L’EDUCATION DES PECHEURS POUR UNE MEILLEURE GESTION DES RESSOURCES HALIEUTIQUES

Les récifs coralliens

                   Ils sont des structures massives constituées par des coraux. Ils sont formés d’organismes vivants appelés polypes, enveloppé dans un squelette calcaire externe. Un corail est composé de plusieurs milliers de polypes et un récif est constitué d’une variété de corail. On peut distinguer deux types d’écosystèmes récifaux : récif barrière, bordant le rivage à une certaine distance de la côte et récif frangeant, fixé au littoral. Ces récifs sont actuellement menacés de destruction à cause des activités anthropiques. En face de Toliara s’étend le grand récif barrière sur une longueur de 18km et atteint 3km de large. Il est beaucoup plus proche de la côte et assez profond pour que les super goélettes puissent y circuler, les eaux sont calmes et claires dans le chenal. De part et d’autre de Toliara, au sud entre Toliara et Ambola, il existe de récif frangeant avec la présence de récif de caye (Nosy Ve) et au nord de Toliara jusqu’à Andravona, des récifs frangeants sans récif de caye. Le plus large récif se trouve à Ambolomailake et le plus cours à Belitsake .La longueur de la totalité des récifs de la zone d’étude est proportionnelle à la longueur du littoral de ces Districts. « La côte de Toliara représente une configuration générale, définie dans l’ensemble par le développement des récifs coralliens, assis sur le plate-forme continental relativement vaste, favoris de la faune ichtyologique et de la faune marine . Les récifs coralliens sont très riches en ressources naturelles marines exploitables, notamment les poissons, les algues, les coraux, les crustacés, les céphalopodes, les échinodermes, les mollusques. Ces derniers temps, des menaces et pressions de la demande pèsent sur ces écosystèmes et risquent ainsi leur destruction. Le récif corallien de Toliara est en danger de destruction. Plusieurs facteurs sont à l’origine de cette dégradation : la population exerce une pression de pêche très élevée. Des fabriquant des chaux ont fait de prélèvement à bout.

L’hydrologie

Deux catégories de réseaux hydrauliques caractérisent les districts de Toliara I et II
Le cour d’eau à bassin mixte Le fleuve de l’Onilahy qui se trouve dans la partie Sud du district de Toliara II, à 30 Km de centre ville de Tuléar traverse à la fois sur socle cristallin des hautes terres et les bassins sédimentaires de l’Ouest. Avec son important bassin versant de 32 225 km2 et sa longueur de 374,5 km. Son maximum hydrologique est lié au maximum pluviométrique. Les hautes eaux ne durent que de décembre à mars avec une montée importante en janvier. Par contre, la saison sèche est très marquée avec des températures élevées et à une humidité très faible engendre des étiages prononcés. Ce qui fait que, la plupart des cours d’eau du bassin de versant de l’Onilahy qui s’assèchent mais qui ont souvent un sous écoulement.
Le cours d’eau dans le relief sédimentaire Le Fleuve de Fiherena à 3 Km du centre ville de Tuléar se trouve dans la partie nord du district de Toliara II. Il coule sur des terrains sédimentaires de 7 790 km2 de bassin versant et de longueur de 138 km. Elles appartiennent au régime des cours d’eau de type « Côte Ouest » et de « Sud sahélien ». L’alimentation des bassins versants est conditionnée par une pluviométrie très faible (300 à 600 mm) et par le fait que, des eaux disponibles pour l’écoulement sont amoindries par une forte évaporation de 1200 à 1500 mm. Par ailleurs, les débits de saison sèche sont d’une extrême variabilité d’une année à l’autre. L’une des caractéristiques physiques essentielles de cette partie côtière est donc, sa pauvreté en rivières permanentes. Une autre particularité de ces cours d’eau est leur dépérissement à mesure que l’on va vers l’aval. Cette décroissance s’explique par la fréquence des sols à dominance texturale sableuse favorisant l’infiltration.
L’océanographie Les mouvements de la mer sont généralement moindres dans cette zone faisant face au canal de Mozambique. La température moyenne des eaux se situe entre 28 et 30°C avec une salinité moyenne de 34°5 pour 1000. La mar ée est à cycle diurne (marnage : 3 m) ; et les courants marins dominants se portent vers le Sud. En hiver, la mer est calme dans la plupart du temps.En été, la mer est souvent agitée à cause du vent du Sud « Tsiokatimo », ce qui limite les sorties des pêcheurs. Bref, les districts de Toliara I et II font partis de la région Sud ouest avec une surface de 7337 km2 , occupent 10,89% de l’étendue de la région, formés par une commune urbaine (Toliara I) et 19 communes rurales portant 11958 pêcheurs qui exploitent exclusivement l’environnement marin et côtier. Cet environnement est constitué des mers calmes, qui ont un potentiel intarissable riche en variété des ressources halieutiques assurant la survie des Vezo pêcheurs et des lieux de ponte, de croissance, et de refuge de ces ressources comme les récifs coralliens, les mangroves et des plages. Ces districts sont caractérisés par ses climats chauds et secs, semi-arides, son vent dominant (Tsiokatimo) et ses deux réseaux hydrauliques : Onilahy et Fiherena.

Les facteurs endogènes

               Pour ces facteurs, l’esprit individualiste, égoïste font que le pêcheur considère seulement son propre intérêt actuel sans viser l’avenir. Il est réticent à toute innovation et l’habitude limite la pratique de la pêche hors de la côte. Il y a aussi la persistance des bas niveaux de scolarisations et leurs croyances tant et si bien que les bénéfices de pêche sont mal utilisés, ne sont pas investis pour promouvoir le métier de la pêche ou dans les biens plus durables et plus sûrs qui garantissent la rentabilité du métier mais dans l’achat de bétail et dans la « dépense aux rêves ». D’ailleurs les us et coutumes relatifs au culte des ancêtres conduisent aux dépenses ostentatoires lors des cérémonies funéraires.

Les caractères obligatoire et impératif de la réglementation de pêche

                  La réglementation de pêche doit avoir une force contraignante pour tous les praticiens de pêche. Elle commande la règle à suivre pour la pratique de pêche ainsi que son environnement, impose des obligations aux pêcheurs d’accepter ce qu’elle édicte (jus congens). Ainsi, l’article premier de l’arrêté n° 0525 – 75 d u 05 Février 1975, portant réglementation de pêche aux holothuries stipule qu’ «il est interdit de pêcher, de faire pêcher, de traiter en vue de conservation quelconque, de commercialiser les holothuriesmesurant 11 cm pour les individus à l’état frais et moins de 8 cm pour les individus à l’état sec ». Et selon l’article 2 de ce même arrêté, «les holothuries ne présentant pas la taille minimale requise devront être rejetées immédiatement à la mer » En tant que règlement, elle ordonne à tous les pêcheurs des holothuries de faire suivre la norme exigée pour ces espèces. Ils sont obligés d’être conformes à cette règle. En d’autre terme, les pêcheurs sont obligés de capturer les holothuries mesurant plus de 11cm à l’état frais. Tous les pêcheurs ne peuvent pas se soustraire de la réglementation de pêche, c’est –à- dire qu’ils doivent s’y soumettre. Elle impose aussi une nécessité absolue pour la conservation et la protection des ressources halieutiques et leur environnement. En tous cas, cette règle impose un ordre à tous les praticiens de pêche.

