Le virus d’Epstein-Barr
Cancer gastrique
Le cancer de l’estomac, appelé cancer gastrique, est un type de cancer dû à la multiplication anarchique d’une cellule pariétale normale pour former une masse appelée tumeur maligne. Cette tumeur se développe à partir de la muqueuse gastrique (revêtement interne du paroi gastrique) ou la sous muqueuse. 90 % des cancers de l’estomac sont des adénocarcinomes. .
L’estomac est la portion du tube digestif en forme de poche, situé entre l’oesophage et le duodénum. Chez l’être humain, l’organe est en forme de J majuscule, à l’âge adulte il fait 20 à 25 cm de haut, et peut contenir jusqu’à 4 litres. L’estomac est en rapport anatomique avec le foie (à droite), la rate (à gauche), le pancréas (en arrière), le diaphragme (en haut) et les intestins (en bas) (Figure 1).
Distribution géographique mondiale du cancer gastrique :
Selon l’estimation mondiale de l’international [agency for research on cancer 2002], le cancer de l’estomac occupe le 4ème rang des cancers, et la 2ème cause de mortalité par cancer (10%) [9] ; Son incidence en 2002 est estimée à 0,9 millions de nouveaux cas dans le monde [10], cependant cette incidence est variable d’un pays à l’autre. Il existe des zones à forte incidence comme le japon (128cas /100.000hab/an) où le cancer gastrique représente le 1er cancer[11] et 20% de tous les cancers [9]; suivi de la chine, la Corée, le Pérou, l’Amérique du sud et l’Europe de l’est [9]. Les zones à faible incidence <10 cas / 100 000habitants se trouvent au Maghreb où le cancer de l’estomac représente 5,2% de tous les cancers. En Algérie, il se situe dans la 6ème place et occupe la 2ème position des cancers digestifs après le cancer colorectal [12]. Au Maroc, l’incidence du cancer de l’estomac reste plus faible que celle des pays développés et se rapproche de celle des pays du Maghreb [12]. Une étude réalisée à Casablanca place le cancer gastrique en 4ème rang soit 3,1% de tous les cancers et 33% des cancers du tube digestif [13].
Génome
Le génome de l’EBV (figure 6) est composé de 172 kilo paires de bases (kpb) et codent pour 86 protéines (souche B95-8). Il est composé de 2 domaines uniques :
•Un domaine court de 15 000 paires de base (pb)
•Un domaine long de 50 000 pb. Ces 2 domaines sont séparés par des séquences répétées en tandem de 3071 pb.
Dans la cellule, le virus est persistant sous forme d’épisome étroitement lié à la chromatine ,Dans la particule virale en revanche, l’ADN est sous forme linéaire et possède à ses 2 extrémités des séquences répétitives terminales (TR, terminal region) ,Ce sont ces TR qui fusionnent pour permettre le passage de la forme linéaire à la forme épisomale. Ce génome contient également 2 origines de réplication distinctes, selon qu’il se réplique durant la phase de latence ou selon qu’il effectue un cycle lytique complet. L’origine de réplication ori-Lyt est composée de 2 régions homologues DR (duplicated sequence right) et DL (duplicated sequence left). Elle permet la réplication virale et la lyse cellulaire pendant la phase lytique de l’infection L’ori-P permet la synchronisation entre la réplication virale et cellulaire (relation étroite virus – cellule hôte) permettant le maintien du génome sous forme épisomale pendant la phase de latence.
L’inclusion : a pour but d’enfermer le prélevement dans une substance qui le pénètre et l’infiltre . Pour que la lumière puisse passer à travers le tissu à examiner, celui-ci doit être très fin. Le milieu d’inclusion utilisé au laboratoire d’anatomie pathologique du CHU Hassan II-Fès est la paraffine : une substance liquide à chaud, solide à température ambiante et insoluble dans l’eau et dans l’alcool. Comme cette substance est hydrophobe, la pièce anatomique doit être entièrement déshydratée avant son inclusion dans la paraffine L’inclusion est précédée de deux étapes essentielles : Il faut tout d’abord procéder à la déshydratation : les tissus sont passés dans des bains d’alcool de degré croissant (70°, 80°, 90°, 95°, 99°, puis enfin 100°). L’intérêt de la déshydratation est d’éliminer le fixateur. L’alcool (éthanol) est ensuite remplacé par un solvant miscible à la paraffine : il s’agit soit de xylène, soit de toluène (hydrocarbures). Ces substances éliminent l’éthanol.
Protocole expérimental de l’immunohistochimie manuelle LMP-1 : Des coupes de tissus tumoraux sont étalées sur des lames prétraitées pour une adhésion maximale du tissu au support, pendant une nuit à 60°C. Le reste de la paraffine est éliminé par passages successifs dans des bains de toluène et d’éthanol, et réhydratées par un rinçage à l’eau courante . L’inhibition des peroxydases endogènes est obtenue après incubation des coupes histologiques avec une solution de peroxyde d’hydrogène (H2O2) à 0,3%; puis un démasquage antigénique est réalisé par passage des lames dans une solution d’EDTA ( pH=9). Après refroidissement, les coupes sont trempées dans une solution PBS (phosphate buffered saline), puis l’incubation avec la protéine bloquante et l’anticorps primaire est réalisée. Pour la révélation de la réaction immunohistochimique, l’échantillon est recouvert d’un réactif de coloration en mélangeant chromogène à la Diaminobenzididine (DAB).
Conclusion
L’immunohistochimie a permis la mise point du test EBV par l’anticorps LMP. La révélation par cet anticorps ne présente que 30% des cas positifs, 70% des cas ne sont pas révélés et donc, il faut compléter avec la technique FISH-EBER « gold standard » qui est la détection des nombreux ARN EBERs. Tous les cas positifs FISH (96,6%) ont exprimé EBER1 dans presque toutes les cellules de carcinome présentant un marquage nucléaire. La PCR est aussi utilisée, surtout la PCR en temps réel comme technique de choix pour détecter et quantifier le nombre de copies d’ADN de l’EBV dans tous les compartiments. Les caractéristiques moléculaires de l’EBVa GC, telles que la surexpression programmée du ligand de la mort 1 (PD-L1), soulignent l’importance d’utilisation de l’EBV en tant que biomarqueur pour la réponse à l’immunothérapie, afin de développer un traitement ciblé.
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Table des matières
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
ANNEXES
Introduction
Etude bibliographique
Chapitre I : Cancer gastrique
I.1-Définition
I.2-Aperçu sur l’anatomie de l’estomac
I.2.1- Structure
I.2.2- Régions de l’estomac
I.2.3-Couches de paroi de l’estomac
II.3- épidémiologie du cancer gastrique
II.3.1-Distribution Géographique mondiale du cance gastrique
II.3.2-Sexe et âge
II.3.3-Facteurs de risque
Chapitre II : le virus d’Epstein-Barr
II.1-Découverte
II.2-Structure …
II.3-Génome
II.4-cellules cibles infectées par l’EBV
II.4.1-cellules épithéliales
II.4.1.1-étape d’attachement
II.4.1.2-étape de fusion
II.5- Protéines exprimées pendant le cycle virale
II.5.1- les protéines de latence d’EBV
II.5.2-les ARN non codants et les micro ARN
II.5.3-les protéines du cycle lytique d’EBV
II.5.3.1- les protéines très précoces
II.5.3.2-les protéines précoces
II.5.3.3- Les protéines tardives
Chapitre III : virus Epstein-Barr associé au cancer gastrique
III .1-Incidence
III.2-distribution géographique
III.3-Sexe et âge
III.4-Facteurs de risque
III.5-Localisation de tumeurs causées par EBV
Matériel et méthodes
I- Eude histologique
I.1- Fixation
I.2- Inclusion
I.3- Microtomie
I.4- coloration
I.4.1- Principe
I.5- Montage
II- L’immunohistochimie
II.1-Principe
II.2-Marqueur utilisé
II.3-Protocole expérimental de l’immunohistochimie manuelle LMP-1
Résultats et discussions
Premier essai
Deuxième essai
Troisième essai
Conclusion
Annexe 1 : Protocole de la coloration HES
Annexe 2 : Protocole expérimental de l’immunohistochimie manuelle.
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