Soutenance mémoire
Maladie infectieuse faisant partie des plus meurtrières, la rage tue en moyenne une personne toutes les dix minutes. Elle fait en moyenne 55 000 morts par an à travers le monde. Ces victimes sont majoritairement originaires d‟Asie et d‟Afrique. Actuellement, on enregistre 24 000 décès par an en Afrique, entre autre à Madagascar .
De ce fait, la rage est un réel et grave problème de santé publique, elle est même classée parmi les maladies zoonotiques majeures par l‟OIE (2). A Madagascar, les données concernant cette maladie restent insuffisantes bien que des cas confirmés chez l‟homme et chez l‟animal sont diagnostiqués régulièrement toute au long de l‟année et dans toute l‟Ile à l‟Institut Pasteur de Madagascar (IPM).
LE CHIEN ET LA RAGE
CHIEN
Partout dans le monde, il est reconnu que le chien occupe une place non négligeable dans la société humaine : il est le meilleur ami de l‟homme. La population canine tourne autour de 500 millions. Cela fait d‟eux le carnivore le plus répandu et le plus abondant au monde (2). La famille des canidés se rencontre, à peu près, dans toutes les régions du globe, sauf la Nouvelle Zélande, la Nouvelle Guinée, la Mélanésie, la Polynésie, les Philippines, les Moluques, Célèbes, Formose, et Madagascar. Quant aux chiens domestiques, ils ont toujours suivit l‟homme un peu partout. (6), et même jusqu‟à aujourd‟hui la densité de la population canine augmente proportionnellement à celle de l‟homme.
Race
On distingue environ 384 races de chiens (7). La race est un ensemble de variation qui confère à l‟individu une originalité au sein de l‟espèce (8). Il existe des normes et critères bien définis pour décrire chaque race. Les unes sont plus prédisposées à des maladies que d‟autres. Le degré d‟entretient d‟un chien par son propriétaire peut être fonction de la race. A Madagascar, la seule race de chien qui soit de purs sangs est le « coton de Tuléar ». A part elle, les autres sont des chiens bâtards dites de race locale.
Mode de vie
Accepté généralement comme docile, le chien est un animal social, c’est-à-dire qu‟il peut vivre en groupe au sein duquel il existe une hiérarchie et une organisation sociale bien définie, le chef de meute étant un des mâles adulte. Le groupe est composé de 2 à 11 individus comprenant des chiots, des jeunes, des adultes mâles et une femelle adulte.
Si non, le chien peut vivre en solitaire ce qui est le cas pour la plupart du temps. Ces modes de vie sont exploitables pour décider de la technique de vaccination de masse qui sera utilisée. La vaccination par voie orale, par exemple, est plus efficace chez les chiens qui vivent en groupe alors que ceux qui vivent en solitaire sont accessibles par voie parentérale. La méthode de dénombrement de la population de chien peut aussi être choisie en fonction du mode de vie. La méthode de capturerecapture est utilisée pour estimer la population des chiens errants vivant en groupe, alors que le comptage visuel est plus adapté au chien solitaire.
Caractère du chien
Le chien peut être doux, gentil, docile, agressif, méchant, ou indifférent. Mais ces caractères sont très influencés par la race et le niveau de socialisation. Le caractère du chien prend son importance dans la transmission de la rage spécialement si le chien est agressif ou méchant.
Régime alimentaire et habitat
Le chien est considéré comme un carnivore à tendance omnivore puisqu‟il mange à peu près tous ce qui leur tombe sous le nez. Mais normalement, la moitié de leur alimentation devrait être constituée de viande. Les besoins nutritionnels du chien varient en fonction de leur taille, de la race, du poids, de l‟âge, du sexe, de l‟état physiologique, de l‟activité et même de l‟individu.
Pour essayer de combler ses besoins, l‟alimentation peut être de type industriel (par les croquettes et les pâtés), de type ménager, de type diététique, si non le chien peut chercher sa propre nourriture. Pour un chien en divagation, l‟accessibilité à la nourriture est le facteur le plus important influençant leur densité dans une région donnée alors que le risque de transmission du virus augmente proportionnellement à la densité de chien. Il a été démontré, par plusieurs études, qu‟à cause de cette grande dépendance des chiens de l‟homme dans ces besoins en alimentation, la taille de la population canine suit toujours celle de l‟homme.
Le second facteur qui conditionne la survit d‟un chien dans un endroit est la disponibilité d‟un habitat. Cela peut être toutes sortes de chose pouvant leur ‟abri : des cartons, de vielle carrosserie de voiture, une cave, une grotte, une maison abandonnée…. L‟habitat leur est vital pour se protéger des intempéries (exemple : pluie, chaleur,…).
Reproduction de la chienne
Alors que l‟augmentation en nombre de la population canine sensible au virus augmente le risque rabique chez l‟homme, il est nécessaire de connaître que le chien (mâle et femelle) peut être pubert à partir de 6 mois d‟âge, mais cela varie en fonction de la taille du chien, vers 6 mois chez les petites races et vers 12 à 24 mois chez les grandes races. Chez la femelle, l‟apparition de la chaleur est le signe de la puberté. Elle pourra alors avoir un accouplement fécondante deux fois par an jusqu‟à vers l‟âge de 6 ans avec 1 à 14 chiots par gestation. Quant au chien, il est apte à féconder jusqu‟à l‟âge de 15 ans.
