Soutenance mémoire
La réussite et l’échec scolaire sont, depuis longtemps, un sujet qui intéresse notamment de nombreux chercheurs dans différentes disciplines comme les Sciences de l’Education, la Sociologie ainsi que la Psychologie (Maarrawi, 2012). La trajectoire scolaire d’un élève a toujours eu et aura toujours un impact déterminant sur son histoire de vie (Gagnebin, 2011). A part la réussite, nous devons tous un jour ou l’autre faire face à l’échec, ce sera peutêtre un examen qu’on aura échoué (Fortin, 1997). Les taux d’échecs enregistrés au sein d’un système d’enseignement sont, dans une large mesure, indépendants de la qualité du processus d’enseignement qui y est organisé. Les échecs sont avant tout le reflet des jugements portés par les enseignants sur les performances des élèves, et des décisions prises à leur égard en fin d’année. En conséquence, ce sont les pratiques d’évaluation qu’il convient de modifier (Crahay, 2003).
SYNTHESE ET ANALYSE DE LA THESE MERE
Structure de la thèse-mère
La thèse de doctorat en Sciences de l’Education de Juliette Maarrawi, intitulée « La réussite scolaire dans l’enseignement professionnel en Syrie et en France, en fonction de l’orientation scolaire après la classe de troisième », a été soutenue publiquement le 12 Novembre 2013 à l’Université de Strasbourg, sous la direction de Michèle Kirch, Professeure émérite à l’Université de Strasbourg. Elle fait suite à une recherche effectuée par l’auteure dans le cadre de son Master en Sciences de l’Education et intitulée « L’échec scolaire dans l’enseignement professionnel en Syrie ». L’objectif de cette étude est de comprendre, d’une part, les processus d’orientation dans les systèmes éducatifs français et syrien, et d’autre part, l’influence de ces orientations sur la réussite scolaire des élèves, sur leurs motivations et sur leurs perspectives professionnelles d’avenir. La thèse comporte 498 pages divisées en deux volumes dont le premier comprend onze chapitres avec les annexes et le deuxième constitué par le chapitre de l’analyse statistique des données avec les tableaux bruts obtenus directement du logiciel du traitement des données.
Le sujet de la thèse, susmentionné, porte sur la réussite scolaire dans l’enseignement professionnel et sur une étude comparative entre deux systèmes éducatifs, français et syriens, avec une incursion dans le système québécois. L’auteure ne s’intéresse pas à ces systèmes dans leur totalité, elle met l’accent sur certains aspects qui peuvent répondre aux objectifs de sa recherche tels que les niveaux de l’enseignement et l’orientation vers la filière professionnelle. Elle s’intéresse en particulier à cette dernière, à la façon dont les élèves y sont orientés, à ses programmes, ses spécialités et aux diplômes auxquels elle conduit.
Les notions d’orientation scolaire, de motivation et de réussite scolaire ont été examinées dans le cadre théorique de cette recherche. Pour répondre à sa question de recherche et tester les hypothèses avancées, l’auteure a appliqué dans sa méthodologie une méthode quantitative fondée sur un questionnaire administré auprès d’élèves français et syriens. La construction de ce questionnaire s’est appuyée essentiellement sur des entretiens semi-directifs faits auprès de quelques élèves syriens et des entretiens effectués lors de son Master.
Choix des deux pays objets de l’étude : la France et la Syrie
De nombreuses recherches affirmant l’influence de l’orientation en fonction des résultats scolaires sur l’échec et le décrochage scolaires (Rivière, 1996), ont attiré l’attention de Maarrawi sur l’importance de cette influence, c’est pourquoi elle a mené ce travail sur l’influence de l’orientation sur l’échec scolaire en Syrie au cours de son Master. Cette étude montre que l’enseignement professionnel est dévalorisé aux yeux des Syriens par rapport à l’enseignement général. Elle montre également que parmi les facteurs de l’échec scolaire dans l’enseignement professionnel, figure l’orientation qui se réfère au manque de résultat. Face à la mauvaise image de cet enseignement qui vient au deuxième rang par rapport à l’enseignement général en Syrie, l’auteure a cherché pour sa recherche doctorale, un système éducatif qui s’appuie moins sur les résultats scolaires pour l’orientation des élèves, mais un système considérant plusieurs critères dans l’orientation. Elle a porté alors son intérêt sur le système éducatif français qui est différent de celui de la Syrie. Pour ces deux pays, après la classe de troisième, les élèves continuent leurs études soit dans la filière générale, soit dans la filière professionnelle. Son étude vise à participer à la compréhension du fonctionnement de l’orientation vers l’enseignement professionnel qui se déroule globalement comme suit :
➤ En France, l’orientation se passe à la fin de la classe de troisième, plusieurs acteurs y collaborent : les parents, les enseignants, le personnel d’orientation et l’élève. Elle se base sur les souhaits des élèves et leurs résultats scolaires.
➤ En Syrie, cette orientation se fait en fonction d’un seul critère : les notes scolaires obtenues au brevet.
Il s’agit donc d’une étude comparée. Selon Groux (2002), citée dans cette thèse, l’éducation comparée dépend de l’outil qui est la comparaison. Pour définir le terme « comparaison », Maarrawi a pris la définition de Lalande (1976), c’est « l’opération par laquelle on réunit deux ou plusieurs objets dans un même acte de pensée pour en dégager les ressemblances et les différences. Ainsi la méthode comparative consiste à rechercher les différences et les ressemblances existant entre les situations qui font l’objet de la comparaison, en interprétant la signification de ces ressemblances et de ces différences et en essayant de découvrir à travers elles des régularités ».
