réserve » du travail et gaspille la puissance de travail dans l’anarchie qui l’accompagne. Il qualifie le capitalisme comme une accumulation d’habileté, une accumulation de capital et une misère grandissante. Dans une société socialiste, la fonction d’éducation sera de surmonter l’aliénation du travailleur à partir des moyens ; elle devra lui rendre sa dignité d’homme, tout en lui conservant sa qualité de producteur. Il souligne aussi l’importance théorique de l’éducation qui est plutôt éclipsée par l’urgence pratique de former les gens en nombre suffisant,  « il faut utiliser l’éducation comme force d’intégration », et les programmes éducationnels et programme économique se complètent étroitement. Le travail qualifié se différencie du travail simple par des frais de formation plus élevés. Le travail est non seulement le fondement de la valeur, mais aussi un acte essentiellement humain qui met en jeu toutes les facultés de l’homme et par lesquelles il modifie sa propre nature » donc selon lui, le capital humain est produit par l’individu grâce à l’éducation.

Selon la Banque mondiale

L’éducation est l’une des 5 priorités institutionnelles fixées par la stratégie globale de la Banque mondiale destinée à aider les pays à réduire leur pauvreté. On peut dire même qu’elle a l’initiative d’élaborer le programme de l’éducation pour tous pour les pays en développement. L’investissement dans la prestation de services-clés tel que l’éducation et la santé est perçu comme le meilleur moyen de renforcer les capacités des pauvres et d’améliorer le climat de l’investissement L’EPT symbolise l’engagement pris en 1990 par 150 pays et leurs partenaires externes à Jomtien (Thaïlande) ; engagement confirmé au Forum mondial de l’éducation à Dakar (Sénégal) en 2000. L’EPT consiste à faciliter l’accès à l’éducation à chaque citoyen du monde en voie de développement, et en particulier :

– assurer l’éducation primaire et universelle d’ici 2015 ;
– éliminer les disparités entre sexes dans l’enseignement primaire et secondaire ;
– améliorer l’éducation et les soins des enfants en bas âge ;
– assurer un accès équitable aux programmes d’acquisition des connaissances ;
– augmenter de 50% le t’alphabétisation des adultes d’ici 2015 ;
– améliorer tous les aspects qualitatifs de l’éducation.

Selon cette institution internationale, l’éducation pour tous peut renforcer la compétitivité dans l’économie du savoir et aider les Etats à intégrer l’éducation dans leur stratégie nationale de développement, promouvoir les politiques d’éducation axées sur la réduction de la pauvreté, telle que la suppression des frais de scolarité dans le primaire, et l’adoption du calendrier scolaire aux activités économiques locales.

La Banque mondiale met aussi l’accent sur :
– les pays les plus pauvres : plus de la moitié de ses projets d’éducation actifs se situent dans des pays où se trouvent la majorité des populations vivant avec moins de 2$ par jour et qui remplissent les conditions pour recevoir des prêts de  l’IDA à taux réduit
– les populations démunies des pays à revenu intermédiaires.
– le développement des enfants en bas âge (en les mettant sur un pied d’égalité avec les autres enfants plus favorisés en termes de développement physique, sociale et cognitif).

Les défis moyens à relever pour eux seront de:
– favoriser un engagement politique ferme en matière d’éducation.
– influencer les politiques mises en place en particulier dans les pays les plus pauvres, dans lesquels les prêts consentis ne contribuent pas de manière efficace au changement.
– mobiliser les ressources financières nécessaires pour soutenir les pays réformateurs, avec des projets d’éducation appropriées et sensibiliser davantage les donneurs afin d’augmenter l’aide officielle au développement.
– rester attentif aux impacts sur le développement et l’éducation, ce qui nécessite, en retour, de porter une attention particulière à l’énorme défi de renforcement des capacités statistiques des pays concernés, en travaillant en étroite collaboration avec l’Institut de Statistique de l’UNESCO.

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Table des matières

INTRODUCTION
Partie 1. CADRE CONCEPTUEL DE L’EDUCATION POUR TOUS ET DU DEVELOPPEMENT
Chapitre I. Cadre conceptuel de l’éducation pour tous
Section 1. Les diverses approches de l’éducation
Section 2. Selon la Banque mondiale
Section 3. Selon l’OMD
Chapitre II. Historique de l’éducation pour tous et un survol de l’OMD
Section 1. Historique de l’éducation pour tous
Section 2. L’éducation, un des axes de l’OMD
Chapitre III. Les rapports entre éducation pour tous et le développement
Section 1. Définition du développement par rapport à l’éducation
Section 2. Les théories du capital humain
Partie 2. L’EDUCATION POUR TOUS : CAS DE MADAGASCAR
Chapitre I. Situation actuelle de l’enseignement
Section 1. Les différents types d’enseignement
Section 2. L’éducation pour tous dans le système éducatif malgache
Chapitre II. La mise en œuvre de cette stratégie
Section 1. Les réformes et les mesures
Section 2. Les moyens mis en œuvre
Section 3. Les intervenants
Section 4.Les autres intervenants
Chapitre III. La contribution de l’éducation pour tous au développement de Madagascar
Section 1. Les aspects positifs
Section 2. Les aspects négatifs
Section 3. Que faire pour améliorer le système éducatif malgache basé sur l’éducation pour tous ?
Chapitre IV. Réflexions personnelles et recommandations
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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