Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH)

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Caractéristiques générales

En dépit de leur diversité, les rétrovirus possèdent de nombreuses caractéristiques communes(7):
− Le génome viral est constitué d’un dimère d’ARN monocaténaire de polarité positive et la taille de ces deux molécules d’ARN homologue varie entre 7 et 12kb.
− L’étape de rétrotranscription convertit l’ARN génomique en une molécule d’ADN proviral bicaténaire qui sera intégrée dans le génome de la cellule hôte. La transcription de cet ADN par la machinerie cellulaire génèrera des transcrits ARN destinés soit à la production des protéines virales, soit à être encapsidés dans de nouveaux virions afin de constituer l’ARN génomique.
− Les rétrovirus sont des virus dits «enveloppés», en raison de la présence d’une bicouche phospholipidique qui renferme la capside interne ou «core» du virus. Cette enveloppe est issue du bourgeonnement à partir de la membrane plasmique de la cellule hôte et contient entre autres des glycoprotéines d’origine virale permettant la reconnaissance et l’entrée du virus dans la cellule cible.
− La taille des virions varie de 80 à 120 nm de diamètre. Le «core» du virus est visible en microscopie électronique et renferme les enzymes nécessaires à la réplication du virus (protéase (PR), rétrotranscriptase (RT) et intégrase (IN)) ainsi que le génome diploïde du virus.

Classification

Les rétrovirus comprennent trois sous-familles(21) :

Les Oncovirinae (Oncovirus)

Cette sous-famille est la plus importante des trois puisqu’on la trouve chez les insectes, les sangsues, les reptiles, les oiseaux et les mammifères où ils peuvent induire des tumeurs très variées comme des sarcomes (tumeurs du tissu conjonctif), des carcinomes (tumeurs des tissus épithéliaux), des lymphomes et des leucémies. C’est ce dernier type de tumeur qui est le plus fréquent dans les pathologies rétrovirales. Enfin c’est en 1980 que Robert Gallo a isolé le rétrovirus humain impliqué dans le développement de la leucémie à lymphocytes T : HTLV-1. Il a isolé un second virus HTLV-2, sans qu’une pathologie lui ait encore été attribuée avec certitude.

Les Spumavirinae (Spumavirus)

Ces virus ont été découverts par hasard au début des années 1950 chez plusieurs espèces animales : singes, bovins, chats, hamsters … On les a également isolés chez l’homme en 1970. Les cellules infectées in vitro présentent des lésions qui ressemblent à de l’écume (Spuma = mousse). Ces virus sont non pathogènes.

Les Lentivirinae (Lentivirus)

Ce sont des virus cytopathogènes. Ces virus ont d’abord été isolés chez l’animal et sont responsables de maladies à évolution lente (lentus = lent). C’est à cette sous-famille qu’appartiennent les virus de l’immunodéficience humaine VIH-1 et VIH-2.
Le VIH engendre une infection caractérisée par une phase de latence clinique très longue (pouvant atteindre dix ans). Cependant, dès la primo-infection et jusqu’aux stades avancés de la maladie, le virus est présent en permanence et le patient reste infectieux.

Cycle de réplication

Le virus du SIDA présent dans le sang est capable de se fixer à des cellules particulières du système immunitaire : les lymphocytes T4. Ces lymphocytes sont ainsi nommés, car ils sont porteurs du récepteur CD4 à leur surface. La fixation du virus à ces cellules fait intervenir CD4 (reconnu par la protéine gp 120 du virus), ainsi que d’autres protéines membranaires (les corécepteurs). A partir de cette fixation, le matériel génétique du VIH peut pénétrer dans le lymphocyte.
Une fois dans le cytoplasme, l’ARN du virus est rétrotranscrit en ADN double brin. Cet ADNc pénètre dans le noyau et s’intègre au génome de la cellule hôte. L’expression des gènes du virus permet alors la fabrication des protéines du virus. Assemblées, elles permettent la formation de nouveaux virions, qui bourgeonnent de la cellule, en s’entourant au passage d’une membrane (héritée de la cellule infectée). Ceci permet la libération de nouveaux virus dans le sang de l’organisme infecté.
Il est à noter que l’expression du génome viral se réalise grâce à la machinerie de transcription (puis de traduction) de la cellule infectée.

Attachement

Le virus se fixe sur le lymphocyte T4, par reconnaissance entre la protéine virale gp120 et la protéine CD4 du lymphocyte (ainsi qu’un corécepteur).

Pénétration

Les deux membranes (du virus et du lymphocyte) fusionnent, ce qui permet la pénétration de la nucléocapside (le matériel génétique, etc.) du virus dans le cytoplasme.

Décapsidation

La capside se dissocie, libérant l’ARN viral dans le cytoplasme.

Réverse transcription et Intégration

Grâce à la reverse transcription virale, l’ARN viral est rétro transcrit en ADN double brin. Cet ADN pénètre dans le noyau, où il s’intègre au génome du lymphocyte. Il est ensuite transcrit en ARNm.

Traduction

Après avoir été transcrits par l’ARN polymérase de la cellule, les ARN messagers viraux sont traduits en trois précurseurs protéiques. Ces précurseurs sont clivés par des protéases, pour donner les différentes protéines matures du virus.

Assemblage

Les protéines virales et l’ARN viral (transcrit par ailleurs) sont associées pour reformer des virus (sans la membrane). Les protéines virales membranaires sont intégrées à la membrane du lymphocyte.

Bourgeonnement

Le virus bourgeonne emportant un fragment de la membrane plasmique du lymphocyte (qui contient uniquement les protéines membranaires virales).

Libération

Les nouveaux virus sont libérés dans le milieu intérieur. Ils peuvent infecter de nouveaux lymphocytes.

Etat de l’épidémie de sida(39)

La croissance globale de l’épidémie mondiale de SIDA s’emble s’être stabilisée. Le nombre annuel de nouvelles infections à VIH recule régulièrement depuis la fin des années 1990 et l’on note une diminution du nombre de décès liés au sida grâce à un élargissement et à une intensification significatifs de l’accès au traitement antirétroviral au cours des dernières années. Bien que le nombre de nouvelles infections ait diminué, leurs niveaux généraux demeurent élevés et le nombre de personnes vivant avec le VIH a augmenté dans le monde du fait de la réduction significative de la mortalité.
A la fin de 2010, le nombre de personnes vivant avec le VIH dans le monde est estimé à 34 millions (31 600 000–35 200 000), dont 3,4 millions (3 000 000– 3 800 000) enfants de moins de 15 ans. On estime à 2,7 millions (2 400 000– 2 900 000) le nombre de nouvelles infections par le VIH en 2010, dont 390 000 (340 000–450 000) chez les enfants de moins de 15 ans. Le nombre annuel de personnes nouvellement infectées par le VIH continue à diminuer dans le monde, bien qu’il y ait des variations considérables entre les régions.
En Afrique subsaharienne, où vit la majorité des personnes nouvellement infectées par le VIH, on estime que 1,9 million [1 700 000–2 100 000] de personnes ont été infectées en 2010. Selon les estimations, cela représente une diminution de 16 % par rapport au nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH en 2001 qui s’élevait à 2.2 millions[2 100 000– 2 400 000] et de 27 % par rapport au nombre annuel de personnes nouvellement infectées entre 1996 et 1998, période où l’incidence de l’infection à VIH a globalement atteint un maximum dans cette région. Le nombre annuel de personnes décédées de causes liées au sida dans le monde est en constante diminution ; il a atteint un maximum en 2005 avec 2,2 millions [2 100 000–2 500 000] et est estimé à 1,8 million [1 600 000–1 900 000] pour 2010. Le nombre de personnes décédées de causes liées au sida a commencé à baisser dans les années 2005 et 2006 en Afrique subsaharienne, en Asie du Sud et du Sud-est, et dans les Caraïbes et a continué à diminuer par la suite. En 2010, le nombre d’enfants de moins de 15 ans décédés de causes liées au sida est estimé à 250 000 (220 000–290 000), un nombre en diminution de 20% par rapport à 2005.
Les régions et les pays ne suivent cependant pas tous ces tendances générales. Le nombre annuel de personnes nouvellement infectées par le VIH a augmenté au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, passant de 43 000 [31 000– 57 000] en 2001 à 59 000 [40 000–73 000] en 2010. Après avoir considérablement diminué au début des années 2000, l’incidence de l’infection à VIH en Europe orientale et en Asie centrale connaît une recrudescence depuis 2008.
Les tendances des décès liés au sida diffèrent également. En Europe orientale et en Asie centrale, le nombre de personnes décédées de causes liées au sida a augmenté de plus de 10 fois entre 2001 et 2010 (passant de 7800 [6000– 11 000] à 90 000 [74 000–110 000]). Au cours de la même période, le nombre de personnes décédées de causes liées au sida a augmenté de 60 % au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (passant de 22 000 [9700–38 000] à 35 000 [25 000–42 000]) et a plus que doublé en Asie de l’Est (passant de 24 000 [16 000– 45 000] à 56 000 [40 000–76 000]).
L’introduction du traitement antirétroviral a permis d’éviter 2,5 millions de décès dans le monde dans les pays à revenu faible ou moyen depuis 1995. Les décès évités se retrouvent en grande majorité en Afrique subsaharienne, où leur nombre atteint environ 1,8 millions.
Une prophylaxie antirétrovirale fournie aux femmes enceintes vivant avec le VIH a permis la prévention de l’infection à VIH chez plus de 350 000 enfants depuis 1995. Quatre-vingt-six pour cent des enfants chez lesquels une infection a été évitée vivent en Afrique subsaharienne, région où l’on retrouve la plus forte prévalence d’infection à VIH chez les femmes en âge de procréer.

