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Les écoles de formation des maîtres avant la colonisation.
Les missions qui étaient présentes à Madagascar ont créée des centres de formation de maîtres pour rendre leurs enseignants plus compétents. Les futurs enseignants sont formés dans les écoles normales de la LMS à Antananarivo et Fianarantsoa, l’école normale de la mission catholique à Antananarivo, en suivant un cursus de trois à quatre ans (Babault, 2006).
L’Ecole Normale de la LMS
C’était en 1862 qu’une école normale d’instituteurs fut créée par la LMS à Antananarivo, sous la direction d’un authentique pédagogue Stagg. D’abord, installée dans un point stratégique de la haute ville, à Ambodin’Andohalo, l’école déménagea ensuite, laissant le bâtiment, peu adapté, aux Girls Central School, et occupa en janvier 1877 un bâtiment nouveau construit dans le quartier pionner de Faravohitra, qui couronné déjà d’un temple, et par la suite d’un gigantesque institut théologique (Raison Jourde, 1991). Le but était d’arriver à élevée rapidement le niveau des maîtres d’école, qui bien souvent avaient très peu d’avance sur les enfants plus intelligent. Elle a formé les maîtres destinés à servir dans les écoles protestantes, elle a préparé également les pasteurs et évangélistes malgaches qui devraient relayer les missionnaires étrangères dans l’œuvre d’évangélisation (Rajaoson, 1985). Les candidats âgés au moins 15ans sont recrutés par un examen d’entrée équivalent à notre CEPE (Galdi&Rochefort, 196O). Après l’entrée, les candidats reçus suivaient un premier stage de six mois puis s’ils étaient reconnus aptes, ils suivaient le cycle régulier des études.
Les études sont d’une durée de trois ans ; elles comportaient jusqu’à des éléments de géométrie et d’algèbre. Une école élémentaire était en outre annexée à l’Ecole Normale. Chaque futur maître y faisait un stage d’un mois. A leur sortie de l’Ecole Normale, les élèves avaient à peu près le niveau de brevet d’étude.
Une fois en place, la LMS s’employait à entretenir et même augmenter les capacités de ces maitres. Ils étaient en effet constamment tenus en haleine par une double peine d’examens annuels. Les sanctions consistaient en prime ou en avancement accordé ou retiré.
L’Ecole Normale de la mission catholique
A coté de la mission protestante, les Jésuites aidés par les frères des écoles chrétiennes avaient leur école secondaire servant d’Ecole Normale à Andohalo à partir de 1866. Cette école catholique d’Andohalo faisait le contre poids des écoles protestantes anglaises, elle formait les maîtres d’écoles en introduisant la langue française dans le programme (Rajaoson, 1985).
Autres Ecoles Normales
– La LMS a créé une école normale pour les garçons à Fianarantsoa
-De même, une école de formation des maîtres a été créée à Vakinankaratra par la NMS (Norsk Misjonselskap ou Société des Missions de Stavanger) (Raoelina, 1990).
La langue d’enseignement
Dès le début, les missions protestantes utilisent le malgache comme langue d’enseignement (Babault, 2006). L’examen final sanctionnant les études des futurs instituteurs à l’école normale accorde d’ailleurs une grande importance à la langue malgache. De l’autre coté, les missions catholiques emploient également le malgache, mais à partir de 1862, le français est enseigné dans leur école. A partir de 1895, l’enseignement du français est généralisé dans tous les établissements du pays.
L’ORGANISATION DE L’ENSEIGNEMENT A MADAGASCAR PENDANT LA COLONISATION
A Madagascar, l’univers de l’enseignement connaît un grand bouleversement à l’avènement de la colonisation. L’école change de statut, elle devient officielle et laïque ; elle change de finalité, elle est faite pour servir à la colonisation ; elle change de langue, le français s’impose de droit ; et du coup le profil du maître se trouve complètement transformé, les anciens instituteurs n’étant pas été formés pour tout cela (Razafimbelo, 2013). Les missions s’efforcent de s’adapter à l’ordre nouveau.
