L’écotourisme et la responsabilité environnementale

L’écotourisme et la responsabilité environnementale 

Le tourisme peut aggraver certains problèmes environnementaux et accentuer la dégradation de l’environnement. Le tourisme durable, c’est-à-dire une industrie touristique qui applique les principes du développement durable, peut au contraire participer à la conservation des écosystèmes et de la biodiversité. À cet égard, l’écotourisme, une forme de tourisme durable basé sur l’observation des espaces naturels, représente un créneau intéressant.

L’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) a diffusé un guide méthodologique sur le développement durable à usages des opérateurs et décideurs locaux, qui fournit un cadre deréférence pour l’ensemble des étapes et des aspects à prendre en considération dans une démarche de planification touristique intégrée et durable. Le mouvement est dès lors allé croissant notamment dans le domaine hôtelier, ou l’environnement doit s’intégrer dans la pratique touristique.

Le tourisme durable

Depuis le début du tourisme comme activité économique, l’industrie mondiale du tourisme s’est diversifiée et s’est divisée en plusieurs types distincts. Cette industrie couvre maintenant un large éventail de catégories et sous-catégories qui se différentient par leurs concepts et objectifs de base. Le tourisme durable est l’une de ces branches émergentes, qui inclut l’écotourisme. La prolifération des impacts négatifs liés au tourisme, comme la dégradation des environnements locaux, l’érosion culturelle, la perte des savoirs traditionnels et l’exploitation économique et environnementale néfaste du « resort cycle », ont poussé plusieurs chercheurs, dès la fin des année 1970, à se pencher sur l’élaboration d’un type de tourisme alternatif (Butler, 1980). Toutefois, ce n’est que plus tard que sont apparus les véritables critères définitionnels du tourisme durable.

Comme son nom le laisse entendre, le tourisme durable est étroitement lié au concept de « développement durable », comme étant un type de développement qui se doit de répondre aux besoins des populations actuelles, sans toutefois compromettre ceux des générations futures (Brundtland, 1987). Néanmoins, malgré l’approfondissement de ce concept lors de rencontres internationales subséquentes, comme la Conférence de Rio et son plan d’action « Agenda 21 » en 1992, celui-ci ne se voyait que très rarement lié de manière explicite au tourisme (France, 1999). Ce n’est qu’en 1995, dans le cadre de la première Conférence Mondiale sur le Tourisme Durable, que les acteurs mondiaux du tourisme ont créé la Charte du Tourisme Durable, qui tente d’incorporer et d’appliquer les composantes de l’Agenda 21 à la sphère touristique.

Les multiples définitions du tourisme durable ont poussé certains à affirmer qu’il est maintenant temps de passer à un autre stade, celui de définir comment ces concepts seront implantés dans la réalité (Garrod et Fyall, 1998). Au cours de la dernière décennie, l’écotourisme semble être devenu un cobaye de la promotion d’un développement touristique durable (Liu, 2003), alors que la planification et la gestion de celui-ci devraient se faire, selon plusieurs auteurs, en utilisant une approche qui équilibre les objectifs économiques, sociaux et environnementaux. Il apparait donc fondamental d’explorer en détail cette branche de tourisme soutenable.

Généralité sur l’écotourisme 

Au même titre que ceux du tourisme durable, les concepts définissant l’écotourisme ont été grandement critiqués et débattus au cours des dernières décennies. Ceci se traduit encore aujourd’hui par une incertitude quant à l’identité propre de l’écotourisme.

Emergence de l’écotourisme
La première utilisation du terme « écotourisme » dans la littérature ne fait toujours pas consensus. Selon Fennell (1998), ce serait Hetzer en 1965 qui aurait associé pour la première fois les termes « écologie » et « tourisme » Romeril (1985) serait quant a lui, dès le milieu des années 1980, le précurseur de l’utilisation du mot « écotourisme » en anglais, suivant de quelques années celui que certains considèrent comme étant le père de l’écotourisme. Ceballos-Lascurain, qui en aurait fait mention dans des documents écrits en espagnol. Néanmoins, malgré l’incertitude entourant la provenance du mot, les fondements de l’écotourisme ont pris forme durant l’émergence du mouvement environnemental qui caractérisa les années 1970 et 1980. Ce type de tourisme doit en grande partie son éclosion à l’insatisfaction grandissante envers le tourisme de masse, la prolifération des idées concernant la conservation de la biodiversité et la demande croissante de touristes voulant visiter des milieux naturels (Blamey, 2001 ; Honey, 1999 ; Orams, 1995). Ce nouveau contexte se voyait donc un tremplin à la revendication d’une forme alternative de tourisme, visant à minimiser les impacts du tourisme de masse sur l’environnement et à limiter ses conflits avec les communautés hôtesses. L’apparition de cette nouvelle niche dans le marché touristique s’inscrivait donc comme une réponse rêvée aux impacts du tourisme de masse et aux besoins de développement économique des économies les plus faibles.