Projet de la culture des algues ou algoculture

                    Parmi les projets conjointement mis en œuvre par l’union Européenne et ses partenaires, publics ou privés, la culture des algues a été redémarrée en 1997, après l’échec des débuts des années 1990. Sous l’impulsion du projet ARPL du FED (Amélioration des Revenus des Populations Littorales), elle intéresse la zone côtière Nord de Toliara II et vise une amélioration des revenus des pêcheurs vivant sur ce littoral. La société BIOMAD- TUL Sarl à Toliara est le maître d’œuvre pour cette culture d’algues. Elle travaille dans huit villages d’environ cinq cent habitants chacun : Ampasilava qui est la ferme pilote, Andravona, Tsandamba, Tsifota, Fiherenamasay, Beravy, Songeretelo et Sarodrano (seul Fokontany au sud de Toliara II). La culture principaleutilisée est la souche originaire des Philippines importée de Zanzibar : algue rouge en raison de son fort taux de croissance. La culture de la ferme pilote est destinée à la production de bouture et à la sélection de souches à plus forte croissance. L’objectif de cette souche dans ce temps était d’exploiter plus de 1000 tonnes d’algues sèches de culture, fournie par 8000 tonnes d’algues mouillées par an. En plus de cette culture, cette société a effectuée également la collecte d’algues sauvages. La potentialité d’algues sauvages du District de Toliara II était estimée à environ 400 tonnes. A l’extérieur, les débouchés des algues sont sûrs. Les fabricants des cosmétibles et les industries alimentaires d’Europe, d’Amérique et du Japon sont très demandeurs de ce produit. A l’heure actuelle où le monde est bouleversé par les problèmes socioculturels ou politico-économique, la sauvegarde de l’environnement devient un thème universel, inspirant de plus en plus à tous. Chacun doit être conscient de la préservation de la nature ; l’IHSM comme exemple.

La valse – hésitation des pêcheurs Vezo à la réglementation de pêche

                Pour eux cette réglementation est un déracinement de leur vie. Ils considèrent la mer comme une mère nourricière, une source sans laquelle, ils ne peuvent pas survivre. Or, le pouvoir public exige qu’il y ait un texte régissant l’exploitation des ressources halieutiques. Pour beaucoup d’entre eux, cette loi est incompréhensible, car aller à la pêche : c’est une question de survie ; ils doivent nourrir leur famille à chaque sortie et avec la cherté de la vie actuelle, tous les moyens sont bons pour capturer ces ressources. Selon leur point de vue, le maintien de la vie des êtres vivants marins se fait naturellement, loin de tout calendrier et suivant la loi de la nature. Ainsi, c’est pendant la période de ponte que la pêche est bonne car les poissons sont bien gros et gras.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE PRESENTATION DU MILIEU NATUREL DES DISTRICTS DE TOLIARA I ET II
CHAPITRE I.- LE MILIEU PHYSIQUE
1.1.- L’environnement marin et côtier
1.1.1.- L’environnement marin
1.1.1.1.- Les mers
1.1.1.2.- Les récifs coralliens
1.1.2.- L’environnement côtier
1.1.2.1.- Les plages
1.1.2.2.- Les mangroves et leur situation géographique
1.2.- Le climat
1.2.1.- La température
1.2.2.- La pluviométrie
1.2.3.- Le vent
1.3.- L’hydrologie
1.3.1.- Le cour d’eau à bassin mixte
1.3.2.- Le cour d’eau dans le relief sédimentaire
1.3.3.- L’océanographie
CHAPITRE II.- LE MILIEU HUMAIN ET SOCIAL
2.1.- Structure de la démographie
2.1.1.- Répartition spatiale de la population
2.1.2.- Population urbaine et population rurale
2.1.3.- Evolution de la population
2.1.4.- Composition ethnique
2.2.- Enseignement et éducation
2.3.- Relation entre la démographie et l’exploitation des ressources halieutiques
2.3.1.- Les pêcheurs Vezo ancestraux
2.3.2.- Croissance des pêcheurs en effectif
2.3.3.- Conséquence de la croissance démographique
2.3.3.1.- Conflit des lieux de pêche
2.3.3.2.- Valorisation des ressources halieutiques
2.3.3.3.- Les ressources naturelles menacées
2.3.3.4.- La tortue de mer est actuellement en danger
2.3.3.5.- Diminution de la possibilité par habitant par an en poisson
DEUXIEME PARTIE L’EXPLOITATION DES RESSOURCES HALIEUTIQUES DANS LES DISTRICTS DE TOLIARA I ET II
CHAPITRE III.- LA PÊCHE TRADITIONNELLE DANS LES DISTRICTS DE TOLIARA I ET II
3.1.- Généralités sur la pêche traditionnelle
3.2.- Les modes d’exploitation des ressources halieutiques dans les districts de Toliara I et II
3.2.1.- Principales caractéristiques des activités de pêche des ressources halieutiques
3.2.2.- Les moyens techniques traditionnels d’exploitation
3.2.2.1.- Les embarcations
Fabrication de coque
Fabrication de la pirogue monoxyle
Autres utilités de la pirogue
3.2.2.2.- Les méthodes de pêches traditionnelles avec les engins de capture
La pêche aux filets
– La senne de plage ou Tarikake
– Le filet maillant droit ou Manajake
– La chasse collecte ou Tahitahy
La pêche à la ligne à mains nues
Les autres techniques de ramassage des produits
– La pêche aux filets en tulle moustiquaire
– La pêche aux harpons
– La plongée en apnée
– Le narcotique ou Laro
– La capture de tortue de mer
– Le ramassage
3.3.- Les problèmes ou obstacles liés à l’exploitation de la pêche traditionnelle dans ces districts
3.3.1.- Les facteurs endogènes
3.3.2.- Les facteurs exogènes
3.4.- La production
3.5.- La commercialisation
CHAPITRE IV.- LES MESURES A PRENDRE
4.1.- Les efforts déjà entrepris
4.1.1.- Application stricte de la réglementation de pêche
4.1.1.1.- Les caractères obligatoire et impératif de la réglementation de pêche
4.1.1.2.- Les caractères général et impersonnel de la réglementation de pêche
4.1.1.3.- Les caractères coercitifs de la réglementation de pêche
4.1.2.- Mise en place des aires protégées marines et côtières
4.1.2.1.- Généralités des aires protégées
Définition d’aire protégée
Caractères des aires protégées
– L’aire protégée est un territoire délimité
– L’aire protégée nécessite une préservation contre intervention artificielle
4.1.2.2.- Droits et obligations des usagers dans les aires protégées
4.1.3.- Mise en place des différents projets
4.1.3.1.- Projet de développement intégré de la pêche traditionnelle sur la côte
4.1.3.2.- Projet de la culture des algues ou algoculture
Rôle éducatif de l’IHSM
Rôle économique de l’IHSM
4.2.- Les échecs de toutes tentatives amorcées
4.2.1.- La valse-hésitation des pêcheurs vezo à la réglementation de pêche
4.2.2.- La diversité spatiale des villages de pêcheurs
4.2.2.1.- Difficulté de contrôler
Sur les matériaux de capture utilisés
Sur les produits capturés
4.2.2.2.- Difficulté d’informer
4.2.2.3.- Insuffisance de contrôle
Insuffisance en nombre du personnel du SRPRH
Insuffisance de moyens et de crédit
4.2.3.- Mauvaise interprétation des pêcheurs à la mise en place des APMC
4.2.3.1.- Observation et analyse des pêcheurs
4.2.3.2.- Les soucis des pêcheurs
Elle est une destruction des activités des pêcheurs
Elle est une élimination dans leur mode de vie
4.2.4.- Quant aux projets
TROISIEME PARTIE CADRE GENERAL DES INTERVENTIONS A FAIRE POUR UNE MEILLEURE GESTION DES RESSOURCES HALIEUTIQUES
CHAPITRE V.- EDUCATION ENVIRONNEMENTALE DES PÊCHEURS
5.1.- La plan d’éducation environnementale marin et côtier
5.1.1.- Objectif général
5.1.2.- Méthodes d’intervention
5.1.3.- Activités réalisées
5.2.- Réalisation du plan d’éducation environnementale marin et côtier
CHAPITRE VI.- FORMATION DES PÊCHEURS
6.1.- Mise en place du planning de formation
6.2.- Réalisation du planning de formation
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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