Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études
Programme scolaire
Un programme scolaire ou un curriculum est « un exposé écrit et publié, rédigé par le ministère chargé de l’éducation, qui détaille les savoirs que doivent apprendre et acquérir les élèves ». (2018). Dans le dictionnaire Wiktionnaire.
Au niveau international, le terme de curriculum est plus évoqué que celui de programmes. En effet, les programmes renvoient à ce qui est censé être enseigné de façon détaillée chaque année alors que le curriculum est une notion plus large qui englobe à la fois les objectifs et principes de l’éducation, les domaines d’enseignement et les différents éléments s’y rapportant (connaissances, savoirs, disciplines, compétences), les parcours scolaires et les évaluations des élèves. Selon les pays, la politique ou le domaine curriculaire peuvent inclure aussi les manuels et les ressources pédagogiques, les situations et pratiques pédagogiques, voire la formation des enseignants. L’intérêt de passer du programme au curriculum réside dans l’approche plus globale et systémique des éléments qui entrent enjeu pour produire les contenus d’enseignement. Cela permet de prendre en compte non seulement ce qui « doit » être enseigné, mais aussi ce qui est réellement appris par les élèves en fonction des cours, de la préparation des examens, des supports d’apprentissage …. (Gilbert et Ray, 2018).
Mohamed (2005) affirme que l’élaboration des curriculums varie selon le cas et selon les traditions du pays, elle se réfère soit à un profil de l’élève en prenant compte de ses besoins, de son environnement, de ses expériences et de ses représentations, soit à un profil des élaborateurs, soit encore à la logique interne et à l’épistémologie de la science correspondant à la discipline en question. En bref, les programmes scolaires ou les curriculums doivent suivre ces facteurs de variations en fonctions de temps.
Evolution des programmes scolaires Malagasy
A Madagascar, la London Missionary Society a véhiculé l’école dans le but de promouvoir le côté commerce et surtout la religion chrétienne, en ce sens, le programme avait pour objectif la lecture de la bible (Ranaivo, 2007). A cette époque, les disciplines à enseigner étaient réduites à l’écriture, la lecture, l’histoire Sainte, au catéchisme et au calcul (Ratrimoarivony, 1986).
Pendant la période coloniale (1886-1960), les programmes scolaires malagasy étaient entièrement identiques aux programmes scolaires des Français. Après l’obtention de l’indépendance, de 1960 à 1972, les programmes scolaires étaient encore restés calqués aux programmes scolaires français (Ranaivo, 2007).
A partir de 1975, des réformes curriculaires ont été entreprises avec l’idéologie socialiste en tenant compte de la politique de l’Etat, de la décentralisation, de la démocratisation et de la malgachisation.
En 1985-1986, la forme, notamment la structure et le fond ainsi que le contenu : approche, objectifs, contenus disciplinaire sont été améliorés, dans tous les niveaux scolaires, par rapport aux précédents.
En 1994, de nouveaux programmes scolaires encore en vigueur actuellement recommandent officiellement la pédagogie par objectifs (PPO)ainsi que la protection de l’environnement.
De 1994 à 2010, les contenus disciplinaires des curricula n’ont pas changé, à l’opposé des approches utilisées dans l’éducation fondamentale ou primaire où la PPO a cédé la place à l’Approche Par Compétences (APC) laquelle a fait place à l’Approche Par Situation (APS). Actuellement, la PPO est de retour et les trois approches sont utilisées simultanément (Andriar, 2016).
Evolution du système éducatif à Madagascar
– Période royale : à l’époque de Radama I, les relations extérieures bien développées avec les Anglais permettent à l’école de voir le jour à Madagascar, avec la London Missionnary Society LMS (Ratrimoarivony, 1986).
– Période coloniale : système éducatif malagasy été imposé par les Français. Les mots d’ordre étaient laïcisation et francisation de l’enseignement malagasy. Le but était de former les jeunes malagasy à devenir des citoyens fidèles et obéissants à la France (Zeny, 1983 ; Duteil, 2009).
– 1ére République : système éducatif hérité de la France, peu de choses ont changé (Patrick, 2014). Le but était de préparer les élèves à des formations des élites, à modèle européen, méthode de préparation à la vie, (Zeny, 1983).
– 1975 : l’idéologie socialiste est arrivée à Madagascar et y a régné pendant 9 ans. D’après le décret 78-040, le système éducatif malagasy a changé et s’est basé sur la démocratisation, la décentralisation et la malgachisation qui était la politique de l’Etat. De ce fait, beaucoup de choses ont été modifiées comme les finalités, les objectifs de l’enseignement, les contenus, les approches pédagogiques … (Zeny, 1983 ; Ratrimoarivony, 1986 ; Ranaivo, 2007).
