Parmi les îles situant au large de l’océan Indien, Madagascar est celle qui possède le plus d’avantages et de potentiel en matière touristique. Etant la plus grande avec une plage de 5000 km et environ 1 200 000 ha d’aires protégées, elle dispose également d’une dotation impressionnante de biodiversité, de beauté naturelle et d’un patrimoine culturel pour favoriser le tourisme comme source de croissance économique et de réduction de la pauvreté (création d’emploi, augmentation du revenu de la population locale, etc.).
Le tourisme est une grande industrie mondiale, il est composé de différents éléments tel que le tourisme balnéaire, l’écotourisme,…
Pour Madagascar, en particulier, une grande partie du tourisme se base sur les ressources naturelles, c’est-à-dire, sur le tourisme de la nature, plus précisément sur l’écotourisme. Le développement de cette branche a commencé depuis le début du XXIe siècle. Il faut remarquer que les touristes commencent sérieusement à s’intéresser au « tourisme vert », un produit pour lequel la grande île dispose de beaucoup d’atouts. C’est un marché très prometteur pour Madagascar qui dispose d’une forte richesse naturelle. Il est nécessaire de voir la situation de Madagascar dans ce domaine de l’écotourisme et également si l’écotourisme est un des moyens privilégiés pour le développement de Madagascar. De ce fait se pose la question suivante : « Comment promouvoir l’écotourisme malgache pour qu’il contribue au développement de Madagascar ? ».
CONCEPT GENERAL DE L’ECOTOURISME
L’ECOTOURISME
Généralités
Définitions et principes de base
D’après « Le Petit Larousse illustré »:
L’Ecotourisme est « un ensemble des activités touristiques pratiquées en milieu naturel dans le respect de l’environnement, et contribuant au développement de l’économie locale ».
D’après The Ecotourism Society, North Bennington, USA:
« L’écotourisme est une forme de voyage responsable dans les espaces naturels qui contribue à la protection de l’environnement et le bien être de la population locale ». C’était la première définition de l’écotourisme, datée de 1990. En 2002, La notion est redéfinie comme suit : « L’écotourisme est un voyage dans les régions naturelles avec des objectifs multiples, une compréhension accrue de l’histoire naturelle et culturelle de l’environnement en ayant soin de ne pas altérer ce dernier, tout en apportant des avantages économiques visant à rendre la conservation des ressources naturelles profitables aux populations locales ».
D’après l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) :
L’écotourisme est une forme de tourisme avec les caractéristiques suivantes :
• Il rassemble toutes les formes de tourisme axées sur la nature et dans lesquels la principale motivation du tourisme est d’observer et d’apprécier la nature ainsi que les cultures traditionnels qui règnent dans les zones naturelles,
• Il comporte une part d’éducation,
• Il est généralement organisé, mais pas uniquement, pour des groupes restreints par des petites entreprises locales spécialisées. On trouve aussi des opérateurs étrangers de dimension variable qui organisent, gèrent ou commercialisent les circuits écotouristiques, habituellement pour de petit groupe,
• L’écotourisme s’accompagne des retombées négatives limitées sur l’environnement naturel et socioculturel.
• Il favorise la protection des zones naturelles
➤ En procurant des avantages économiques aux communautés d’accueil, aux organismes et aux administrations qui veillent à la préservation des zones naturelles,
➤ En créant de l’emploi et des sources de revenu pour les populations locales,
➤ En faisant d’avantage de prendre conscience aux habitants du pays comme aux touristes de la nécessité de préserver le caractère naturel et culturel.
Les principes de base : En général, l’écotourisme est une nouvelle segmentation du tourisme, c’est le tourisme des amateurs de la nature, c’est-à-dire le « Tourisme dans les Aires Protégées ». Il est donc basé sur les critères suivants :
• La découverte et l’éducation sur la nature et l’histoire culturelle d’une région ou d’un site particulier ;
• La conservation pour contribuer à la durabilité des produits écotouristiques,
• L’amélioration du bien-être de la population locale en leur apportant des bénéfices économiques, sociaux et culturels,
• La responsabilisation des touristes,
• L’utilisation des ressources renouvelables,
• La participation des opérateurs locaux et la communauté locale,
• Le respect/préservation de l’environnement naturel et socioculturel.
Les parties prenantes et les retombées de l’écotourisme
Rôles et responsabilités des parties prenantes
Le gouvernement :
Etant le responsable de l’élaboration de la politique touristique nationale, il est le planificateur du développement touristique et écotouristique. Il propose le canevas juridique et technique au sein duquel les actions se font. Il est le facilitateur et le garant de l’installation de nouveaux investissements. Le Ministère du Tourisme en particulier est chargé du suivi évaluation de la politique touristique nationale.
Les Organisations Non Gouvernementales :
Elles ont plusieurs rôles :
❖Contribuer à la recherche sur les bonnes pratiques de l’écotourisme ;
❖Former des guides ;
❖Organiser des réunions de planification ;
❖Aider à développer l’économie des communautés locales ;
❖Gérer les Aires Protégées ;
❖Développer les projets de développement intégré ;
❖Appuyer la Certification/Labellisation des projets écotouristiques.
Les professionnels du tourisme :
Ils constituent le moteur du développement touristique et écotouristique qu’ils soient dans le domaine du transport, de la restauration ou de l’hôtellerie, et ce, en terme de promotion nationale, et de distribution de produit écotouristique. Ils doivent travailler de concert avec les autres acteurs du secteur et devenir même des modèles. Ils sont les responsables de l’exécution de la politique gouvernementale en synergie avec les autres institutions.
Les autorités locales et régionales :
Elles sont chargées du suivi local des décisions gouvernementales, tout en maintenant une collaboration soutenue avec les professionnels qui sont présents sur le terrain.
Les communautés locales :
Elles ont plusieurs responsabilités :
❖ Adhérer au développement de toute activité ;
❖ Faciliter les démarches administratives (foncier, autorisation d’exploitation, construction) ;
❖ Fournir des recommandations sur les infrastructures ;
❖ Informer sur les « Fady », valoriser l’histoire et la culture.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : CONCEPT GENERAL DE L’ECOTOURISME
CHAPITRE I : L’ECOTOURISME
Section 1 : Généralités
Section 2 : Les parties prenantes et les retombées de l’écotourisme
CHAPITRE II : L’ECOTOURISME MONDIALE
Section 1 : Concept mondial
Section 2 : Les intérêts des écotouristes et l’Année Internationale de l’Ecotourisme
PARTIE II : L’ECOTOURISME MALGACHE
CHAPITRE III : L’ECOTOURISME MALGACHE
Section 1 : Contexte et évolution
Section 2 : Présentation du produit
CHAPITRE IV : ANALYSE DU MARCHE ECOTOURISTIQUE MALGACHE
Section 1 : Demande Et Offre
Section 2 : Les concurrents
PARTIE III : LES POLITIQUES EXISTANTES ET LES PERSPECTIVES SUR LE MARCHE
CHAPITRE V : LES POLITIQUES EXISTANTES A MADAGASCAR
Section 1 : La politique écotouristique malgache
Section 2 : Impacts économiques de l’écotourisme
CHAPITRE VI : PERSPECTIVES ET RECOMMANDATIONS
Section 1 : Les perspectives
Section 2 : Les recommandations
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES