L’ecotourisme comme outil de conservation

La dégradation de l’environnement, dont le centre de gravité tourne autour de l’être humain à la recherche incessante d’un développement sur tous les plans, résulte d’un mode de gestion défavorable et irrationnelle des ressources naturelles et des variations climatiques. Les traits dominants de cette situation se caractérisent par un déséquilibre écologique alarmant et une réduction du potentiel de production. C’est dans ce sens que le protocole de Kyoto dans la convention des Nations Unies sur les changements climatiques a été établi et adopté en 1997 à la suite de la conférence sur l’environnement « sommet de la Terre » à Rio de Janeiro de 1992.Il vise pour l’essentiel la limitation et la réduction de gaz à effet de serre tout en empêchant « toute perturbation anthropique dangereuse (provoquée par l’homme) du système climatique ». C’est dans ce contexte que Madagascar a ratifié le protocole de Kyoto le 27 septembre 2007 et se range parmi les 156 pays sur 192 qui y ont adhéré. Le protocole se présente ainsi comme une solution plausible pour Madagascar. En effet, Madagascar n’échappe pas à l’existence de graves problématiques telles que la dégradation accrue des ressources naturelles, l’exploitation illicite et abusive des produits forestiers, l’utilisation massive de bois et de ses dérivés comme source d’énergie, les feux de végétation ou encore le défrichement.

A cet égard, l’Etat malgache a défini une politique environnementale conçue et programmée pour prendre des mesures nécessaires à cette situation et d’intervenir dans les domaines critiques de la situation environnementale de Madagascar. La principale mission de ce Programme National d’Actions Environnementales (PNAE) est de « protéger l’environnement tout en œuvrant pour le développement durable».Afin d’accomplir cette mission, divers organismes (ONE, WWF, ANAE, …) et certains particuliers s’engagent aux côtés de l’Etat qui intervient par le Ministère de l’Environnement. Madagascar est un pays riche en ressources naturelles et ayant une potentialité économique considérable exploitable est pauvre et sous-développé. Le régime actuel a comme leitmotiv et priorité l’éradication de la pauvreté. En effet, le développement et réduction de la pauvreté nécessitent une prise de conscience de tout un chacun et de tout un peuple. Dans l’engagement de l’Objectifs de Développement Durable, la réduction de la pauvreté est très importante.

Concept du développement durable

Généralité du développement durable

Le concept écologique du développement est fondé sur deux principes. Le gaspillage des ressources doit être évité et les déchets des activités humaines doivent, autant que possible, retrouver le chemin du recyclage naturel. En dernière conséquence, le concept de sauvegarde signifierait qu’il ne faut pas consommer davantage que les énergies renouvelables fournies par la nature. Il deviendra alors indispensable d’intégrer les déchets des activités humaines dans le cycle de la nature. L’une des notions dégagées par le Sommet de la terre à Rio en 1992, c’est que la protection de l’environnement est impossible sans développement économique. L’optimum économique du développement durable signifie que la croissance doit, comme jusqu’ici, rester possible pour sous-tendre la qualité de la vie des hommes. Il s’agit ici de développer en consommant moins ou, en tout cas, pas plus, de ressources limitées et non renouvelables, ainsi qu’en diminuant, ou du moins en n’augmentant pas, les atteintes à l’environnement.

Définition
En 1987, le rapport Brundtland a défini le développement durable comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures ». Cette notion repose sur le fait que le processus du changement par lequel l’exploitation des ressources, l’orientation des investissements, les changements techniques et institutionnels se trouvent en harmonie et renforçant les potentiels actuels et futurs de satisfaction des besoins humains. En d’autres termes, le développement doit satisfaire les besoins de la génération actuelle sans priver les générations futures de la possibilité de satisfaire leurs propres besoins. Dans le long terme, le processus de développement doit répondre à des objectifs sociaux, économiques et environnementaux complémentaires et interdépendants. Il y a par conséquent un souci d’équité intergénérationnelle.

Origine du développement durable
En référence au développement durable, plusieurs conférences se sont déroulées pour mettre en exergue l’importance du concept et mettre tous les acteurs économiques en alerte sur les conséquences des actions et des décisions économiques sur l’environnement.

Conférence Mondiale des Nations Unies sur l’Environnement à Stockholm

En 1972, à Stockholm s’est déroulé la Conférence Mondiale des Nations Unies sur l’Environnement qui avait pour objectif de réfléchir sur les tendances d’évolution du développement économique et les menaces pesant sur la planète et les espèces qui l’habitent. A cette occasion est créée la Commission mondiale sur l’environnement et le développement, présidée par le Premier ministre norvégien Madame Brundtland. Le rapport Brundtland (1987), sous le titre « Notre avenir à tous », s’intéresse principalement à la protection de l’écosystème de la planète terre. Un des plus importants principes exprimés dans ce rapport est qu’il faut « penser globalement et agir localement ». Entre des positions extrêmes soit de sanctuarisation des espaces vierges, soit de priorité absolue aux activités humaines, il s’agit de trouver un compromis, garanti par l’acceptation délimites à ne pas dépasser pour ne pas franchir l’irréversible, de seuils au-delà desquels les pollutions induites par la civilisation industrielle doivent être contrôlées, voire interdites. Ce document insiste sur la nécessité de mettre en place un type de croissance qui ne pénalise pas les générations futures, notamment en matière de disponibilité de ressources naturelles. Le développement doit désormais se faire dans le respect des équilibres écologiques de la planète. On parle à partir de là de développement durable.

