L’ECOTOURISME POUR LA CONSERVATION DES RESSOURCES NATURELLES

Situation du tourisme aux alentours directs du site

           Une enquête sur le nombre de touristes dans la zone d’étude a été possible en interviewant les guides touristiques travaillant dans le site de Fanovàna, récemment aménagé dans le cadre des activités de l’ONG l’Homme et l’environnement. L’enquête menée au cours du mois de Mars 2009 fait état de la visite d’une dizaine de touristes en trois (3) jours, le droit de visite étant fixé à 10 000 Ar par personne. Les entretiens effectués auprès d’hôteliers de la zone d’étude ont révélé un taux d’occupation moyenne d’environ 60% en haute saison, c’est-à-dire pendant les mois de Juillet, Août, Octobre, Novembre. Ce taux n’est que de 30% pour le reste de l’année. La durée de séjour dans ces petits hôtels est généralement de 1-2 jour(s), pour une nuitée allant de 12 000 à 50 000 Ar.

Circuits écotouristiques

                  L’observation de la faune et de la flore constitue le principal attrait de la forêt d’Analambalo. L’aménagement de circuits touristiques est nécessaire pour faciliter l’accès à la forêt et permettre l’observation de la richesse en faune et flore. L’entrée et sortie de la forêt peuvent s’effectuer par deux accès, l’un au village d’Ambavaniasy et l’autre à l’extrémité Est du site. Ces deux accès permettent un choix aux guides selon les objectifs des visites, les conditions des visiteurs et d’éviter la monotonie d’un aller-retour sur les mêmes pistes et endroits. Le tracé des sentiers prend en compte les conditions du terrain pour faciliter le déplacement des visiteurs, tout en prenant soin de traverser l’ensemble de la forêt afin de pouvoir profiter de la diversité des attractions offertes par la forêt. Le circuit proposé commence à l’accès situé à proximité du village d’Ambavaniasy, il longe ensuite la rivière Ranomena, le long duquel la végétation est plus riche et diversifiée et l’ambiance plus exotique. Ce trajet fait en moyenne 2,5km et se trouve encore dans la partie du savoka. Le circuit se détache de la rivière à la limite du savoka pour se diriger vers les hauteurs où est situé une aire de repos. L’observation de la faune, plus particulièrement des espèces de lémuriens et d’oiseaux, est possible en parcourant les deux sentiers qui traversent la forêt primaire. Des travaux de reconnaissance plus minutieux devront être menés pour localiser de manière précise l’emplacement et le mouvement des colonies et d’ajuster le tracé des circuits. Après avoir effectué une randonnée en forêt d’une heure et demi à peu près, les visiteurs peuvent se reposer à l’aire de repos, pour continuer ensuite leur visite. Le circuit proposé transite par la cascade d’Amalonabe, où les visiteurs peuvent admirer cette magnifique chute de plus de 20 m de hauteur. L’installation des infrastructures écotouristiques légères comprend la mise en état des sentiers d’accès parcourant la forêt, l’installation de points d’entrée dans le site avec les panneaux d’information nécessaires et la mise en place des poubelles.

Formation des guides touristiques

               L’appui et la formation des guides touristiques agrées doivent être renforcés. Actuellement, on compte une demi-dizaine de guides parlant raisonnablement le français et résidents de manière permanente dans le village d’Ambavaniasy et ses alentours. Ces guides travaillent toutefois déjà dans d’autres sites, leur nombre doit être augmenté au début du projet et encore à fur et à mesure que le nombre de touristes augmente. Des supports nécessaires pour leur formation et leur travail (règles, circuits et tarifs, équipement minimum, documents d’identification de faune et flore, formation en connaissances générales de l’écosystème régional) sont à établir.

Un espace naturel et une biodiversité remarquable à conserver

                 Les potentialités du site reposent essentiellement sur la beauté de la nature. Les potentialités culturelles sont limitées, mais le peu qui existe est toutefois indispensables pour renforcer les attraits du site. La forêt d’Analambalo constitue un espace naturel remarquable, du fait de la végétation qui la recouvre et du faune qu’elle renferme. La richesse de la biodiversité est à la hauteur de la renommée de l’île. Abritant de nombreuses espèces animales et végétales, la forêt dispose d’atouts inestimables pour attirer l’intérêt des touristes étrangers et nationaux. La réalisation de travaux d’inventaire supplémentaires et plus approfondis, permettra de prolonger la liste et de favoriser la conservation des ressources. Bien que le site ne soit pas encore soumis à des fortes pressions engendrées par des activités humaines, des exemples de la forêt de Fanovana, une forêt située à proximité du site, ont montré la dégradation d’une forêt dense humide de moyenne altitude de la série Wenmannia et Tambourissa en divers types de formes de dégradation : forêt secondaire, Savoka et jachère de différents âges. Cette dégradation est due aux activités de la population où l’exploitation forestière est la principale source de revenu et le Tavy est le mode de culture le plus pratiqué. La valorisation du site par l’écotourisme permet de préserver les zones menacées, de les valoriser d’un point de vue économique, de développer l’emploi local, et de lutter contre la pauvreté. L’éco-tourisme, par ses activités : hébergements écologiques, promenades en pleine nature, découverte de la faune et de la flore locale, échange avec les populations locales, ne demande pas d’efforts aux touristes, juste de la curiosité et du respect. Il participe à l’éducation à l’environnement, à l’apprentissage de sa préservation, à la découverte de la culture et du patrimoine local.

CONCLUSION

              En raison de son caractère irremplaçable, la préservation de la biodiversité est actuellement l’un des principaux enjeux auquel est confrontée l’humanité. A Madagascar, la dégradation alarmante des ressources forestières tend à générer une multitude d’enjeux et de conflits liés à leur conservation, l’accès et l’exploitation. La préservation de la biodiversité s’impose comme une priorité, le principal défi qui se pose est de définir une stratégie de conservation soucieuse du développement socio-économique de la communauté locale. L’écotourisme est le produit de la reconnaissance mondiale à l’égard des pratiques écologiques durables. Ce type de tourisme est identifié comme un outil qui doit contribuer au développement et à la conservation dans son milieu d’implantation. L’écotourisme commence à gagner du terrain dans les PVD et en particulier à Madagascar, qui malgré son retard substantiel par rapport aux principales destinations, commence à exploiter et à développer la richesse de sa biodiversité ainsi que ses patrimoines historiques et culturels. Toutefois, comme dans plusieurs autres secteurs, une croissance rapide et non planifiée est souvent synonyme d’émergence et de multiplication d’impacts néfastes sur les milieux naturels, culturels et sociaux concernés. L’écotourisme n’a cessé de prendre de l’expansion et est considéré par plusieurs comme étant la branche de l’industrie touristique gui enregistre, depuis de nombreuses années déjà, une des plus notables croissances. Le marché de l’écotourisme promet un avenir propice, dont Madagascar se doit de profiter. L’île représente une destination plus que favorable pour ce genre de tourisme, dont la forêt d’Analambalo et ses environs en démontre de réelles potentialités. Cette zone naturelle requiert des aménagements et des techniques de gestion de manière à s’assurer que l’environnement ne souffrira pas suite au développement de l’écotourisme, et que les bénéfices parviendront bien aux communautés locales. Bien que soutenu par la communauté locale, le succès d’un projet d’écotourisme local se retrouve entravé par la question financière. Toutefois, la rentabilité potentielle d’une entreprise d’écotourisme n’est qu’un des nombreux facteurs pris en compte pour déterminer l’utilité de celle-ci. On doit s’intéresser davantage à la distribution des coûts et des profits en termes d’emplois créés, de commercialisation de produits locaux, des effets sur l’économie nationale. Bien que réduites, les impacts de l’écotourisme sur l’environnement ne sont pas pour autant nuls ; toutefois, ils ne sont pas aussi menaçant que l’exploitation forestière ou les pratiques agricoles.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
1. METHODOLOGIE
1.1. CADRE CONCEPTUEL
1.2. ENQUETE EXPLORATOIRE
1.3. COLLECTE DES DONNEES
1.4. ANALYSE DES DONNEES
1.5. CHRONOGRAMME DE REALISATION DU TRAVAIL
2. RESULTATS
2.1. MARCHE DU TOURISME ET DE L’ECOTOURISISME
2.2. POTENTIALITES ECOTOURISTIQUES DU SITE
2.3. AMENAGEMENTS ECOTOURISTIQUES DU SITE
2.4. EVALUATION DU PROJET
3. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
3.1. L’ECOTOURISME : UN SECTEUR PROMETTEUR
3.2. UN ESPACE NATUREL ET UNE BIODIVERSITE REMARQUABLE A CONSERVER
3.3. UN SITE DE CONSERVATION ET DE DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE
3.4. PARTICIPATION EFFECTIVE DE LA COMMUNAUTE ASSOCIEE A UNE FAIBLE RENTABILITE
CONCLUSION

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *