L’eau dans le monde
Dans différents rapports publiés par l’OMS, l’Organisation des Nations Unies (ONU) l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et la Direction du Développement et de la Coopération (DDC), en 2012, plus de 1 milliard d’êtres humains n’avaient pas accès à l’eau potable et environ 3,5 milliards s’approvisionnaient en eau impropre à la consommation. La consommation de cette eau polluée est à l’origine d’une mortalité très élevée dans le monde. Plus de 3,6 millions de personnes en succombent chaque année (Radio Télévision Suisse, 2012).Sur la carte de la figure 1, on peut clairement distinguer l’énorme disparité en termes d’accès à l’eau potable entre les pays du Nord et ceux du Sud. Les pays les plus touchés sont ceux du continent africain (Rekacewicz & Bournay, 2007).
L’eau en bouteille ou l’eau courante
Étant établi que l’eau du réseau est rigoureusement contrôlée et réduisant de ce fait le risque d’anomalies graves, il devient intéressant de comparer l’eau en bouteille à l’eau courante. Le prix est un facteur rapidement abordé lorsque l’on évoque ces deux formes de distributions d’eau. Étant donné que ce travail aborde la problématique de gestion d’eau propre aux HUG, les prix genevois en matière de distribution d’eau du réseau seront retenus. Ci-dessous, le tableau 3 définit le prix à payer dans le canton pour l’approvisionnement en eau potable provenant du réseau.La taxe annuelle comprend l’entretien des canalisations et autres dispositifs des SIG, indépendamment de la consommation d’eau de l’usager résidant dans le canton. En 2007, 188,8 milliards de litres d’eau en bouteille ont été vendus à travers le monde, ce qui laisse supposer un large choix en matière d’approvisionnement en bouteille d’eau (Ecosynthèse, 2009). Afin de confronter l’eau en bouteille à l’eau courante, cinq bouteilles d’eau en PET ont été choisies au hasard dans un supermarché à Sierre le 23 mars 2015 (Annexe II).Avec les données récoltées, il a été possible de comparer l’eau du réseau à l’eau en bouteille par personne et par année. Une personne boit en moyenne deux litres d’eau par jour ce qui représente environ 700 à 800 litres par année. Afin de voir la différence de prix entre l’eau en bouteille et celle du réseau, le prix de l’eau du réseau a été divisé par 100’000 litres, soit la 1 ère taxe qui est imposée au contribuable genevois (CHF 281,88 / 100’000 litres = CHF 0,0028) (SIG, 2015b). Il n’a pas été nécessaire de prendre la seconde taxe, car si une personne consomme globalement 170 litres d’eau en moyenne par jour, cela reviendrait à 62’050 litres par année (170 litres * 365) (Académies suisses des sciences, 2013). Sur la figure 4, le temps d’écoulement de l’eau provenant de la robinetterie n’a pas été pris en compte.Ces deux activités englobent plus de la moitié des journées hospitalières. Au cours de cette année, 25’664 interventions chirurgicales, 1’420 interventions chirurgicales en pédiatrie, 81 transplantations et 4’127 naissances ont été répertoriées. Au niveau ambulatoire, 912’145 prises en charge ont été réalisées dont 85’145 aux urgences (HUG, 2014a).
Au niveau de l’enseignement, 1’455 étudiants en formation ont suivi des cours de médecine et 121 d’entre eux ont terminé leurs études avec un diplôme en 2013 (HUG, 2014b). Avec un budget de CHF 1,8 milliard, dont CHF 181 millions attribués à la recherche, les HUGont vu naître deux start-up et sept brevets ont pu être déposés (HUG, 2014b). Lorsque l’on parle d’un établissement hospitalier, il y a un aspect qui est des plus importants : la logistique. En effet, la logistique permet à l’établissement de fonctionner de manière optimale. De cette logistique dépend par exemple la distribution des repas. 3,25millions de repas ont été préparés (HUG, 2014b). Également, dans le même registre, 53’300 pièces de linge ont été lavées par semaine. Concernant l’eau en bouteille, 1’242’791 bouteilles ont été commandées (Annexe IV).
De l’eau en bouteille à l’eau du réseau
Afin d’évaluer la faisabilité d’un passage à l’eau du réseau, il est primordial de se renseigner sur différents points qui pourraient freiner sa mise en place. Pour ce faire, l’analyse des éléments suivants permettrade mettre en évidence les possibles entraves à l’adoption de l’eau du réseau :
– La responsabilité des HUG,
– L’analyse de l’eau du réseau,
– Le benchmarking,
– Le business plan.
La responsabilité des HUG sera traitée du point de vue économique, environnemental et social. L’ensemble des piliers permettra de se renseigner sur l’introduction de l’eau du réseau au sein des HUG. Le management environnemental et le plan stratégique 2015-2020 serviront de fil rouge à la réalisation de cette partie.