En fonction du type de chien (chien de race ou chien bâtard ; chien à propriétaire ou chien communautaire), l‟accouplement peut être fait avec beaucoup de soins et assisté par des agents de santé animal ; ou tout naturellement après une bagarre entre chiens pour essayer de s‟accoupler avec la femelle en chaleur. Au cours de ces bagarres entre chien, le risque de transmission du virus de la rage d‟un chien à un autre est à son apogée. D‟où l‟importance de la réduction de contact entre chien.
Finalité de l’élevage
L‟élevage des chiens a commencé lorsque des louveteaux ont été rapportés au village par les chasseurs. Ces louveteaux ont fait l‟objet de soins de la part des femmes. Par conséquent, au début, les chiens ont été élevés comme animaux de compagnies. Ce n‟est que plus tard que leurs vertus de chasse, de garde et autres ont été découvertes. De nos jours, grâce au progrès de la science, de la génétique, et de la technologie, les raisons de l‟élevage du chien sont très nombreuses, on peut citer : les chiens de chasses, chiens de garde, chiens berger, chiens de compagnie, chiens de course, chiens de meute, chiens de traîneau, chiens renifleurs et détecteurs de drogue ou tout autres substances illégales, et même pour l‟alimentation humaine.
De plus en plus, le chien est utilisé dans la médecine comme chien d‟aveugle, chien pour les sourds, chien de compagnie pour les personnes nerveuses, âgées, les enfants, chien comme substitue de bébé pour les femmes stériles, comme assistant aux personnes malades du cœur et bien d‟autres encore.
En fonction de la finalité de l‟élevage du chien, il peut y avoir une grande variation dans le niveau d‟entretient et de soins d‟un chien par rapport à un autre.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: LE CHIEN ET LA RAGE
CHAPITRE 1 : CHIEN
1. Race
2. Mode de vie
3. Caractère du chien
4. Régime alimentaire et habitat
5. Reproduction de la chienne
6. Finalité de l‟élevage
CHAPITRE 2 : RAGE
A. Rage
1. Définition
2. Symptômes chez le chien
3. Symptômes et lésions chez l‟homme
4. Prévention
5. Traitement
B. Epidémiologie de la rage
1. Epidémiologie analytique
a) Etiologie
b) Physiopathologie
c) Transmission et mode de contamination
2. Epidémiologie descriptive
2.1. La rage dans le monde
2.2. La rage dans les pays en développement
2.3. La rage à Madagascar
DEUXIEME PARTIE : MATERIEL ET METHODE
I.MATÉRIEL ET MÉTHODE
A. Cadre de l‟étude
1. Informations générales sur le site d‟étude
2. Type et période d‟étude
3. Echantillonnage
a) Calcul de l‟échantillon
b) Bases de sondage
B. Collecte des données et questionnaires
C. Réalisation de l‟étude
II.ANALYSES STATISTIQUES
1. Mode d‟acquisition et correction des données
2. Traitement des données
TROISIEME PARTIE : RESULTATS
I.RESULTATS DESCRIPTIFS
A. La population canine
1. Les chiens domestiques
a. Caractères individuels des chiens
b. Caractères de l‟élevage
c. Le devenir des chiens élevés dans les foyers
d. Les soins aux chiens
e. Les raisons de la non vaccination antirabique des chiens
2. Les chiens de rues
B. La population humaine
1. Caractéristiques socio-économique des foyers
2. Caractéristiques des habitations
3. L‟élevage
4. Habitudes des personnes face aux chiens du quartier
5. Habitudes des personnes faces aux morsures de chiens
a. Caractéristiques des personnes mordues
b. Conditions de la morsure
c. Prises en charge des morsures entreprises par les personnes mordues
d. Caractéristiques du chien mordeur
C. Connaissances concernant la rage
1. Connaissance sur la prise en charge de la morsure
2. Connaissance sur la prise en charge d‟un chien mordeur
3. Connaissance de la rage
D. La lutte contre la rage
1. Au niveau des Fokontany
a. Plans de lutte existant
b. Raisons des plans de lutte
2. Au niveau des vétérinaires
II.FACTEURS ASSOCIES A LA PERSISTENCE DE LA RAGE
Facteur 1 : La ratio
Facteur 2 : L’abondance
A. Facteurs associés à la possession ou non de chien
B. Facteurs associés à la vaccination des chiens
C. Facteurs influençant les connaissances des personnes sur la rage
D. Les facteurs associés à la connaissance du traitement de la rage
E. Analyse statistique se rapportant aux chiens de rue
F. Analyse statistique se rapportant aux morsures
QUATRIEME PARTIE : DISCUSSIONS, COMMENTAIRES, SUGGESTIONS
DISCUSSIONS ET COMMENTAIRES
Sur les foyers
Sur les chiens
Sur les morsures
Sur les plans de lutte
SUGGESTIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
