L’EDUCATION DANS LA PENSEE ECONOMIQUE

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LES FACTEURS DE PRODUCTION.

La production des différents outputs que nous venons de citer requiert des moyens, tant humains que matériels. Nous nous limiterons ici, à donner des définitions à ces facteurs de production du système éducatifs sans nous préoccuper de leur affectation à telle ou telle activité. A ce titre nous envisagerons successivement
 Les enseignants ;
 Le personnel non enseignant ;
 Les équipements et ;
 Les étudiants.

le personnel enseignant.

L’évaluation de ce facteur peut se faire par le nombre d’enseignants recensés dans le système éducatif.
Mais ce chiffre brut doit encore être corrigé quantitativement et qualitativement (tout particulièrement dans l’enseignement supérieur).
Quantitativement, on pondérera les effectifs par le nombre d’heure de cours assurées effectivement par chaque enseignant pour obtenir le volume horaire total d’enseignement assuré, qui constitue le véritable input.
Qualitativement, il s’agit d’apprécier la valeur des enseignants.
Plusieurs solutions s’offrent à nous.
Données « objectives » : charge d’enseignement, de recherche et éventuellement d’autres activités qui permettent de mesurer la disponibilité des enseignants.
Données « statutaire » : grade des enseignants dans l’institution.
Données « monétaires » : niveaux moyen des salaires, enfin. Résultats à des tests d’aptitude, comme les agrégations.

le personnel non enseignant.

Cette catégorie de personnel est constituée des chercheurs stricto-sensu, tous les personnels associés aux activités de recherche dans les laboratoires, les personnels administratifs au sens strict, chargés de l’administration et de la gestion des établissements (secrétaires, agents administratifs…) et les personnels chargés de l’entretien des locaux et des équipements.
Il est à remarquer que le personnel non enseignant est très hétérogène.
Les problèmes d’évaluation sont de même ordre que pour les enseignants. On retiendra les effectifs bruts de chaque catégorie et leurs charges horaires respectives pour l’évaluation quantitative, la structure des qualifications et des grades apportent la dimension qualitative.
Ces facteurs de productions permettent d’apprécier la qualité de l’environnement administratif et technique de l’établissement.

les équipements.

A coté de la main-d’œuvre, nous avons les équipements qui constituent le capital technique.
En ce qui concerne l’évaluation de ces facteurs, on retiendra par exemple ; la surface des locaux, le nombre d’équipement spécifiques selon la discipline envisagée, le nombre de livres et de revues,…
Ces données doivent prendre en compte la valeur de chacun des éléments, dans la limite du possible, et des phénomènes d’usure et d’obsolescence qui affecte nécessairement leur valeur présente, cette évaluation peut être complétée par quelques indicateurs structurels.

les étudiants

L’étudiant peut être considéré comme la matière première de l’éducation.
Si l’on choisit l’optique « inscrits », on compte tous les étudiants qui entre dans l’institution, il est clair qu’on privilégie, la mesure de l’activité de l’institution.
L’étudiant est la raison d’être du système éducatif, au mieux, tous les inscrits sont tous diplômés.
Si l’on choisit l’optique « diplômés ». Puisque l’activité éducative consiste à incorporer une valeur ajoutée aux étudiants pour en faire des diplômés, dans une certaine mesure on calcule la valeur ajouté créer par le système éducative.
On peut ainsi compter le nombre d’étudiants entrants qui sera considéré comme l’input et les sortants comme l’output.
Éventuellement les données doivent être pondérées par les indices de qualité, ceux qui reflètera l’efficacité du système éducatif.
En générale, si on considère l’éducation comme une unité de production, donc, elle prépare l’étudiant au marché du travail, elle produit des travailleurs, futur cadre ou simple ouvrier. Dans son output on peut donc considérer les acquis éducationnels, mesuré par le nombre de diplôme.
Pour ce faire l’éducation a besoin d’enseignants, d’équipement scolaire et surtout d’étudiants, tant en qualité que en quantité. Ainsi qu’une législation qui règlemente ses activités.

SITUATION ACTUELLE DE L’ENSEIGNEMENT A MADAGASCAR.

Education formelle.

C’est l’éducation légale, une éducation régit par une loi formelle, et qui peut être définit à partir du concept « enseignement ». Enseigner15 est le fait de faire acquérir la connaissance ou la pratique. L’éducation se résume à l’enseignement des règles de conduite sociales et formation des facultés physiques, morales et intellectuelles qui président à la formation de la personnalité16.
Pour l’Etat malgache, elle est définit par la loi n°2008-011 du 17 Juillet 2008 modifiant certaines dispositions de la loi n°2004-004 du 26 juillet 2004 portant orientation générale du Système d’éducation, d’Enseignement et de Formation à Madagascar qui stipule dans son article premier que l’éducation est une priorité nationale absolue.

La population scolaire actuelle.

La population scolaire représente l’ensemble des individus : élèves, étudiants, apprenants qui se trouvent dans des écoles, collège, centre de formation et université. La population scolaire actuelle, compte tenue la crise politique que Madagascar traverse, admet une évolution tendancielle à la hausse, ainsi le tableau suivant indique :
Tableau1 : Effectif des élèves pour chaque niveau d’études
Pour l’année scolaire 2007-2008, l’ensemble de la population scolaire dans le primaire compte 4.020.322 et ce nombre est ramené à 4.705.719 en 2009-2010, ce qui fait donc une croissance de 17% entre les 3 années. Cette variation est liée principalement à la continuation de la politique de priorisation de l’éducation de base.
Cette croissance de la population scolaire est expliquée aussi par la croissance des nouveaux entrants en première année de chaque cycle, sauf pour l’enseignement fondamental second cycle. Cette croissance se présente de la manière suivant pour chaque cycle ;
 Les nouveaux entrants en première année du primaire ont augmenté de 115,25% en trois an ;
 On a constaté une diminution du nombre de nouveaux entrants en première année du collège, passant de 229 618 en 2008 à 160 678 en 2010 ;
 Une variation de +35,7% du nombre de nouveaux entrants en première année du lycée.
Il est à remarquer que l’effectif des élèves diminue à chaque fois que le niveau d’études monte, l’enseignement fondamental du premier cycle et l’enseignement fondamental du second cycle constituent les niveaux les plus fréquenter, cette tendance à la baisse est dû à des abondants ou à une non continuation de l’étude par l’élève apprenants.
Les études supérieurs, qui sont les plus couteux constituent le niveau la moins fréquenté par les étudiants. Seuls quelques privilégiés y adhèrent, en plus fautes d’être admis dans une université publique, les instituts supérieurs privés ne sont pas accessible à tous. Actuellement donc ;
 80,45% de la population scolaire actuelle se trouvent dans le primaire ;
 15,05% dans le collège ;
 3,22% dans les lycées et le reste, soit ;
 1,27% sont des universitaires.

Taux de scolarisation.

L’accès à l’éducation pour les enfants d’âge scolaire peut être représenté par un indicateur appelé « taux de scolarisation » qui résume à la fois, les effectifs de chacun des différents niveaux : primaire, secondaire et la population de tranches d’âges qui devraient les fréquenter, et la participation scolaire.
Le taux brut de scolarisation du primaire est le pourcentage de l’effectif total du primaire sur la population d’âge scolaire, c’est-à-dire de 6 à 10 ans. Pour diverses raisons des élèves du primaire peuvent ne pas appartenir à cette tranche d’âge. Le taux net de scolarisation du primaire est la proportion d’enfants de 6 à 10 ans qui sont effectivement scolarisés dans le primaire. Ainsi, le taux net est toujours inférieur à 100 %, tandis que le taux brut peut dépasser 100 % du fait des retards d’admission en première année du primaire, des redoublements, etc.
Pour le secondaire du premier cycle, la tranche d’âge légale est de 11 à 14 ans, pour le secondaire du second cycle, elle est de 15 à 17 ans, et l’âge correspondant au niveau universitaire, de 18 à 22 ans.
Selon les données du Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique (MENRS), le taux de scolarisation n’a pas cessé d’augmenter durant les dernières années. Le tableau ci-après le montre :
Tableau2 : Evolution des taux de scolarisation du primaire.
Les taux de scolarisations accusent une baisse significative entre 2005-2010. En 2010, le taux brut est de 118% au niveau primaire, contre 139,3% en 2005. En ce qui concerne le taux net, au niveau primaire, il est de 73,4% en 2010, contre 83,3% en 2005. Cette différence entre taux brut de scolarisation et taux net de scolarisation est dû au fait que de nombreux enfants hors de l’âge légal fréquentent le niveau, mais cette différence n’empêche pas pour autant l’analyse des données.
Une constatation faite dit que le taux de scolarisation diminue au fur et à mesure que le niveau d’études s’élève. Pour le taux brut de scolarisation17 de l’année scolaire 2009-2010 on a :
-138 % dans l’enseignement fondamental premier cycle (primaire)
-38,9 % dans l’enseignement fondamental second cycle (collège)
-12,8 % dans l’enseignement secondaire (lycée)
Le taux de scolarisation, taux net de scolarisation et taux brut de scolarisation, diffère selon la région, selon le milieu, selon le genre et selon le groupe socio-économique au quel appartient la famille de l’élève.

Disparités entre régions.

Le taux de scolarisation n’est pas la même entre les régions. Il y a des régions plus défavorisée que d’autre. Cette disparité entre région se présente de la manière suivante : Tableau3 : Taux net de scolarisation aux niveaux primaires, collège et lycée par région. Unité%
A vue d’œil cinq régions, Androy, Anosy, Atsimo Andrefana, Atsimo Atsinanana et Melaky présentent les taux net de scolarisation les plus faibles au niveau primaire, un taux inférieur à 55%. A mesure que le niveau augmente le taux net diminue, ainsi au niveau du collège et des lycées se taux est très faible et les inégalités entre les régions sont plus élevés. Ceci est expliqué par plusieurs facteurs, par exemple la richesse ou la pauvreté de la région étudié, ou à cause de la différence de personnel enseignant localisé dans cette localité ; prenons le cas de DIANA et Androy. Le premier admet un taux net de scolarisation par rapport au second, car il a environ 739 personnels enseignants au niveau des collèges publics, alors que Androy n’en compte que 3418 (il est à noté que le nombre même de personnel enseignants peut être expliqué par d’autre facteurs).
(b) Disparités entre milieu.
Les deux indicateurs, taux net de scolarisation et taux brut de scolarisation, sont plus élevés en milieu urbain comparé à ceux du milieu rural, le tableau suivant montre cette différence pour le taux brut de scolarisation.
En général, le milieu urbain est plus défavorisé en termes d’éducation par rapport au monde rural, et cela dans tous les niveaux. Le cycle primaire, en théorie est gratuit, est le niveau ou il y à le moins de disparités, seulement 4,5 point de différence avec un taux brut qui dépasse les 100%.
Le niveau préscolaire ne nécessite pas beaucoup de commentaire car la scolarisation des enfants à ce niveau reste en majorité un phénomène urbain.
La différence en ce qui concerne l’enseignement fondamental second cycle et plus est expliquée par plusieurs facteurs, telle la prise de conscience de la nécessité d’approfondir l’étude, car pour le milieu rural le taux brut de scolarisation diminue très vite à fur et à mesure que le niveau augmente. Cette diminution du taux brut de scolarisation varie comme suit :
Du primaire au collège ; 42,3 % pour le milieu urbain et 68 % celui du milieu rural.
Du collège au lycée ; 37,1% des élèves vivants en milieu urbain n’arrivent pas aux lycées contre 78,4% dans les zones rurales.
L’étude supérieure est le niveau ou la différence n’est pas trop visible.
Cette différence peut aussi être expliquée par la pauvreté rurale, d’où l’abondant des enfants du banc de l’école, etc.
(c) Disparités selon le groupe socio-économique.
Ensuite, le taux de scolarisation augmente avec les niveaux de vie, ce qui démontre les différences des moyens d’accès et des chances à l’éducation. Cette inégalité se présente de la manière suivant :
Graphique2 : Taux net de scolarisation par niveau, selon le quintile de consommation.
Plus le ménage est riche, plus il a l’opportunité d’envoyer ses enfants à l’école. Il existe une relation positive entre la consommation du ménage et la scolarisation des enfants. En général, les taux de scolarisation sont plus élevés pour les enfants de cadres ou d’ouvriers qualifiés. Pour ces deux groupes, le taux net au primaire dépasse les 80%. Tandis que le taux net de scolarisation des enfants des classes plus démunis n’atteint pas les 60%. Cet avantage est valable à tous les niveaux d’études, en général les écarts augmentent à mesure que le cycle d’études avances, mais les différences sont plus flagrantes au niveau secondaire (collège) en particulier, supérieur à 40% de taux de scolarisation pour les plus riches et même pas 10% pour l’autre. Dans tous les cas, les plus défavorisés sont les enfants d’agriculteurs.

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Table des matières

Introduction
PARTIE I. APPROCHES THEORIQUES DE L’EDUCATION
CHAPITRE I. L’EDUCATION DANS LA PENSEE ECONOMIQUE
I.1 L’éducation selon certains auteurs
a- Selon Adam Smith
b- Théodore Schultz
c- Timbergen
d- Gary Becker
e- J.S.Mill
f- Alfred Marshall
g- Harbison
1.2 Conclusion du premier chapitre
2. Rôle de l’éducation
a. L’éducation dans une société en mutation
b. Les besoins économiques
c. Les besoins personnels
CHAPITRE II. L’OFFRE D’EDUCATION
Produits et facteurs de production du système éducatif
I. Les produits de l’enseignement
1.1) Évaluation en termes de sortant
1.2) Évaluation en terme d’inscrit
1.3) Évaluation pondérée
1.4) La formation continue
II. LES AUTRES PRODUITS
2.1. l’administration
2.2. la recherche
2.3. les services annexes
III. LES FACTEURS DE PRODUCTION
3.1. le personnel enseignant
3.2. le personnel non enseignant
3.3. les équipements
3.4. les étudiants
PARTIE II. DIAGNOSTIC DE L’EDUCATION A MADAGASCAR
CHAP i SITUATION ACTUELLE DE L’ENSEIGNEMENT A MADAGASCAR
I. Education formelle
1.1. La population scolaire actuelle
1.2. Taux de scolarisation
(a) Disparités entre régions
(b) Disparités entre milieux
(c) Disparités selon le groupe socio-économique
(d) Disparités selon le genre
1.3. Classification selon le type d’école fréquenté : privé ou public
II. Niveau d’alphabétisation de la population
1. Disparité entre région
2. Disparités entre milieu
3. Disparités entre groupe socio-économique
4. Disparités selon le genre
5. Les progrès accomplis
III. Niveau d’instruction de la population
1. Disparités entre région
2. Disparités entre milieu
3. Disparités entre groupe socio-économique
CHAP ii RENDEMENT SCOLAIRE
I. Evolution des résultats aux examens officiels
a. Résultat à l’examen CEPE
b. Résultat à l’examen du BEPC
c. Résultat à l’examen du baccalauréat général
II. Rendement scolaire par niveau
1.1. Disparités entre régions
1.2. Disparités entre milieux
1.3. Disparités selon le groupe socio-économique
1.4. Disparités selon le genre
EVOLUTION DE LA POLITIQUE EDUCATIVE A MADAGASCAR
I) Enoncée de la politique éducative de 1995
1) Universalisation de l’enseignement primaire comme priorité
2) Recherche de l’efficacité interne et externe de l’enseignement primaire
et secondaire
3) Régulation des flux
4) Amélioration de la gestion du système
II) Enoncée de la politique éducative de 2002
1) La politique éducative du MINESEB en 2002
2) Synthèse de la politique éducative de 2002 et recommandation
III) Enoncée de la politique éducative de 2008
1. Les avantages de l’extension de la durée de l’enseignement primaire-45
2. Un scénario d’extension de l’enseignement primaire d’une durée de 7ans
IV) Conclusion
PARTIE II. PARTIE II. ANALYSE PAR LA METHODE DEA DE L’EDUCATION MALGACHE
Conclusion

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