Le Sommet de la Terre à Rio de Janeiro

Il y a eu ensuite le Sommet de la Terre ou la Conférence sur l’environnement et le développement qui s’est déroulée à Rio de Janeiro en 1992. Ce sommet introduit des liens entre environnement et développement économique, permettant ainsi d’approcher dans son ensemble la problématique du développement mondial : démographie, pauvreté, urbanisation, dégradation de l’environnement, etc. A l’occasion de cette rencontre, qui fait figure de compromis historique entre pays du nord et pays du sud, plus de 100 chefs d’Etat et de gouvernements adoptent plusieurs documents de référence : la déclaration de Rio qui énonce 27 principes de développement durable qui sont adoptés à l’unanimité le programme Action 21 ou Agenda 21 est un programme de mise en œuvre du concept de développement durable pour le XXIème siècle. Ce document contient un grand nombre d’objectifs, souvent très généraux, énonçant des actions à entreprendre mais sans apporter des directives permettant de structurer et déhiérarchiser ces actions vers une politique d’ensemble. Il est conçu pour être décliné du niveau national, au niveau local, en passant par le niveau régional. Dans une dynamique d’élaboration concertée, il propose un cadre d’action et de recommandations, en particulier dans le domaine de l’urbanisme, à l’ensemble des partenaires : gouvernements, collectivités locales, industriels, société civile qui, chacun à leur niveau, ont un rôle à jouer. Il ne revêt aucun caractère réglementaire le texte de création de la Commission mondiale pour le développement durable ;
– deux conventions, l’une sur les climats et l’autre sur la biodiversité ;
– deux textes sur les forêts et la désertification.

La Conférence de l’ONU à Istanbul

Si Rio 1992 a permis d’officialiser le concept de développement durable par la communauté internationale, la Conférence de l’ONU (Istanbul, 1996) insiste sur la nécessité de s’engager réellement sur cette voie. Elle établit les principes suivants :
– précaution et prévention c’est-à-dire qu’il faut éviter l’irréversible, vaut mieux prévenir plutôt que guérir
– économie et bonne gestion : réduction des gaspillages surtout pour les ressources difficilement ou non renouvelable
– ·responsabilité de tout un chacun : celui qui dégrade doit payer afin de participer à la réparation
– participation de tous les acteurs concernés, les décideurs, les industriels, lesagriculteurs, les ONG …
– solidarité vis à vis des autres pays, régions et des générations futures

Le protocole de Kyoto

La communauté internationale se mobilise en 1992 pour lancer une négociation sur la réduction des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Il résulte de cette rencontre le protocole de Kyoto (1997). Ses recommandations sont adoptées aujourd’hui par plus d’une cinquantaine de pays. Bien que certains pays développés, comme les Etats-Unis d’Amérique, n’aient pas adopté les mesures proposées par ce protocole, d’autres initiatives internationales voient le jour dans différents pays avec des engagements adaptés.

Sommet mondial pour le développement durable à Johannesburg

Lors du Sommet mondial pour le développement durable à Johannesburg en 2002, il a été conclu que les démarches nationales et internationales du programme Action 21 doivent être enfin engagées. Les Agendas 21 locaux doivent notamment être généralisés dans les collectivités territoriales. La sécurité et la stabilité sont essentielles pour assurer un développement durable et faire en sorte que ce type de développement bénéficie à tous. La mise en œuvre du programme Action 21, dix ans après Rio, a pris beaucoup de retard : le monde est encore confronté aux problèmes de pauvreté chronique, de modes de vie non viables à terme et de dégradation de l’environnement. Pourtant les solutions et les moyens pour résoudre ces problèmes existent à condition que les pays développés, sous la contrainte également de leurs populations, fassent preuve d’une volonté politique constante, adoptent des mesures pratiques et créent des partenariats visant à promouvoir de multiples projets pour la mise en œuvre du développement durable.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PARTIE-I. CADRE GENERAL DE L’ETUDE
CHAPITRE-I. APPROCHE THEORIQUE
Séction-1. Concept du développement durable
Séction-2. Concept général de l’écotourisme
CHAPITRE-II. CHAPITRE II : LES OUTILS JURIDIQUES ET REGLEMENTAIRES SUR L’ENVIRONNEMENT
Séction-1. Les outils juridiques et règlementaire internationaux
Séction-2. Les outils juridiques nationaux
CHAPITRE-III. l’ECOTOURISME A MADAGASCAR SELON MNP
Séction-1. Situation de l’écotourisme à Madagascar
Séction-2. Les mesures de protection et de gestion du Parc Nional d’Andasibe – Mantadia
PARTIE-II. ANALYSES ET PERSPECTIVEs de l’ecotourisme du Parc national andasibe matandia
CHAPITRE-I. L’UTILITE DE LA CONSERVATION DU PNAM
Séction-1. Effectivité des applications juridiques au sein du PNAM
Séction-2. Les potentialités écotouristiques du parc national andasibe -mantadia
Séction-3. Les actions entreprises par le PNAM pour une conservation efficiente et pérennisée
Séction-4. Principales contraintes
CHAPITRE-II. IMPACTS DU DEVELLOPEMENT DE L’ECOTOURISME DANS LA REGION D’ANDASIBE
Séction-1. Impacts économiques
Séction-2. Impacts socioculturels
Séction-3. Impacts écologiques
CHAPITRE-III. Limites et perspectives
Séction-1. Le modèle vertueux de l’écotourisme
Séction-2. L’écotourisme dans la Parc National d’Andasibe –Matandia correspond-il au modèle evoqué?
Séction-3. Modèle vertueux et modèle réel : quelles perspectives ?
CONCLUSION GENERALE

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