Les méthodes utilisées pour l’analyse de l’eau du réseau seront :
– Le légal,
– L’étude de marché,
– La logistique,
– L’environnemental,
– L’économique.
La vérification des lois applicables dans ce domaine permettra de confirmer ou infirmer une éventuelle introduction de l’eau du réseau. Concernant l’étude de marché, il a été convenu d’effectuer :
– Une enquête qualitative auprès du personnel,
– Une séance présentant les conclusions de l’étude qualitative réalisée,
– Le cas échéant, d’avoir de nouveaux entretiens avec les personnes réfractaires à l’adoption de l’eau du réseau afin de comprendre leurs raisons,
– Une enquête qualitative auprès des patients (si accord des HUG),
– De créer des bulletins d’informations sur les bienfaits de l’eau courante. Ne pouvant avoir un contact direct avec les collaborateurs et les patients des HUG pour des raisons de protection de la sphère privée, l’étude qualitative n’a pas pu être réalisée. De plus, il n’a pas été possible d’interroger directement le personnel. Par conséquent, la séance d’information ainsi que les entretiens individuels n’ont pas pu voir le jour. En revanche, une étude de marché quantitative auprès du personnel via leur système intranet permettra d’analyser leurs avis sur la question.
Concernant les patients, l’alternative se dirigera sur la population via les réseaux sociaux ainsi que le cabinet du docteur Jean Michel Cereda, gastroentérologue de la ville de Sierre.
L’ensemble de ces données permettra de connaître l’avis des deux parties prenantes et de pouvoir déterminer les points prépondérants de l’analyse.Lors de la rédaction de la partie logistique, il s’agira de poser l’ensemble des réflexions amenées par l’idée d’implantation d’un système d’approvisionnement en eau du réseau provenant des fontaines. Les calculs réalisés sur l’eau du réseau préalablement faits dans la partie « 2.2.2 Environnement » serviront à la détermination de l’équivalence de CO2 au litre. À l’aide des réflexions logistiques, les différents coûts d’investissement pourront être posés. De plus, le prix relatif aux divers investissements nécessaires proviendra des discussions avec Monsieur Samson. Le benchmarking se penchera sur le CHUV et les hôpitaux britanniques. En effet, ils proposent tous deux de l’eau du réseau dans leurs établissements, le 1 er auprès de ses collaborateurs et visiteurs et le second auprès de ses patients. La réalisation du business plan permettra aux dirigeants de prendre une décision managériale à savoir, si l’hôpital est prêt à adopter l’eau du réseau ou non. La réalisation de ce dernier proviendra des diverses réflexions émises dans la partie de l’analyse de l’eau du réseau ainsi que le benchmarking préalablement effectué.
Développement
Comme mentionné dans la partie « 1.2 Périmètre », les HUG s’approvisionnent en eau plate essentiellement et en eau gazeuse. Sur l’ensemble des établissements, 52 fontaines d’eau sont implantées dans les lieux publics des hôpitaux. Parmi les 52 fontaines d’eau, 12 proposent de l’eau gazeuse. Le développement s’articulera autour de trois axes :
1. Les parties prenantes L’analyse des parties prenantes permettra d’identifier les besoins et attentes des personnes qui sont liées de proche ou de loin à la thématique de l’eau ainsi que le gain que peut retirer les HUG. Avec l’ensemble de ces données, les enjeux pourront être posés.
2. L’analyse de la situation actuelleDans le but de visualiser la place de l’eau au sein des HUG, les aspects logistiques, environnementaux et économiques seront traités. Au sein des HUG, il est possible de trouver de l’eau en bouteille, dans les chambres des patients, à la cafétéria pour le grand public et à la cafétéria réservée au personnel soignant. L’objectif principal portant sur le domaine hospitalier et non sur l’aspect commercial, le travail portera uniquement sur les bouteilles qui transitent par les chambres, soit les bouteilles de un litre. Concernant les fontaines à eau, malgré qu’elles soient implantées dans les lieux publics, les trois aspects seront également analysés. Le but de cette analyse est de traiter les différents aspects susmentionnés afin d’élaborer une éventuelle mise en place d’un système dedistribution d’eau du réseau pour les patients. Un résumé des points de l’analyse de la situation actuelle permettra également de synthétiser les points clefs de ces deux formes de consommations d’eau.
3. De l’eau en bouteille à l’eau du réseau Dans un 1 er temps, il s’agira d’analyser la responsabilité de l’entreprise afin de réaliser si le projet de remplacement de l’eau en bouteille rentre dans celle-ci. Deuxièmement, les réflexions de l’implantation d’un système de distribution d’eau du réseau seront réalisées. Celles-ci s’effectueront sur les aspects légaux, logistiques environnementaux, économiques et afin de compléter cette analyse, une étude de marché quantitative auprès de la population et du personnel des HUG, sur l’avis de l’eau dans le domaine hospitalier. Dans un 3 ème temps, un benchmarking sur d’autres établissements hospitaliers ayant un système de distribution d’eau du réseau sera accompli. L’ensemble des trois points précédents, sous forme de résumé, sera condensé afin de ressortir les éléments clefs. Avec l’ensemble de ces informations, il sera possible de réaliser un business plan qui servira aux dirigeants des HUG de se positionner sur un passage ou non d’un système de distribution d’eau du réseau en lieu et place de l’eau en bouteille.