Les écoles officielles par opposition des écoles confessionnelles sont créées dès 1897 (Ratrimoarivony, 1986). Officielles, car dans l’esprit de la colonisation, seules les institutions scolaires relevant de son autorité directe sont considérées comme légitimes. On distingue cependant un enseignement européen, et un enseignement indigène ; c’est une mesure qui correspond en fait à un projet de la société coloniale. Cette distinction est justifiée par l’arrêté du 04 février 1903. Ces deux types d’enseignement qui diffèrent tant par leurs objectifs, leurs structures internes et leurs cadres, que par la nature de leurs programmes, leurs diplômes et leurs clientèles scolaires, ne seront pas modifiés jusqu’en 1960, en connaissant un développement séparé. Pendant une bonne partie de la colonisation, les Malgaches restent victimes de la discrimination au niveau de l’enseignement (Rasoloarison, 2013). Dans le système d’enseignement réservé aux Malgaches, on ne peut pas obtenir le baccalauréat. Pour avoir ce diplôme, il faut suivre l’enseignement réservé aux Européens. La période coloniale française, allait donner une autre couleur à l’éducation à Madagascar. L’institution scolaire réorganisée par l’administration coloniale était devenue l’instrument de la domination coloniale qui s’étendait à tous les secteurs d’activités politiques, économiques et socioculturelles (Andrianintsilavo, 2012).
L’enseignement européen
A coté de l’enseignement primaire indigène se plaçait celui qui était réservé aux enfants européens, donné dans les écoles préparatoires qui étaient au nombre de huit, repartis à Diego, Moramanga, Mananjary, Tamatave et Tananarive. L’enseignement européen, spécialement destiné aux enfants européens est institué pour garantir un enseignement de haut niveau aux Européens à Madagascar, et pour préparer les futurs cadres de l’appareil économique. La clientèle scolaire est composée surtout des fils d’administrateurs, des militaires français, des grands colons, européens, ou assimilés, riches propriétaires travaillant dans des conditions matérielles décentes. Il diffère ainsi de l’enseignement indigène chargé de fournir des auxiliaires aux colons européens. Calqué sur l’enseignement en France, il dispose la même formation avec les mêmes filières générales et technique. Il prépare aux examens du CEPE. Les plus brillants poursuivent leurs études secondaires dans les lycées de Tananarive en qualité d’interne.
L’enseignement secondaire est dispensé dans deux grands lycées de Tananarive : le lycée Jules Ferry pour les filles, et le lycée Gallieni pour les garçons. L’enseignement fut assuré dès sa création par des professeurs européens tous venus de France. Le brevet de capacité coloniale, équivalent du Baccalauréat sanctionne les études secondaires.
L’admission ayant été refusée à un enfant né de père européen et de mère indigène. Mais les jeunes indigènes peuvent être admis à titre individuel dans les classes secondaires des lycées. Leur admission est subordonnée à un avis favorable du chef de la province où la famille est en résidence. Elle ne peut être accordée qu’après un examen intérieur subi devant les professeurs de l’établissement secondaire dans lequel le candidat désire entrer. Cet examen porte sur l’aptitude du candidat à suivre la classe correspondante à son âge.
L’enseignement indigène
Les buts
L’enseignement indigène a pour but3 :
-de faire les jeunes malgaches des sujets fidèles obéissant de la France, et à cette fin, se consacrer à l’enseignement de la langue française, et des notions d’histoire, de géographie, pouvant inculquer aux élèves l’idée de la grandeur et de la civilisation de leur nouvelle patrie.
-de donner à l’enseignement un caractère industriel, agricole, et commercial de manière à pouvoir procurer aux colons et aux divers services publics de la colonie des collaborateurs et agents instruits et exercés ; et à fournir aux élèves les moyens d’apprendre un métier destiné à leur assurer les moyens d’existence à augmenter leur bien matériel.
A l’enseignement public, le gouverneur général a assigné un caractère utilitaire, dirigé surtout dans un sens pratique et professionnel et approprié aux besoins de la population (BLET, 1930). Il a prescrit de donner dans toutes les écoles tant rurales que professionnelles une place prépondérante à l’étude de la langue française, la langue désormais officielle à Madagascar, car tout indigène qui parle français devient par là même un sujet fidèle de la France et un utile collaborateur à l’œuvre de la colonisation.
L’enseignement indigène féminin
Dans l’enseignement officiel indigène, la femme est considérée comme un être second relatif à l’homme (Ravelomanana, 1970). Mis a part l’enseignement commun aux filles et aux garçons, l’enseignement destiné uniquement aux filles se dispense toutes les après- midis dans les écoles officielles. Cette partie de la journée est consacrée essentiellement à la couture et aux différents travaux d’aiguille. Et à la fin de leurs études primaires, les examens exigés aux jeunes filles pour pouvoir accéder au niveau du second degré sont délibérément plus facile que ceux passés pour les garçons. L’enseignement féminin du premier degré est limité. En fait, il veut surtout contribuer à l’amélioration matérielle des conditions de vie traditionnelle et accoutumer le plus grand nombre à des besoins exigeant le goût du travail continu mais payé.
Les niveaux
L’enseignement des indigènes comprenait trois degrés : le premier, équivalent du primaire était sanctionné par un diplôme de fin d’étude ; le second qui se divisait en écoles régionales pour les garçons et ménagères pour les filles se terminait par un certificat d’étude du second degré(CESD) ; l’enseignement du troisième degré était professionnel. L’enseignement des indigènes avait un caractère élitiste (Rajaoson, 1985). Ce principe d’élitisme préside à l’élaboration de toute politique scolaire. Il oriente le choix des matières fondamentales, amène à définir des critères stricts de recrutement, et non verrons qu’en définitive, il dicte réellement la politique linguistique dans l’enseignement officiel. Une sélection rigoureuse s’effectue à la fin de chaque niveau des études.
L’enseignement du 1e degré
Elles sont appelées également écoles officielles primaires (Ratrimoarivony, 1986). Les écoles indigènes du premier degré ont pour but de faire contacter aux enfants de bonnes habitudes, de les amener à se bien conduire et de leur faire acquérir des connaissances pratiques en vue d’améliorer leur capacité productive dans le milieu où ils sont appelés à travailler. Ces écoles reçoivent des élèves de huit à quatorze ans et ont pour objet de dispenser les éléments de base de formation. Elles sont installées dans tous les villages et scolariser la plus large proportion d’enfants (Hugon, 1977).
L’enseignement est assuré par un instituteur indigène des cadres spéciaux, lequel fait aussi la fonction de directeur. Une maitresse de couture, le plus souvent sa femme ou sa sœur qui est aussi son adjointe. L’étude de la langue française est primordiale et doit théoriquement occuper la moitié du temps en classe. Le programme comprenait les principales matières suivantes : français, leçon de chose, calcul, dessin, malgache, agriculture, couture. Une heure et demie sont consacrées quotidiennement aux travaux manuels qui correspondent aux travaux agricoles pour les garçons et à la couture et à l’enseignement ménager pour les filles. L’enseignement des matières à résonance idéologique comme l’Histoire générale de Madagascar; et susceptible d’éveiller une remise en question la situation coloniale était délaissé.
En général, des connaissances élémentaires de la langue française, quelques notions pratiques d’agriculture ou de couture constituent essentiellement l’enseignement du premier degré. Malgré tout, l’enseignement du premier degré était sensiblement inferieur par rapport au niveau primaire métropolitain.
Pour la plupart des élèves malgaches, la scolarité s’arrête là (Faranirina, 1975). En effet, seule la réussite au concours d’admission dans les écoles régionales pour les garçons et ménagères pour les filles permet d’aller plus loin. Or, le nombre limité de ces écoles du second degré rendent extrêmement sévère cette première section.
L’enseignement du deuxième degré
Le deuxième degré était constitué par les écoles régionales où la formation professionnelle fut nettement accentuée ; l’orientation respective des différentes sections au sein de ces écoles correspondait aux besoins du système colonial : industriel, agricole, commercial, administratif. Les écoles régionales recrutent les élèves du premier degré sur concours ; les études durent trois ans. Les instituteurs français sont assistés par des Malgaches.
Chaque école dispose d’un terrain de culture, et d’au moins deux ateliers. Il existe deux sections visant à former d’une part les employés du secteur tertiaire, et d’autre part les ouvriers et les artisans du secteur secondaire et agricole. Les écoles ménagères réservées aux jeunes filles sont modelées sur les écoles régionales, une section donne un enseignement général conduisant aux écoles de sage femme aux cadres de l’enseignement ou de l’assistante médicale indigène. Les sections ménagères et des apprentis dispensent une formation plus pratique. Les candidats à l’école régionale doivent atteindre l’âge de 13ans révolus au moins et l’âge de 14ans révolus au plus dans l’année pendant laquelle a lieu le concours.
Les élèves sont dispensés des corvées du fokonolona, des prestations, du paiement de la taxe professionnelle et signent un engagement d’y terminer leurs études. Toute rupture à cet engagement entraine le remboursement des allocutions reçues à titre de bourse.
L’enseignement du 3e degré
Il comprend le niveau supérieur et final de l’enseignement indigène. Il fournit les fonctionnaires élites, des cadres spéciaux de la colonie. Les établissements d’enseignement supérieur sont tous concentrés à Antananarivo ; il s’agissait de l’école de géomètre indigène, l’Ecole Technique Professionnelle, l’Ecole Le Myre de Vilers, et l’Ecole de Médecine .Ces écoles recrutaient par voie de concours les élèves issus des écoles régionales. Des maitres européens, des répétiteurs, des professeurs assistant indigènes y assurent l’enseignement. Les cours dans l’enseignement supérieur sont exclusivement en français. La connaissance de la langue française devenait une condition de réussite. Au terme de sélections successives, quelques centaines d’élèves seulement accèdent à l’enseignement du troisième degré.
La méthode utilisée
Dans les écoles officielles, quelque soit le niveau, l’enseignement est centré sur la méthode active. A tous les degrés, on tente de faire participer les élèves à l’acquisition des connaissances nouvelles4. Dans toutes les mesures possibles, l’enseignant fait appel de préférence à l’observation et au raisonnement qu’à la mémoire. L’instruction s’efforce de passer prudemment et graduellement du visuel et du concret, de l’acquis sensoriel, aux degrés les plus simples de l’abstraction. Un nombre très limité de livres rédigés pour l’enseignement métropolitain est en usage dans les écoles malgaches ; encore ces livres sont- ils réservés aux classes supérieures du 3e degré et ne concernent- ils que les parties scientifiques des programmes. Dans tous les autres cas, les manuels d’arithmétique, connaissances usuelles, géographie ont été spécialement préparés pour les enfants indigènes, et les éditions refondues, en deux langues, remplacent progressivement les tirages antérieurs épuisés. Pour l’étude de langue française, les textes ont été choisis de façon à écarter le moins possible les élèves de la vie courante du pays, du milieu dans lequel ils évoluent. Les lectures s’inspirent sur les chants et discours, qui sont l’expression des coutumes locales.5
La place des missions au début de la colonisation
Au début de la colonisation, l’administration coloniale à Madagascar avait collaboré avec les sociétés des missions présentes sur l’ile pour la bonne marche de l’enseignement. En 1905, on comptait 385 écoles laïques à coté de 295 des diverses missions. Mais en 1906, le successeur de Gallieni à réglementé l’enseignement privé (Hanatoux &Martineau, 1970). Les chefs de missions cessent alors d’être considérés comme des sortes de directeur de l’enseignement de leurs associations religieuses ; l’ouverture d’une école est désormais accordée non à une mission mais à un individu qui doit remplir des conditions d’âge, de moralité et de capacité précisées par le règlement ; les mêmes pour tous les candidats. Aucun établissement scolaire enfin ne peut fonctionner dans un édifice consacré au culte et tous sont soumis à l’inspection des autorités administratives.
L’ECOLE LE MYRE DE VILERS, UNE ECOLE DE FORMATION PROFESSIONNELLE
HISTORIQUE DE L’ETABLISSEMENT
Création
L’Ecole Le Myre de Vilers a été créée le 02 janvier 1897 par l’arrêté n°281. Le règlement intérieur de l’école était établi le 26 janvier 1897. Elle était ouverte le 21avril de la même année. L’école est placée sous le patronage de Le Myre de Vilers, premier résident général nommé à Antananarivo en application du traité franco-malgache de 1885.
Le Myre de Vilers : ancien gouverneur de la Cochinchine, premier résident français à Madagascar de 1885 à 1887 (Deschamps, 1972). Il prit l’initiative de la rupture des relations diplomatiques avec Madagascar le 19 septembre 1887 pour les renouer quatre jours après du fait de refus de Paris de le suivre dans cette voie, par suite des problèmes et controverses qu’il a eus avec le premier ministre malgache, Rainilaiarivony, à l’issu des interprétations différentes des termes du traité de 1885, Le Myre de Vilers revient à Madagascar le 14 octobre 1894, comme envoyé extraordinaire de la France, porteur d’un projet de protectorat réel ; projet qui fit l’objet-projet de la part de Rainilaiarivony. L’échec de sa mission amena Le Myre de Vilers à quitter Tananarive en amenant avec lui le drapeau français de la résidence et tous les Français évacuèrent la ville. Ce geste fut suivi par la suite par l’expédition française à Madagascar en 1895 et l’occupation de l’ile, marquant le début de la colonisation en 1896 (Ralaimihoatra, 1976).
Objectifs de la création
L’Ecole Le Myre de Vilers était destinée à former des instituteurs, des interprètes et des candidats aux fonctions administratives.
La création par Gallieni de cette école porte le nom du premier résident français à Madagascar, Le Myre-de-Vilers6
Elle est basée sur la politique de la troisième république en France: francisation, centralisation, et laïcisation.
• Francisation : A son arrivée à Madagascar, Gallieni voulait franciser l’île, or, l’enseignement du français était beaucoup trop négligé dans les écoles religieuses. Selon lui, l’organisation de l’enseignement, en vue de relèvement intellectuel et moral des indigènes
constitue un des moyens les plus puissants dont il disposait pour concilier à la France les sympathies des Malgaches et leur faire apprécier les avantages qu’ils tirent de la conquête (Grandidier, 1924). Dans les écoles supérieures, l’enseignement facilite entre la France et les Malgaches l’échange des idées et des pensées, échanges utiles pour les bons rapports des uns avec les autres et par la suite pour le progrès général de la colonie. Ainsi, il a prescrit de donner dans toutes les écoles, tant rurales que professionnelles, une place prépondérante à l’étude de la langue française, langue désormais officielle à Madagascar, car tout indigène qui parle le français devient par la même un sujet fidèle de la France et un utile collaborateur aux œuvres de civilisation et de colonisation.
• Centralisation : le Général Gallieni, au fur et à mesure de l’avancée de la pacification décentralise par création des écoles régionales montées avec beaucoup de difficultés dans chaque circonscription : Analalava, Fianarantsoa, Mahanoro et Tananarive. Le maitre mot était « politique de race » ; avec le temps, on parlerait plutôt de décentralisation. Le Gouverneur général Victor Augagneur supprime les écoles normales régionales et réserve la formation des instituteurs pour la seule école Le Myre de Vilers. Cette décision est expliquée par le désir de « stimuler l’émulation de race à race » ; ce regroupement de la formation au Le Myre de Vilers facilitait beaucoup les choses : coût de formation réduit, contrôle facile, documentation et stimulation des formés.
• Laïcisation : au début de l’occupation française, l’enseignement était entièrement entre les mains des missions et se trouvait aussi reparti : tout sur le plateau central et rien à la côte7. Dans le premier temps de la prise de possession de Madagascar, le gouvernement colonial s’appuie sur les nombreuses missions religieuses déjà présentes sur l’île (DUTEIL, 1995). L’autorité française impose aux missions d’orienter leur enseignement dans un sens résolument français, permettant ainsi d’exclure une majorité des missions étrangères. Ainsi, le gouvernement colonial renforçait progressivement l’enseignement officiel, l’administration coloniale continuait à chercher tous les moyens de laïcisation de l’enseignement à Madagascar par la création d’un centre de formation des maitres laïque, prêts à enseigner dans les écoles officielles ; et de suivre le règle sur la neutralité religieuse absolue.
Installation
Depuis 1897 à 1903
Le 3 mars 1897, l’administration coloniale à Madagascar avait publié un arrêté portant l’installation immédiate de l’école Le Myre de Vilers, le musée commercial, et le musée historique d’Antananarivo dans l’ancien palais de la reine8. Elle ouvrait également un crédit de 12000 Francs pour l’aménagement de cette école et pour toutes les réparations à effectuer au palais de la reine et ses dépendances.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE PREMIER : HISTORE DE L’ENSEIGNEMENT A MADAGASCAR AVANT 1896 ET SON ORGANISATION DURANT LA PERIODE COLONIALE
A-L’ENSEIGNEMENT A MADAGASCAR AVANT LA COLONISATION.
1- Histoire de l’enseignement général à Madagascar
2- Les écoles de formation des maîtres avant la colonisation.
3- La langue d’enseignement
B- L’ORGANISATION DE L’ENSEIGNEMENT A MADAGASCAR PENDANT LA COLONISATION
1- L’enseignement européen
2- L’enseignement indigène.
3- Les niveaux
4- La méthode utilisée.
5- La place des missions au début de la colonisation
CHAPITRE II : L’ECOLE LE MYRE DE VILERS, UNE ECOLE DE FORMATION PROFESSIONNELLE
A- HISTORIQUE DE L’ETABLISSEMENT
1- Création
2- Installation
3- Les sections existantes
B- ORGANISATION PEDAGOGIQUE ET TECHNIQUE DE L’ETABLISSEMENT
1- Le recrutement des élèves
2- La durée des études
3- Les programmes
4- Le régime de l’école
5- Les disciplines
6- Les examens
C- LES MOYENS TECHIQUES DE L’ECOLE
1- Les bâtiments scolaires et le logement
2- La cantine scolaire :
3- La visite médicale
4- Les personnels de l’établissement
D – AVANTAGES ET OBLIGATIONS DES ELEVES DE LE MYRE
2- Les obligations
3- La vie à l’école Le Myre de Vilers (Rajonah, 2002)
E – ETUDE DE LA SECTION NORMALE DE LE MYRE DE VILERS
1- Objectif et organisation pédagogique de la section normale
2- Les moyens techniques et matériels
3- Obligations et avantages
F- PLACE ET RESULTATS DE L’ECOLE LE MYRE DE VILERS
1- Place :
2- Résultats de Le Myre.
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
CHAPITRE I : EVOLUTION DE CE CENTRE DE FORMATION PEDAGOGIQUE A MADAGASCAR
A- DE L’ECOLE LE MYRE DE VILERS A L’ECOLE NORMALE DES INSTITUTEURS ET INSTITUTRICES DE MAHAMASINA
B- L’ECOLE NORMALE DES INSTITUTEURS ET INSTITUTRICES DE MAHAMASINA
1- Historique
2- L’entrée dans cette école
3- La formation existante
4- Matières enseignées
5- Le régime de l’établissement et avantages des étudiants
C- L’ECOLE NORMALE NATIONALE NIVEAU II(ENNNII)
1- Historique, mission
2- Organisation pédagogique
3- Régime de l’établissement, la durée d’étude et le diplôme postulé
4- Les avantages
CHAPITRE II : L’INFP, L’ACTUEL CENTRE DE FORMATION DES PERSONNELS DE L’EDUCATION A MADAGASCAR
A- HISTORIQUE, MISSIONS ET OBJECTIFS DE L’INSTITUT
1- Création :
2- Localisation
3- Missions
4- Objectifs
D- ORGANIGRAMME DE L’INFP ET LES RESPONSABLES SUCCESSIFS
2- Les responsables successifs au sein de l’INFP
E- LES FILIERES ET LES FORMATIONS EXISTANTES
1- Les filières
2- Les formations
F- ORGANISATION GENERALE DES FORMATIONS AU SEIN DE L’INFP ET LES CRINFP
1- Organisation de formation au sein de l’INFP
2- Les CRINFP
3- Les formateurs au sein des CRINFP
4- Rôle de l’INFP sur la formation au sein des CRINFP
5- Les recrutements des élèves
6- La durée des études et le diplôme postulé
G- LES AVANTAGES ET LES ENGAGEMENTS
1- Les engagements
2- Les avantages :
H- LES MOYENS MATERIELS ET LES COOPERATIONS DE L’INFP
1- Les moyens matériels de l’INFP
2- Les coopérations de l’INFP :
I- PLACE ET ROLE DE L’INFP DANS LE DEVELOPPEMENT DE L’EDUCATION A MADAGASCAR
1- Pépinière des personnels de l’éducation à Madagascar
2- Responsable de l’amélioration de la qualité de l’enseignement
CHAPITRE III : QUELQUES ASPECTS COMMUNS ET MISSIONS DIFFERENTES DE L’ECOLE LE MYRE DE VILERS ET L’INFP
A- LES ASPECTS COMMUNS DE CES DEUX INSTITUTIONS
1- Du point de vue formation
2- Du point de vue matériel
3- Les résultats
B- LES PARTICULARITES DE CES CENTRES DE FORMATION
1- Particularités de l’école Le Myre de Vilers
2- Les spécificités de l’INFP
C- LES PROJETS ET LES REALISATIONS DE L’INFP SUR LA FORMATION DES ENSEIGNANTS ET DES PERSONNELS ADMINISTRATIFS (entre 2006 et 2011) 781- Formation initiale
2- Formation continue
3- Les formations en cours durant l’année 2015 et en perspectives
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
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