Prise en charge du sida au Sénégal(34)

La population du Sénégal est estimée à environ 12 000 000 d’habitants.
La moyenne d’âge de cette population est de 22 ans, dont 42% ont moins de 15ans. Ce qui justifie l’intérêt pour l’Etat d’aller dans le sens de l’élaboration et la mise en œuvre d’une politique garantissant une protection de la jeunesse.
Le VIH/SIDA au Sénégal est caractérisé par une prévalence basse au niveau de la population générale (0,7%) (EDSIV 2005) et plus élevée dans les populations les plus exposées telles que les travailleuses du sexe et les Hommes qui ont des relations avec les Hommes.
A cet égard, Le Sénégal a consenti des efforts importants depuis les années 70 avec la mise en place de services de prévention et de prise en charge médicosociale des travailleuses du sexe. Cela a permis, de contrôler les infections sexuellement transmissibles et de maintenir une prévalence peu élevée et stable du VIH au sein de cette population vulnérable.
Les traitements antirétroviraux sont restés longtemps indisponibles en Afrique en raison notamment de considérations non scientifiquement établies sur l’incapacité présumée des malades de cette partie du monde à s’adapter aux exigences du traitement ARV. Le Sénégal a, grâce à une mobilisation sans précédent, dès 1997 rendu disponibles et accessibles les traitements antirétroviraux (ARV).
Ainsi, le gouvernement a mis en œuvre diverses stratégies pour améliorer le passage à l’échelle des activités de dépistage de prévention de la transmission mère-enfant et de prise en charge des PVVIH.
Il s’agit des interventions suivantes:
1. Le renforcement des services de conseil et dépistage du VIH par : 5 étapes
− L’adaptation des recommandations de l’OMS sur le conseil dépistage à l’initiative du prestataire et la révision du guide de counseling VIH ;
− L’organisation de sessions de formations des prestataires (ICP et Sages femmes des postes de santé) en counseling et en technique de dépistage ;
− La décentralisation des services de conseils et dépistage au niveau des postes de santé ;
− L’approvisionnement en tests de dépistage rapide ;
− L’organisation des campagnes de sensibilisation et de mobilisation sociale ;
− La multiplication des activités de dépistage de masse (stratégies fixes ou avancées).
Le nombre de sites de dépistage est passé de 97 en 2005 à 281 sites en 2008 et le nombre de tests faits de 31 297 en 2005 à 149 689 en 2008, dont
4204positifs
2. Passage à l’échelle des services de prévention de la transmission mère-enfant (PTME) par :
La multiplication de formations en cascade jusqu’au niveau des postes de santé ciblant les prestataires médicaux et communautaires.
− La mise à disposition des tests rapides jusqu’au niveau des postes de santé ce qui a permis de passer de 48 sites en 2005 à 256 sites PTME fonctionnels en 2008 (92 principaux et 164 secondaires) ;
− La Prophylaxie ARV des femmes enceintes séropositives et l’appui en lait artificiel
Le nombre de femmes enceintes qui ont passé un test est passé de 8051 en 2005 à 109 647 en 2008, parmi lesquelles 37% ont été sous prophylaxie ARV.
3. Renforcement de la décentralisation de la prise en charge par les ARV par :
− La révision du guide de PEC par les ARV et l’intégration des recommandations de l’OMS ;
− L’adoption d’un plan intégré TB-VIH ;
− L’élaboration d’un guide sur le continuum de soins ;
− L’élaboration du guide d’accompagnement soutien ;
− La révision des manuels de formation sur la prise en charge nutritionnelle ;

LES ANTIRÉTROVIRAUX

Considérations générales sur les médicaments

Définition générale des médicaments

La notion de médicament est précisément définie au Sénégal par l’article L- 511 du Code de la Santé Publique (6): «On entend par médicament toute substance, composition ou préparation présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies humaines ou animales, ainsi que tout produit pouvant être administré à l’homme ou l’animal, en vue d’établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions organiques.»

Médicaments génériques(6)

Un médicament générique est un médicament identique ou équivalent à celui d’une marque (appelé médicament princeps), mais produit et vendu sous sa dénomination commune internationale (DCI, nom chimique de la substance) ou sous un nouveau nom commercial. La substance active(ou principe actif du médicament) en est identique à celle du produit de marque, seules sa présentation et ses excipients sont différents.

Médicaments contrefaits ou de qualité inférieure

La contrefaçon de médicament est définie par l’OMS : « Un médicament contrefait est un médicament qui est délibérément et frauduleusement mal étiqueté avec le respect d’identité et/ou de sa source. La contrefaçon peut s’appliquer aux produits de marque comme aux génériques et peut être constituée d’ingrédients corrects ou différents, sans principe actif ou en quantité insuffisante ou avoir un faux conditionnement ».

Définition des ARV

Les antirétroviraux sont des médicaments anti-infectieux, antiviraux, actifs sur le VIH1 et le VIH2. Ils constituent le traitement d’élection de l’infection par le VIH. Ces médicaments fonctionnent en ralentissant la réplication virale et par conséquence sa propagation à l’intérieur de l’organisme. (8)

Historique

La zidovudine, premier antirétroviral à avoir été mise sur le marché, est une molécule connue depuis 1964 (étudiée alors pour des propriétés anticancéreuses). Son activité antirétrovirale a été démontrée en 1975. Son efficacité in vitro contre le VIH a été démontrée au National Cancer Institute (USA) puis son développement clinique subventionné a conduit à une autorisation de mise sur le marché (en 1987). Molécule dérivée de la thymidine extraite de la laitance de hareng, la zidovudine a bénéficié rapidement de modes de production moins coûteux, à partir de D-xylose (8). En 1987, la Food and Drug Admistration des USA a homologué la zidovudine (AZT). Les années suivantes, d’autres nouveaux médicaments de la même famille ont été introduits (Didanosine, Zalcitabine, Stavudine, Abacavir, Lamivudine). Les principaux problèmes rencontrés avec tous ces produits, y compris l’AZT sont leur activité limitée, leur toxicité et leur intérêt diminuant avec le temps, à cause de l’apparition de résistances.
En 1996, une autre famille d’antirétroviraux fut mise au point, les inhibiteurs de la protéase, qui feront naître de nouveaux espoirs, avec le début de la bithérapie puis de la trithérapie. En effet la trithérapie (association de trois ARV) a donné des résultats impressionnants à court terme, réduisant à la fois la morbidité et offrant réellement aux personnes vivant avec le VIH l’espoir d’une vie meilleure et plus longue. Ainsi, les associations thérapeutiques sont devenues la règle du traitement antirétroviral [31].

classification et mécanisme d’action CLASSIFICATION(10)

Les classes d’antirétroviraux actuellement disponibles par l’entremise de protocoles de traitement ou de recherche au Sénégal se divisent en six classes [29]:
 Les inhibiteurs nucléosidiques et nucléotidiques de la transcriptase inverse (INTI)
 Les inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTI)
 Les inhibiteurs de la protéase (IP)
 Les inhibiteurs de l’intégrase (II)
 Les inhibiteurs d’entrée (IE), soit :
 Les inhibiteurs de la fusion (IF)
 Les inhibiteurs des chèmokines (IC)
1- Les inhibiteurs de la transcriptase inverse
Ils inhibent l’ADN polymérase ARN dépendante afin de l’empêcher de rétrotranscrire l’ARN viral en ADN pro-viral et comprennent :
a) Les inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI) ou analogues nucléosidiques inhibiteurs de la transcriptase inverse.
C’est la plus ancienne classe des médicaments antirétroviraux ; elle renferme les inhibiteurs nucléosidiques et nucléotidiques de la transcriptase inverse.
Les INTI sont des analogues des nucléosides naturels (Thymidine, Cytidine, Adénine) qui interviennent dans la biosynthèse de l’ADN donc, dans la réplication du VIH. Pour être actifs, ces INTI doivent être transformés en dérivés tri-phosphorylés intracellulaires (nucléotides) (29).
Ils entrent alors en compétition avec les substrats naturels de la TI en inhibant son action. Ils bloquent la fabrication de l’ADN pro-viral. Les INTI agissent comme des leurres en imitant les blocs de construction naturels de l’ADN. Lors de la construction d’une nouvelle chaîne d’ADN viral, l’enzyme TI se lie aux INTI au lieu de se fixer aux blocs de construction naturels. Comme la structure des INTI ne permet pas l’attachement au bloc de construction d’ADN suivant, l’élongation de la chaîne d’ADN s’en trouve ainsi interrompue (10).
L’absence d’OH en 3’ empêche l’élongation de l’ADN naissant.
On distingue dans cette classe :
 les analogues de la thymidine : la Zidovudine et la Stavudine ;
 les analogues de la Cytidine : la Zalcitabine (retiré du marché), la Lamivudine et l’Emtricitabine ;
 les analogues de l’adénine : la Didanosine, l’Abacavir et le Ténofovir disoproxil fumarate.
Cas du ténofovir : c’est un analogue nucléosidique qui ne requiert que deux étapes de phosphorylation. Il est commercialisé sous forme de prodrogue, le Ténofovir disoproxil fumarate qui est un précurseur hydrolysable (2).
Toutes les molécules INTI sont neutres ou réductrices sauf la Zidovudine qui est oxydable. Ces INTI sont actifs sur le VIH1 et le VIH2.

Les inhibiteurs ou analogues non nucléosidiques de la transcriptase inverse(INNTI)

Ils agissent différemment des INTI, en bloquant la Transcriptase Inverse par leur fixation sur le site actif de cette enzyme qui voit sa conformation et sa mobilité modifiées. Ainsi, ils empêchent le fonctionnement de la TI et freinent par la même occasion la réplication virale. Au lieu d’entrer en compétition avec les nucléosides naturels comme le font les INTI, les INNTI se lient à la TI en empêchant ainsi la conversion de l’ARN viral en ADN pro-viral. Ces INNTI se fixent sur les résidus aminoacides de l’enzyme, à côté du site catalytique dont ils modifient la structure d’où l’inactivation de l’enzyme.
Les principales caractéristiques de ces INNTI sont qu’ils ne nécessitent pas de phosphorylation et ne sont actifs que sur le VIH1. On a trois molécules dans cette classe : la Délavirdine (retirée du marché), la Névirapine et l’Efavirenz (44).

Les inhibiteurs de la protéase(IP)

Les inhibiteurs de la protéase virale (IP) ou antiprotéases sont des molécules de nature différente de celle des inhibiteurs de la transcriptase inverse ciblant une autre étape du cycle viral.
Les IP bloquent la protéase, une enzyme clé du VIH. En effet, après que le VIH ait intégré son ADN pro-viral dans la cellule humaine, cette cellule produit une chaîne de protéine et la protéase découpe cette chaine en particules plus petites qui seront assemblées pour former des nouveaux virus. En bloquant la protéase, les polyprotéines Gag-PoL et précurseurs membranaires ne sont pas maturées.
Les IP ont une action directe sur la protéase ne nécessitant pas une étape intermédiaire d’activation. Ils sont actifs sur le VIH1 et sur le VIH2 (10). On distingue dans cette classe le saquinavir, le ritonavir, l’indinavir, le nélfinavir et l’atazanavir.

Les nouvelles classes d’antirétroviraux

 Les inhibiteurs de fusion IF et d’entrée
Les inhibiteurs de fusion-lyse interviennent au moment de la pénétration et bloquent la protéine gp120, l’empêchant de se lier au récepteur CD4.
Actuellement, l’unique représentant de cette classe est l’Enfuvirtide. C’est un polypeptide de 36 acides aminés qui, en se fixant dans le milieu extracellulaire au gp 41, empêche sa modification structurale nécessaire à la fusion avec la membrane cellulaire, dernière étape du processus d’entrée dans la cellule.
Son mécanisme d’action et sa nature peptidique lui confèrent des avantages et des inconvénients : absence de résistance croisée et d’association synergique avec d’autres antirétroviraux, bonne tolérance générale et absence d’interaction médicamenteuse, nécessité d’une administration parentérale par injection sous cutanée biquotidienne associés à de fréquence réactions locales (10).
 Les inhibiteurs de la maturation
Ces inhibiteurs sont des antirétroviraux qui en bloquant spécifiquement la conversion du précurseur capsidique P25 du VIH1 en protéine capsidique mature P24, conduisant à la libération des particules virales non infectieuses (13).
 Les inhibiteurs de l’intégrase
L’intégrase est l’enzyme qui catalyse l’insertion covalente de l’ADN proviral dans le génome hôte. Ces inhibiteurs bloquent l’action de l’intégrase et empêchent aussi le génome viral de se lier à celui de la cellule cible (9).

Indications thérapeutiques

L’objectif principal du traitement antirétroviral est de diminuer la morbidité et la mortalité de l’infection par le VIH en restaurant un nombre de lymphocytes CD4 supérieur à 500/mm3. En pratique, cela est possible grâce à une réduction maximale de la réplication virale (charge virale plasmatique < 50 copies/ml), qui permet la meilleure restauration immunitaire et limite au maximum le risque de sélection de virus résistants. Outre l’efficacité et la tolérance, la recherche de la meilleure qualité de vie est également un objectif à prendre en compte dans le choix d’un traitement antirétroviral en 2009 (44).
Les facteurs prédictifs d’une réponse virologique durable après l’instauration d’un premier traitement antirétroviral sont, outre sa puissance, le niveau de charge virale et de lymphocytes CD4 l’initiation de traitement, l’observance du traitement et la vitesse de réduction de la charge virale après l’instauration du traitement (29).

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
I-LE VIH/SIDA
I-1-Historique et définition
I-1-1-Historique
I-1-2-Définition
I-2-Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH)
I-2-1-Définition
I-2-2-Origine des virus
I-2-3-Caractéristiques générales
I-2-4-Classification
a. Les Oncovirinae (Oncovirus)
b. Les Spumavirinae (Spumavirus)
c. Les Lentivirinae (Lentivirus)
I-2-5-Cycle de réplication
I-2-5-1- Attachement
I-2-5-2- Pénétration
I-2-5-3- Décapsidation
I-2-5-5- Traduction
I-2-5-6- Assemblage
I-2-5-7- Bourgeonnement
I-2-5-8- Libération
I-3-état de l’épidémie de SIDA
I-4-Prise en charge du SIDA au Sénégal
II-LES ANTIRÉTROVIRAUX
II-1- Considérations générales sur les médicaments
a. Définition générale des médicaments
b. Médicaments génériques
c. Médicaments contrefaits ou de qualité inférieure
II-2- Définition des ARV
II-3- Historique
II-4- classification et mécanisme d’action
1-Les inhibiteurs de la transcriptase inverse
2-Les inhibiteurs de la protéase
3- Les nouvelles classes d’antirétroviraux
II-5- Indications thérapeutiques
III- CONTROLE DE QUALITE DES MEDICAMENTS
III-1- Généralités et définition
III-2- Problématiques de la qualité des médicaments
III-3-Enjeux de la qualité
III-3-1-Enjeux fonctionnels ou opérationnels
III-3-2 Enjeux humains et sociaux
III-3-3 Enjeux économiques
III-4- Contrôle de qualité des médicaments
III-5-Contrôle qualité des ARV: exemple de la Zidovudine
a. Identification
b. Essais
c. Dosage
d. Impuretés
DEUXIEME PARTIE : CONTRÔLES DE LA QUALITE DES ARV PRELEVES EN ZONES PERIPHERIQUES DEPUIS 2009.
I- OBJECTIFS DE L’ETUDE
1-Désignation de l’étude
2-Objectifs spécifiques de l’étude
III-MATERIELS ET METHODES
III-1- Matériels
III-2- Méthodes
IV- ZONES CONCERNEES
V-RESULTATS
VI- CONSTATATIONS GENERALES
VII- DISCUSSIONS
VIII- PERSPECTIVES
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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