Cette recherche s’inscrit dans une approche plutôt compréhensive visant d’une part, à comprendre les similitudes et les différences entre ces systèmes concernant le processus de l’orientation et d’autre part, la réussite scolaire dans l’enseignement professionnel. La comparaison permet de repérer les différences et les ressemblances des réalités éducatives, de les analyser, de les interpréter et d’exploiter les résultats qui en ressortent afin d’améliorer les systèmes. En effet, il a été mentionné dans la thèse que dans les pays où l’enseignement professionnel et le système de formation en alternance sont bien développés, la lutte contre le chômage chez les jeunes est bien réussie. Ceci, grâce à une transition plus douce entre l’école et la vie active (OCDE, 2012, cité par Maarrrawi, 2012) .
Cadre théorique
L’orientation scolaire
L’orientation scolaire, effectuée à la fin de la classe de troisième est une variable essentielle dans cette recherche. L’auteure étudie, d’une part, l’influence de cette orientation par manque de bons résultats scolaires sur la réussite scolaire des élèves en classes professionnelles ; et d’autre part, son rôle sur les perspectives d’avenir quant au choix de la profession de ces lycéens. Selon le Haut Conseil de l’Education en France (2008) : « Le terme “orientation” recouvre deux activités que la langue anglaise distingue : le processus qui répartit les élèves dans différentes voies de formation, filières et options (“students distribution”) ; l’aide aux individus dans le choix de leur avenir scolaire et professionnel (“vocational guidance”, “school and career counseling”) ». Des définitions qui prennent en compte ces deux activités sont également trouvées dans des articles en langue française (Maarrawi, 2012).
L’orientation en classe de troisième, à la fin du collège, constitue une étape cruciale dans le cursus scolaire puisqu’elle est devenue le premier palier d’orientation après la classe de sixième. En France, cette orientation prend en compte plusieurs critères et s’appuie moins sur les résultats scolaires .C’est le contraire en Syrie car elle s’appuie uniquement aux résultats du brevet.
La motivation comme facteur de la réussite scolaire
La motivation est un facteur important dans la réussite scolaire et dans l’apprentissage des élèves. Elle est indispensable pour aider l’élève à apprendre. Il y a une relation entre la réussite scolaire et le degré de motivation .Cette idée est confirmée par de nombreux chercheurs cités dans la thèse de Juliette Maarrawi (Viau, 1997 ; Forner & Gbati, 2005 ; Corbière, 1997; Temprado, 1997 ; Chouinard et al, 2007 ; Lajoie et al, 2006 ; Roy, 2006). Certains auteurs vont au-delà pour ce qui est de l’importance de la motivation comme Temprado (1997) qui affirme qu’il ne peut y avoir d’apprentissage sans motivation des élèves. Le manque de motivation selon Vallerand (1993) joue un rôle essentiel dans l’abandon des études. L’auteure a souligné la participation des théories pour expliquer le processus de motivation telle que la théorie behavioriste, l’approche psychodynamique, la théorie cognitive, la théorie sociale et la position humaine. Des définitions expliquant la motivation ont été choisies par l’auteur de cette thèse mère. Dans le « Dictionnaire Encyclopédique de l’Education et de la Formation », elle a relevé que la motivation est le moteur qui dirige les activités cognitives après avoir déterminé les valeurs de ce qui entoure l’individu: la motivation est un « état ou disposition psychologique qui détermine la mise en route, la vigueur ou l’orientation des conduites ou des activités cognitives, et qui fixe la valeur conférée aux divers éléments de l’environnement » (Champy,1994). Maarrawi a relevé dans le « dictionnaire des sciences humaines » que la motivation est attachée au vouloir, à la volonté d’agir pour réaliser un but: Au sens courant, « être motivé », c’est vouloir quelque chose intensément et volontairement (pour arrêter de fumer, réussir un examen, pratiquer un sport avec ardeur, etc.). La psychologie donne à la motivation un sens plus large : elle recouvre tout ce qui nous pousse à agir, volontairement ou non, qu’il s’agisse d’instincts, de pulsions, ou de désirs » (Dortier, 2004).
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Table des matières
INTRODUCTION
Première partie: SYNTHESE ET ANALYSE DE LA THESE MERE
1-Structure de la thèse-mère
2- Choix des deux pays objets de l’étude : la France et la Syrie
3-Cadre théorique
3-1-L’orientation scolaire
3-2-La motivation comme facteur de la réussite scolaire
4- Problématique et hypothèses
5-Méthodologie de la recherche
6-Analyse statistique des résultats
7-Interprétation, discussion des résultats
Conclusion et Perspectives de l’auteure
Conclusion de la première partie
Deuxième partie : L’ECHEC AU BACCALAUREAT AU LYCEE MODERNE AMPEFILOHA, EN FONCTION DE L’ORIENTATION SCOLAIRE
1-Structure de l’enseignement à Madagascar (PASEC ,2017)
2-Cadre théorique
2-1-Orientation scolaire
2-2-L’échec scolaire
2-3-La motivation des élèves à apprendre (Muchielli, 2003)
3-Problématique
4-Objectif
5-Hypothèses
6-Méthodologie générale
6-1-Milieu d’étude
6-2- Population étudiée
6-3- Technique de recueil des données
6-3-1- Entretien semi-directif à usage exploratoire
6-3-2- Enquête par questionnaire
7-Présentation et analyse des résultats
7-1- Analyse des entretiens
7-2 – Résultats du questionnaire et interprétation
7-2-1: Résultats des Tris à plat
7-2-2 : Résultats des tris croisés
8- Discussion
Conclusion de la réplication
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES
ANNEXES