– 1994 : forme curriculaire adaptée à la mise en œuvre officielle de la pédagogie par objectif (PPO) dans le système éducatif malagasy, le système éducatif à cette époque était passé de la transition démocratique à l’ouverture au plurilinguisme pour finir en faveur de l’ultralibéralisme qui semble inspirer une dynamique censée permettre l’instauration d’une éducation plus moderne, plus équitable et plus performante (Ranaivo, 2007).
Education relative à l’Environnement (ErE)
Une première définition de ce concept fut présentée à la Conférence Intergouvernementale sur l’ErE en Tbilissi (1977) : « C’est le résultat d’une réorientation et d’une articulation des diverses disciplines et expériences éducatives qui visent à faciliter la perception intégrée des problèmes de l’environnement et à rendre possible une action plus rationnelle correspondant aux besoins de la société » (UNESCO, PNUE, 1977).
Au second Congrès International sur l’éducation et la formation relatives à l’environnement, qui s’est tenu à Moscou (1987), l’ErE est redéfinie comme étant «un processus permanent dans lequel les individus et la collectivité prennent conscience de leur environnement et acquièrent les connaissances, les valeurs, les compétences, l’expérience et aussi la volonté qui leur permettent d’agir, individuellement et collectivement, pour résoudre les problèmes actuels et futurs de l’environnement» (Goffin, 1993). Goffin la définit alors comme un processus global et durable qui concerne toutes les dimensions de la personne : physique, biologique, affective, intellectuelle, spirituelle, motrice, agissante, créatrice …. Ce processus vise à permettre à une personne de comprendre son environnement, de s’y comporter de manière positive ainsi qu’à évaluer correctement les incidences sur l’environnement induits par le mode de vie. Il vise également à favoriser la participation active à la vie publique dans le but de promouvoir un environnement de qualité, base du développement durable. En somme, l’ErE développe des comportements et des attitudes capables de faire évoluer l’état de l’environnement selon les impératifs du développement de Goffin (1993).
Plan Sectoriel de l’Education ou P.S.E
Partant des conclusions et des recommandations du diagnostic du secteur dans le Rapport d’Etat du Système Educatif National (RESEN 2004-2014) publié en février 2016, des résultats de l’enquête dans le cadre des Indicateurs de Prestation de Services (IPS) en 2015et des résultats de l’évaluation du Plan Intérimaire de l’Education (PIE) en 2016 ;l’Etat conscient de la nécessité d’une nouvelle trajectoire de développement, à caractère inclusif et durable, entend faire jouer au système éducatif un rôle clé. C’est dans cette optique que le présent Plan Sectoriel de l’Education pour la période 2018-2022 (PSE 2018-2022) a été élaboré.
Pour ce qui est de l’Education Nationale, un des objectifs spécifiques du PSE est de se doter d’un système éducatif performant et conforme aux besoins et aux normes internationales (PSE, 2016). Les cinq orientations stratégiques ministérielles consiste à fournir une éducation fondamentale de qualité et équitable à tous les enfants afin qu’ils puissent affronter le monde économique qui est en perpétuelle évolution, participent au développement durable du pays sur le plan socio-économique, culturel et environnemental et à leurs propres développements et à former des citoyens responsables, épanouis, dotes de compétences et de connaissances transformatrices, vecteurs de changement et d’innovation.
En ce sens, le plan sectoriel de l’éducation a des finalités environnementales qui indiquent que l’éducation doit amener chaque apprenant à prendre conscience de ses responsabilités dans le domaine environnemental étant donné que chaque action d’un habitant de la planète sur son environnement a un effet souvent irréversible. L’éducation doit ainsi viser la réconciliation de l’Homme avec la nature et son Environnement, l’adaptation au changement climatique, la lutte contre le gaspillage des ressources naturelles et la préservation de la biodiversité. De plus, l’apprenant doit apprendre à développer les ressources renouvelables, à vivre plus sainement au quotidien dans le respect du principe d’équité (COOCM, 2018).
|
Table des matières
GENERALITES
1. Clarification du sujet
2. Définitions des termes importants
METHODOLOGIE
1. Recherche bibliographique
1-1. Documents sur le concept « Ecologie »
1-2. Programmes scolaires
1-3. Autres documents connexes
2. Analyse quantitative des programmes scolaires
2-1. Choix des grilles d’analyse
2-2. Déroulement des analyses
3. Analyse qualitative des programmes scolaires
RESULTATS ET INTERPRETATIONS
ANALYSEDES PROGRAMMES SCOLAIRES
1. Analyse quantitative selon la grille de Karhagomba (2015)
2. Le Plan d’Action National Education relative à l’Environnement pour le Développement Durable (PANErEDD)
3. Analyse qualitative des trois programmes scolaires
DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS
1. Discussion par rapport à la méthodologie
2. L’écologie dans l’éducation fondamentale
3. Concept EDD et écologie
4. PANErEDD et P.S.E
4-1. Le PSE
4-2. Le PANErEDD
5. Approches pédagogiques à appliquer
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Télécharger le rapport complet