La croissance de l’écotourisme, depuis l’adoption de celui-ci par les pays en voie de développement, ne fait aucun doute. Il est reconnu qu’il représente le volet touristique le plus prospère, alors que Ceballos-Lascurain (1996) estimait déjà dans le milieu des années 1990, qu’il rapporterait annuellement, dépendant des méthodes d’estimation utilisées, entre 660 milliards et 1,2 trillion de dollars. En 2004, selon la Société Internationale d’écotourisme (2006), ce type de tourisme a connu une croissance trois fois supérieure à celle de l’ensemble de l’industrie touristique. Ainsi, l’intérêt envers l’écotourisme et le flou entourant sa définition ont fait en sorte de soulever de nombreux questionnements sur les projets dits « écotourisme » qui ont vu le jour au cours des dernières années. En effet, l’appropriation du terme « écotourisme » peut signifier un potentiel de génération de revenus supplémentaires et faciliter la promotion d’entreprises touristiques, afin de profiter de l’engouement qui entoure les mots écologie et environnement. Il devient donc important de comprendre la place qu’occupe l’écotourisme dans la sphère touristique en le comparant aux autres types de tourisme avec lesquels il pourrait être confondu.

Définition de l’écotourisme
La définition de l’écotourisme établie en 1991 par la Société Internationale d’Ecotourisme précise l’écotourisme dans la perspective de l’OMT : « l’écotourisme est une visite responsable dans les environnement naturels où les ressources et le bien-être des populations sont préservé » .

On définira l’écotourisme comme une activité à petite échelle favorisant l’observation, l’appréciation, l’interprétation, l’éducation et l’étude du milieu naturel, de ses paysages, de sa faune, de sa flore et de ses habitants.

L’écotourisme se distingue alors du tourisme d’aventure, qui se déroule aussi dans un milieu naturel, mais est plutôt associé à un certain danger, lié aux conditions physiques de déplacement ou à des risques inhérents au milieu. Le tourisme d’aventure douce. Dans ce dernier cas, le risque est réduit, mais il subsiste un parfum d’aventure lié au fait que l’expérience sort de l’ordinaire du client. La compatibilité entre l’écotourisme et le tourisme d’aventure n’est donc pas systémique.

Par ailleurs, l’écotourisme peut offrir au client une expérience complémentaire, de type tourisme rural ou tourisme culturelle, particulièrement si les rapports de la ruralité ou du patrimoine au milieu naturel peuvent être établis. (Dans sa dimension culturelle propre, l’écotourisme est plutôt centré sur les habitats des milieux naturels. Par définition, le tourisme rural et le tourisme culturel ne se pratiquent pas dans des milieux entièrement naturels).

La définition de l’IUCN ( The World Conservation Union), complémentaire de celle du Société Internationale d’Ecoutourisme, reprend l’ensemble de ces considérations sous la forme suivante « l’écotourisme est une visite, responsable au plan de l’environnement, dans des milieux naturels relativement peu perturbés, avec le but d’apprécier la nature et toute autre dimension culturelle du passé ou de présent, qui fait la promotion de la conservation, qui a un faible impact négatif et qui permet une implication socio-économique des populations locales » .

Positionnement de l’écotourisme dans la sphère touristique
L’écotourisme représente un type de tourisme parmi tant d’autres. Toutefois, avec l’ambiguïté qui plane encore autour de ce concept, il est normal que certains tentent de s’approprier de façon inadéquate ce mot, ou tout simplement que d’autres aient de la difficulté à différencier cette forme de tourisme des autres. Cette confusion se confirme alors qu’on prête fréquemment à l’écotourisme les appellations de tourisme « responsable », « durable », « de conservation » et « à faible impact », et que l’industrie touristique lui colle souvent l’étiquette de tourisme nature ou d’aventure (Honey, 1999). Or, il est facilement concevable, avec le préfixe « éco » pour écologie et la relation particulière qu’entretient l’écotourisme avec les milieux naturels inaltérés, qu’on ait longtemps pensé que rien ne différenciait ce type de tourisme du tourisme nature (Weaver, 2001). Présentement, on s’entend pour dire que l’écotourisme fait partie d’une plus large catégorie, représentée par le tourisme nature (Fennall, 1999 ; figure 03). D’importantes divergences apparaissent pourtant maintenant entre ces deux types de tourisme. Selon Ziffer (1989), le tourisme nature est un concept basé sur le consommateur et qui n’est pas nécessairement écologique, comparativement à l’écotourisme, qui lui est un concept plus spécifique, basé sur une approche planifiée qui démontre une plus grande compréhension de son milieu. En outre, l’écotourisme ne se distingue pas seulement par son aspect durable et la nature des interactions entre touristes et activités touristiques .

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Table des matières

Introduction générale
Chapitre I : Approche théorique sur le développement durable et son intégration dans le management de l’entreprise
1. Genèse du concept de développement durable
2. Apparition du développement durable
3. La diffusion du développement durable
4. Les fondements de développement durable
5. Les principes du développement durable
6. Les institutions de développement durable
7. Les indicateurs du développement durable
8. Le développement durable dans le management de l’entreprise
Chapitre II : L’écotourisme et la responsabilité environnementale
1. Tourisme durable
2. Généralités sur l’écotourisme
3. La responsabilité environnementale
4. Développement durable et entreprise
5. Programme de bonne pratique environnementale dans les hôtels
Chapitre III : Présentation multidimensionnelles et potentialités touristiques de la commune de Béjaia
1. Territoire et population
2. La situation socioculturelle de la commune de Béjaia
3. La situation économique
4. La situation touristique
5. Situation environnementale
Chapitre IV : Responsabilité environnementale des établissements hôteliers au sein de la commune de Béjaia
1. La méthodologie de recherche
2. Analyse des données de l’enquête
3. La notion du développement durable au sein des établissements hôteliers au sein de la commune de Bejaia
4. vers une responsabilité environnementale d’établissements hôteliers au niveau de la commune de Béjaia
Conclusion générale

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