Nul n’ignore la particularité et la supériorité de la valeur culturelle Malagasy au temps de nos ancêtres qui avait comme plaques de base : le « FIHAVANANA » (L’amitié) et le « FIRAISANKINA » (la cohésion). Tant de proverbes peuvent en justifier mais ne citons que les suivants :
– Aleo very tsikalakalam-bola toy izay very tsikalakalam-pihavanana.
– Il vaut mieux que ce soit la bourse qui manque un peu, plutôt que l’amitié.
– Ny firaisan-kina no hery.
– L’union fait la force.
Dommage qu’au fil des ans et jusqu’à nos jours, cette haute valeur culturelle est rongée par d’innombrables facteurs pour arriver à son état actuel : « FRAGILE », source de toute les régressions non excluant le sport et la culture. La présente recherche nous permet alors de connaitre et faire connaitre une fédération affinitaire omnisport et culturelle dans les façons dont elle mène l’éducation de ses membres. C’est la FI.HE.ZA.MA ou « FITAIZANA NY HERIN’NY ZATOVO MALAGASY ».
Les valeurs sportives et culturelles Malagasy, non exclus celles de la FIHEZAMA, ne cessent de s’affaiblir durant les trois dernières décennies. Il est temps de trouver ensemble, en commençant par les gouvernants, les solutions pour donner un second souffle à l’éducation par les activités physiques et sportives. Celle-ci devrait en conséquence constituer un « secteur prioritaire ».
« L’histoire a pour but de décrire, au moyen de documents, les sociétés passés et leur métamorphose ». Extrait de Seignobos (Seignobos, professeur à la Sorbonne, membre du Comité central de la Ligue des droits de l’Homme). L’approche historique permet de retourner aux sources de nombreux discours et de s’inspirer d’une longue tradition d’idées et d’expériences. Avoir une approche historique veut dire se familiariser avec des publications anciennes et des développements passés. Pour acquérir cette perspective, le premier pas est d’étudier la littérature qui rend compte et interprète les événements qui ont marqué le domaine. Ensuite, pour obtenir ces informations, nous avons abordé les ressources et les brèves discussions fournis par les concernés.
L’EDUCATION PAR LES ACTIVITES PHYSIQUES ET SPORTIVES
L’éducation par les activités physiques et sportives (A.P.S) est destinée à l’entretien et à l’amélioration des qualités physiques, intellectuelles et morales des apprenants. Elle a pour objectif de faire partager à tous les pratiquants les mêmes valeurs : sociabilité, coopération, convivialité, mais également de combativité requise pour défendre les couleurs du club dans l’honnêteté et dans la loyauté.
L’éducation par les A.P.S correspond à une période privilégiée de la vie d’un jeune sportif ; elle lui permet d’éprouver le plaisir à pratiquer l’activité choisie, d’en découvrir de nouveaux aspects, de progresser, de surpasser et de se mesurer aux autres dans le respect des règles, des partenaires et des adversaires. Elle résulte d’un concours harmonieux de personnes qui participent, soutiennent, et conduisent le jeune sportif qui sont : « l’entraineur, les dirigeants du club, l’arbitre, les parents et les spectateurs ».
L’entraîneur : il impulse les jeux dans ses composantes techniques, tactiques et humaines. Il doit maintenir un comportement exemplaire sur le bord du terrain. En outre, il doit se garder de tout excès, invective ou encouragement de gestes d’agression au nom de la performance et du résultat.
Les dirigeants du club Ils doivent montrer garant de l’image de son association et s’appliquer à créer un climat positif reposant sur la convivialité, le lien social et sportif, l’éthique sportive, la fraternité et la solidarité durant la compétition. En outre ils se doivent de prévenir les violences en utilisant les moyens adaptés pour juguler les comportements agressifs des spectateurs, des entraîneurs et des parents.
L’arbitre : Par sa compétence et sa vigilance, veille au maintien d’un climat de sportivité loyale et équitable sur le terrain. En tant que conducteur de jeunes, il veille au bon tenu des équipes et au comportement sain des joueurs pendant la compétition.
Les parents : Souvent d’anciens sportifs, jouent un rôle essentiel dans le soutien de leurs enfants dont ils constituent les premiers supporters et partenaires. Ils peuvent contribuer au fonctionnement du club si on leur réserve un accueil favorable qu’on les informe des modalités de fonctionnement du club, si on leur communique la charte du club, et si on les encourage à rencontrer tous les acteurs de l’association.
Les spectateurs : Ils constituent l’âme du club. Aussi, ils participent à l’éducation sportive en communiquant leur enthousiasme, en encourageant les sportifs par des comportements exempts de toute agressivité, de tout déni de l’autorité arbitrale, de toutes incitations à la haine et, d’une façon générale, de toute manifestation de violence.
Nous venons de connaitre que l’éducation en général et l’éducation par les APS visent ensemble à l’épanouissement, le développement des facultés physiques, intellectuelles et morales des apprenants. A partir d’ici, nous allons voir les façons dont la fédération omnisport dénommée FIHEZAMA mène l’éducation de ses adhérents.
HISTORIQUE DE LA FIHEZAMA
La FI.HE.ZA.MA est une fédération affinitaire chrétienne multisports et culturelle issue d’une Union dénommée « Union Générale et Sportive de Madagascar » ou U.G.S.M. Cette dernière était implantée à Madagascar en 1948 en tant qu’union départementale de « l’Union des Sociétés de Gymnastique et d’Instruction Militaire des Patronages et Œuvres de Jeunesse de France » ou U.S.G.I.M.P.O.J.F actuellement dénommée «Fédération Sportive et Culturelle de France » ou F.S.C.F. En 1960, l’U.G.S.M était scindée en sport scolaire et sport civil. Le premier portait le nom de « Union Générale et Sportive des Ecoles Libres » ou U.G.S.E.L et le second prend le nom de FItaizana ny HErin’ny ZAtovo MAlagasy.
Sur le plan international
D’après l’introduction ci-dessus, la mère de la FI.HE.ZA.MA est l’actuelle Fédération Sportive et Culturelle de France (F.S.C.F).
La Fédération Sportive et Culturelle de France
En 1898, un docteur français appelé Paul MICHAUX avait créé une fédération dénommée « Union des Sociétés de Gymnastique et d’Instruction Militaire des Patronages et Œuvres de Jeunesse de France » ou U.S.G.I.M.P.O.J.F. Cette fédération groupait des clubs de gymnastique et d’exercices physiques constitués par des employeurs de grandes entreprises et sociétés françaises. En 1903, affichant pour objet le développement physique et moral de la jeunesse ouvrière, l’U.S.G.I.M.P.O.J.F. devenait « Fédération Gymnastique et Sportive des Patronages de France » ou F.G.S.P.F. Son siège social se trouve à Paris, 5 Place Saint Thomas d’Aquin. La F.G.S.P.F s’attachait à l’éducation physique et morale de la jeunesse chrétienne et devenait « Fédération Sportive de France » ou F.S.F en 1947.
En 1948, quelques éléments de la F.S.F. étaient dépêchés à Madagascar en vue d’instaurer une union départementale de la dite fédération dans cette grande île. Cette union départementale était dénommée « UNION GENERALE ET SPORTIVE DE MADAGASCAR » ou U.G.S.M. Au début, les membres de l’U.G.S.M. n’étaient que des établissements scolaires confessionnels, suivent après des sociétés privées. En 1968, La F.S.F. confirmait officiellement son investissement dans le secteur socioculturel et devenait Fédération Sportive et Culturelle de France ou « F.S.C.F ». Le principal objectif de la F.S.F.C. est de contribuer à la réalisation de l’individu sous toutes ses formes : physique, morale et spirituelle par la pratique d’une activité dans une association non seulement sportive de loisirs mais aussi socioculturelle. Elle s’ouvre également aux arts du cirque. La F.S.C.F est membre de nombreuses organisations aux titres desquelles : le Comité National Olympique et Sportif Français (C.N.O.S.F.) – la Fédération Internationale Catholique d’Education Physique et Sportive (F.I.C.E.P.) qu’elle avait créée en 1911 – la Coordination des Fédérations et Associations de Culture et de Communication (CO.F.A.C). La Fédération Sportive et Culturelle de France avait contribué à la création : du serment olympique 1906 – de la licence nominative 1907 – de l’avènement du sport féminin 1919 – de la coupe de France de Football 1919 – de l’assurance sportive 1923 – du contrôle médical 1930 et du brevet sportif populaire 1934. Elle avait reçu de l’Etat Français : l’agrément d’association sportive ainsi que l’agrément national de jeunesse et d’éducation populaire. La F.S.C.F. est ouverte à tous sans distinction. En 2010, plus de 2000 associations sont affiliées à la F.S.C.F. Elle compte environ 500.000 membres dont 50% ont moins de 18 ans. Plus de 225.000 sont détenteurs d’une licence. Elle développe depuis plusieurs années un programme de formation tant pour l’encadrement bénévole que professionnel en se soumettant aux obligations imposées par la législation et la règlementation. Actuellement, les responsables bénévoles formés par la F.S.C.F sont approximativement au nombre de 40.000.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : DE L ’ EDUCATION AU SEIN DE LA FI.HE.ZA.MA.
Chapitre I : L’éducation en général
Chapitre II : l’éducation par les A.P.S.
Chapitre III : Historique de la FI.HE.ZA.MA.
DEUXIEME PARTIE : L ’ ORGANISATION AU SEIN DE L’ASSOCIATION, LES PROBLEMES ET LES SUGGESTIONS
Chapitre IV : Structure et organisation
Chapitre V : Les ressources et les activités d’éducation
5.1. Education par le sport et la culture
5.2. Activités éducatives
Chapitre VI : Les problèmes et les suggestions
6.1. Les problèmes
6.2. Les suggestions
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE