L’éducation à la sexualité dans le secondaire

L’éducation à la sexualité fait partie intégrante du programme depuis 1998 ; elle prend place dans un projet éducatif et social et participe au développement de chaque jeune futur citoyen. Elle appartient au domaine de l’éducation à la santé, et également de l’éducation à la citoyenneté. Son but est d’accompagner le questionnement de l’enfant puis de l’adolescent dans son développement psychosexuel et apporter des réponses à ses interrogations. Il s’agit de permettre aux élèves d’adopter des attitudes responsables. Le but est de former de futurs citoyens. Elle fait face à l’éducation informelle que l’adolescent reçoit au quotidien à travers les médias, internet ou les conversations qu’il entend. Ne pas mettre en place de séances d’éducation à la sexualité dans un établissement scolaire rend la sexualité taboue pour les élèves. L’éducation à la sexualité ne se fait alors plus en classe mais dans la cours, par les pairs. Les élèves ont de réels besoins en matière d’éducation à la sexualité. En effet, il est très étonnant de constater une réelle méconnaissance des élèves concernant leur anatomie, le fonctionnement de leurs organes génitaux, ou encore les risques liés à leur sexualité et notamment ceux liés au SIDA. En effet, durant une séance d’AP SVT menée cette année au lycée Pasteur à Besançon sur une classe de seconde sur le thème de la prévention des conduites à risque, nous avons pu observer certaines conceptions erronées liées au SIDA. En effet, sur un groupe de seize élèves, certains élèves pensent que le VIH se transmet par la salive, ou encore qu’on en guérit. Très peu savent qu’il peut être transmis lors de rapports oraux, et tous pensent qu’un rapport homosexuel ne présente des risques que s’il a lieu entre deux hommes. Globalement, il s’agit d’idées reçues qu’un grand nombre de personne dans la population partagent. La réflexion que cela entraîne est qu’il y a visiblement un problème d’informations chez les jeunes. Bien que disposant d’une grande quantité d’informations facilement accessibles, de nombreuses conceptions erronées persistent chez les jeunes.

Pourquoi éduquer à la sexualité ? 

Education à la sexualité : définition 

Education à la santé 

L’éducation à la sexualité est un volet de l’éducation à la santé, et s’intègre dans le parcours citoyen. L’éducation à la santé s’intègre dans le socle commun. Elle est formalisée dans le projet d’école et dans le projet d’établissement. Il existe, dans les EPLE, un comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté, qui contribue à la mettre en œuvre. Elle a pour objectif de fournir les connaissances nécessaires aux jeunes, de développer leur esprit critique, et de leur faire acquérir la capacité à faire des choix responsables de façon autonome. Des actions éducatives complémentaires des enseignements sont menées. Selon l’OMS (2002), l’éducation à la santé sexuelle se défini comme « une approche positive et respectueuse de la sexualité ». Ainsi, l’utilisation du terme éducation pour la santé à la place de celui d’éducation à la santé reflète davantage le caractère dynamique et non transmissif des séances et interventions mises en place (« Éducation à la santé – La santé, un enjeu éducatif, de santé publique et de société – Éduscol », s. d.).

Education à la sexualité 

L’éducation à la sexualité concerne à la fois des questions de santé publique, l’égalité entre filles et garçons, et des problématiques relatives aux violences sexuelles, à la pornographie, ou aux luttes contre les préjugés sexistes et homophobes. Il s’agit d’éduquer les élèves à un comportement responsable, de les responsabiliser vis-à-vis de leur santé et de leur future vie d’adulte. Cette action vient s’ajouter à celle des familles (« Éducation à la sexualité
– Les enjeux de l’éducation à la sexualité – Éduscol », s. d.).

L’éducation à la sexualité s’intègre dans un modèle d’éducation à la santé dit d’autonomisation ; elle consiste à l’apprentissage des comportements favorables à la santé. La loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école du 8 juillet 2013 précise : « l’école a pour responsabilité l’éducation à la santé et aux comportements responsables […]. La promotion de la santé favorise le bien-être et la réussite de tous les élèves. Elle contribue à réduire les inégalités de santé par le développement des démarches de prévention ». Le but est donc d’amener l’adolescent à une prise de conscience, et développer chez lui des compétences sociales qui lui permettront de prendre des décisions face aux évènements de la vie. La scolarité obligatoire de l’adolescent poursuit un double objectif : la formation et la socialisation. Cela est rappelé dans le Socle commun de connaissances, de compétences et de culture de mars 2015. Ainsi, à l’issu de sa scolarisation obligatoire, le jeune doit être compétent (capable d’articuler savoir, savoir-faire et savoir-être) pour mettre en œuvre ses projets et ses choix.

Il est important de prendre en compte la culture, l’environnement de l’adolescent, ses représentations, ses croyances, ses valeurs ; et de promouvoir les valeurs humanistes de tolérance et de liberté, ainsi que du respect de soi et d’autrui (Communal & Guigné, 2016).

Education à la sexualité : cadre théorique et institutionnel 

L’éducation à la sexualité à l’Ecole et lois 

L’éducation à la sexualité a pris place dans les établissements scolaires assez récemment. En effet, « l’histoire récente de l’éducation sexuelle en Occident a suivi très directement celle de l’évolution des mœurs et de la libération sexuelle » (Philippe Brenot). L’information et l’éducation à la sexualité sont officiellement introduites dans les programmes scolaires en 1973 par la circulaire Fontanet. Les notions d’information (caractères sexuels du corps humain et transmission de la vie) et d’éducation sexuelle (réflexions sur le sujet) restent bien séparées. En 1996, une nouvelle circulaire définit les objectifs pédagogiques de l’éducation à la sexualité et sa mise en place, qui sera annulée et remplacée par une nouvelle en 1998. La loi relative à l’IVG et la contraception de juillet 2001 impose au moins trois séances d’éducation à la sexualité annuelles par niveau, tout au long de la scolarité de l’enfant et de l’adolescent. L’éducation à la sexualité est inscrite dans le code de l’éducation article L 312-16 (Annexe1) et stipule que ces trois séances annuelles sont obligatoires tout au long de la scolarité. La circulaire de février 2003 définit les modalités de mise en place, c’est actuellement la référence en matière d’éducation à la sexualité dans les programmes. En 2013, est signée la Convention interministérielle pour l’égalité entre les filles et les garçons, entre les femmes et les hommes dans le système éducatif ; elle a pour but de « renforcer l’éducation au respect mutuel et à l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes». L’éducation à la sexualité prend place dans le domaine 3 (formation de la personne et du citoyen) du socle commun de connaissance, de compétence et de culture du 31 mars 2015. La loi du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la république reprend le fait que l’éducation à la sexualité doit être dispensée à tous les niveaux durant la scolarité et que les intervenants dans ce domaine doivent être formés.

La circulaire du 28 janvier 2016 définit la mise en place du parcours éducatif de santé. Il est organisé autour de 3 axes :
– Un axe de connaissance et de compétence permettant à l’élève, futur citoyen, de faire des choix éclairés.
– Un axe de prévention.
– Un axe de protection de la santé : suivi de la santé des élèves et environnement favorable à la santé de tous.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Introduction
I. Pourquoi éduquer à la sexualité ?
A. Education à la sexualité : définitin
1. Education à la santé
2. Education à la sexualité
B. Education à la sexualité : cadre théorique et institutionnel
1. L’éducation à la sexualité à l’Ecole et lois
2. Le comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC)
C. Education à la sexualité : objectifs et mise en œuvre
1. Les objectifs visés par l’éducation à la sexualité
2. Objectifs et missions des intervenants
3. Méthodologie
D. Repères et thèmes à aborder
1. Quelques repères concernant la sexualité humaine
2. Les sujets à aborder
Questionnement
II. Expérimentation : méthodologie de collecte des données
1. Objectifs de l’étude
2. Méthodologie de collecte des données
3. Méthodologie d’analyse des données
III. Présentation des résultats
1. Caractéristiques des élèves
2. Les connaissances en anatomie
2.1. Anatomie masculine
2.2.Anatomie féminine
2.3.Cellules reproductrices et la fécondation …
3. Contraception et IST
3.1. Connaissances en termes de contraception
3.2. Les IST et le SIDA
4. Menstruations et grossesse non désirée
4.1. Menstruations
4.2. Grossesses non désirées
5. En ce qui concerne les élèves
5.1. Usage de contraceptif et rapports sexuels
5.2. Rapports non protégés et contraception d’urgence
5.3. Médecin et planning familial
5.4. Pornographie
5.5. Sources d’informations
6. Séances d’éducations à la sexualité vécues par les élèves
6.1. Nombre de séances vécues par les élèves au cours de leur scolarité
6.2. Avis des élèves en termes d’apprentissages
6.3. Aisance des élèves
6.4.Intervenants
6.5. Utilité des séances d’après les élèves
IV. Discussion
1. Limite de l’étude
2. Connaissances des élèves en termes d’anatomie et de reproduction
3. Contraception et IST
4. Menstruations et grossesse non désirée
5. En ce qui concerne les élèves
6. L’éducation à la sexualité vécue par les élèves
7. Les séances à mettre en place
Conclusion
Bibliographie

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *