L‘eau d’abreuvement des vaches laitières
La situation de la production laitière dans la région de Tlemcen
Les races bovines exploitées
En Algérie, la composition du troupeau a fortement changé avec l’introduction, depuis 1970, des races Pie-Noire, Pie-Rouge et Tarentaise. Les croisements, souvent anarchiques, et l’insémination artificielle à base de semences importées ont fortement réduit le sang de races locales qui ne subsistent en mélange que dans les régions marginales (montagnes, élevage bovin en extensif) (ABDELGUERFI et BEDRANI, 1997).
Les races locales croisées ont pris l’appellation de « Bovin laitier amélioré » en opposition au « Bovin laitier moderne » constitué uniquement de races importées (ABDELGUERFI et — BEDRANI, 1997) La race bovine principale reste donc la race locale, spécialement la Brune de l’Atlas, dont des sujets de races pures sont encore conservés dans les régions montagneuses, surtout isolées. Elle est subdivisée en quatre rameaux qui se différencient nettement du point de vue phénotypique. La Guelmoise, identifiée dans les régions de Guelma et de Jijel, compose la majorité du cheptel bovin algérien vivant en zone forestière. La Cheurfa, qui vit en bordure des forêts, est identifiée dans la région de Guelma et sur les zones lacustres de la région de Annaba. La Chélifienne et la Sétiflenne sont adaptées à des conditions plus rustiques. La Djerba, qui peuple la région de Biskra, se caractérise par son adaptation au milieu très difficile du sud. Les populations bovines Kabyle et Chaoui, qui s’apparentent respectivement aux populations Guelmoise et Guelmoise-Cheurfa, et les populations de l’Ouest localisées dans les montagnes de Tlemcen et de Saida, lesquelles ont subi des croisements avec une race ibérique (GREDAAL, 2002).Les races bovines améliorées sont représentées par la Frisonne Hollandaise Pie noire, très bonne laitière, très répandue dans les régions littorales. Elle constitue 66% de l’effectif des races améliorées. La Frisonne Française Pie noire est également très répandue et bonne laitière. La Pie rouge de l’Est et la Pie rouge Montbéliarde ont un effectif plus réduit (NEDJERAOUI, 2001).
Les systèmes de production bovine
L’élevage en Algérie ne constitue pas un ensemble homogène (YAKIILEF, 1989), donc on peut distinguer trois grands systèmes de production bovine:
Système dit « extensif »
Le bovin conduit par ce système, est localisé dans les régions montagneuses et son alimentation est basée sur le pâturage (ADAMOU et AL, 2005). Ce système de production bovine en extensif occupe une place importante dans l’économie familiale et nationale (YAKHLEF, 1989), il assure également 40% de la production laitière nationale (NEDJERAOUI, 2001) Cet élevage est basé sur un système traditionnel de transhumance entre les parcours d’altitude et les zones de plaines. Il concerne les races locales et les races croisées et correspond à la majorité du cheptel national (FELIACHI et AL, 2003). Le système extensif est orienté vers la production de viande (78% de la production nationale) (NEDJERAOUI, 2001).
Système dit « semi intensif »
Ce système est localisé dans l’Est et le Centre du pays, dans les régions de piémonts. Il concerne le bovin croisé (local avec importé) (ADAMOU et AL, 2005) Ce système est à tendance viande mais fournit une production laitière non négligeable destinée à l’autoconsommation et parfois, un surplus est dégagé pour la vente aux riverains. Jugés médiocres en comparaison avec les types génétiques importés, ces animaux valorisent seuls ou conjointement avec l’ovin et le caprin, les sous produits des cultures et les espaces non exploités. Ces élevages sont familiaux, avec des troupeaux de petite taille (FELLACHI et AL, 2003). La majeure partie de leur alimentation est issue des pâturages sur jachère, des parcours et des résidus de récoltes et comme compléments, du foin, de la paille et du concentré (ADAMOU et AL, 2005) Le recours aux soins et aux produits vétérinaires est assez rare.
Système dit « intensif »
La conduite de ce système montre clairement la tendance mixte des élevages. En effet, les jeunes sont dans la majorité des cas gardés jusqu’à 2 ans et au-delà, le sevrage est tardif, l’insémination artificielle n’est pas une pratique courante et les performances de production et de reproduction sont loin des aptitudes du matériel génétique utilisé. Les troupeaux sont généralement d’effectifs moyens à réduits (autour de 20 têtes) et entretenus par une main d’oeuvre familiale. L’alimentation est à base de foin et de paille achetés. Un complément concentré est régulièrement apporté. Les fourrages verts sont assez rarement disponibles car dans la majorité des élevages bovins, l’exploitation ne dispose pas ou dispose de très peu de terres (FELIACHI et AL4 2003). Ce type de système fait appel à une grande consommation d’aliments, une importante utilisation des produits vétérinaires ainsi qu’à des équipements pour le logement des animaux (ADAMOU et AL, 2005).
La situation de la production laitière dans la région de Tlemcen
Depuis deux ans, la wilaya de Tlemcen a réalisé un progrès remarquable au niveau du secteur d’élevage bovin laitier. L’encouragement de l’Etat pour le secteur d’élevage a engendré l’extension du cheptel, l’augmentation des exploitations et l’intensification des élevages. Selon le directeur des services agricoles (DSA), M. Rezkallah Mohamed, la wilaya de Tlemcen, qui est connue par ses bassins laitiers de Maghnia, Sabra, Béni-Mester, Mansourah, Hennaya et Sebdou, dispose d’un potentiel animalier de 27.400 têtes bovines dont 16.200 vaches laitières (13.000 vaches en lactation). Au 31 octobre 2010, la production laitière est de l’ordre de 31 millions 850.000 litres. Quant à la quantité de lait cru collectée, elle est de l’ordre de 23.000 litres. Le nombre des collecteurs de lait cru est de l’ordre de 70.Le nombre d’éleveurs est de l’ordre de 1.300. 5 unités de transformation (pasteurisation, stérilisation, conservation et fermentation du produit) exercent dans le secteur. Il s’agit de Giplait (Tlemcen), Sarl-Ennajah (Maghnia), Sarl-Bio-TLD (Béni-Mester), Sarl-Maison du lait (Remchi) et Sarl Moujoudj (Sebdou), a-t-on appris auprès de M. Rezkallah Mohamed. «Le secteur privé a commencé, ces dernières années, à s’intéresser à l’intégration de l’élevage laitier de type intensif dans l’exploitation agricole.Cette intégration est fortement encouragée par l’Etat, les fruits de PANSU et du FNDRA sont là.Leur rôle consiste non seulement à mettre à la disposition de ce secteur les moyens nécessaires en crédits mais aussi et surtout à promouvoir des projets laitiers», a notamment souligné dans ce cadre le directeur de l’agriculture de Tlemcen. Et d’ajouter: «Le secteur laitier revêt un caractère stratégique eu égard à sa place sur la sécurité alimentaire et à sa place sur le plan socio-économique.Autre cette importance, le secteur laitier favorise le maintien des éleveurs sur leur exploitation en leur assurant un revenu régulier, il contribue aussi à l’intensification et à l’intégration de l’agriculture malgré les aléas climatiques qui ont sévi ces dernières années et, compte tenu des mesures d’encouragement, d’encadrement et d’assistance aux producteurs laitiers, le secteur laitier s’est comporté de manière satisfaisante et a enregistré des résultats satisfaisants dans la wilaya de Tlemcen.
Evolution des effectifs du cheptel bovin laitier dans la wilaya de Tlemcen
Tableau N16 :Evolution des effectifs du cheptel bovin laitier dans la wilaya de Tlemcen
Interprétation des graphes
Evolution des effectifs du cheptel bovin laitier dans la wilaya de Tlemcen.
De l’année 2007 a 2013, on ne peut pas vraiment parler d’amélioration des effectifs pour les bovins laitiers moderne (BLM), en effet, en 2007 les effectifs était de 5400, en 2013 de 6700, un écart donc négligeable.
• Pour les bovins laitiers améliorer (BLA), en revanche, un écart considérable de l’année 2007 (les effectifs s’évaluer a 3880) a l’année 2013 (les effectifs s’évaluer a 6300).
• Quand aux bovins laitiers local (BLL), le nombre d’effectifs reste presque le même de l’année 2007 (évalué a 6200), a l’année 2013 (évalué a seulement 6000).
• En nombre totale d’effectifs de bovin laitier, le chiffre s’élève de 15480 pour l’année 2007 et de 19000 pour l’année 2013.
Les effectifs laitiers et la production de lait cru (BILAN ANNEE 2013)
Tableau N07 : Les effectifs laitiers et la production de lait cru (BILAN ANNEE 2013)
Fig N15 : Les effectifs laitiers et la production de lait cru (BILAN ANNEE 2013)
Les effectifs laitiers et la production de lait cru (BILAN ANNEE 2013)
Un total de 48000 effectifs de vaches bovines (BLM, BLA, BLL) et de chèvres pour l’année 2013.
Une production de lait cru qui s’élève a 74600000 un total de 100%
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Table des matières
Introduction
Chapitre I : Généralités sur le lait de vache
1.1. Introduction
1.2. Définition de lait
1.3. Composition du lait
1.4. Propriétés physico-chimiques
1.5. Alimentations de la vache laitier
1.6. Les besoins nutritifs de la vache laitière
1.6. 1. Les besoins d’entretien
1,6.2. Besoins de croissances et de reconstitution des réserves corporelles
1.6.3. Les besoins de gestation
1.6.4.1 .Alimantation des vaches laitieres au cours de la lactation
I.6.4.2.Début de lactation
1.6.4.3. Milieu de lactation
1.6.4.4. Fin de lactation
1.6.5. Le tarissement
1.7. Conclusion
Chapitre II: La situation de la production laitier dans la région de Tlemcen
Il. 1.1. Les races bovines exploitées
11.2. Les systèmes de production bovins
11.2.1. Systèmes dit extensif
11.2.2. Systèmes semi intensif
11.2.3. Systèmes dit intensif
11.3. La situation de la production laitière dans la région de Tlemcen
11.3.1. Evaluation des effectifs du cheptel bovins laitier dans la willaya de Tlemcen
11.3.2. Les effectifs laitiers et la production de lait cru (bilan année 2013)
11.3.3. L’état de la production laitier dans la willaya de Tlemcen
11.4. Conclusion
Chapitre III: l’eau d’abreuvement des vaches laitières
111.1. Introduction
111.2.1. Importance de la qualité de l’eau pour le bétail
111.3. Aperçu de la physiologie de l’eau
111.3.1. Physiologie et consommation d’eau
111.3.1.1. Gains et perte d’eau
111.3.1.2. Renouvellement de l’eau et pool hydrique
111.3.2. Problèmes de qualité de l’eau et habitude d’ abreuvement
111.3.3. L’eau comme moyen de lutter contre l’élévation de la température corporelle
111.3.4. Qualité de l’eau
111.4. Les besoins en eau chez les bovins
111.4.1. Approvisionnement en eau
111.4.1.1. Effets de l’alimentation sur la consommation d’eau
111.4.1.2. Effets de la température ambiante sur la consommation d’eau
111.5. Conclusion
Chapitre IV : matériels et méthodes
IV. 1. Introduction
IV.2. Matériels et méthodes
IV.2. 1. Choix des échantillons
IV.2.2. Matériels nécessaire
IV.2.3. Mode opératoire
IV.2.3.1. Echantillonnage
IV.2.3.2. Les paramètres physico-chimiques étudiés
IV.2.3. Les analyses physico-chimiques
IV.2.3.1. Détermination de la densité
IV.2.3.1.1. Définition
IV.2.3.1.2. Principe
IV.2.3.1 .3. Appareillage
IV.2.3.1.4. Mode opératoire
IV.2.3.1.5. Expression des résultats
IV.2.3.2. Dosage de la matière grasse
IV.2.3.2. 1. Définition
IV.2.3.2.2. Principe
IV.2.3.2.3. Réactifs
IV.2.3.2.4. Appareillage
IV.2.3.2.5. Mode opératoire
IV.2.3.2.5. 1. Préparation du butyromètre a la prise d’essai
IV.2.3.2.5.2. Dissolution des protéines
IV.2.3.2.5.3. Centrifugation
IV.2.3.2.5.4. Lecture
IV.2.3 .2.6. Expression des résultats
IV.2.3.4. Mesure de la teneur en matière sèche totale
IV.2.3.4.1. Définition
IV.2.3.4.2. Principe
IV.2.3.4.3. Appareillage
IV.2.3.4.4. Mode opératoire
IV.2.3.5. Mesure de la teneur en matière sèche dégraissée
Chapitre V : résultat et discussion
V.1. Résultats et discussion
V. 1.1. La qualité physico-chimique de lait de vache
V.1.1.1. Interprétation du tableau
V. 1.2. La qualité physico-chimique de l’eau d’abreuvement
V.1.2. 1. Interprétation du tableau
V.1.2. Discussion
V.1.3. Conclusion
Conclusion générale
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