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Table des matières
Liste des tableaux
Liste des figures
Liste des abréviations
Introduction
1.1 Contexte
1.1.1 L’eau dans le monde
1.1.2 L’eau en Suisse
1.1.3 L’eau à Genève
1.1.4 L’eau en bouteille ou l’eau courante
1.1.5 Les Hôpitaux Universitaires de Genève
1.2 Périmètre
1.3 Méthodologie
1.3.1 Introduction
1.3.2 Développement
1.3.2.1 Parties prenantes
1.3.2.2 Analyse de la situation actuelle
1.3.2.3 De l’eau en bouteille à l’eau du réseau
2.1 Parties prenantes
2.1.1 Personnes internes
2.1.2 Personnes externes
2.1.3 Groupes extérieurs
2.1.4 Besoins et attentes des parties prenantes
2.1.5 Enjeux
2.2 Analyse de la situation actuelle
2.2.1 Logistique
2.2.1.1 Bouteilles d’eau
2.2.1.2 Fontaines d’eau
2.2.2 Environnement
2.2.2.1 Bouteilles d’eau
2.2.2.2 Fontaines d’eau
2.2.3 Économie
2.2.3.1 Bouteilles d’eau
2.2.3.2 Fontaines d’eau
2.2.4 Synthèse
2.3 De l’eau en bouteille à l’eau du réseau
2.3.1 Responsabilité des HUG
2.3.1.1 Économique
2.3.1.2 Environnementale
2.3.1.3 Sociale
2.3.1.4 Projet de responsabilité sociale et environnementale
2.3.1.5 Introduction de l’eau du réseau
2.3.2 Analyse de l’eau du réseau
2.3.2.1 Légal
2.3.2.2 Étude de marché
2.3.2.3 Logistique
2.3.2.4 Environnement
2.3.2.5 Économie
2.3.3 Benchmarking
2.3.3.1 CHUV.
2.3.3.2 Établissements hospitaliers du Royaume-Uni
2.3.4 Synthèse
2.3.5 Business plan
2.3.5.1 Légal
2.3.5.2 Communication
2.3.5.3 Logistique
2.3.5.4 Environnement
2.3.5.5 Économie
Conclusion
3.1. Synthèse générale
3.2. Recommandations
3.3. Limites
Références
Annexe I : Monsieur Yves Bersier, Adjoint de Manager du Laboratoire en Eau Potable aux SIG, communication personnelle, 17 mars 2015
Annexe II : Prix des bouteilles d’un supermarché à Sierre
Annexe III : Dr. Werner Halter, Directeur de Climate Services, communication personnelle, 24 et 25 juin 2015
Annexe IV : Achat des bouteilles d’eau aux HUG de l’année 2013 et 2014
Annexe V : Monsieur Alain Samson, Coordinateur Développement Durable HUG, communication personnelle, février à juin 2015
Annexe VI : Liste des packs d’eau à déposer sur les chariots repas
Annexe VII : Fontaine actuelle aux HUG
Annexe VIII : Procédure de nettoyage des fontaines des HUG
Annexe IX : Procédure de changement des bonbonnes de gaz
Annexe X : Cahier des charges d’un infirmier diplômé
Annexe XI : Cahier des charges d’un gestionnaire de stock
Annexe XII : Cahier des charges d’un magasinier
Annexe XIII : Cahier des charges du personnel de maison
Annexe XIV : Tranche de salaire par emploi, sans 13ème salaire
Annexe XV : Cahier des charges du service technique
Annexe XVI : Questionnaire pour la population
Annexe XVII : Analyse des réponses de la population
Annexe XVIII : Questionnaire pour les collaborateurs des HUG
Annexe XIX : Analyse des réponses des collaborateurs des HUG
Annexe XX : Nouvelle fontaine des HUG
Annexe XXI : Cahier des charges fontaines
Annexe XXII : Test de la consistance des contenants
Annexe XXIII : Monsieur Jean-Michel Ginier, Acheteur, Chef de Projet, Chargé du Développement Durable du CHUV, communication personnelle, 31 mars 2015
Annexe XXIV : Investissement matériel pour l’implantation d’un système de distribution d’eau du réseau
Annexe XXV : Personnel nécessaire à l’introduction de l’eau du réseau
Annexe XXVI : Frais liés à l’introduction de l’eau du réseau
Annexe XXVII : Négociation du prix de la fontaine à l’unité
Annexe XXVIII : Réponses aux questionnaires de la population et du personnel des HUG
Déclaration de l’auteur
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